mercredi 31 août 2016

Chronique : MARTHA HIGH + GOOD MORNING TV + GUTTERMOUTH



MARTHA HIGH
Singing for the good times, LP, CD, Digital
Blind Faith Rds / Differ-Ant
Accompagnatrice de James Brown pendant plus de 30 ans la dame a de la voix, du coffre et de la modulation et c’est évident dès la 1ère écoute.
Mais le plus important ici c’est qu’on est en présence d’un véritable album. Bien loin des disques au kilomètre produit par la scène Soul revivaliste qui sévit actuellement dans la foulée de Daptone Rds.
Ici justement les compositeurs se sont foulés pour proposer un album fouillé, diversifié et ambitieux. Renouant avec ce qui se faisait de mieux dans les 60’s. C’est Luca Sapio qui a composé et supervisé la réalisation (tout en analogique et ça se ressent dans la vibration de la musique) donnant toute son ampleur à la voix de Martha High qui est placée au centre d’un écrin musical foisonnant et magnifique d’une grande richesse mais qui n’est jamais envahissante.
Un rêve de Southern Soul bien varié, velouté mais aussi pleine de nervosité.
Comme l’amour quoi !
[BT]


GOOD MORNING TV
Good morning TV, EP, Digital
Croque Macdam
1er EP, 4 chansons impeccables qui seront un ravissement pour ceux qui comme moi n’en ont jamais assez de Pop Noisy (Pop) comme on en faisait dans les 90’s.
Ça reste pas mal aussi dans ce qu’une certaine scène Indie actuelle produit, loin de toute nostalgie0
La production est ciselée, elle met en valeur la belle voix de Bérénice Deloire, qui est le plus souvent noyée dans les guitares brumeuses qui doivent parfois leurs ombres portées à la tutelle du Shoegaze. Mais cette voix comme les mélodies qui la soutiennent sont toujours là où il faut, comme il faut !
[BT]


GUTTERMOUTH
Got it made, EP, CD, Digital
Rude Rds
Ils sont de retour, avec du Hc mélodique assez rapide mais toujours mélodique.
Vocalement un peu de Jello & un peu de Belladona.
Au Hc mélo s’ajoute aussi un peu de Psychobilly.
Ça m’a fait penser à MOD période Gross Misconduct. La class quoi !
6 titres : la bonne limite pour moi.
Bien varié, bien intense et bien branlé !
[BT]


mardi 23 août 2016

Chronique : BARB WIRE DOLLS + MOMS I'D LIKE TO SURF + CHARLES KING



BARB WIRE DOLLS
Desperate, LP, CD, Digital
Mötörhead Music / UDR GmbH
Ok vu le nom du label et leur look je m’attendais à un truc qui arrache plus. Mais au final j’adore cet album donc c’est qu’il est bon comme ça !
Le quintet (3 filles, 2 mecs) de Crète émigré à L.A. c’est là que le gars Lemmy les a rencontré et signé sur son label.
Musicalement ça me rappelle la fraicheur et l’excitation des Donnas quand elles étaient en forme ! Leur Heavy Rock / Glam Grunge Punk mélodique assumé son côté catchy (et limite radio friendly, euh radio très Rock quand même) à tel point que j’ai cru qu’ils / elles étaient suédois !
10 chansons au tempo globalement bien élevé, mais pas bourrin, qui savent être toujours composées de façon à accrocher les oreilles des auditeurs !
Une sorte de transcendance de tout ce qui m’excite bien, avec un son clair et puissant.
Moi je me régale !!!
[BT]


MOMS I’D LIKE TO SURF
Surf cops are watching you, CD, Digital
Autoproduction
Partant du principe qu’une bonne image vaut mieux qu’un long discours les Moms’ I’d Like To Surf ont pondu une pochette sur-signifiante !
Du moins pour ceux qui sont capables d’interpréter les codes.
Même si vous ne connaissez pas ce groupe, avec un nom comme le leur et une pochette telle que celle de ce 2ème mini album vous devez savoir vers quoi on va !
Alors comme espéré les Moms’ I’d Like To Surf pratique ici une Surf Music instru qui doit pas mal aux pionniers du genre, matinée d’ambiances façon série B fauchées de Sci-Fi 50’s.
L’intérêt de ce disque c’est que chaque mélodie semble être un thème de musique classique ou de bande originale de film tant elles s’imprègnent ultra rapidement vite dans votre cervelet saturé…
A tout ça les Moms’ I’d Like To Surf rajoutent une bonne dose de 50’s R’n’R voir une trace des Wailers… avec le Sax qui intervient sur deux des 5 titres ici présent.
Le quatuor chambérien se donne du mal pour se démarquer des groupes de Surf standards, et y arrive parfaitement sur ce disque, comme sur scène !
Bonne nouvelle Moms’ I’d Like To Surf prépare son 1er album pour 2017 ! D’ici là je sens que ce long EP va m’aider à passer l’hiver en rêvant de plages !
[BT]


CHARLES KING
Minuit au Pera Palace, la naissance d’Istanbul
Payot
C’est la très belle couverture et le titre intriguant qui m’ont donné envie de lire ce livre alors quand je l’ai vu sur les rayons de la médiathèque (une fois encore, et au moment où la mairie va en fermer deux, MERCI et BON COURAGE à eux) je me suis jeté dessus.
A propos de titre celui de l’édition américaine précise : la naissance de l’Istanbul moderne’ et c’est bien de cela que traite Charles King (professeur à l’université de Georgetown, Washington DC, spécialiste du Moyen Orient et dont c’est là le 1er ouvrage traduit en français).
Donc à travers l’histoire du Pera Palace un des hôtels mythique de l’Istanbul qui bascule dans le vingtième siècle et la modernité, l’auteur raconte avec maestria l’Histoire d’Istanbul et de la Turquie. En gros de la révolution des jeunes turcs à la fin de la 2ème guerre mondiale.
Un élément de l’histoire du Palace l’amenant à élargir la focale pour conter les soubresauts qu’a connu la Turquie dans cette période-là (1ère guerre mondiale, occupation par les alliés, le Kémalisme…).
Charles King parle de l’Histoire mais aussi de sociologie, et des bouleversements de la ville à travers des parcours individuels en ce qu’ils ont d’emblématique, mais il dérive aussi sur les changements culturels.
Une sorte de de biographie d’une ville.
C’est foisonnant (377 pages + 164 de notes, glossaire, chronologie, bibliographie) et c’est surtout PASSIONNANT !
Spécialement en ce moment où les événements en Turquie font résonner étrangement ce livre qui parle beaucoup de la République Laïque d’Atatürk, un rêve politique qui finalement à exister que bien peu de temps.

[BT]

samedi 20 août 2016

Chronique : JET BANANA + HELL-O-TIKI + STEVE GUNN



JET BANANA
Master is the enemy, CD, Digital
Auto production
J’aime beaucoup le nom de ce groupe, le titre de son album, et… ce disque ! Ce qui est bien le plus important.
Je me souviens d’un temps que les moins de 20 ans… au début des 80’s où on avait commencé à parler de Hard Pop pour qualifier certains groupes (une mini vague bien éphémère).
Jet Banana on pourrait dire qu’ils font une version Heavy de la Power Pop, ou du Grunge Pop, ou du Heavy Garage Pop’n’Roll, ou…
En tout cas voici un groupe qui n’a pas peur de mélanger plein de choses différentes et qui se fout du jugement des esthètes autoproclamés ou des puristes (intégristes).
Pour Jet Banana ce qui compte c’est la qualité des chansons et là on n’est pas volé !
Avec en plus un chanteur très présent mais jamais trop. Une production propre mais vaste qui laisse bien de la place à tous les instruments. Les guitares se taillent la part du lion mais parfois les claviers (divers et variés) montrent bien leur présence.
Un album tellement bien fait qu’on le croirait signé par un groupe suédois.
Les titres sont très accrocheurs, les mauvaises langues diraient surement putassier, ce à quoi je réponds : ben ouai. Et tant mieux !
C’est ça que je veux : des chansons mémorables !!!
[BT]


HELL-O-TIKI
Tiki twister, CD, Digital
Autoproduction
Je me suis tellement pris une mandale (et un gros pied) lors de leur prestation au Maïly’s dans le cadre de la soirée Mondo Exotic (vivement la prochaine !) : le quatuor belge ayant parfaitement réussit à s’immerger dans le concept et l’ambiance de la soirée, que j’ai évidem-ment acheté leur dernier disque en date, mais je n’ai pas osé l’écouter avant de longues semaines de peur d’être déçu.
Que nenni !
10 titres de Surf Music bien dans l’esprit instru, entre late 50’s, Sci Fi spirit et Garage Punk surfisant des 90’s. Mais aussi avec de belle volonté de se démarquer de tout ça !
Les Hell-O-Tiki jouent beaucoup sur les variations de tempo au sein d’un même morceau. Et les utilisent les extraits de films  non pas comme intertitres mais comme des éléments constitutifs d’un morceau.
D’ailleurs ils jouent aussi sur les différents tempos entre les titres. Et sont également capables de rendre passionnant leurs mid tempo et autres morceaux rampants.
Pas mal de ‘petits’ arrangements sont judicieusement disséminés tout au long de l’album (claviers, saxo, thérémine, clochettes…), discrets mais essentiels et efficaces.
Au final un excellent album qui se savoure tout du long !
[BT]


STEVE GUNN
Eyes on the lines, LP, CD, Digital
Matador
Ben me v’là bien embarqué avec ce disque que j’ai toutes les peines du monde à qualifier. Ce qui est devenu trop rare à mon goût dans cette période où tellement de groupes rentrent dans une case et une seule.
Bon allons-y : Folk ‘heroïc’ ; Weird Pop Country planant ? pas simple.
Comme très souvent avec les nouveautés je ne sais rien (volontairement) sur le groupe avant de mettre le disque sur ma platine pour me créer mes propres interprétations… Et là à la 1ère écoute je trouve ça gonflant. Mais par acquis de conscience je le joue une 2ème fois et pan ! Ça me saute à la gueule !
Steve Gunn est assez dans l’esprit et très légèrement dans la musique, proche de Mercury Rev et de leur volonté de s’éloigner des standards de la musique et des chemins trop balisés.
On peut aussi entendre ici une petite vibration semblable à ce qu’Arcade Fire et Fleet Foxes avaient à leurs débuts (avant de sombrer dans la prétention arty) : une fraicheur et une vraie ampleur musicale.
Steve Gunn navigue loin des étiquettes et ça c’est la class !
[BT]


lundi 15 août 2016

Chronique : ABUS DANGEREUX n°139 + JEREMY & The HARLEQUINS + K-SOS + 442ème RUE n°120


ABUS DANGEREUX n°139
40 pages couleurs + CD sampler, 5 euros
Whaoo il m’éclate terrible ce nouveau numéro avec un sommaire où j’ai l’impression d’avoir choisi tous les groupes interviewés !
D’abord la couv’ est superbe (en dépit du fait qu’il a fallu changer au dernier moment de groupe de couv’ et qui est également le morceau central du numéro, là je vous raconte un peu notre cuisine interne, mais on n’y perd pas au change) : A Place To Bury Strangers c’est quand même une de mes plus grosse baffe de ces 10 dernières années (live & disques), en plus la photo est très belle (elle fait moins peur que celle de la couv’ avec les  3 ‘mamies’ de Dinosaur Jr du toujours excellent dernier numéro de New Noise Mag), également au sommaire : les trop rares And Also The Trees (faudra pas les rater le 19.10 au Sonic à Lyon et le lendemain à La Gravière à Genève), Jessica 93 désormais en trio, autre trio Zëro dont les dernier disque est un bijou, tout comme celui de Mars Red Sky, tient encore un trio (à voir absolument le live où ils excellent le 15.10 au Brise-Glace à Annecy), Théo Hakola parle de son album de reprise, Gemma Ray continue à nous envouter, Kaviar Special : une des meilleures sorties Garage Psych Punk récente, et le High Llamas en chef passe à la question.
Et aussi : Nine Treasures, Chiki Liki Tu-A, Sinner Sinners, Cola Jet Set (oh yes baby), le Festival Yeah!, Verbal Razors, Magic & Naked,, Thelma & the Goodfellas, Cab Driver Stories, Vibromaniacs, For Heaven’s Sake, The Jones, Perrine En Morceaux.
Sans oublier 8 pages de chroniques de disques, et deux de chroniques de livres Rock.
Bref un prozine fait par des passionnés de musiques pour des passionnés !
Et la bande son est livrée avec sous la forme du CD sampler qui regroupe : A Place To Bury Stranger, Jessica 93, Cab Driver Stories, And Also The Trees, Zëro, Gemma Ray, Magic & Naked, Théo Hakola, Perrine En Morceaux, Mars Red Sky, Kaviar Special, Chiki Liki Tu-a, Nine Treasures, Cola Jet Set, For Heaven’s Sake.
Ouf !
Tout ça pour seulement 5 euros le numéro, ou sur abonnement : 5 n° pour 20 euros !
[BT]

JEREMY & The HARLEQUINS
Into the night, LP, CD, Digital
Yep Rds
2ème album pour ce gang new yorkais qui joue avec les différentes époques du Rock’n’Roll (et là, le ‘n’Roll est primordial).
A l’instar de sa pochette avec cet album on est loin des poncifs revivalistes 50’s avec le doigt sur la couture et la gomina (vintage of course coco) parfaitement plaquée.
Jeremy& The Harlequins jouent avec la tradition : le style, le look, l’imagerie, mais ne fait pas de copié collé. Ce disque sonne très actuel, avec une vraie vibration new yorkaise (les frères Verta-Ray à la prod’) et avec ce qu’on a toujours aimé dans une certaine idée du Rock américain des grands espaces intemporels.
10  chansons qui passent haut la main le teste des écoutes et réécoutes… Dans l’esprit ça me fait penser (dans un univers musical différent) à Gaspard Royant. Pas un mince compliment.
Un album qui fout la banane.
[BT]


K-SOS
Soif de libertés, CD
442ème Rue
Bon je n’étais pas hyper enthousiaste quand j’ai reçu cette album au vu de ce que je pensai écouter c’est-à-dire du Punk conscientisé à la française (faut que j’en ai subi un paquet de groupes dans ce genre-là qui ont un discours très intéressant mais une musique trop basique pour mes oreilles).
Cependant je me suis surpris à beaucoup l’aimé ce disque !
Les gars là-dedans ont un solide CV (KGB, Dies Irae, Police On TV) ça se sent. Surtout ils savent écrire des titres où la musique à son importance aussi !
Les textes sont bons sur le besoin de révolte contre un monde ultra répressif, mais aussi sur les femmes battues, ou l’euthanasie… Mais la musique assure aussi !
A condition d’aimer le Punk à l’anglaise façon 2ème vague joué sur un tempo enlevé mais pas bourrin. Le chanteur essaye de chanter un peu comme dans Molodoï.
Bonne surprise.
https://www.facebook.com/K-SOS-PUNK-141144315939958 

[BT]

442ème Rue n° 120
40 pages A4
Pour ceux qui aiment le papier vous pouvez vous abonner ou alors recevoir le zine en pdf en envoyant votre adresse mail ! En plus de ça ils ont un label, et font 3 émissions de radio, des stacanovistes quoi !
Au sommaire : une présentation de la dernière sortie du label K-SOS puis plein de chroniques de disques dans un univers Garage / Punk / Rock et affiliés, bien pointues et fouillées. Un long compte rendu du Cosmic Trip Festival n° 20.
Quelques news aussi, et des présentations de blog ou sites consacrés à des artistes, ici Pasty Cline (ça donne vraiment envie d’écouter en profondeur), et à Druuna l’héroïne du dessinateur Serpieri. Et un long papier sur le coffret 5 CDs de John Mellencamp qui permet de revisiter une bonne partie de sa discographie.
Bref c’est varié, bien tranché et ouvert des oreilles.
Excellente lecture !
[BT]

vendredi 12 août 2016

Chronique : WILD RACCOON + The BIDONS + DIG IT n°67 + MEANTIME n°17



WILD RACCOON
Half pine cone, LP, Digital
Howlin’ Banana Rds,
Etrange disque que ce 2ème album du One Man Band lillois.
Si cet album m’a plu d’emblée, il m’a fallu un peu de temps pour pouvoir écrire dessus, ce qui est une très bonne chose ça m’a permis de beaucoup beaucoup l’écouter pour bien m’en imprégner (une petite incise comme précision de ma méthode : je n’écris jamais de chronique d’un disque sans l’avoir au moins écouté 8 à 10 fois).
Quelque part entre Psyché languide et proto Shoegaze, avec beaucoup de Psych Garage maladif (ça ne dépareillerait pas sur le catalogue de Slovenly Rds non  plus).
Un album vaste et ambitieux, mais surtout totalement réussit et accrocheur !
[BT]


The BIDONS
Clamarama, CD, Digital
Area Pirata Rds
J’avais bien accroché sur leur 1er album de ce groupe. Mais je ne m’attendais pas si vite à un 2ème aussi aboutit ! Les italiens ont un peu modifié leur formule en ajoutant un orgue présent mais pas envahissant. Qui ajoute aux mélodies des chansons qui rendent ce ‘Clamarama’ encore plus réussit. Et place cet album tout en haut de la scène actuelle.
Un album plein de générosité, où le Rock ‘amalgame au Rock, avec une grande diversité de rythmiques qui es amènent parfois jusqu’à la Power Pop, ou vers le Rhythm & Beat, et pas loin du Black 50’s R’n’R, jusqu’aux rives du Sixties Psych Garage Punk.
Le batteur se la donne bien, jouant des choses simples et de stricte obédience Rock mais de façon créative et assez variée pour que chaque chanson se distingue des autres.
Un album excitant et sexy !
[BT]


DIG IT n°67
56 pages A4 noir et blanc, 5 euros
Bon comme toujours je déchire l’enveloppe de cette nouvelle livraison et d’entrée j’aime beaucoup la couverture, donc je le dévore encore plus vite (puis je relis certains papiers).
Le sommaire nous emmène un peu en dehors du Garage Punk stricto sensu, ce qui est souvent le cas avec le Dig It team (sur le fanzine comme dans leur excellente émission de radio) mais cette fois-ci encore un peu plus me semble-t-il.
Ça attaque par une interview des bien énervé/excité/excitant Pretty Ghouls ; ensuite on a un long entretien avec Monsieur Donc Cavalli pour aborder sa déjà longue et passionnante carrière. Un papier posthume sur Dan Hicks des Charlatans (ceux de Frisco), JJ Rassler continue à nous raconter l’aventure de DMZ de l’intérieur (quel pied). Puis c’est l’anglais Harry Violet & The Sharks qui passe à la question. Vient l’indispensable section signée par Mister Patrick Foulhoux (encore plus meilleur depuis qu’il parle aussi de bouquin). On redécouvre le label Guerssen Rds. Au moment où un livre anthologie de Ninteen est publié, c’est Antoine Madrigal qui nous en narre l’aventure de l’intérieur (passionnant).
Les géniaux Liminanas répondent en longueur à quelques questions principalement à propos de leur nouvel album. Puis c’est le ‘boss’ de Radiolux, la web radio des accros du Rock qui nous raconte comment tout ça fonctionne ! Patrick Mathé (New Rose Records) nous raconte une paire de souvenirs.
Et bien sûr ça commence et ça fini par des chroniques de disques qui donnent envie de braquer son banquier !
Une fois encore un sommaire à tomber par terre et une tétrachiée de groupes à découvrir !
Abonnement pour 4 numéros = 20 euros.
Quant à l’abonnement au podcast du Mighty Dig It Radio Show il est gratuit !
[BT]


MEANTIME n°17
Tient un fanzine dont la version papier est épuisée, alors je le lis sur mon ordinateur, ça n’est en générale pas ma tasse de thé, mais là vu qu’il est signé de Monsieur Maz, forcément je saute le pas (enfin bon pour être franc je me le suis imprimé, ça facilité bien la lecture, je trouve).
Au sommaire de ces 40 pages : une interview avec le groupe Défaite, un long papier fortement intéressant sur les rééditions faites par de petits labels d’albums de pionniers et pionnières du Rock’n’Roll qui sont tombés dans le domaine publique ! Là il est surtout question des premier Bo Diddley et Wanda Jackson, Etta James et des trucs de chez Motown, du top quoi.
Suis une interview du gars qui faisait le fanzine Paul Emploi. Un gros paquet de chroniques de disques et zines (avec un maximum de parti pris totalement assumés, j’adore).
Un long tour report des Good Good Things qui narrent leur tournée en Amérique latine. Un long papier sur le livre (et la compilation qui l’accompagne) consacré à Nuclear Device. Et beaucoup de dessins et d’illustrations.
Comme toujours : un régal à lire et plein de découvertes à faire. Merci monsieur !
Pour le recevoir, demandez-le gentiment ici : meantime42@wanadoo.fr
[BT]



mardi 2 août 2016

Chronique : JEFF AIRSON DUNE + HIGHER STATE + SENIOR SERVICE + YAK



JEFF AIRSON DUNE
Neuronal circus, CD, Digital
Autoproduction
J’ai déjà dit et écrits le bien que je pensais du disque précédent de ce groupe, qui, contrairement à ce qui est pratiqué par l’écrasante majorité des groupes se réclamant du psychédélisme ne produit pas une musique lisse, balisée et scolaire.
Au contraire Jeff Airson Dune bricole dans son coin un cocktail qui laisse libre court à sa fantaisie et à son imagination (pour ce faire il faut bien sûr en être doté).
Le duo compose et enregistre une musique aventurière et gentiment abrasive qui ne sent pas le réchauffé, loin de la standardisation Jeff Airson Dune produit une sorte de synthé Kraut Psyché bricolo Noisy… capable de plaire à ceux qui sont déçu de la descendance musicale de John Carpenter comme à ceux qui rêvent à une version Garage de Zappa…
Attention ce CD est conçu comme un double album, mais il s’infuse d’une traite ou par rasades… De plus leurs chansons sont bien addictives. Tout comme les quelques titres chantés qui vont s’accrocher longtemps à votre cervelet !
[BT]


The HIGHER STATE
Volume 27, LP, Digital
Autoproduction
5ème album pour ce trio né (entre autre) des cendres des Mystreated, Embrooks… qui produit une merveille pour les Sixties Lover !
Entre Garage Punk bien torché (pensez au meilleur des Back From The Grave ce qui explique surement le titre de l’album) avec tout ce qu’il faut de Fuzz et de Farfisa. Mais on est loin du groupe scolaire et revivaliste car Higher State savent aussi faire vibrer la corde Byrds / Paisely Underground.
Ce qui aboutit à un album justement : très aboutit !
Truffé de chansons parfaites.
Composition, interprétation, son : tout est comme il devrait toujours être : sincère !
[BT]


SENIOR SERVICE
The girl in the glass can, LP, CD, Digital
Damaged Goods Rds
Bien : le style musical et le nom du groupe peut plus que faire penser à une bande originale de film imaginaire. Instru, Hammond, side project (de grands noms de la scène Garage anglaise) tout peut faire penser à un exercice de style / hommage aux meilleurs compositeurs de B.O. des sixties !
Certes c’est vrai ! Mais cet exercice de style est parfaitement réussit. L’interprétation est au top, vu le pédigrée des zicos ça n’a rien de surprenant à ça.
La musique s’amuse avec les références / thèmes et icones du genre (James Bonderie / mariachi…). Et leur plaisir de jouer et communicatif !!!
[BT]


YAK
Alas salvation, LP, CD, Digital
Kobalt / Pias
Ben je me le suis mangé en pleine gueule ce 1er album du trio anglais !
Et ça fait du bien, comme une bonne claque aux petites mauvaises odeurs que laissent tous ces groupes tellement appliqués !
Musicalement ça m’a ramené aux exaltantes heures de la scène Noisy Blues Garage râpeux du New York des 90’s (Chrome Crancks… une référence que je ne dégaine pas tous les jours tant il existe peu de groupe capable d’atteindre cet intensité). Le tout mâtiné de Noise Rock et de slacker Rock revisité 2016.
Un son sale et cru qui écrase toute la pseudo concurrence !
Des titres qui massacrent vos oreilles comme elles aiment l’être.
Genre le PIED quoi !
[BT]