mardi 28 novembre 2017

Chronique : WILD EVEL &... + CLASSMATES + TWIN ARROWS

  

WILD EVEL & The TRASHBONES
Digin’ my grave, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds London
Avec un nom de groupe comme celui-là, un titre d’album tel que celui-ci et une pochette de se genre vous devez vous douter de ce que vous allez entendre.
Quand je vous aurais précisé que c’est le nouveau projet de l’ancien chanteur des Staggers vous allez savoir de quoi cet album va retourner !
Une petite bombe de Garage Punk revivaliste !
Et c’est bien de cela (et de seulement cela mais c’est déjà tellement) dont il est question !
Un peu Sauvage, un peu Beat un peu Medway… beaucoup de Fuzz, de mélodies, de tambourins, d’orgues Sixties… Tout ce qu’on espère entendre dans un grand disque du genre est là. Dans le bon dosage et à la bonne place !
Foin des ronchons : éclatons nous sur cet album et dansons jusqu’au bout de la nuit !!!!
[BT]


The CLASSMATES
Between the lines, LP, Digital
Area Pirata Rds
Fast Power Pop (lignée Buzzcocks, affirmée et assume), Punk 77 mélodieux, un poil de Ramones, d’Indie Pop à l’anglaise (celle de la bascule entre les 80’s et les 90’s), Garage Pop, Power Pop…
C’est tout ça ce 2ème album des Classmates, mais bien plus encore. Un disque enregistré, avec class, à l’Inside / Outside studio où on sait y faire pour produire un son tranchant et mélodieux.
Certes ils ne sont que trois mais ils assurent pour écrire et interpréter des CHANSONS. L’objectif est de délivrer des Pop songs intemporelles et c’est ce qu’ils font 10 fois ici.
Dès la pochette on est placé dans l’univers des Classmates et on y est bien !!!
[BT]


TWIN ARROWS
Hell and back, LP, CD, Digital
Autoproduction / Modulor
Démarrage en fanfare pour le deuxième album du quintet francilien, avec 3 premiers titres bien enlevés, énergiques, vifs, brillants… puis le tempo ralentit un peu, sans que l’intérêt pour leur musique ne baisse. Les 12 chansons défilent, et on les aime. Les rythmes, les influences sont plutôt divers et variés ce qui densifie la musique du groupe tout en ravivant l’écoute.
Entre Blues rampant, Garage Psyché, Rock hanté, avec même une pointe de fusion (mais de la meilleure) et de Death Country, donnant par moment l’impression de les découvrir dans un cabaret interlope…
Comme j’avais complètement raté leur 1er album pour moi c’est une découverte. La voix féminine est le point fédérateur qui crée une forte cohérence tout au long de l’album, elle est soutenue par pas mal d’autres voix masculines qui ragaillardisent les chansons. L’instrumentation est complexe, divers orgues/claviers viennent épaissir le son des guitares, basse, batterie, contribuer à la profondeur et à l’intensité du disque.
Attention leur nouvel album débarque enfin !
[BT]
En concert : Jeudi 30 Novembre : TWIN ARROWS (Indie Psych Garage) + JAK’S (Rock Garage) + KNICKERS (Psych Rock), au Farmer, à Lyon
http://twinarrows.fr/
Et :
Vendredi 1er Décembre : TWIN ARROWS (Indie Psych Garage), au Poulpe, à Reignier (74)

samedi 25 novembre 2017

Chronique : VAST ASTEROID + DIVIDERS



VAST ASTEROID
S/t, Digital
Autoproduction
Quand Mimi Star (My Life With The Thrill Kill Kult, ex Warlocks…) m’a envoyé les fichiers avec les titres de ce 1er album du trio angélinos je ne m’attendais pas à ça !
Le nom d’abord est excellent ! Mais il faut pouvoir le porter !
Et ensuite la définition qu’ils/elle donnent de leur musique : Heavy Spacegaze… ça aussi il faut l’assumer !
Et bien Vast Asteroid assure ! Assume ! Et régal un maximum !!!
En plus le chant est souvent très mélodieux ce qui est évidement un plus qui apporte un charme assez rare dans ce genre d’univers musical. Les chœurs / voix doublées donnent une ampleur à certains titres (qui durent entre 2'21 et 17’53 sans jamais ennuyer).
Leurs chansons (qui durent en moyenne entre 3’40 et 4’50) sont issues de la collision entre l’Indie Pop brumeuse façon nord de l’Angleterre de la fin des années 80 / début 90 et une sorte de Post Punk héroïque qui aurait de l’ampleur et de l’ambition (à la Smashing Pumpkins / Tool / Jane’s Addiction mais en moins pompier) et pour que ça crash bien ils ajoutent plein de guitares et d’effets heavy mais aériens !!!!
Attention ces chansons sont très attachantes et un titre comme « Poison Fang » est hyper obsessionnel il tourne et tourne dans votre tête entre 2 écoutes ! Des écoutes qu’on reproduit régulièrement tellement ce disque est bon !!!
Ils espèrent une sortie vinylique dans quelques mois et aussi tourner en Europe !

[BT]


DIVIDERS
Aubins Lament, LP, CD, Digital
Juvenile Delinquent / Casbah Rds
Les voici au stade le plus difficile / casse gueule d’une ‘carrière’ pour un groupe de Rock : le 2ème album. Souvent après la découverte du 1er l’auditeur est un peu moins attentif / réceptif et surtout plus critique.
Et j’avoue que ce fut le cas pour moi au moment ou j’ai reçu ce ‘Aubine Lament’ qui est arrivé au milieu de la masse des nouveautés de la rentrée…
Mais comme leur 1er était une formidable découverte j’ai écouté puis réécouté celui-ci pour bien me le mettre dans l’oreille. Et une des choses les plus intéressantes dans cet album c’est qu’il semble toujours un peu se refuser à vous.
Échappant à votre complète appréhension totale son contenu  à cause de sa complexité et de son refus forcené de rentrer dans des cases. Ce qui rend chaque écoute extrêmes savoureuse ! Tout semble être redécouvert à chaque fois… tient là il y a une voix féminine sur le refrain… tient là j’avais pas fait gaffe à l’effet sur la guitare surfisante… Ce qui a pour résultat de modifier la perception de l’ensemble jusqu’à la fois suivante !
Psych Garage Punk défiant la Death Country avec une touche Doom Folk et Indie Pop ou de western spaghetti. Mais foin de tout cela. Dividers : un excellent album constitué de chansons fortes ! Qui valent autant individuellement qu’en tant que disque !
[BT]

mardi 21 novembre 2017

Chronique : BEE BEE SEA + LIMINANAS + BUFFALO KILLERS + MOONRITE



BEE BEE SEA
Sonic Boomrang, LP, CD, K7, Digital
Wild Honey / Dirty Water Rds Usa
Ça fait quand même une grosse dizaine d’années que la scène Garage italienne (au sens le plus large) prouve son excellente santé, le plus souvent à travers des disques produits coproduits ou distribué par Area Pirata Rds
En voici un nouvel exemple les Bee Bee Sea ont un excellent nom. Et balancent là leur 2ème album le 1er étant épuisé, leur tournées à travers le continent en compagnies de noms importants de la scène Indie Garage internationale et l’apparition de certains de leurs titres dans des publicités à surement attiré l’attention de labels hors d’Italie.
Et voici donc leur 2ème LP qui contient des bien belles choses !
Alors quelle musique pratique ce trio du nord de l’Italie ? Une sorte de mélange de Pop Indie Post moderne croisée avec la version Indie Garage Pop avec une minuscule dose de psyché dedans… Une sorte de volonté de secouer les étiquettes et conventions pour obtenir un mélange mélodique et détonnant qui ne soit pas trop référencé. Ils y arrivent plutôt bien les bougres et ils livrent là 8 chansons bien torchées et euphorisantes ! Oh yes !!!
On vous aura prévenu : italian do it better !
[BT]


The LIMINAŇAS
Istanbul is sleeping, Maxi, Digital
Because
Finalement au vu (à l'écoute) des 2 univers musicaux une rencontre comme celle-là semblait prévisible. Donc non seulement Anton Newcombe du BJM a produit le prochain album du duo perpignanais mais il pose aussi sa voix sur cette chanson. De la même façon vu l'univers onirico poético psychédélique un titre hommage à Istanbul c'est totalement raccord ! Et si Istanbul dors c’est bien sûr la faute à Erdogan… Le druming l’orgue qui grince comme un archet sur un violon, la mélodie simple et le chant détaché de Mister Newcombe nous plonge pas loin des eaux où voguait le Velvet… Sunglasses after dark dirait l’autre.
La 2ème chanson de ce EP est chantée par Lionel qui est toujours un peu au-delà du talk over, cette fois-ci les chœurs (sur)gonflés donne une ampleur que je n’attendais pas !
Et on continu avec les guests classieuse puisque sur Shadow People c’est Emmanuelle Seignier qui s’y colle sur un titre qui fait un peu chanson de noël avec toutes ses cloches et des arrangements conséquents mais parfaitement raccord avec la mélodie.
Et on termine sur un morceau dans la veine 60’s Psyché Pop à la Liminaňas comme on aime tellement !
Bien mieux qu’un préambule à leur futur album, une belle collection de petits moments de bonheurs !
[BT]


BUFFALLO KILLERS
Alive and well in Ohio, LP, CD, Digital
Alive NaturalSound
Déjà leur 8ème album ! Et largement celui que je préfère parmi ceux que je connais ! Haut la main !!! Cet album est très addictif & envoutant. Avec de vrais tubes dedans. Des voix angéliques des mélodies aériennes ce qui n’empêche pas une paire de titres Heavy 70’s plombés pour rompre le rythme mais parfaitement en adéquation avec le reste de l’album.
Entre Country et Folk dans un univers Sountern Gothic mais léger, évanescent, transcendantale. Cet album enregistré à la maison est conçu pour donner de la place et le temps aux instruments (voix comprise) de vous toucher directement à l’âme.
Ce qui est beaucoup plus étonnant c’est qu’on peut entendre dans cet album des sonorités qui semblent sortir de la Pop anglaise brumeuse / narcotique de la fin des années 80…
Reconnaissez que tout ceci ressemble à un attelage qui nous sort un peu des circuits habituels. Cependant tout ça est très cohérent et l’amalgame est d’une distinction qui fait de l’ensemble une expérience auditive si délectable !!!
[BT]


MOONRITE
S/t, LP,
Soundflat Rds
Ce qui m’a immédiatement marqué (et plu) lors de la 1ère écoute de ce 1er album du duo grenoblois c’est le son d’orgue. Je me suis dit : ‘putain ouai, on dirait Deep Purple mark III’ !
Ce qui pour moi est plus qu’une super référence. D’autant que le chant n’est pas en reste, se montrant à la hauteur d’un tel préambule. Et que justement, le registre de l’orgue ne reste pas uniforme tout au long du disque (allant jusqu’à évoquer parfois un orgue d’église entre Bach et certaines bandes originales de films barrés).
C’est d’ailleurs le côté magistral de cet album : la diversité des ambiances, des rythmes, des moods, des sonorités… qui constitue un disque étonnant à écouter et qui reste très frais à chaque passage qui fait découvrir de nouvelles choses. La formule à deux pourrait faire croire à une musique monolithique il n’en est absolument rien. Bien au contraire !
Moonrite se qualifient eux même de ‘Dark Pop Psych duo’ et c’est bien ce qui très intéressant ils ne rentrent dans aucune scène ou sous genre à 100%. On les sait (regardez leurs clips) et on les sens marqué par le côté musique / ciné d’exploitation. Et aussi par certaines musiques du temps du basculement des 60’s vers les 70’s. Mais on retrouve un tout petit peu d’héritage Garage. Et des côté dark et mystique mais flirtant avec des vibrations très Soulful…
Tout ça rend chaque écoute très intense.
Et je ne peux que chaudement vous recommander de mettre vos 2 oreilles sur cet impeccable album !!!
[BT]
En concert : Samedi 25 Novembre : LES ROBINS (Surf Instru, Genève) + MOONRITE (Duo Dark Pop Psyché) + WANDA DE LULLABIES (60’s Go-go dancing), à La Tête Blue, quai Perrière, à Grenoble. 20h https://www.facebook.com/events/1984255181862762/

vendredi 17 novembre 2017

Chronique : CHARLIE'S FRONTIER FUNTOWN + LULLIES + The ROUTES


 
CHARLIES FRONTIER FUNTOWN
In dust we trust, CD, Digital
Autoproduction
Supporte your local scene comme on dit ! Et je me suis donc acheté cet album. D’abord parce que j’avais aimé le premier. Ensuite parce que leur concert à La Belle Electrique en compagnie de Rising Steel et Nightmare m’avait bien collé au mur.
On l’a bien attendu cet album, il a été annoncé, et puis il y a eu des retards… Mais putain ça valait le coup !
Les Charlie Frontier Funtown pratiquent un Stoner Metal de très très bon, aloi !
Stoner c’est évident et Metal tout autant !
Des guitares bien grasses, un chant grave un peu hurlé/ crier… collant totalement à la musique très musclée du quintet ‘grenoblois’.
Ici on sent bien l’influence Heavy Metal dans certains riffs ou dans les duels de guitares, là on peut même ressentir quelques accélérations façon Thrash 80.
La majorité des tempos restent médians et la section rythmique millimétrée colle idéalement la musique des Charlie Frontier Funtown au sol. Un sol poussiéreux comme il se doit !
Bref un album comme une gifle en pleine gueule, doublé d’un uppercut au foie.
[BT]
En concert : Vendredi 8 Décembre : BEASTO BLANCO (Heavy Dark’n’Roll, avec la fille et le bassiste  d’Alice Cooper) + WHISKY OF BLOOD (Heavy Glam) + CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN (Heavy Stoner) + BLOODLOST (Thrash, Suisse), à l’Ampérage, à Grenoble


LES LULLIES
Don’t look twice, EP, Digital
Slovenly Rds
Sorte de super-band sudiste (de la France) étant précédé d’une flatteuse réputation (même des activistes pas branchés sur ce genre de musique sont tombé sous leur charme).
Voici donc leur 2ème EP, chez Slovenly Rds mazette, 4 titres qui déboulent au pas de charge !
Les Lullies proposent une version turbo compressée de la Power Pop, revisitée par le Punk 77.
Dans leurs chansons et riffs on sent les influences Rock’n’Roll traditionnel (où celles de leurs continuateurs type Flamin’ Groovies) et également des émanations de Rhythm & Beat sixties.
Ça se déguste sans aucune retenue !
En plus ils sont très bons sur scène comme on n’a pu le constater lors de l’excellente édition 2017 du Fast & Loud Festival de Mâcon !
[BT]
Ah oui leur premier EP ayant été très vite épuisé, si vous voulez l’écouter il faut allé ici : https://discosmeteoro.bandcamp.com/releases


The ROUTES
Dirty needles and pins, LP, CD, Digital
Greenway Rds
6ème album déjà pour ce projet drive par Chris Jack (qui joue de tous les instruments sur ce disque à l’exception de la batterie), et le 2ème cette année. Cependant le gars ne manque pas d’inspiration.
Toujours très revivaliste, et en l’assumant complètement !
Plein de pédales d’effets lui permettent de s’amuser entre Rhythm & Beat à l’anglaise (Pretty Things 65) et Freakbeat. Plus quelques touches plus brutales qui rappellent qu’à l’origine ils sont (mais est-ce autre chose qu’un groupe de scène dans la mesure où seul un gars drive tout en studio ?) japonais.
Manifestement ce Monsieur à une grosse collection de disque et aime beaucoup beaucoup de courants estampillés ‘Garage’ et il s’amuse avec tout ça mélangeant les chapelles, les ambiances, les courants pour aller vers quelque chose qui lui soit personnel. En tout cas au fils de ses péripéties musicales et de ses disques The Routes se constitue un following et développe une personnalité.
[BT]


mercredi 15 novembre 2017

Chronique : ABUS DANGEREUX 144 + CONNY OCHS live + DEAD HERO + ZACHARIE +

  
ABUS DANGEREUX n°144
40 pages imprimées couleurs + CD sampler 14 titres
Quand nous avons fait notre réunion de rédaction virtuelle pour définir le sommaire de ce n°144 il est assez vite apparu évident que le Dream Syndicate devait en faire la couverture. Depuis on a tellement aimé leur album et on s’est tellement régalé lors de leur concert que ce choix est bien plus qu’évident : essentiel ! Comme toujours en interview Steve Wynn se montre très généreux et prêt à échanger avec son interlocuteur (interlocutrice en l’occurrence Katimini qui suit sa carrière depuis longtemps et donc pose les bonnes questions).
Cependant on aurait aussi pû choisir de mettre Paul Rolland en couverture tant il revient très en forme et avec plétore de projets se rappeler au souvenir de ses fans français.
En plus de ces 2 là sur le CD sampler et dans les pages du n°144 vous retrouverez : Teenanger, Valparaiso, Jane Weaver, Don Joe Rodeo Combo, The Miners Of Muzo, Elias Dris, Flotation Toy Warning, Velvet Powder, Undermines, Les Copains, Maud Geffray et Slim Cessna’s Auto Club.
Soit un bon mélange de découvertes et de groupes / projets qui existent déjà depuis longtemps mais que pour une bonne partie je ne connaissais pas (et ceux que je connais je les adore).
Mais il y aussi au sommaire Cameleon Records (un label spécialisé dans les rééditions de disques Rock français, une vraie découverte pour moi)le Folk de Nesles, l’Indie 90 des réunionnais de Pamplemousse, le Folk ‘littéraire’ d’Adam H, Arianna Monteverdi et son rêve d’americana, les sur-brillants We Insist! Une interview du gars qui porte le projet du Psychedelic Museum, un texte de Jean-Bernard Pouy extrait du recueil de nouvelles en hommage au Clash. 10 pages de chroniques disques pour amateurs ouverts et exigeants. Et deux consacrées aux chroniques de livres Rock et fanzines + un portfolio live.
Voilà vous savez presque tout.
5 euros le numéro, ou abonnez-vous pour 20 euros et vous recevrez 5 numéros.
Disponible chez Disc Orama Records Shop, 11 rue Beyle Stendhal à Grenoble
[BT]


CONNY OCHS, au Théâtre Le Petit 38, à Grenoble
Je suis très très fan de sa musique et je suis bien content d’avoir réussi à le faire jouer au Théâtre Le Petit 38 (merci au Collectif Midi Minuit qui gère et programme dans ce lieu, sans qui ce concert n’aurait pu se faire) !
Et là dans cette ambiance intimiste et presque ‘magique’ nous avons eu droit à un moment hors du temps. Quelque chose de suspendu. C’était un de ces moments unique où on touche presque la grâce.
Du fait du côté intimiste du lieu et de l’audience ceux et celles qui sont venu ont été très attentif à la musique. Avec une écoute hyper intense que Conny Ochs comme nous avons ressenti.
Pour ceux qui n’étaient pas : dommage ! Car il est impossible de transcrire en mots ce qui s’est passé ce jour ci, à ce moment-là !
Il travaille déjà sur un nouvel album qui sortira l’année prochaine et j’espère être capable de la faire revenir à Grenoble. Parce que des moments comme ça se serait dommage de s’en priver !!!
Vous ne connaissez pas son œuvre il vous reste les disques pour vous préparer !
[BT] (Photo signée Christine Gonzales, merci à elle et à toutes celles et ceux qui ont fait de ce moment ce qu'il a été)


DEAD HERO
La vida continua, LP, Digital
Sabotage Rds
Ça se confirme ce label à une grosse capacité à découvrir d’excellents groupes et à sortir des disques pour rassasier les fans, dans des ‘styles’ assez divers…
Comme ces Dead Hero. Certes le nom n’est pas hyper original et leur musique reste assez proche des codes du genre qu’ils/elle se sont choisi mais pas non plus en restant bloquer dessus comme de bons écoliers.
Ce groupe colombien pratique une Oï à l’anglaise façon années 80 avec disent-ils une influence des groupes français de l’époque. Ça n’est pas faux, on sent aussi pas mal un côté Street Punk à l’américaine et une petite touche à la scandinave 90.
Le plus marquant se sont les voix féminines (chant principale, backing, deuxième voix…) qui enrichissent vraiment les morceaux. Et le chant en espagnol a toujours collé à ce style musical, ça n’est pas aujourd’hui qu’on va changer d’avis la dessus.
Il y a aussi un côté abrasif dans la musique de Dead Hero (Disorder ?) et malgré tout des mélodies prédominantes, même sur les titres rapides, qui ne sont pas la majorité sur ces 10 chansons présentes
[BT]


ZACHARIE
Giant bear, LP, CD
Z Production / Inouïe Distribution
C'est pas facile de croiser les traditions Folk, Blues et Country sans sonner clichés. Et sur ce 1er album le gars Zacharie arrive à en donner une version Indie Moderne mais respectueuse sans être scolaire, ce qui n'est pas un mince exploit. La très belle pochette met directement dans l'ambiance.
Très acoustique et pur, mais loin d’être dépouillé, il y a des arrangements sur cet album mais ils sont soyeux et discrets, mais bien là, sans envahir l’univers musicale. On est loin d’un album de one man band. Les chœurs féminins évanescents, cordes, cuivres, piano, clarinette… essaiment sur les 12 chansons ce qui leur donne une petite fragrance ‘Indie’ mais sans jamais tomber dans le vulgaire.
En plus de jouer de la guitare acoustique ou du banjo Zacharie à un registre vocal assez varié ce qui lui permet d’habiter chansons !
[BT]

jeudi 9 novembre 2017

Chronique : ODESSEY & ORACLE + BRIGHTON 64 + PROTO IDIOT + MARK 'PORKCHOP' HOLDER



ODESSEY & ORACLE
Speculatio,  
Bongo Joe Rds / L’Autre Distribution
Après leur premier album réussit de bout en bout (mélodieuses Pop songs sixties aux arrangements légers et beaux) revoici les lyonnais avec un 2ème LP, qui, comme le montre la pochette dans l’esprit de celle du précédent, poursuit le développement de leur univers musical.
Cependant il y a aussi un changement sur ce « Speculatio » et pas des moindre : le chant est désormais en français. Ce qui peut faire craindre le pire. Mais au contraire ça se marie parfaitement à la Pop baroque d’Odessey & Oracle.
Un vrai défi réussit, et un tour de force tant les voix sont importantes dans leur musique. Ce qui  nécessite d’écrire d’excellentes paroles pour être à la hauteur de leurs mélodies…
Ce qu’ils font brillement !
Quand on est un peu branché Pop 60’s un nom comme le leur fait que les attentes sont fortes, très fortes, et ils ne déçoivent pas.
La voix de la chanteuse (parfois rejointe par celle de son co équipier), les arrangements (flutes, mélotron, cordes, claviers…) concourent à donner de la moelle à leurs 11 chansons. Et leur musique s’enrichie encore avec de discrets emprunts aux 70’s et même aux années 80 (et toute cette mini vague de bricoleurs de Pop de cuisine qui mettaient leur compositions sur les compils K7 des tape traders de la planète entière), le côté bricolé en moins tant le son est cristallin et la mise en place helvétique (comme leur label).
Par moment on se croirait en plein dans une œuvre de musique du 17ème siècle français. Avec un côté troubadour. Et Weird Folk. Et bande son des séries de prestige de la télé française des années soixante et soixante-dix (quand les compositions étaient confiées à de vrai compositeurs ayant les moyens de leurs ambitions).
Un must du genre !
L’album du mois de Voix de Garage !
[BT]


BRIGHTON 64
El tren de la bruja, 2LP, CD, Digital
BCore Disc
Choix étonnant de la part de ce groupe de changer aussi radicalement entre leur précédent (et excellent) album et celui-ci.
Comme annoncé dans le titre les voilà qui chantent en espagnol (encore que comme ils sont de Barcelone… en ce moment je me méfie question langue).
Et comme le montre la pochette voici que débarquent les cuivres. Et l’orgue aussi.
Le tout sur un double LP qui regroupe 20 chansons. On ne se moque pas du client ici !
Bon alors musicalement on navigue entre Rhythm & Blues à l’anglaise, Beat 60’s, Garage, 60’s groove et Power Pop (et ben oui tu n’invites pas Kurt Baker, qui vit là-bas, impunément).
Au départ j’ai eu du mal à rentrer dans ce disque qui change quand même pas mal de ce qu’ils ont fait jusque-là. Sans que ce soit une totale révolution non plus.
On sent toujours chez ces vétérans des 80’s leurs racines Mod profondément ancrées, et si ce disque ne manque pas de références (révérences ?) aux années 60 il n’est pas totalement hors de notre époque. Et puis bon les étiquettes on s’en fout ! Quand tu réussis un disque aussi plein de titres qui font chanter sous la douche, secouer la tête et bouger les fesses des filles tu as droit à tout mon respect.
[BT]


PROTO IDIOT
Leisure opportunity, LP, CD, Digital
Slovenly Rds
En voilà un excellent nom !
Après il faut assumer. Et les Proto Idiot assument et assurent !
Encore un putain de bon disque sur Slovenly Rds. Une sorte de Proto Punk / New Wave (dans la 1ère acceptation du terme) / Power Pop grinçante / Art Rock / Garage Punk…
Un Rock qui gratte à l’oreille comme ils adorent chez Slovenly (et moi aussi). Avec plein de choses différentes amalgamées pour lutter contre la monotonie des albums monolithiques. Mais avec assez de personnalité pour produire un disque homogène avec ces 15 chansons rassasiantes et excitantes (et excitées).
[BT]


MARK ‘PORKCHOP’ HOLDER
Death and the Blues, LP, CD, Digital
Alive NaturalSound
Normalement je suis toujours attentif aux sorties de chez Alive, mais je n’avais pas mis une oreille sur le précèdent album du monsieur. Pas inspiré par la pochette ni le nom. A l’aune de ce ‘Death and the Blues’ manifestement j’aurai dû et je vais corriger cet état de fait en me le procurant fissa.
Nous voici avec du Boogie de cul terreux. Du Blues alcoolisé avec 12 cordes & bottle neck… bref rien de respectueux ni de trop passéiste/puriste. Un petit côté early Black Crowes (la class quoi) fait par des gars qui ne se prennent pas pour autre chose.
Membre originel des Black Diamond Heavies (Blues trash) le gars Mark a ensuite traversé un gros paquet de galères et ça nourrit bien sa musique ! Comme il se doit pour ce type de Blues un parcours de vie difficile et des excès sont nécessaire pour impulser la vibe qu’il faut.
Ça secoue et ça tangue sur ce disque et c’est comme ça que j’aime que ce soit !
[BT]


vendredi 3 novembre 2017

Chronique : JULIEN PRAS + ACID BABY JESUS + TRUPA TRUPA + The GUESTS



JULIEN PRAS
Wintershed, LP, CD, Digital
Yotanka / Pias
J’étais bien excité quand j’ai reçu ce nouvel album tant j’aime ce que fais ce Monsieur ! En solo et avec Mars Red Sky. Pour moi c’est un de ces très rares chanteurs dont la voix m’obsède. Et comme c’est un fin mélodiste et un arrangeur très juste, toujours j’aime ce qu’il fait !
Et ce Wintershed vient confirmer une fois encore son GRAND TALENT !
TRES GRAND TALENT !!!
Dès la 1ère écoute les chansons entrent en vous et ne vous lâchent plus jamais. A la 2ème c’est finit vous êtes envouté ! Car c’est bien de cela dont il est question ici : d’envoutement ! Cette voix, ces chansons, ces mélodies joliment ouvragées… tout concours à créer autour de vous un cocon enveloppant qui vous embarque pour un rêve éveillé.
Celui du meilleur album Pop de 2017.
[BT]


ACID BABY JESUS
Lilac days, LP
Fuzz Club Rds
Whaoo sur ce nouvel album ils plongent en plein trip sixties les grecs d’Acid Baby Jesus. Et en même temps ils réussissent l’exploit de ne pas sonner revivaliste.
Pourtant dans ce disque on peut entendre des éléments de Pop baroque à la Zombies, une mini touche de Freakbeat, du Folk Rock façon Californie envapée, et des trucs qui peuvent se situer entre le Proto Kraut et Electric Light Orchestra.
Le tout n’ayant pas pour résultat un salmigondis musical ni un gros pudding, mais au contraire quelque chose qui essaye de ramener vers notre temps actuel des chansons qui sont constituées d’éléments anciens (un peu comme tente de le faire Temples).
Sans complètement se réinventer Acid Baby Jesus pour sa signature sur son nouveau (et très actif) label a conséquemment réorienté sa musique. Sans chambouler tout de fond en comble ils ont refait leur déco intérieure. Une fois intégré ces modifications je dois dire que je suis très impressionné par le résultat et le ‘saut dans le temps’ vers notre époque !
[BT]


TRUPA TRUPA
Jolly New Songs, CD, 2LP, Digital
Ici d’Ailleurs / L’Autre Distribution / Believe Digital
Après avoir réédité un de leurs albums Ici D’Ailleurs poursuit sa route avec Trupa Trupa. Et ils se trompent pas (trompe pas). D’ailleurs c’est un label dont l’intégralité du catalogue est passionnante.
4ème album pour ce quatuor polonais qui mélange joliment passé et présent, quelque part entre le Post Math Rock, l'Indie 90, la Noise et le Post Punk avec un côté indolent très sympathique (Slacker Rock?). Et surtout de vraies Pop song dedans. Mais pas que.
Cet album est d’une grande densité et chaque chanson semble meilleure que la précédente ! Ne doutant de rien les polonais s’offrent le luxe de créer un titre autour du mantra ‘The Love Supreme’ ce qui est très gonflé, mais réussit !
Ambitieuse et parfois grandiloquente leur musique nous sort des sentiers battus et nous embarque posément pour un voyage mental mais pas seulement car ils savent aussi rester très organique !
[BT]


The GUESTS
Red scare, 12’’
Sabotage Rds
Ça c’est le genre de label sur lequel je garde toujours un œil, parce qu’ils ont de bonnes oreilles et dégotent souvent des petites perles qui font le ravissement des fans de musiques qui ne sont jamais rassasiés et cherchent toujours à extraire une nouveauté qui va leur procurer leur dose d’excitations…
J’avais déjà beaucoup aimé le EP précédent de ce quintet de Philadelphie.
Nous voici avec 8 chansons aux charmes résolument rétro. La voix du chanteur rappel un peu celle de Morrissey, la musique oscille entre Pop Indie et New Wave. Synth Punk mais très mélodieux (il y a un véritable tube sur cet album) et Jangle Pop… Voir même un peu de Touching Pop…
Ça pourrait être une réédition, mais ça ne l’est pas.
Ça n’a rien d’indispensable, c’est simplement un disque formidablement réalisé, maitrisé et qui procure beaucoup de plaisir. Qu’est-ce qu’on peut demander de plus ?
[BT]