The SMOGGERS
Ce quatuor espagnol avec une batteuse qui assure des choeurs souvent en contre point (qui apportent beaucoup aux chansons) a sortit deux 10 inches : "Smoggin´your Mind" et "Chinese Food" chez Clifford Records, en 2011 et 2012, produits par Mike Mariconda et/ou Jorge Explosion. Ils ont aussi fait faire leurs illustrations par Merinuk, bref on pourrait croire que les Smoggers sont un groupe hommage au Garage Punk des 90’s. Mais se serait se tromper gravement car, comme le prouve la présence des guitares et basses Vox, ils aiment aussi le revival Garage originel des 80’s.
Bref si votre came (comme moi) c’est les Tell Tall Hearts, Miracle Workers, Stomach Mouth, Sound Explosion, Lust-O-Rama, ou n’importe quel autre groupe capable de composer des mélodies accrocheuses et de les interpréter avec la sauvagerie nécessaire ! Et ils ont un vrai sens du cool qui les rend assez brillants et très attachants. Alors moi je dis que vous devriez vous pencher sur leurs EP et/ou sur leurs 25 cm parce que les Smoggers vont vous plaire !
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THEE EVILTONES
In the shadow of the beast
LP, CD, Dead By Mono Rds
Tient, encore une (belle) pochette signée Merinuk. Ce qui, comme le nom du groupe, et le titre de l’album, donne des indications qui ne trompent pas : oui, du Garage Punk Cryptique, avec Fuzz, héritage Link Wray, etc.
Mais pas seulement !
Thee Eviltones ont une petite touche ‘Pop’ grâce à un gros sens mélodique.
Disons que, pour faire court, il faut imaginer Thee Headcoats, mais avec des chansons écrites, arrangées et produites par Joe Meek (qu’ils remercient dans le livret, comme Phil Spector, pour l’inspiration).
Cependant, cet excellent album n’est pas exempt d’une certaine sauvagerie inhérente et nécessaire au style.
Bref, un disque qui a tout ce qu’il faut, là où il faut. Et même un peu plus !
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The Smoggers et Thee Eviltones en plus je sens bien que sur scène ils assurent !
A voir Samedi 13 Octobre : Rough Festival, avec : TONGUE TIED TWIN (One Man Band, Blues Trash) + The SMOGGERS (Sixties Garage Punk, Espagne) + Thee EVILTONES (Garage Rock, Uk), à la Zona Mutante (5 plateau de Fontenex), à Genève
SIMON REYNOLDS
Retromania
Editions Le Mot Et Le Reste, 480 pages, 26 euros
Super livre d’analyses. Intelligent, brillant, éclairant. Contrairement à certains auteurs de bouquins étiquetés ’Rock’ Simon Reynolds est à la hauteur de son sujet et maîtrise les références ’scientifiques’ qu’il utilise. Un peu trop même. Le gars à l’air parfois très satisfait de ce qu’il écrit. Au point de jargonner. A mon goût se livre aurait été PARFAIT avec une centaine de pages en moins. Pourtant j’ai adoré le début, les deux premiers tiers disons, qui utilise plein d’analyses psychologiques / sociologiques pour traiter de son sujet : comment la culture Pop recycle son passé pour s’inventer un futur (c’est le sous titre de ce livre, et également, la meilleure description de son contenu). Sauf que la multiplication des exemples (avec des paragraphes parfois très longs, sur des micros courants) finit par faire friser l’overdose. Et si il est évident qu’on ne peut qu’être convaincu par la majorité des analyses se ’passéisme’ permanent, j’avoue me sentir un peu exclu du mouvement (mais à mon avis chacun devant se livre doit se dire : ah ah non pas moi, je ne suis pas tombé là dedans).
Mes souvenirs personnels des années 70 et 80 m’empêchent toute nostalgie pour ces périodes hideuses. Même si j’ai été un enfant gâté et heureux, vivant dans un temps fabriqué pour lui, j’ai du mal à comprendre qu’on puisse fantasmer sur ces décennies. Et puis, bien qu’ayant fait des études d’Histoire et animant une émission sur le Rock Garage (qui est clairement un revival fantasmé), j’avoue un énorme penchant pour le présent. Même si celui-ci est constitué d’énormes pants du passé. Mais est-ce que ça n’a pas toujours été le cas ?
Le ton sentencieux, docte et professoral de Simon Reynolds me devenant à la longue assez insupportable. Mais, souvent il met le doigt aux bons endroits. Tellement que chacun de nous fini par défendre ses choix en matière de musique ! Lui le fait d’ailleurs tout au long du bouquin... en rappelant (lourdement ?) qu’il avait été au moins deux fois à la pointe de la nouveauté musicale : en découvrant le Post Punk à la fin des 70’s, et la culture Rave au tout début des 90’s. Après je suis toujours étonné par les gens qui sont satisfait d’être né au bon endroit et au bon moment, comme si ils y pouvaient quelque chose. Je ne vois pas quel mérite on peut tirer de ça. Nous sommes chanceux, c’est tout.
Enfin j’avoue que j’ai du mal avec la fascination que l’auteur affiche vis à vis de la nouveauté systématiquement envisagé comme une chose bonne.
Jamais il ne s’interroge. Pour Simon Reynolds le changement, la nouveauté, le mouvement... tout ça c’est LE progrès ; et le progrès c’est BIEN. Et il n’y a pas à y revenir. Alors que justement la période actuelle montre que tout ceci n’est qu’une agitation frénétique et dépourvue de sens... (du moins, c’est mon avis).
Là où l’ont voit que ‘Rétromania’ doit vraiment toucher sa cible, c’est dans l’intensité des discussions qui se font autour du livre. Et mes petits agacements font partis des arguments que je retiens en faveur de ce livre. C’est devenu rare une lecture qui fait vraiment réagir.
Et, quoiqu’il arrive, dans la pléthorique production des livres estampillés Rock, celui-ci est de très loin le meilleur que j’ai lu. En plus il est très éclairant sur le monde merveilleux de la musique et de ses à côté, donnant des éléments de réflexions aux lecteurs. Plutôt pas mal, non ?
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