The TRASH TEMPLARS
Down and out!, LP, Digital
Moody
Monkey Rds
Ce label ne produit pas beaucoup de disques
mais se concentre sur des trucs qui valent la peine, donc je vous conseille
très vivement de garder les oreilles tournée vers son catalogue !
Les Trash Templars ont un bon nom, et
aussi un bon gimmick visuel dans la
grande tradition du Garage Punk. Ici c’est leur 1er album. Jusque-là
ils avaient sorti des EPs forts sympathique. Mais cette fois on fait un gros
bond qualitatif, et ces 10 titres les placent dans le peloton de tête de la
scène Garage Punk européenne (oui oui, rien que ça).
Vous aimez les groupes 60’s sauvages des
compils Back From The Grave. Les anglais énervés du R&Beat 60’s. Les
revivalistes des années 80. Le Medway Sound. Et vous regrettez que tout le
monde ait viré psyché ces dernières années… alors les Trash Templars vont vous
régaler !
En fait je trouve chez eux un côté Budget
Rock dans l’état d’esprit mais avec un son soigné, une tendance à avoir des
titres où la Fuzz se taille la part du lion, mais qui restent toujours dans un
état d’esprit qui veut faire danser.
Alors bien sûr ce sont des garçons
sauvages (avec un nom pareil pas moyen de faire moins) mais qui n’oublient pas
que les meilleurs titres de Garage Punk sont aussi des killers inoubliables et
que donc pour faire un grand disque il faut composer des grandes chansons. Ici c’est totalement le cas! Les Trash Templars
restent dans les canons du genre mais ils savent tirer à boulets rouges sur vos
oreilles.
Un vrai régal !!!
[BT]
PRETTY LIGHTNING
The rhythm of Ooze, LP, CD,
Digital
Fuzz
Club Rds
Il sent la chaleur cet album avec des
moments façon western spaghetti et d’autres avec l’indolence du Tuareg Blues.
Le tout matinée d’un Rock Indie bricolo. Le duo allemand pratique une sorte de
Blues Psyché languide. Qui semble se trainer mais en fait comme une tempête de
sable s’insinue en vous insidieusement. Et comme dans toute tempête il y a
aussi des moments qui soufflent fort dans vos oreilles.
Sur ce 3ème album (le 1er
pour Fuzz Club qui continue sa production
dans l’excellence) les Pretty Lightning jouent avec toutes leurs influences et
bien sûr avec un nombre élevé de sonorité et de pédales d’effets. Ils aiment
bien aussi utiliser des gammes ou des mélopées qui nous éloignent de
l’occident. Et donc du monde de plus en plus standardisé du Psychédélisme
actuel.
Heavy, Blues, Kraut, Indie, Noise, Garage,
Pop… in de shaker… secoué avec classe et allégresse… laissez les plages
instrumentales se développer sans les surcharger… et laissez le charme
agir !
[BT]
CLOVIS GOUX
La
disparition de Karen Carpenter, 125 pages, 15 euros
Actes
Sud Rocks
Dans cette ‘jeune’ collection (dirigée par
Bertrand Burgalat, qui sera en concert mercredi 24 janvier au Sonic à Lyon, et
Bertrand Dermoncourt, des gars qui au moins ont un bon prénom) j’avais déjà
beaucoup aimé le « Groupes Pop à mèches 1979 – 1984 » de Pierre Robin
dont j’avais écrits tout le bien que j’en pensais sur ce blog. J’ai laissé de
côté le bouquin sur le Velvet et celui sur Bowie…
En revanche j’ai été intrigué par ce
« La disparition de Karen Carpenter » que j’ai dégotté à la
Bibliothèque Centre-Ville (merci pour toutes les découvertes faites là-bas
grâce à ceux qui y travaillent encore).
Comme souvent la préface (signée ici Simon
Liberati) est à lire à la fin…
Je dois dire que je ne connais rien des
Carpenters, ou alors si un souvenir vague du temps où j’écoutais les radios
périphériques ce qui nous ramène presque 40 ans en arrière.
Par exemple je ne savais pas que Karen la
voix du groupe était aussi la batteuse des débuts…
L’intérêt de ce livre c’est que à travers
l’histoire de l’ascension et de la chute du groupe et de sa chanteuse Clovis
Goux explore la sociologie et les failles de l’Amérique des années 60 / 70 et
80. Bien sûr le fait que Karen Carpenter souffre d’anorexie donne un ton
parfois morbide (mais le Rock est mort chérie). Mais pas en permanence. A tel
point que la passion pour son sujet et sa musique transpire de ces pages si
bien que je suis allé emprunter dans les médiathèques des disques des
Carpenters ! 125 pages de bonheurs de lecture.
[BT]