mercredi 24 août 2011

Chroniques : Big'N + Vicious Klub + Jim Harrison

BIG’N
Spare the horse
10’’, Africantape Records
La compilation sortie l’année dernière m’avait fait découvrir et rattraper mon retard cernant Big’N. Pourtant dans le milieu des 90’s de la Noise de Chicago j’en ai bouffé, mais j’étais totalement passé à côté d’eux.
Nous voici avec 4 nouveaux titres de Big’N. Est-ce que cette musique à encore de la pertinence et de l’intérêt de nos jours ? Eh bien moi je dirai : OUI ! Tant elle à infusée dans tout un tas de courants actuels (du Math Rock au Post Metal… tout le monde y a piqué un truc au l’autre). Mais ce qui compte le plus c’est que là on à 4 compositions denses, puissantes et compactes qui vous arrivent d’un bloc dans la gueule. Big’N étant l’archétype de ce que cette musique devrait toujours être. Si vous aimez encore Shellac et Jesus Lizard vous allez vous régaler avec ce « Spare the horse ». Sinon il vous amènera à replonger dans tous ces disques.
[BT]

VICIOUS KLUB
You sound so bitter
CD, Autoproduction
Moderniser les Clash ou les Jam à coup de Pop/Rock actuel. Avec des chansons très anglophiles (comme moi)  qui rappellent aussi Costello, les débuts de Blur et les Buzzcocks. De belles références, et de belles idées dans chaque titre, et même trop, ce qui dans un premier temps agace un peu sur ce premier album (d’autant que j’adorai le démo, qui était plus directe). Mais au final cette richesse et cette ambition dans les chansons se révèle un avantage car chaque écoute réserve une bonne surprise, et la musique garde son intérêt, voir celui-ci se renouvel. Même si à mon avis sur le prochain remettre des chansons qui vont droit au but parmi des choses plus ‘ouvragées’ serait une bonne chose. Pas l’album de l’année, pas non plus celui que je recommanderai le moins… Un bon cru, par un bon groupe.
[BT]


JIM HARRISON
Une odyssée américaine
J’Ai Lu, 281 pages, 6.70 euros
C’est mon premier Harrison. Je sais j’aurai mis le temps… Mais jusque là le côté chasse pèche, nature et… alcool m’avais toujours refroidis. Mais maintenant je sais pourquoi on parle tellement de lui : parce que c’est super bien. Simple. Franc. Lucide. Agréable. Et cependant, profond.
Le personnage central subit quelques avanies : après 40 ans de mariage sa femme le quitte pour son flirt de lycée, sa ferme est vendue et sa chienne meurt. Comme plus rien ne le retient il part à travers les Etats-Unis dans sa vieille bagnole avec l’idée de visiter tous les états pour renommer ceux qui en ont besoin, et aussi, certaines espèces d’oiseaux américains.
Bref l’histoire d’un gars qui sur son début de vieillesse se demande si la vie ne pourrait pas juste être l’addition de jolis moments simples. Mais bon, comme il a lut plein de livres il se pose bien trop de questions.
Je me suis senti quelques affinités avec ce personnage, sûrement parce qu’en ce moment j’ai assez envie de partir (mais qui ne la ressent pas ?). Etant vierge par rapport à ces autres romans j’ai eus une sensation de ‘en roue libre’ dans ce Harrison, mais ça s’adapte parfaitement au sujet. Et il y a là une jubilation à trouver de bonnes formules pour être signifiant en peu de mots. Et parfois à trouver un BON mot.
Un roman attachant que j’ai fini à regret tellement je m’y suis sentis bien. J’ai été triste en lisant son épilogue comme quand je dois quitter un ami.
[BT]



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