mercredi 27 novembre 2013

Cathi Unsworth « Le Chanteur » pas très loin d’être LE meilleur roman que j’ai lu cette année !!!

Cathi Unsworth
Le chanteur
Rivages/Noir, 544 pages, 9.65 euros
Ça fait un bout de temps que je tourne autour de ce roman, disons depuis qu’il a été publié en grand format en mars 2011. Tout ça parce que depuis un paquet d’années je m’échine sur l’écriture d’un polar qui à pour protagoniste un groupe de Rock. Donc je me suis demandé si c’était une bonne idée pour moi de lire ce livre. J’ai fini par l’acheter (l’édition en poche c’était trop tentant). Le CV chargé de Cathi Unsworth dans les franges du Rock jouant évidement très en la faveur du : ‘il faut que je lise ce bouquin’. Une impression renforcée par la découverte de son entretien dans le n°14 de New Noise où j’apprenais qu’elle était amie avec ce géant de Robin Coock.
A part quelques petits soucis de traduction (c’est quoi des touchettes sur une guitare ?) qui sont le lot de la plupart des livres étiquetés Rock quand ils passent en français, je me suis régalé comme peu de fois cette année.
On est là en présence d’un roman sur le Rock, et, il est assez étonnant (quoique) de le retrouver dans une collection de Polar / Roman Noir.
Le livre raconte l’histoire d’un journaliste freelance spécialisé dans le Rock qui approche de la quarantaine (nous sommes en 2006), et à des soucis dans son couple car sa compagne voudrait qu’il grandisse (comme elle l’a fait) et abandonne ses passions adolescentes pour endosser rapidement le rôle du mari et du père responsable. Une histoire ‘classique’ et crédible. Un peu par hasard il découvre un groupe qui a fait partie de la première vague du Punk en Angleterre, qui a eut un quasi succès météorique et c’est brutalement débandé au moment de la disparition de son chanteur en compagnie de la chanteuse d’un autre groupe anglais. Là, germe dans sa tête le projet d’une biographie de ce groupe, qui, avec le retour des vieux Punk sur le devant de la scène peut laisser espérer quelques belles ventes, et lui permettra de redorer son blason auprès de sa belle. Sauf que bien sûr pour se faire il doit traîner encore plus avec des Rockers, ce qui ne va pas favoriser sa relation…
Ce roman raconte avec justesse deux époques : la fin des 70’s, et 2006. Ainsi que 3 histoires en parallèle : celle du journaliste, celle du groupe Punk et celle de la chanteuse qui disparaîtra avec le chanteur. C’est loin de l’esbroufe virtuose et prétentieuse de la plupart des romans qui sont construit de cette façon. Les époques sont racontées finement c'est-à-dire sans faire payer les longues heures de recherches en racontant avec force détails inutiles les fringues ou les gadgets de l’époque. A chaque fois que Cathi Unsworth le fait c’est pour servir son récit. Par ailleurs les aspirations de chacun des personnages sont contées simplement mais avec une belle capacité d’analyse et de narration. Quant au milieu du Rock que ce soit celui de la fin des 70’s ou celui des années 00 évidement Cathi Unsworth le rend comme peu en ont été capable.
Un vrai ravissement, un vrai ROMAN avec le Rock comme sujet. Parfait ! Simplement parfait.
[BT]


mercredi 20 novembre 2013

Chroniques:The Anomalys+Bipolaroid+Miraculous Mule+Giuda live à Lyon

The ANOMALYS 
S/T
CD, LP, Slovenly Rds)
Le nom du groupe est brillant, la pochette assez peu réussie. A cause d’elle je m’attendais à un groupe de Punk de base… grosse erreur. Pas impossible que les Anomalys se prennent pour un groupe de Psychobilly si on en juge par l’intérieur de la pochette. En fait le trio hollandais jouent un Garage Trash Rock’n’Roll qui mélange pas mal de chose et qui nous ramène dans des années où les Soledad Brothers étaient des dieux, mais avec un peu plus de 50’s Rock dedans. Le tout avec un peu de Surf revisité, très revisité même par The Anomalys.
Ce court (9 titres pour 29 mn, et c’est la bonne taille pour ce genre de choses) et percutant, et surtout avec un petit quelque chose qui fait qu’on y revient. Pas le temps de s’ennuyer, d’autant que The Anomalys apporte pas mal de variations d’une chanson à l’autre. Je suis sûr que c’est un groupe qui doit bien mettre le feu live. Et ils sont aussi capable de faire un bon petit premier album, avec un sauce non pas aux oignons qui feraient pleurer, mais au piment, pour sauter de son siège de temps à autres.
[BT]
En concert : Vendredi 22 Novembre : The ANOMALYS (Punk Gare, Pays Bas), à l’écurie, à Genève http://www.rockthistownextrafine.com/

Bipolaroid
Twin language, LP, CD
Get Hip Recordings
Après avoir autoproduit ses 3 premiers albums, Bipolaroid atterrit chez Get Hip Rds (une grande maison). Ce groupe qui sévit en Louisiane est plutôt agréablement surprenant dès la première écoute rapide des 16 chansons qui composent ce nouvel album. On pourrait les rattacher à la scène Néo Psyché actuelle. Bien qu’en fait Bipolaroid soit plus consistant, dans le sens ou leur musique a plus de profondeur. Et aussi, que parfois, ils peuvent se comporter comme des Rockers crétins et saloper un bout de chanson juste pour le plaisir de le faire. Bref on est loin du côté propret de la tendance actuelle. Musicalement c’est un mélange du 13th  Floor Elevator, des Swell Maps et des Television Personalities avec un peu de lo-fi 90’s (juste un peu). Résultat : la musique de Bipolaroid peut paraître dans l’air du temps mais elle comporte bien plus de scories que ce qui plait aux hipster (même si je leur souhaite le même succès que les groupes de San Francisco, ça me donnerait le plaisir de pouvoir les voir jouer dans le coin). Un groupe qui n’a pas oublié ça morgue avant de rentrer en studio. Ni ses couilles. Et qui a le talent suffisant pour composer 16 titres, qui se tiennent et produire un album qui ne semble jamais trop long. Une GROSSE découverte !
[BT]

Miraculous Mule
Deep friend, LP, CD
Bronze Rat Rds / Mule Tone Recordings Compagny
Ayant été subjugué par le concert de Michael J. Sheehy à Grenoble il y a 6 ans j’ai acheté (et beaucoup écouté) tout ce que j’ai trouvé portant sa signature ; Miraculous Mule est son nouveau groupe et ça n’est rien de dire que j’attendais cet album. Et, en un mot comme en cent, je ne suis pas déçu. Emballé même, très, très !
Le trio (Michael, son frère Patrick et Pat le batteur rencontré sur les bancs de l’Irish Catholic School de Londres) après un 10’’ chez Glitterhouse sort là un album IMPRESSIONNANT !
Le groupe se définit lui-même comme ‘Rock’n’Roll-infused spirituals and dangerous blues’. Difficile d’être plus précis, car c’est bien ce qu’on retrouve sur ce ‘Deep friend’.
Ayant échappé de peu à un incendie Michael a eut la Révélation, et ça se ressent dans sa musique. Toujours Rock mais avec un côté Gospel évident qui donne à tout ce disque une saveur et une puissance formidable. Tout ce que Nick Cave a toujours raté avec ces préchi précha est ici magnifié.
Toujours aussi méticuleux et précis dans l’écriture et les arrangements Michael J. Sheehy trouve avec Miraculous Mule la formule magique pour que cela reste baigné par l’esprit Rock. Un album subjuguant de bout en bout, et qui ferait un bon remplaçant à la B.O de O’Brother !
[BT]

Vendredi 1er Novembre : Giuda, The Hi-Lite, The Rainbones, au Ninkasi Kafé, à Lyon
The Rainbones attaquent en premier, tant mieux pour moi, vu que depuis 3 semaines leur album est le disque que j’écoute le plus (avec celui de Pultonium Baby). Pas facile de faire démarrer la soirée d’autant que le son n’est pas assez fort au départ et que donc on entend le bruit des fourchettes de ceux qui sont à table (si vous ne connaissez pas le Ninkasi Gerland, où est situé le Kafé, c’est une brasserie gigantesque est très moderne, sur plusieurs étages, avec un restaurant, un fast food, une vraie salle de concerts et ce grand bar, par ailleurs ils brassent leur propres bières).
Mais avec leurs pédigrés les 3 Rainbones en ont vu d’autres et ils arrivent à faire monter la sauce, bien aidé par le volume sonore qui enfle enfin un peu (mais restera très raisonnable tout au long de la soirée). Leur Swamp Rock ténébreux et profond marche bien sur scène ! Le bassiste (avec sa belle Vox) a un son avec beaucoup d’attaque sur la majorité des morceaux, quand c’est nécessaire tout au moins. Le batteur est capable de prendre ses baguettes comme dans le Jazz et de jouer autre chose que le tchaca poum habituel. Le guitariste a un jeu tout à la fois dépouillé et complexe et une VOIX qui est faite pour cette musique. Le concert que j’attendais ! Et j’attendais énormément. The Rainbones vont retourner en studio au printemps 2014, à l’écoute des chansons interprétées ce soir et qui ne sont pas sur leur formidable premier album ça s’annonce très prometteur.
Dire que The Hi-Lites donnait seulement ce soir son 2ème concert ! Impressionnant. Ça laisse plein d’espoirs pour la suite. Rock énergique avec une bonne dose de Punk dedans, genre Adam West meet Wire première mouture. D’autant que le guitariste a un son très métronomique et aigrelet (tout au moins quand on est devant la scène où l’on bénéficie du son direct de son ampli, quand on se recule dans la salle il est un peu noyé dans le mixage, ce qui est dommage). Une prestation qui malgré ce petit souci de son fait penser qu’il faut garder un œil, et même les 2 sur Hi-Lites.
Giuda, ah Giuda… je l’ai attendu ce concert. Et je n’étais pas le seul, la ‘salle’ est comble, avec des gens qui son venu de loin (je suis tombé par hasard sur un gars monté exprès de Marseille).
J’ai trouvé ce concert à la fois FORMIDABLE et malgré tout un peu déceptif. Car les conditions ne sont quand même pas au top (même si il faut rendre hommage aux gens qui ont organisé ce concert et ont rassemblés une aussi excitante affiche). Malgré tout cette disposition n’est pas idéale pour le Rock. En plus le son au début du set des italiens aura mit du temps à être homogène. Giuda arrive sur scène avec juste les 4 instrumentistes pour débuter par un titre évidement instrumental. Mais pendant celui-ci le bassiste casse une corde et les voilà qui quittent la scène. Pas la meilleure façon de démarrer (les Rainbones qui ont eut le même problème sur la guitare pendant leur set ont bien mieux gérer la situation). Finalement les revoilà, à cinq, et ça démarre vraiment. Sur les trois premiers titres le son est pas excellent mais ça va en s’améliorant, et quand ils jouent les tubes de leur premier album ça marche à fond ! En revanche quand ils interprètent ceux qui seront sur le 2ème (à sortir le 16 novembre) la tension retombe un peu…
Pourtant Giuda ça à une class folle grâce à son mélange Sweet / Slade périodes tubesques, avec ces duels de guitares à la Status Quo circa 75 (quand c’était le plus grand groupe de Rock au monde, pour vous en persuader écoutez le double live « Quo + Live » c’est un des plus intense du genre ; grâce à ses tournées incessantes au Royaume Unis Status Quo à gardé vivante la tradition d’un Rock de la sueur au moment où celui-ci devenait infatué et sombrait dans le Prog, assenant son message à base d’un Rock simple et hyper jouissif ils ont créé de nombreuses vocations chez les musiciens qui ont inventé le Pub Rock, sans qui il n’y aurait pas eut le Punk, sans qui il n’y aurait pas eut Giuda, CQFD).
A l’écoute de certaines chansons de Giuda je me dis que je ne suis pas le seul à avoir regardé avec intérêt le bonus du DVD live de Cock Sparrer dans lequel leur guitariste donne une leçon pour écrire un bon riff de rock. Enfin chez Giuda il y a aussi un petit côté Turbonegro sans maquillage (c.f. le ‘marketing Rock’ qui entoure le groupe, le côté homo érotique : marcels, vestes en jeans, les poses, et la Giuda Horde pourrait peut-être devenir la Turbojugend des années 10…).
Au final une grosse attente, une grosse envie, un très bon concert, par un excellent groupe que je reverrai avec beaucoup d’intérêt dans une salle faite pour le Rock (à Rome ça serait top). Encore faut-il que Giuda ne souffre pas de la sophomore jinx sur son 2ème album. Après le ‘succès’ extravagant de leur premier et ses multi repressage, leur nouveau est attendu comme le messie. Saura-t-il rassasier les fans ? La suite au prochain numéro.

[BT]

mardi 12 novembre 2013

Chroniques:TOWERBROW+METZ+PLUTONIUM BABY+SPIDS NØGENHAT

Towerbrown
Count me out, LP, CD
Screaming Apple Rds
Dès le premier contact de ce premier album on comprend qu’on a à faire avec une bande de passionnés qui se sont donnés les moyens de réaliser le disque qu’ils rêvaient ! La pochette avec sa photo noir et blanc son cadrage son lettrage vous pose immédiatement dans l’univers de Towerbrown : Sixties, class, soyeux, groovy… mais sans que celui-ci ne sente la poussière et le renfermé comme chez la plupart des revivalistes. Notamment grâce à la production qui donne un SON à l’album. Un son qui convient parfaitement à la musique du quatuor mais sans tomber dans les tics rétro. Ici le son a du mordant et de l’espace pour mettre en relief tous les instruments, arrangements, voix… Cette production permet de faire le pont entre l’essence sixties de cette musique et le monde réel. De plus le jeu des instrumentistes n’est pas coincé dans des canons purement revivaliste.
C’est bien évidement l’orgue qui porte les compositions, avec ce son genre Hammond chaud et sensuel, la voix aussi est une des caractéristiques les plus marquante de ce disques, ainsi que des arrangements simples et discrets mais qui révèlent l’essence de chaque titre !
Ce qui donne à l’ensemble des 10 CHANSONS un charme qui ne vous lâche pas ! Résultat cet album à un gros goût de reviens-y !!!
 [BT]
En concert : Samedi 16 Novembre : TOWERBROWN (Sixties Beat, Hammond-Jerk, excellent), à l’écurie, à Genève

Metz
s/t
LP, CD, Sub Pop
Chaque titre de cet album me fait penser : « ah ouai ! Celui-là c’est le meilleur ! ». Peut-on réussir un disque avec QUE des meilleures chansons ? Metz en tout cas s’y attel. Quelque part entre une version Post Noise des Black Keys qui auraient enfin remis la main sur leurs couilles, et des petits trucs à la Sonic Youth. Metz ramène un bout des 90’s en plein dans les années 10, en faisant sonner ça ultra contemporain. Si le son de cet album est puissant & précis, il n’est pas, au contraire de la majorité de la production actuelle, aseptisé. Ça charcle et sa braille quand et comme il faut. Un album d’un bloc qu’on se prend en pleine gueule, mais l’effet est revigorent ! Et putain j’aime ça !!!
[BT]
En concert : Mardi 19 Novembre : METZ (Garage Noisy / Hard Core) + CHEATAHS (Rock Indie) + SAVAGE RIPOSTE (Punk Rock), au Marché Gare, à Lyon

Plutonium Baby
Welcome to the weird world, LP, CD
Vida Loca Records
Italian do it wilder !
ça fait un bien fou d’entendre un groupe qui ne sonne pas aseptisé ! Du Garage Punk qui n’oublie pas ce que Punk veut dire. Ce trio formé de Black Guitarra du duo féminin Motorama et de deux des membres de Cactus (le groupe ‘new wave’ bizarre italien) a commencé sa ‘carrière’ par un Split EP avec Margaret Doll Rod, ça pose des bases et c’est une belle carte de visite. De quoi garder un œil sur eux/elle.
Guitare+orgue+batterie et 3 voix. Alternance du chant masculin et féminin façon peste (imaginez Curlee Wurlee énervée) sur 13 titres variés, simples, directs, ultra accrocheurs, courts, percutants et pertinents. Pas un temps faible dans cet assemblage d’influences qui vont du Wild Garage Punk Sixties au Rezillos  en passant par pas mal de ce que la scène Garage à fait de plus excitant dans les 90’s (pensez à des groupes qui n’avaient pas non plus de bassiste).
L’orgue et son son aigu / aigrelet se taille la part du lion à égalité avec les voix, la guitare et la batterie courant ensemble pour rester au même niveau. Les 3 voix sont un indéniable avantage pour Plutonium Baby ! Toutes ensemble, en duo, en alternance, garçons, fille pas mal de possibilité de combinaisons qui apportent grandement à ce premier album. La GROSSE BAFFE !!! Mais j’aime bien me faire bastonner comme ça !
[BT]

Spids NØGENHAT
Kommer Med Fred, LP, CD
Bad Afro Records
Merde juste au moment où je me disais que cette grosse vague Psyché qui recouvre toute la musique commence à me sortir par les oreilles, arrive cet album. Signé par un ‘groupe’ danois… Leur premier album datait de 2001 a été réédité plusieurs fois, leur concert de ‘reformation’ de 2011 au festival de Roskilde est devenu un album live… un groupe qui a des fans donc. Très marqué par la scène Psyché danoise des late 60’s / 70’s (d’ailleurs ils reprennent sur ce deuxième album un titre de Furekåben ce qui parlera aux plus pointus d’entre vous sur les incunables du Psychédélisme dantant). Les Spid Nogenhat chantent en danois, contrairement à ce qu’on croirait c’est une langue qui sonne très mélodieuse et colle parfaitement avec cette musique. Ça se rapproche de l’italien au niveau sonorité (l’Italie une autre terre de Psychédélisme ancien), ce qui créée des connections avec ce passé européen 70’s (où alors c’est dans ma tête). Une jolie surprise qui n’arrive pas par hasard sur Bad Afro Rds (il y a Lorenzo Woodrose impliqué dans ce projet, évidement).
Un album complet. Qui mérite vos deux oreilles, votre cerveau et toute votre attention !
[BT]


mardi 5 novembre 2013

Kro:GOLDEN SHOWER+The Excitements+Becky Lee And Drunkfoot+CAMPO-LOGY

Golden Shower
The strange case of the Alaskan Dragon Breath - CD
Area Pirata Rds
Italian do it better ! Si la scène espagnole à tenue la corde pendant les années 90 (en matière de Garage Rock) c’est clairement l’Italie qui à reprit la main. Comme le prouve (entre autre) ce 3ème album des Golden Shower !
Merde dire que je n’en avais jamais entendu parlé jusque là. Ce que je regrette beaucoup tellement ce ‘The strange case of the Alaskan Dragon Breath’ est réussit !
Garage Punk avec parfois un saxo prééminent. Un genre de Wailers (ceux du North Western sound bien sûr) mais modernisé. 12 chansons en 32 mn on n’amuse pas le terrain même si ce sont plutôt des mid tempo rugueux, et, cependant, très mélodieux. Effectivement il y a une touche de Power Pop dans tout ça ! Un peu de Rhythm & Beat. Un peu de Rockabilly aussi, si on cherche. Les Golden Shower synthétisent tout ça pour faire LEUR musique.
QUE des super chansons tout au long de cet album. Qui s’écoutent et s’écoutent, et s’écoutent encore avec joie, envie, entrain et jubilation. Un petit bonheur qu’il serait stupide de manquer !
[BT]
En concert : Samedi 9 Novembre : GOLDEN SHOWER (Garage Punk, Italie), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne

The Excitements
Sometimes too much ain't enough, LP, CD
Penniman Rds / Differ-ant
Deuxième album pour ce groupe espagnol qui avait été très remarqué sur son 1er pour la qualité de ses chansons Soul Sixties et la beauté de sa chanteuse qui évoque visuellement Tina Turner jeune, et qui a une voix très maitrisée qui se colle parfaitement à cette musique. Toujours dans la même veine rétro Soul (filiation Otis Redding : pas mal de lover mais aussi des accélérations qui secouent franchement l'âme) avec un bon groove et un son pas trop stéréotypé (excellente idée d'avoir prit Mike Mariconda à la prod', lui leur a fait un son chaud, distinctif et puissant mais class et soyeux, bref LE truc quoi). The Excitements ne font pas une musique pasteurisée, certes ils regardent dans le retro mais n'ont pas ce côté coincé du cul de la plupart des puristes revivalistes. Voici un album qui les rapproche du niveau de Sharon Jones et de ses Daptones. Le groupe tricote bien ses mélodies, breaks et groove, sans jamais tomber dans l'esbroufe. Les cuivres et la guitare sont bien créatifs mais sans en rajouter. The Ecitements sortent un album capable de rallumer le soleil en plein cœur de l'hiver !
[BT]

Becky Lee And Drunkfoot
One take session, 10'', CD
Voodoo Rhythme Rds
Enregistré en 2008 (soit 2 mois après qu'elle ait commencé la guitare dis la légende, que voulez-vous il y a des gens qui sont doués, bien que, avant d'enregistrer pour cette première fois elle avait déjà donnée... 2 concerts, précoce donc) et prévu pour être un CD démo ces 8 chansons sont éditées maintenant par Voodoo Rhythm soit quelques mois après sont premier vrai album. Sur ce disque elle utilise encore des éléments du matériel qu'elle a empruntée à Monsieur Beat Man himself vu qu'en ce temps là elle vivait et travaillait à Bern (maintenant elle semble beaucoup habité sur la route... donc vous avez des chances de la rencontrer sur scène).
Bon alors de quoi il s'agit ? D'un One Woman Blues Band, avec un cœur qui balance entre : un Blues posé (à la fois rustique et un poil de notre temps), et, des trucs à la Bob Log III. Avec surtout comme élément distinctif une VOIX (je veux dire : une belle voix) qui se colle idéalement aux chansons calme (avec une certaine fragilité qui peut l'emmener vers des rivage Indie) ainsi qu'aux titres plus rythmés. Une jeune demoiselle douée à un haut niveau !
[BT]

Campo-Logy
Of Steve & the Jerks and Anteenagers M.C., CD
Fish Lips Rds / Area Pirata Rds
Je vais vous parler d'un (2) groupe qui a eut une petite notoriété dans les années 90 / 00, mais à l'époque les chroniques que j'avais lu ne m'avaient pas incité à écouter leur musique. J'espère être plus efficace. Car ce disque est foutrement bon ! Puissant ! Trépidant ! Juvénile ! Et brillant ! (Campo-Logy comme Fred Campo le bassiste des 2 groupes, désormais claviériste dans Frustration)
Steve & the Jerks c'est un quatuor, Anteenagers M.C. c'est trois de ses membres qui ont continués dans la même veine (sur ces 13 titres 11 sont interprétés par les second et donc 2 par les premiers, compris ?). Musicalement c'est plutôt du Punk Rock mais alors ligné Wire première époque, voir Metal Urbain. Une sorte de proto Post Punk, mais vraiment Punk (pas pompier / poseur). De plus comme c'est un trio on entend la basse qui a un jeu très présent. Cependant Steve et ses Jerks comme les Anteenagers trainaient pas mal dans la scène Garage parisienne (Wild Wild Rds / Royal Rds / SDZ...) et ça n'est pas un hasard, dans leur musique on sent poindre une petite influence qu'on peut situer dans les titres les plus revêches des Headcoats (ou chez Supercharger). Un bon petit cocktail qui te fait t'agiter toute la nuit, ou du moins jusqu'à la fin de ce disque. Et puis tu ré appuyé sur Play. C'est tellement bon !
Ce disque à tellement de class (et juste ce qu'il faut de morgue) qu'on croirait qu'il est signé par des anglais ! Une GROSSE régalade !!!
[BT]