ODESSEY & ORACLE
Speculatio,
Bongo Joe Rds / L’Autre Distribution
Après leur
premier album réussit de bout en bout (mélodieuses Pop songs sixties aux
arrangements légers et beaux) revoici les lyonnais avec un 2ème LP,
qui, comme le montre la pochette dans l’esprit de celle du précédent, poursuit
le développement de leur univers musical.
Cependant il y a
aussi un changement sur ce « Speculatio » et pas des moindre :
le chant est désormais en français. Ce qui peut faire craindre le pire. Mais au
contraire ça se marie parfaitement à la Pop baroque d’Odessey & Oracle.
Un vrai défi
réussit, et un tour de force tant les voix sont importantes dans leur musique. Ce
qui nécessite d’écrire d’excellentes
paroles pour être à la hauteur de leurs mélodies…
Ce qu’ils font
brillement !
Quand on est un
peu branché Pop 60’s un nom comme le leur fait que les attentes sont fortes,
très fortes, et ils ne déçoivent pas.
La voix de la
chanteuse (parfois rejointe par celle de son co équipier), les arrangements
(flutes, mélotron, cordes, claviers…) concourent à donner de la moelle à leurs
11 chansons. Et leur musique s’enrichie encore avec de discrets emprunts aux
70’s et même aux années 80 (et toute cette mini vague de bricoleurs de Pop de
cuisine qui mettaient leur compositions sur les compils K7 des tape traders de
la planète entière), le côté bricolé en moins tant le son est cristallin et la
mise en place helvétique (comme leur label).
Par moment on se
croirait en plein dans une œuvre de musique du 17ème siècle
français. Avec un côté troubadour. Et Weird Folk. Et bande son des séries de
prestige de la télé française des années soixante et soixante-dix (quand les
compositions étaient confiées à de vrai compositeurs ayant les moyens de leurs
ambitions).
Un must du genre !
L’album du mois
de Voix de Garage !
[BT]
BRIGHTON 64
El
tren de la bruja, 2LP, CD, Digital
BCore
Disc
Choix étonnant de la part de ce groupe de
changer aussi radicalement entre leur précédent (et excellent) album et
celui-ci.
Comme annoncé dans le titre les voilà qui
chantent en espagnol (encore que comme ils sont de Barcelone… en ce moment je
me méfie question langue).
Et comme le montre la pochette voici que
débarquent les cuivres. Et l’orgue aussi.
Le tout sur un double LP qui regroupe 20
chansons. On ne se moque pas du client ici !
Bon alors musicalement on navigue entre
Rhythm & Blues à l’anglaise, Beat 60’s, Garage, 60’s groove et Power Pop
(et ben oui tu n’invites pas Kurt Baker, qui vit là-bas, impunément).
Au départ j’ai eu du mal à rentrer dans ce
disque qui change quand même pas mal de ce qu’ils ont fait jusque-là. Sans que
ce soit une totale révolution non plus.
On sent toujours chez ces vétérans des
80’s leurs racines Mod profondément ancrées, et si ce disque ne manque pas de
références (révérences ?) aux années 60 il n’est pas totalement hors de
notre époque. Et puis bon les étiquettes on s’en fout ! Quand tu réussis
un disque aussi plein de titres qui font chanter sous la douche, secouer la
tête et bouger les fesses des filles tu as droit à tout mon respect.
[BT]
PROTO IDIOT
Leisure opportunity, LP, CD,
Digital
Slovenly Rds
En voilà un excellent nom !
Après il faut assumer. Et les Proto Idiot
assument et assurent !
Encore un putain de bon disque sur Slovenly Rds. Une sorte de Proto Punk /
New Wave (dans la 1ère acceptation du terme) / Power Pop grinçante /
Art Rock / Garage Punk…
Un Rock qui gratte à l’oreille comme ils
adorent chez Slovenly (et moi aussi).
Avec plein de choses différentes amalgamées pour lutter contre la monotonie des
albums monolithiques. Mais avec assez de personnalité pour produire un disque
homogène avec ces 15 chansons rassasiantes et excitantes (et excitées).
[BT]
MARK ‘PORKCHOP’ HOLDER
Death and the Blues, LP,
CD, Digital
Alive NaturalSound
Normalement je suis toujours attentif aux sorties de chez Alive, mais je n’avais pas mis une
oreille sur le précèdent album du monsieur. Pas inspiré par la pochette ni le
nom. A l’aune de ce ‘Death and the Blues’ manifestement j’aurai dû et je vais
corriger cet état de fait en me le procurant fissa.
Nous voici avec du Boogie de cul terreux. Du Blues
alcoolisé avec 12 cordes & bottle neck… bref rien de respectueux ni de trop
passéiste/puriste. Un petit côté early Black Crowes (la class quoi) fait par
des gars qui ne se prennent pas pour autre chose.
Membre originel des Black Diamond Heavies (Blues trash) le
gars Mark a ensuite traversé un gros paquet de galères et ça nourrit bien sa
musique ! Comme il se doit pour ce type de Blues un parcours de vie
difficile et des excès sont nécessaire pour impulser la vibe qu’il faut.
Ça secoue et ça tangue sur ce disque et c’est comme ça que
j’aime que ce soit !
[BT]
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