vendredi 28 septembre 2018

Chronique : TOMMY & The COMMIES + ABUS DANGEREUX 147 + PAUL COLLINS



TOMMY And The COMMIES
Here come…, LP, CD, Digital
Slovenly Rds
Ah merde ça me fait plaisir des albums comme celui-là !
Un groupe qui fait un truc idéal pour moi !
Le parfait mélange entre Mod et Punk 77 !!!!
Un certain nombre s’y est attaqué.
Bien peu ont approché ce qu’on peut attendre de ce croisement.
Ce trio de canadiens est constitué par 2 frangins, un membre de Strange Attractor (Budget Rock dis la bio) et l’autre des Statues (ceux que chez P. Trash Rds)
donc il y a déjà du savoir faire. Mais ces 8 titres (pour 16 mn, qui à besoin de Pop song tendues qui durent plus que ça?) prouve qu’il y a ici un groupe qui additionne le meilleur des Undertones / Buzzcocks au meilleur des Jam. Sans se sentir écraser par ces références, et envoyant valser toutes hype, bonne manière ou plan de carrière Tommy & ses communistes nous régale avec de la vraie sève Rock’n’Roll coulant dans leurs chansons, et ce qu’il faut de backbeat Rhythm & Blues sur tendu pour vous amener jusqu’au sommet de l’excitation, voir un pas plus loin.
Des mockers ? Probablement !
[BT]

ABUS DANGEREUX n°147
40 pages imprimées couleurs + CD sampler
Il y a un truc qui perdure avec Abus Dangereux depuis 3 décennies c’est qu’à chaque numéro je me demande : mais d’où ils sortent ces groupes là !!!
Systématiquement le sommaire est terriblement excitant ils sont même arrivé à me donner envie d’écouter le 1er album solo de Josh T. Pearson qui fait la couverture de ce n°147 (putain cent quarante sept numéros pour un fanzine… ils ne sont pas nombreux sur la planète à afficher un tel score) !
Je me suis bien régalé avec l’interview de Powersolo, et celle de Dom Mariani qui revient sur sa période avec The Stems. J’ai été ravi d’y lire celle de En Attendant Ana qui est de mes gros coup de cœur de 2018. Et celle de Tommy Lorente qui est impeccable depuis ses débuts ! Les Decibelles sont aussi au sommaire et c’est tellement mérité. LANE forcément on ne pouvait pas passer les manquer au vu de l’histoire commune à tous ceux qui sont impliqué des 2 côtés du stylo !
L’interview de Pete Astor m’a apprit qu’il composait toujours et sortait encore des disques ! Ça c’est une vraie bonne nouvelle !
Et encore au sommaire de ce 147 : les affichistes / organisateurs de concerts Arrache-Toi Un Oeil ! (dont le travail fut montré quelques jours après que j’ai lu cette interview, lors du Festival Jour Et Nuit à Grenoble, étonnant, non?). OTH nous parle des rééditions de leur discographie (chez Kicking Rds, bien sûr!), la lecture du papier sur Shame m’a fait plonger dans leur album. Et ça m’a aussi donner envie d’écouter le 6ème de Santa Cruz !
Parmis les noms qui m’étaient totalement inconnus avant que j’ouvre ces pages il y a : Muddy Gurdy, Grand Final, Cosmo Sheldrake, Seabucthorn, Alexander Hacke, Bench Club. Le cas de Sammy Decoster est un peu différent, j’avais déjà lu son nom sans jamais l’écouter, ce qui n’est désormais plus le cas puisqu’une de ses chansons est sur le CD sampler qui accompagne ce n°147, tout comme Josh T. Pearson, LANE, The Stems, Grand Final, Pete Astor, Santa Cruz, Decibelles, Bench Club, Seabuckthorn, En Attendant Ana, Cosmo Sheldrake, Powersolo et Hackedepicciotto.
Et comme si ça ne suffisait pas il y a encore à lire un papier sur le travail de Dominick Fernow (Purient / Rainforest Spiritual Enslavement / Vatican Shadow / Hospital Productions), 2 pages consacrées aux chroniques de livres et de fanzines + 10 de chroniques de disques : tous supports et dans des styles variés mais avec toujours une très grande exigence de qualité !
Vous aimez la musique : nous aussi !
5 euros le numéro (abonnement : 20 euros pour 5 numéros) http://abusdangereux.net
Disponible à Grenoble chez DISCO’RAMA 11 rue Beyle Stendhal, au centre,
[BT]

PAUL COLLINS
Out of my head, LP, CD, Digital
Alive Rds
Bon on ne va pas ce mentir avec une carrière aussi longue et remplie que celle du Monsieur on ne peut plus espérer des albums aussi plein de classiques qu’en sont début de carrière. Mais quand on a marquer l’histoire d’un genre (la Power Pop en l’occurrence) difficile de renouveler la chose.
Cependant avec Paul Collins on espère toujours un nouvel album qui soit brillant ! Par fois (assez rarement) on a été déçu.
La voix à un peu changée avec les années, un peu plus éraillée, mais elle à toujours une mise en valeur qui sied parfaitement à sa musique.
Plein de mélodies dans cet album apaisé, bien dans une lignée Rock with guitars / Rock éternel. Et puis bien sûr il y a aussi au menu de superbes chansons bien dans sa veine Power Pop. Celle qui nous fait nous relever la nuit !
Moi qui n’aime pas du tout le medium photographique, pour une fois j’en trouve une de signifiante, c’est celle qui montre Paul Collins posant entre sa Rickenbacker et une guitare acoustique !
Voici donc un album pas mal dans les mid tempo, mais avec des nerfs et de la tension, plein de Pop songs, de chœurs, et de riffs, de licks et de mélodies de guitares qui distillent de la joie de vivre.
Rien de neuf sous le soleil ? Si : un nouvel album de Paul Collins, et véritablement, il est BON ! Très BON !!!
[BT]

En concert : Vendredi 22 Février : PAUL COLLINS BEAT (Power Pop maestro, Usa), au Clapier, à Saint Etienne

lundi 24 septembre 2018

Chronique : GRIZZLY FAMILY + SLOKS + The SOUND REASONS



The GRIZZLY FAMILY
Going to the Rockabilly hop!, 10’’ 8 titres, ou CD 19 titres
Calavera Rds
Le retour de la fratrie Casas voilà qui fait toujours plaisir ! Avec un nouvel album qui est publié en deux format : un 25 cm de 8 titres, ou le CD avec 19 chansons.
Comme sa pochette le laisse imaginé, ainsi que son titre on navigue ici dans un style Rockabilly : 50’s Rock’n’Roll très fin et élégant. Mais indéniablement Rock. C’est d’ailleurs ce qui fait les gros plus de la Grizzly Family sur l’immense majorité des groupes revival : eux jouent avec les règles mais ne sont pas stérilisés. Ça sent le plaisir et la sueur. Loin de tout ses copieurs qui ont un bâton dans le cul, le doigt sur la couture et se contente de pratiquer une pale ressucèe des années 50, avec la Grizzly Family on n’oublie jamais qu’on est pas à l’école et qu’on ne prime pas les élèves appliqués, mais que nos faveurs iront toujours vers ceux qui ont forte personnalité qui se détache de la masse des moutons.
La voix, une vraie science de la composition (19 chansons c’est l’équivalent de 2 albums chez leurs concurrents, et en plus il y a rien à jeter).
Un bon paquet de titres qui se chantonnent au volant ou se sifflotent sous la douche !
En tout cas ça n’est pas ce 4ème album qui va faire baisser mon intérêt pour la Grizzly Family. Il reste plus qu’à les voir sur scène !
[BT]

SLOKS
Holy Motor, LP (+CD gratuit inclus), CD
Voodoo Rhythm Rds
j’avais particulièrement craqué sur leur dernier EP mais je ne pensais pas qu’il y aurait une telle progression pour cet album !
En revanche c’est pas une surprise de retrouver ce trio italien sur Voodoo Rhythm Rds tant les affinités sont fortes ! D’ailleurs dès sa 1ère vision du groupe en live le Reverend BeatMan à craqué sur eux.
Très honnêtement ce genre de formation qui est dans un registre Trash Punk Garage tirant vers le lo-fi ça me casse vite les couilles sur la durée d’un album (et moi j’adore le format album), mais le coup de maître de SLOKS c’est de balancer un album qui est puissant, massif et palpitant du début à la fin !
Parce qu’ils/elle ne se contentent pas d’expulser des titres qui bourrinent ta gueule. En fait leur musique est devenu bien complexe, avec des passage qui semblent être néés de la collision de la Noise des 90’s, du New York poisseux et bruitiste (Pussy Galore / Honey Moon Killers), d’un certain Hard Core américain 1ère vague (Germs), de la scène Garage de la fin des 90’s qui aimait jouer dans le Rock (Soledad Brothers / Switch Trout) et le Synth Punk, voir l’electro Clash et les batcaves décavés…
Attention ça crie, ça ratatine, ça gratte les oreilles, ça vous empoisse l’âme !
[BT]

The SOUND REASONS
Walk with the shadow, LP, Digital
Groovie Rds
Nouvel album pour ce quatuor de Los Angeles, qui arrive après près de 3 ans de travail. Je ne connais pas leurs enregistrements précédents, mais je peux vous dire que celui-ci est bien class.
Normalement je ne suis pas un inconditionnel des groupes revivalistes ‘purs’ mais là il faut admettre que si ça produit des albums comme celui-là c’est du bonheur !
Ils ont un slogan : "Live for FUZZ, Strive for Authenticity" qui est très bon et surtout prouve bien qu’ils assument ce statut de revivalistes ! Tant mieux.
Donc ici on parle plaisir et fantasme d’une époque ‘bénie’. Les sixties bien sûr et surtout le temps du Garage Punk aux Usa et aussi le Revival des early 80, et la scène Paisley, on est à L.A. quand même !
Les 10 chansons ici présentent sont assez finement agencées et donnent un album bien équilibré (comme certains vins) : qui basculent entre les titres nerveux et les mid tempos, morceaux pour danser et chansons orientées 60’s Pop. Avec ou sans orgue, avec ou sans chant, on passe toujours un excellent moment !

Le son est parfaitement reconstitué, et les compos vont piocher ici ou là avec discernement et le résultat se déguste avec délectation ! Enjoy !
[BT]

samedi 22 septembre 2018

Chronique : SONIC PREACHERS + DIRTIEST + PUPPY & The HAND JOBS + GALAXY FINGERS



The SONIC PREACHERS
Chapter One, 10''
Autoproduction
Parmis les choses qui me ravissent dans ce pays il y a notre capacité à créer des groupes qui perpétuent la tradition d’un Rock à guitares éternet et élégant.
Dans cette tradition qui remonte aux Dogs et n’a jamais cessé d’enfanter des disques impeccables et intemporels, les Sonic Preachers (notez l’excellence du patronyme) balancent ici un 6 titres bourré jusqu’à la gueule de passion !
6 chansons avec tout ce qu’on aime dans ces cas là : des mélodies, des guitares catchy et ce léger accent qui fait toujours le charme de la chose !
Ces vétérans des scènes du Sud de la France (Gabatchos, Little Green Fairy, Reverend Knockers, Cardiacs) ont un savoir faire immense et toujours la passion du Rock chevillé au corps ! Et c’est rien de moins que Jim Diamond qui à paufiné le son !
Frenchy but chic !
[BT]

The DIRTIEST
Cento shot EP, Digital
Black Gladiator / Mondo Mongo
Encore un label de la galaxie Slovenly Rds. Qui sort ce 1er EP chanté en italien par The Dirtiest de Florence. Il me semble qu’avec l’utilisation de leur langue vernaculaire ils ont un poil levé le pied depuis leur précédent et 1er single chez Slovenly. Un petit poil.
En tout cas ce changement de langue leur convient super bien. D’autant que la voix (et les chœurs) sont mixé très dans la musique et ça se marie parfaitement avec leur Punk Garage Punk, qui ne dédaigne pas une œillade appuyée vers la Power Pop, sans rendre jaloux le Punk 77, ni leurs sans doute) premiers amours Pop Punk !
4 titres qui se dégustent comme un spritz bien dosé !
[BT]

PUPPY And The HAND JOBS
I eat abortions, EP, Digital
Black Gladiator / Slovenly Rds 
On reste dans la nébuleuse Slovenly Rds avec ses labels sœurs / frères / Satellite…
Avec ce type de nom de groupe bien gracieux, et un EP nommé I eat abortions on se fait une idée assez précise du contenu possible !
Un des titre s’appelle Trash Rock’n’Roll… presque tout est dit ! Ce nouveau groupe de Phoenix paye un peu son tribut au Budget Rock façon Supercharger / Rip-Offs. Avec une louchée de japonaiseries (Thee Michel Gun Elephant / Guitar Wolf)…
Sans trop exagérer sur le côté lo-fi quand même. Résultat les 5 chansons ici présentent se dégustent bien allègrement !
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GALAXY FINGERS
Let in Elijah, EP, Digital
Elefant Rds
Encore une merveille de Pop délicate avec chant féminin comme ils les affectionnent chez Elefant Rds (et comme j’adore aussi). Chansons languides tirant vers le Slowcore et une vision du Shoegaze ralentit et rêveur !
De doux rêves qui vous emportent sur leurs ailes vers un monde plus beau et plus remplie d’amour… ?!? Mais attention quelques nuages menacent cette belle harmonies.
Un garçon une fille qui se sont rencontrés pendant leurs études au Japon et collaborent sur ce 1er disque en étant chacun sur une côte des Usa. Mais ça ne s’entend jamais. La cohésion (notamment de leurs voix qui s’entremêlent parfois) n’est jamais démentie.
Ces 4 chansons qui peuvent parfois flirter avec les 5 mn pour laisser à l’œuvre le temps de ce développer en plusieurs couches sont très joliment ouvragées et montre un groupe ayant une vraie vision de sa musique. Ce qui fait qu’on se délecte déjà de ce Let In Elijah, et qu’on attend avec impatience leur mini album à sortir en 2019 !
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mardi 18 septembre 2018

Chronique : The GOON SAX + STEVE AMBER + Y. BLUES



The GOON SAX
We’re not talking, LP, CD, K7, digital
Wichita / Pias
2ème album pour ce trio australien qui réactive une Pop indolente tirant vers l'Art Rock avec touches Post Punk et Indie 90... Si vous aimez (entre autre) The Fall et les Television Personnalities alors jetez vous là dessus. Si votre truc ce sont les groupes ayant un vrai songwriting alors The Goon Sax devrait bien vous régaler !
Le côté quasi enfantin de la pochette n’induit pas véritablement en erreur… le syndromes Peter Pan sans doute et le pays des rêves sans erreurs possible !
Très léger dans le jeu et les intentions, un poil mélancolique avec son piano qui sert parfois de seul instrument pour supporter la voix.
Des voix multiples qui se mélangent bien et donnent beaucoup de caractère à chacune deces 12 chansons ! Un peu foutraques, bricolées, mais toujours avec et pour l’amour de la musique !
[BT]

STEVE AMBER
From a temple on the hill
Indéniablement voilà un des grands plaisirs de la découverte : un disque débarque de nulle part et il vous embarque !
Entre Indie Pop et Rock Noisy, Post Velvet, Post Shoegaze et Post Psyché… avec élégance et délicatesse (sûrement parce que s’est la guitare acoustique qui sert de trame à la plupart des titres, et ce, bien que le 2ème, et parfois même le 3ème guitariste tisse des passages aux sonorités qui servent de juste contre point musclé).
Un disque à l’efficacité immédiate (notamment grâce à la multiplication des voix) mais qui continue à se révéler aux fils des écoutes !
[BT]
En concert : Samedi 6 Octobre : Forget Me Not Festival : MOONWALKS (Detroit Rock) + JIM YOUNGER’S SPIRIT (Psych Country Alt-Folk) + STEVE AMBER (Indie Rock), au Farmer, à Lyon

Y.BLUES
Belong to the barrel, CD, Digital
M & O Music
Formule étonnante que celle de ce trio qui pratique son Métal uniquement à base de guitare acoustique ! Ce qui immédiatement et indéniablement donne une forte identité à Y.Blues.
Entre Folk, Métal, Blues, Flamenco, Heavy… avec des clins d’œil vers le Techno Thrash ou parfois vers le Stoner, voir vers une sorte de Heavy Punk’n’Roll couillu célébrant la bière et le vin !
Et puis le bottleneck sort régulièrement de sa boite et c’est bien le pied ! Comme aussi les voix féminines en backing qui viennent joliment enrichir certains titres.
Le groupe fait varier ses rythmes d’un titre à l’autre, mais également au sein du même morceau. Ouai ils assurent gravement les Y.Blues ! Et c’est vrai qu’il est rare de tomber sur un groupe qui produit une musique dont on se dit merde ça je ne l’avais jamais entendu…
Y.Blues est au menu de l’édition 2018 de La Cuvée Grenobloise : www.retourdescene.net/ !
[BT]
En concert : Jeudi 20 Septembre : Y. BLUES (Metal Blues) + JULIE BALLY (Indie Rock) + SUMAC DUB (Dub), à la Belle Electrique, à Grenoble, 19h, gratuit

samedi 15 septembre 2018

Chronique : PERSONALITY CULT + SHARRON KRAUS + ALPACA SPORTS + Thee HEADCOATS



PERSONALITY CULT
S/t, LP, CD, Digital
Drunken Sailor Rds
Bon au départ je trouvais cet album très bateau… mais je m’y suis accroché sur la bonne foie de leur label qui à un bien beau catalogue exempt de fautes de goûts. Et j’ai bien fait !
Entre Fast Power Pop / Punk 77 à la Buzzcocks les Personality Cult balancent 10 chansons, rapides et trépidantes, mais toujours très accrocheuses !
Les chansons sont certes courtes et rapides, mais ce sont vraiment des chansons !
Ça ne débande pas ! Ça frappe sec comme un coup de matraque et on est pas là pour perdre son temps avec des simagrées. Mais putain qu’est-ce que c’est jouissif !
Un bon remède aux tensions et à frustration de la vie (post) moderne ! Car ils ne se contente pas de refaire un truc d’une époque mythifiée ils y ajoutent des éléments (Art Rock / Weird New Wave / Noisy Pop…) qui enrichissent beaucoup beaucoup leur musique !
Un défouloire mais pas un truc de bourrins (comme le laisse imaginer la pochette), de la musique pour qui la considère comme une des choses les plus fondamentales de sa vie !
[BT]

SHARRON KRAUS
Joy’s reflection is sorrow, LP, CD, Digital
Sunstone Rds
Avec un titre pareil on ne peut pas s'attendre à quelque chose de gaie. Et la pochette non plus ne vous trompe pas sur le contenu. Mais qu’est-ce que c’est beau...
Wierd Folk ? Psych Country Gothic ? Une instrumentation vaste, mélodieuse, ambitieuse au service d'une musique sensible évoquant des émotions puissante !
La voix évanescente de Miss Kraus (largement soutenue de chœurs angéliques) s’élève d’une orchestration complexe mais jamais fouillis.
Je découvre cette dame seulement maintenant alors qu’elle à déjà enregistrée ‘seule’ ou en collaborant avec d’autres musiciens une quantité impressionnante de disques (albums, singles, Eps) c’est ce qui me ravie avec le monde de la musique ‘souterraine’ la source de plaisir auditif semble ne jamais se tarir. Cependant avec Sharron Kraus on atteint un autre niveau puisque c’est aussi à votre âme qu’elle cherche à s’adresser ! Parfois j’ai l’impression de pouvoir toucher le ciel !
[BT]


ALPACA SPORTS
From Paris with love, LP, CD, Digital
Elefant Rds
Bon là quand même il y a un paquet d’indices qui sont donné d’entrée pour vous orienter vers le type de musique que peut contenir : le titre de cet album, son dessin de pochette et le label qui l’accueil.
Pour son nouvel album Alpaca Sports navigue en plein fantasme POP !
Entre 60’s fantasmé, Pop baroque, C86, Sarah Rds, Indie américaine des 90 école K Rds, un peu de College Rock, Jangle Pop, et Burt Bacharach, dans un sentiment très européen.
Andreas Jonsson le suédois qui est derrière ce projet/groupe est certainement du genre à penser que la Pop c’est fait pour faire chanter de jolies mélodies à de jolies filles ! Quand le résulat est d’une aussi belle eau qu’ici je ne peux que lui donner raison !
Rétro mais pas trop. Nostalgique mais pas revivaliste, complexe mais d’une parfaite efficacité Pop cet album l’Alpaca Sports est réconfortant comme une soirée en amoureux sous la couette et euphorisant comme un bon roman sur la plage !
[BT]

Thee HEADCOATS
In tweed we trust, LP, CD, Digital
Damaged Goods
Quand en 19889 j’ai commencé à m’intéresser au Garage Punk Billy Childish était déjà un personnage révéré. C’était les débuts des Headcoats, mais je dois dire qu’en se temps là je n’ai pas accroché à ce groupe (qu’on avait eu la chance et le privilège de voir sur scène à la Saint John Taverne à Londres) mais musicalement ça n’était pas vraiment ma came (et pas plus les Milshakes ou les Mighty Caesars, quant au Pop Rivets je ne crois pas en avoir entendu un album entier), C’est vrais qu’en ce temps là Billy Childish était ultra productif musicalement sortant pléthore d’albums, singles et EPs chaque année et de mon point de vu la qualité s’en ressentait très fortement.
Depuis j’ai adoré ses Buff Medways, Musicians of The British Empire, Vermin Poets et Spartan Dregs : soit parce que son orientation musicale l’emmène à un croisement entre le Punk une certaine vision du Freakbeat et du Rhythm & Blues bien crade, soit parce que le ralentissement notable de son rythme de sorti à fait notablement monter la qualité de chaque album et les rendant véritablement unique. Sûrement pour ces 2 raisons !
Toutes ces considérations ayant été faites je dois dire que je ne m’attendais pas à autant me régaler avec ce ‘In Tweed we trust’ dont le titre indique bien l’humour mordant et so british qui en fait le sel !
Toujours à la croisé des chemins entre sa vision du Punk, du Rock’n’Roll et du Bristish Beat les Headcoats sont tellement un groupe avec une forte personnalité que les écouter fait frémir les oreilles. Ce qui fait la différence avec cet album c’est qu’il est impeccable de bout en bout avec une collection de chansons qui accrochent l’oreille, la gratte, le titille et l’excite et fait monter la pression cardiaque. Plutôt dans une veine brute, voir brutaliste cet album est dense, très dense et on comprend pourquoi Damaged Goods Rds à fait le choix de le rééditer. Moi je dis : Merci !
[BT]