mardi 8 décembre 2015

Chroniques: NOT SCIENTISTS + LANDSCAPE TAPE + RED GOES BLACK + JEFFREY LEWIS & LOS BOLT



NOT SCIENTISTS
Destroy to rebuilt, LP, CD, Digital
Kicking Rds / Pias
Attention il faut un peu se méfier de ce disque. Il rend vite addict ! De plus on pourrait avoir une idée fausse de ce quartet qui sort là son 1er album (après 2 minis)… Vu leur pédigrée on pourrait s’attendre à un certain type de musique… et au finale le résultat sur ce disque est assez différent… Mais très bon.
Pop Punk ensoleillé, entrainant, très mélodique, avec une rythmique assez sautillante, un gros travail mélodique sur les guitares. Et beaucoup de voix et de chœurs… Les chansons sont diversifiées et percutantes avec toujours un côté très accrocheur que ce soit sur les mid tempo ou sur les titres plus rythmés. Et parmi les 11 morceaux de cet album il y a une bonne poignée de tubes ! Le quatuor de briscards démontre une facilité d’écriture qui les situe pas loin de Bob Mould ou Superchunck. La class !
Une régalade !!!
[BT]
En concert : Mercredi 16 Décembre : BERRI TXARRAK (Punk Rock Metal, Euskadi) + NOT SCIENTISTS (Pop Punk Rock)  +  SUPER MUNK (Power Pop Punk), au Warm Audio, à Décines (69)
Et :
Jeudi 17 Décembre : NOT SCIENTISTS (Pop Punk Rock) + DEMON VENDETTA (Surf puissant) + CAPITAL YOUTH (Punk Rock Garage) + SUPERMUNK (Power Pop Punk), à l’Usine, à Genève.
Et :
Vendredi 18 Décembre : NOT SCIENTISTS (Pop Punk Rock)  SUPERMUNK (Power Pop Punk) + 95C (Local Punk Band), à La Lucarne, à Chamonix (74). Gratuit.


The LANDSCAPE TAPE
DIP & BED, CD, Digital
Wanton Wanker Rds
Psyché tirant vers le Rock Indie 90 avec un côté maladif dégingandé et bancale. Pop véritablement Noisy ou Noise franchement Pop. Une petite touche Post Punk se rajoute à l’ensemble pour produire une belle ribambelle de tubes Lo-Fi ambitieux !
Chansons où le travail sur les sons, tessitures et mélodies et tout autant accomplit ! Un dialogue très fécond entre la guitare et les différentes sortes de claviers charpente les 14 titres ici présents. Une œuvre où le travail de construction / déconstruction / reconstruction du home studio en fait un véritable instrument supplémentaire.
Une démarche à la fois cérébrale et organique qui aboutit à un album tout à la fois minimaliste et foisonnant ; épuré et complexe.
Beaucoup de sonorités de claviers et d’orgues différentes et recherchées ce qui donne une grande profondeur à ce 2ème album qui s’apprivoise progressivement mais se découvre et redécouvre beaucoup et souvent ! Une musique qui vous hante avec plaisir !!!
[BT]


The RED GOES BLACK
I quit you dead city, LP, CD, Digital
Hold On Music / Wagram
Il m’a fallu un moment pour rentrer totalement dans cet album. Dès le départ j’ai trouvé les chansons bonnes cependant j’ai eu du mal à me faire au son du disque. Qui est un peu éloigné des standards sur gonflés actuels. Un choix de production (assurée par Collins Dupuis connu pour son travail avec les Black keys, Lana Del Rey, Dr John, Hanni El khatib, Lee Fields…) un peu ‘rétro’ mais pas puriste, qui se révèle judicieux sur la longueur puisqu’il permet de mettre totalement en valeur le gros travail effectué sur les tessitures et sonorités notamment des claviers/orgues.
Musicalement sur son 1er album The Red Goes Black pratique une Soul musique matinée de Blues où l’on sent bien le background Rock des protagonistes du groupe. Ce qui donne un résultat qui est dans l’esprit Heavy Soul de Paul Weller, avec l’adjonction de petites fragrances Psyché. Et une minuscule touche Garage qui colore agréablement le Rhythm & Blues de The Red Goes Black qui n’ignore pas l’héritage Pub Rock.
Au final nous voici avec un album bien chaud qui agite les popotins, fait secouer la tête et réchauffe l’âme !
[BT]


JEFFREY LEWIS & LOS BOLT
Manhattan, LP, CD, Digital
Rough Trade
Ça faisait un bail que je n’avais pas eu de nouvelles de cet artiste new yorkais n’ayant pas fait la chasse à ses albums je reste sur l’impression de son concert à Grenoble il y a 7 ou 8 ans. Ça avait été un moment live totalement hors du temps et de ce qui se fait habituellement.
Alors que vaut la cuvée 2015 de Monsieur Lewis ?
Eh bien je dirai quelle est à la fois fidèle au personnage et également assez surprenante pour se hisser à la hauteur de ce qui est surement son album le plus (légitimement) populaire « 12 Crass Songs » sur lequel il reprenait façon (anti) Folk les hymnes de Crass. Sur ce « Manhattan » il atteint la même pertinence avec ses propres chansons !
On y entend un orchestre’ minimaliste Los Bolt qui enlumine les chansons de Jeffrey Lightning Lewis d’orgues, guitares, percus, voix féminines et diverses sonorités bizarres. Pour arriver à des titres qui s’étirent un peu avec langueur (comme pendant une nuit trop chaude d’un été new yorkais).
Comme d’habitude Jeffrey Lewis a laissé son travail de crob’artiste mettre en image le livret accompagnant le disque qui raconte sous la forme d’une mini BD (très) colorée l’histoire de cet album.
Merveilleux !

[BT]

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