mercredi 18 juin 2014

NIGHT BEATS live+ORANGE GOBLIN+TRIGGERFINGER+LEGENDARY TIGERMAN en chroniques

NIGHT BEATS
Dimanche 15 Juin, Le Sucre, Lyon
C’est la première fois que je venais au Sucre, dans le nouveau quartier Confluence à Lyon. Un lieu très ‘trendy’, situé au dernier étage avec une énorme terrasse (où les gens présents vont chiller toute l’après-midi) et doté d’une grande salle très équipée pour les concerts / soirées, avec un super son.
C’est par hasard que j’ai appris l’existence de ce concert le matin même au moment de régler mon café au Vox à Lyon parce que le gars à côté de moi venait de retirer son invitation. J’en ai fait autant. Du fait de la communication hiératique autour de ce concert on ne s’est pas retrouvé nombreux devant le trio américain de Garage Psyché.
Mais c’est pas grave les Night Beats ont assuré !
Imaginez des Fleshtones jeunes (pour le Beat et le sens évident de la mélodie) jammant avec les Dum Dum Boys (pour la noirceur sonique). Ou alors prenez leur putain de premier album jouez le un poil plus vite et surtout PLUS FORT ! Les Night Beats c’est les tripes plutôt que le trip.
Et surtout les Night Beats c’est une bonne baffe !
Pas mal pour un dimanche de juin. Et très bien pour n’importe quel moment ! A revoir très vite. J’en ai profité pour acheter leur nouvel album sortit par Reverberation Appreciation Society (le label qui organise l’Austin Psych Festival), m’étonnerait pas que je vous en reparle bientôt !
[BT]


ORANGE GOBLIN
Healing Through Fire, LP, CD, Digital
Candlelight Rds
Voilà un groupe qui assume son côté bordelico-brouillon (à la Raven, une référence qu’on n’utilise pas pour n’importe qui) ce qui en cette période très maîtrisée nous sort de l’asceptisme ambiant, et contribue à donner à cet album un supplément d’ÂME !
Dans ma discothèque j’avais déjà deux albums du groupe et ceux-ci contrairement à beaucoup d’autres ne prennent pas la poussière car ils repassent régulièrement sur ma platine, alors quand on a annoncé cette réédition je me suis dis : « super idée ». Mais avant d’écouter ce ‘Healing Through Fire’ je n’avais pas idée à quel point !
Ben Ward, leur chanteur, fait partit de ces gars qui ont une voix très caractéristique qui apporte considérablement à la musique du groupe : avec son chant souvent ‘mélodieux’ parfois modulé de façon très Rock’n’Roll pour coller à la musique et donner un bon coup de kick à l’ensemble (dans l’esprit Bon Scott / Lemmy, mais pas dans l’imitation). Sur cet album on trouve des moments truely old school  Heavy Metal, qui se mélangent à l’autre pôle de l’inspiration des anglais : le Heavy Rock 70’s, et c’est ce mélange qui donne l’unicité de leur musique, de son son et de sa personnalité !
Depuis ses débuts en 1995 Orange Goblin a été à cheval entre Doom et Stoner, un temps où ces deux vocables ne désignaient pas des scènes refermées sur leurs propres codes !
Puisant profond dans le Metal (Witchfinder General / Omen) et dans le Rock couillus (Grand Funk Railroad) ils amalgament ses substances pour créer un univers qui n’appartient qu’à eux !
C’est bien évidement la grande force du groupe, en plus de se son sale (qui pourrait bien révéler un petit côté Punk dans leur inspiration) et puissant où le batteur n’est pas triggé et où on sent se propager l’onde sonore quand il frappe un de ses toms ou ses cymbales.
Parfois leur musique flirte avec le chaos, le merveilleux et la grandiloquence (dans l’esprit d’un Bathory au mieux de sa forme).
Voici donc un album vaste, intense, puissant, avec à la fois la lumière aveuglante du soleil, et les ombres du crépuscule. Parfois on croirait que le fantôme de Led Zeppelin danse avec celui du Metallica de Ride The Lightning.
Bien que cet album soit sorti en 2007 il n’était plus disponible, et cette réédition qui tombe à point nommée prouve quelle grande œuvre c’est !
Orange Goblin est actuellement en train de finaliser son nouvel album à sortir en octobre juste avant sa tournée européenne en compagne de Saint Vitus. J’en salive d’avance.
En bonus de cette réédition on a droit à deux titres de l’album interprétés live dans les studios de la BBC qui sont d’une puissance redoutable.
Chaque année sort un nombre respectable mais cependant restreint de disques IN-DIS-PEN-SABLE et cette nouvelle version de ‘Healing Through Fire’ de Orange Goblin en est un !!!
[BT
En concert :
Vendredi 17 Octobre : SAINT VITUS (vraies légendes du Doom Us, interprètent ‘Born Too Late’) + ORANGE GOBELIN (Stoner / Doom, excellent, Uk), à l’Usine, à Genève


TRIGGERFINGER
By Absence Of The Sun,
Verycords
Voici le 5ème album  du trio belge, qui semble sortir des années 70. Non pas en termes de son ou d’inspiration, mais dans sa capacité à être un ALBUM de façon pleine et entière, une ŒUVRE pensée, conçue et réalisée comme un ensemble.
Ce qui dans cette période d’incapacité de concentration est un pari risqué. Effectivement existe-t-il encore des gens pour qui la musique est une affaire assez importante pour acheter et surtout ECOUTER (non pas survoler) cet album plusieurs fois pour en entendre toutes les variations & subtilités ? Au vu des attitudes relevées dans le « public » lors de concerts auxquels j’ai assisté récemment, le doute est permis.
Certains titres ont des démarrages genre ‘ouai celui-là, bof bof…’ puis évoluent en cours de route pour devenir TOUS attachants.
Les Triggerfinger font du ROCK et ce mot devrait suffire à qualifier leur musique ! Tant ils semblent incarner parfaitement ce terme. Avec des éléments se tirant du Blues, un peu d’Americana narcotique, d’Indie, de Stoner. Du Rock quoi ! Et du très très bon !!!
[BT]


The LEGENDARY TIGERMAN
True
Sony
Ça faisait longtemps que je n’avais pas écouté un nouvel album après avoir vu l’artiste sur scène. Et forcément ça joue sur la façon dont je l’entends… Ayant été très agréablement surpris par ce concert alors que je ne suis pas fan de ‘Femina’ son album de duo.
Ce nouvel album fait la synthèse entre ‘Naked Blues’ son 1er qui était dans la pure tradition des One Man Band et aurait presque pu sortir chez Voodoo Rhythm Rds, et, les options plus « commerciales » (avec de grosses guillemets) du précédent. Pour ce ‘True’ il est de retour à la formule en solitaire, enregistrement en conditions live. Cependant comme le Legendary Tigerman utilise pas mal de bandes / synthé / boucles ça le démarque bien du tout venant des hommes solitaires.
Au final on aboutit à un album intéressant, varié et aboutit.
Imaginez un peu le Alan Vega des premiers albums solos sans ses tics vocaux, mélangé à un Jack White moins mièvre. Avec une petite touche JSBE période ‘Acme’ pas dégueu. Syncrétique donc : un pied dans la tradition, un dans la modernité. Et comme le gars a un bon talent pour écrire des chansons et leurs donner un habillage intéressant voici une nouvelle fois un album du Legendary Tigerman qui sort de la masse Indie.

[BT]

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