ANARCHITEX
Digital dark age
(CD, C.I.A Records)
Étrange pochette, étrange titre, étrange nom… résultat ce disque est resté dans ma liste d’écoute en retard pendant un paquet de mois, et j’ai failli passer à côté d’un album très réussi, et pas loin d’être celui que j’ai le plus écouté ces 12 derniers mois. Fondé en 1983 à Houston (avec des futurs : Party Owls, Doomsday Massacre, Pain Teens…), Anarchitex enregistre sont 1er album en 2011. Composé de ‘vieux’ titres et de chansons récentes ce disque est un bonheur pour ceux qui ont aimé une certaine scène Us early 80’s (Circle Jerks, Germs… de ce niveau là). Le tout mâtiné de Wire / Buzzcocks. D’un peu de Post Punk. Et de choses de qualités qui se sont faites depuis : No Wave, Noise… Le tout selon un dosage très personnel à Anarchitex ! Plutôt des mid tempo rampants et minimaux. Des phrases musicales simples mais qui se combinent ensemble (notamment parce que le bassiste sans en avoir l’air est très présent). Enregistré avec un son qui rappelle le bon temps, mais sait à qu’elle période on vit.
[BT]
HAIGHT ASHBURY
The Ashbury
CD, Lime Rds
Indie Pop à grosses fragrances 60's psyché pop folk peace & love, mais avec un côté Noisy Pop 90's. Un poil moins surprenant que leur 1er album que j’avais déjà énormément écouté, celui-ci n’est pas moins bon. C’est même une grosse grosse baffe. Une confirmation. Et une joie. Belles mélodies, super chansons, gros travail harmonique sur les voix... genre évanescentes héritées de la Pop/Folk période flower power, mélangées à une Pop (rock) Indie qui n’est pas étrangère à une certaine idée du Nu Gaze. Avec un formidable soucis d’efficacité qui rappelle la Blonde Pop. Par rapport au premier, la musique est un poil plus menaçante, mais toujours dans la retenue, comme ces nuages noirs qui semblent préfigurer un orage estival mais qui ne crèvent jamais. Ce sentiment est présent sur une majorité de l’album même sur les titres tirant le plus vers la Folk. Peut-être est-ce dû à l’irréelle beauté des voix qui sont presque douloureuses a écouter tellement nos oreilles sont peu habituées à tant de douceur.
[BT]
The PSYCHED
Self titled
(CD, Slovenly Rds)
Attention le nom de ce groupe vous induit en erreur. Sauf si vous vous attendez à du psyché en pleine descente d’acid façon bad trip. En revanche le nom du label vous donne des indications plus fiables. Trash Garage Punk minimal et plutôt abrasif, sorte de chaînon manquant entre les Subsonics et Thee Mighty Caesars. Version revu & corrigé ‘colère 2012’. Parfois un peu d’orgue rajoutez du bordel dans tout ça. 9 titres et 20 mn 30, mais ils ne jouent pas vite. Des compos répétitives pour bien vous marteler le riff ou le refrain afin de marquer vos terminaisons nerveuses. De ces petits disques qui donnent de grands plaisirs immédiats. Et qu’on peut réécouter 5 ans plus tard sans avoir honte d’avoir pris son pied.
[BT]