mardi 13 janvier 2015

Chroniques : RON PENO + PLASTIC INVADERS + DEAD BROTHERS + LBC COLLECTIVE


Pour écouter l'émission VOIX DE GARAGE du mercredi 14 janvier 2015,
cliquez ici :

RON S. PENO & The SUPERSTITIONS            
Anywhere and everything is bright, LP, CD, Digital
Beast Rds
Bon comme je suis un inconditionnel des Died Pretty je fais en sorte de garder un œil sur l’actu de Monsieur Ron Peno, et quand j’ai appris que son nouvel album allait sortir (qui plus est chez les excellents Beast Rds) je me suis lancé pour l’acheter aussi vite que possible/ Eh ben : j’ai foutrement bien fait ! Très très bien fait !
8 chansons aux tempos et aux mood divers, varié, entre Rock, Death Pop, Country, parfois à la limite d’un Gospel lugubre mais lumineux, toutes sont habitées par la voix et la présence unique de Ron Peno. Mais également et presque tout autant par son groupe. Dont le casting est impressionnant : Cam Butler déjà repéré à la guitare avec The Coralinas et Silver Ray, Andy Papadopoulos à la basse ex Registered Nurse, le batteur Mark Dawson a lui aussi sévit dans la scène de Melbourne tout comme le pianiste / organiste Tim Deane. Bien plus qu’un backing band, un vrai gang qui joue avec une grande harmonie, intensité et unité.
Du grand art !
Un album qui concentre toute sa force interne sur 8 chansons, comme si le groupe avait décidé de resté au plus près de sa musique, pour ne pas se disperser en vain bavardages. D’extraire la substantifique moelle de ces titres rares et précieux.
Un disque posé presque apaisé (bien qu’on sente poindre une tension sous-jacente) et réellement beau. http://beastrecords.free.fr
[BT]


The PLASTIC INVADERS
Who’s Number One?, LP 12 titre + CD 15 titres inclus
Closer Rds
J’avais craqué sur leur 1er album modestement appelé « Greatest hits », mais c’était un titre mérité, et j’espérai que leur 2ème serait aussi bon. Il a mis du temps à venir, et c’est Closer qui prend le relai de Nova Express, et putain qu’il est bon.
Le personnel a changé au sein du groupe ce qu’on entend immédiatement avec la présence d’une voix féminine en complément / contre point de celle du chanteur, ce qui amène un vrai dynamisme et une certaine sauvagerie aux chansons tout en rompant avec la trame 100% testostérone. Et c’est un gros plus !
Ces gentils ‘crétins’ clermontois pratiquent un Garage Punk classieux, ouvragé, mélodique et ayant cependant aussi des guitares bien acérés pour jouer en complément de l’orgue sixties. Ce dont on prend conscience dès le 1er titre : sorte de Devo ironique et totaly Garage Punk avec un sax en guest, qui est bien présent et totalement bien venu sur cette chanson. Par moment les guitares prennent la main sur l’orgue et on navigue dans un univers qui peut rappeler The Needs, ce qui aère beaucoup l’album tout en le rendant palpitant et brulant de bout en bout.
Bref on est loin du groupe bêtement revivaliste sortant un disque vite écouté vite oublié. Ici on a un œuvre conçu et pensé tout à la fois avec un impact immédiat, et, de la complexité & de l’intérêt pour qu’on le réécoute souvent. Très souvent.
Très très souvent !
[BT]


The DEAD BROTHERS
Black moose, LP, CD
Voodoo Rhythm Rds
Cet album a mis du temps à me capturer, mais maintenant que c’est fait je sais qu’il ne va plus me lâcher ! Longtemps je suis resté sur l’idée que ce « Black moose » est moins bon que son prédécesseur « 5th sin-phonie » qui hante ma platine depuis sa sortie en 2010. Mais maintenant j’ai compris qu’il n’en est rien. Ce 6ème album du groupe suisse protéiforme est terrible ! Leur musique n’est pas aisé à rentrer dans une case, c’est bien ce qui les rend si unique et indispensable.
Death country, fanfare fantomatique, Rock trash, Blues maladif, folklore : des Balkans, du Mali, Schweiz, de la Mitteleuropa, australien, du bayou… comme si leurs âmes ne reconnaissaient pas de frontières dans leur chemin vers l’élévation. Une fois encore l’instrumentation est complexe, variée ; les sources d’inspirations vastes et pas uniquement musicale, pour aboutir à une musique qui est tout autant un voyage à travers les époques, les  espaces, qu’à l’intérieur de sa caboche et de son cœur !
Merveilleux !
[BT]
En concert : Vendredi 20 Février : The DEAD BROTHERS (Funeral Rock’n’Roll Orchestra, Voodoo Rhythm Rds) + CAVALERIE (Folk banjo), à La Bobine, à Grenoble


The LBC COLLECTIVE
Bad ladder, CD
Autoproduction
Ils définissent eux même leur musique comme : « Smokey Robinson wrestling an alligator… on Canvey Island » et précisent que si vous comprenez les références c’est parfait, et que dans le cas contraire ça ne vous empêchera pas d’apprécier leur musique !
Et c’est bien vrai !
Donc The LBC Collective est quelque part entre la Soul et le Rock. Chaud et rythmé, avec un son bien tendu et pourtant moelleux, qui sied parfaitement à cette musique. Ils se revendiquent aussi du Pub Rock et ont une certaine connexion ‘Mod’, mais ne font pas revivaliste. Car d’une certaine façon ce 1er album sonne très actuel et également ‘classique’ dans la meilleure acceptation du terme. Alors que le groupe existe depuis longtemps à beaucoup joué à travers l’Europe, il a aussi dû changer de chanteur, et putain celui qu’ils ont trouvé colle parfaitement à la musique qu’ils font, Whaoo qu’elle voix !
Et plus que tout ce qui fait vraiment de cet album une merveille c’est la qualité des 13 compositions ici présente, qui sont de vrais tubes en perspectives. Le top pour faire gigoter les hanches des filles et les genoux des gars sur les pistes de dance, mais aussi parfaite pour s’envoyer en cascade tout au long du disque. Quelques instruments additionnel viennent maximaliser l’impact des chansons (Hammond, ukulélé, percu, cuivres, chœurs… une chouette panoplie).
De l’enthousiasme, de l’abattage, du talent la touch of class : Le pied !

[BT]

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