vendredi 15 mai 2015

Chroniques : MUDHONEY + BIG MOUNTAIN COUNTRY + JAMES McMURTRY



MUDHONEY
Vanishing Point – LP, CD, Digital
Sub Pop / Pias
Est-il possible qu’un groupe qui a 25 ans de carrière soit capable de sortir son MEILLEUR ALBUM ?
Mudhoney prouve que OUI !
Certes plus calme qu’à ses débuts tapageurs et ébouriffés, le quatuor de Seattle est toujours capable de publier des disques hyper excitants. Depuis « Since we’ve become fluorescent » et « Under a billion sun » on sait que Mudhoney est revenu à son meilleur !
Alors celui-ci ?
La production est simple, franche, efficace (et elle prend toute sa dimension si vous Play at maximum volume), les chansons rentrent dans votre cortex et n’en sortiront jamais !!! 10 titre IMPARABLES, avec des ‘arrangements’ discrets : clap hands, piano, chœurs, orgue, tambourin, théremine… embellissent les morceaux comme un écrin pour des pépites, sans en affadir l’éclat.
Un nouvel album FOR-MI-DABLE qui donne envie de se taper les km pour allé les voir en concert…
[BT]
En concert : Mercredi 20 Mai : MUDHONEY (Maître du Grunge) + WHITE HILLS (Noise Psyché, énorme, Usa) + BARTON CARROLL (Folk, Usa), à l’Usine, à Genève
Et :
Vendredi 22 Mai : MUDHONEY (Maître du Grunge) + WHITE HILLS (Noise Psyché, énorme, Usa) + BARTON CARROLL (Folk, Usa), à l’épicerie Moderne, à Feyzin, (69)


BIG MOUNTAIN COUNTRY
Breaking sound, LP, CD, Digital
Gas Vintage Rds / Goodfellas
Comme pour beaucoup de disques de ce genre une écoute rapide vous fera passer à côté de ses qualités. Qui sont nombreuses. Pour décrire vite je dirai : Psyché / Garage 60’s italien. Sauf que faire rapidement n’est pas la bonne méthode avec Big Mountain Country (le nom aussi peut vous induire en erreur).
En effet pour son 1er véritable album le groupe mélange plein d’éléments différents dans leur musique ! Ceux cité ci-dessus mais aussi des relents Néo Beat rappelant les meilleures heures de la pléthorique scène italienne du revival 80. Du Rock planant aussi, un peu de Freakbeat, une paire de vocaux qui ne dépareraient pas sur un album de chez Voodoo Rhythm Rds, de l’Americana… Mais aussi une touche Noisy façon 90’s, parfois des trucs pré Shoegaze. Bref beaucoup de chose pour se démarquer du tout-venant.
Mais surtout d’excellents titres. Forts. Ouvragés. Construits. Et finement interprétés. Avec beaucoup de voix : homme, femme, chœurs… De l’orgue et des guitares de tous types, des effets (beaucoup mais sans excès), voir des passages avec du violon.
9 titres en 37 mn de beauté, de finesse d’élégance et d’intelligence. Mais pas de celle qui inhibe plutôt de celle qui laisse aussi le corps exulter !
[BT]
En concert : Samedi 6 Juin : BIG MOUNTAIN COUNTRY (Psyché excellent, Italie), à Le Cabinet, 54 Bd de Saint-George, à Genève
Et :
Dimanche 7 Juin : BIG MOUNTAIN COUNTRY (Psyché excellent, Italie), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne


JAMES McMURTRY
Complicated game, Lp, Cd, Digital
Complicated Game / Pias
Je confesse que je ne connaissais pas ce gars avant de recevoir cet album. Qui est pourtant son 8ème album studio (en 25 ans de carrière). Ce gars-là étant l’archétype de l’artiste chouchou des critiques largement ignoré par le public…
De plus je ne suis pas friand des albums acoustique. Mais là je me suis fait avaler par cette musique. Sa beauté simple, éclairante, profonde. Ses arrangements assez peu apparents mais bien présents et délicats.
J’ai peu de points de comparaisons dans ce genre alors je dirai : imaginez le Springsteen acoustique en moins chiant (je vais encore me faire des amis) ou Town Van Zandt en grande forme.
Si on bien dans la grande tradition de la musique américaine des song writers qui évoquent les grands espace, la route, la vie des outsiders et de la solitude des espaces urbains tout autant que ceux de la vaste campagne, musicalement on n’est pas enfermé dans un carcan.  Ici on peut entendre des influences de la tradition musicale des Appalaches tout autant que des relents celtiques… Du Blues bien sûr. De la Folk évidement… bref ce qu’on regroupe sous le vocable fourre-tout d’Americana… celui du meeting pot du grand creuset des Usa d’un temps qui semble bien perdu. Cependant cet album de James McMurtry ne sonne pas du tout passéiste. Il révèle même une sorte de post modernité très fraîche et assez inexplicable mais qui ne contribue pas peu à son intérêt sans cesse renouvelé !
[BT]




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