mardi 23 avril 2013

Chro:PLANET OF ZEUS+TOKYO SEX DESTRUCTION+FEELING OF LOVE+The BRONX


Planet Of Zeus
Macho libre – CD
B-Otherside Records
Excellent nom de groupe pour se quatuor grec. Et quel titre d’album !
11 titres en 46 mn, ça vous donne une idée de où on pose les pieds : là c’est un Stoner franc, massif, efficace, puissant et direct ; ligné Fu Manchu du début (ou early Clutch) dans la capacité à pondre des riffs hyper évident et de la plus grande pertinence. Deuxième album pour Planet Of Zeus qui commence à avoir une grosse réputation dans la scène Stoner puisqu’ils seront à l’affiche DU festival du genre, le Desert Fest’ à Londres fin avril !
PUISSANT serait un bon qualificatif, mais pas seulement. Il y a aussi des instrumentaux planants qui sont posés pour permettre de reprendre son souffle avant de se ramasser une bonne baffe !!!
Le chanteur à une voix éraillé qui est juste parfaite pour cette musique. Les deux guitares posent des riffs mastards et sur efficace ! Un putain de bon album qui botte le cul comme il faut, et vous donne envie d’escalader l’Everest pour aller à son sommet crier votre colère !
Si on en croit les vidéos qu’on voit sur le net il faudra surtout les louper en concert :
Samedi 4 Mai : PLANET OF ZEUS (Heavy Southern Rock, Grèce) + SPACE FISTER (speed Stoner), au Brin de Zinc, à Chambéry / Barberaz
[BT]

Tokyo Sex Destruction
Sagitarius – LP, CD
B Core / Revanches  Music / La Baleine
6ème album déjà pour les espagnols qui reviennent après quelques changements de line up et quelques interrogations métaphysique sur la vie et sur le Rock’n’Roll. Dès la première écoute on se rend compte que les Tokyo Sex Destruction sont toujours capables de pondre de très bons albums !
Succulent même se cru 2013 !
A la croisé de la Soul sixties et du Garage Rock. Un mélange rehaussé par un peu de percus latino cubaines, sous l’ombre tutélaire du MC5 et de Martha & the Vandellas, avec parfois aussi des relents de Heavy Funk 70’s. Le tout dans un esprit à la Make Up de la période torride. Groupe avec lequel ils partagent des aspirations ‘révolutionnaires’, et, désormais, beaucoup de voix féminines. Plein de cuivres aussi sur ce ‘Sagitarius’, et aussi de Groove (baby) qui nous ramènent vers les 60’s, les 50’s, et même par petites touches vers la fin des années 40. Le miracle de cet album c’est que contrairement à une majorité de ce qui sort actuellement ça ne sonne pas du tout nostalgique !
[BT]

The Feeling Of Love
Reward your grace - LP, CD
Born Bad / L’Autre Distribution
Ça n’est pas un mince exploit que ce disque  me plaise autant, car le précédent album ‘Dissolve me’ avait squatté ma platine pendant de longs mois et  revient dessus souvent même plus de 2 ans après sa sortie. Mais il s’est vite avéré que ce ‘Reward your grace’ allait suivre le même chemin !
Le son vaste et aéré donne une ampleur rare aux compositions. Et quelles chansons ! Variées, profondes, intenses, et… variées. Elles mélangent influences et sonorités dans un syncrétisme judicieux et jubilatoire : Sixties, Pop, Kraut, Psyché, Shoegaze… dans des propositions uniques aboutissant à un album d’une grande plénitude. Construit autour de l’orgue et de ses sonorités personnelles, les chansons bénéficient de l’apport des guitares, voix et d’arrangements simples mais toujours pertinents. 10 titres FORMIDABLES, et pas un temps faible ! Un GRAND album !
[BT]

The Bronx
The Bronx IV - LP, CD
White Drugs / ATO Rds – Pias
Retour très en forme pour The Bronx (après leur intermède mariachi), pour un 4ème album qui va bien au delà des espérances nées des précédents ! Pratiquant une sorte de Power Pop Punk sauce 90's (Fastbacks / Posies / Red Kross...) revu et corrigé par les Hives pour la capacité à n'écrire QUE des chansons évidentes & imparables. Un putain de super BON album !
Une pochette très réussie, une prod’ comme il faut…
A écouter sans soif !!! Et sans fin !!!
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mercredi 17 avril 2013

Kro:MUDWEISER+SPERMICIDE+LITTLE GREEN FAIRY+DIG IT n°57


Mudweiser
Angel Lust – 2LP, CD
Head Records – Believe Digital / Season Of Mist Distribution
Ce que j’aime chez Mudweiser c’est sa capacité d’amalgame. Additionnant Heavy Stoner à la Orange Goblin, Blues désertique à la early Earth, un poil de Psyché, du Heavy Blues 70’s et même un côté Status Quo (ce qui pour moi est un compliment tant se groupe était génial dans les années 70) : la somme de tout ça étant du Mudweiser ! Ils définissent eux même leur style comme étant un croisement de Stoner & de Southern Rock, ils assument pleinement le côté bouseux, boueux de leur musique. Et c’est tant mieux ! Voici enfin le 2ème  album du groupe ! Si on a attendu celui-ci longtemps on est récompense par un album long et dense, puissant profond et jubilatoire !!! Avec un son épais, sale et organique qui sied parfaitement à leur musique, les Mudweiser vous rentre, à force de répétition des riffs, les 12 titres de cet album jusqu’au fond du crâne. Et ils vont y rester un moment d’autant que votre mémoire va être souvent ravivée par les passages sur votre platine de ce ‘Angel Lust’ !
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Spermicide
Drunk’n’Roll – LP+CD
442ème  Rue  / Are You Stone
Super nom, et super titre d’album pour ces 4 bourlingueurs qui pratiquent un putain de solide Punk Rock avec style et argne. Parfaitement arrogant et vindicatif comme il sied à ce Punk Rock. Une attitude qui sert idéalement les chansons : comme si la musique de Cock Sparrer était jouée par des japonais énervés. Avec aussi un côté sur-class à la Social Distorsion ayant toujours une bonne grosse paire de bollocks. Avec un double hommage grâce à la reprise du ‘R.A.M.O.N.E.S’ de Mötörhead.  Le quatuor pratique une sorte de mid tempo vitaminés et puissants, avec des riffs bien torchés / bien tranchés, une rythmique qui assure grave, et un bon chanteur,  juste idéal pour leur musique. Simple, franc et sur-efficace ! Le pied !!! Ce formidable album de (street) Punk a été co-produit par 2 structures drivés par des activistes qui sont là dedans depuis longtemps et à qui on ne la fait pas !
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Little Green Fairy
A light in the darkness- LP
Claris Rds
4ème album pour le trio sétois, qui révèle une petite ‘réorientation’ musicale avec beaucoup de guitares acoustiques. 6 ou 12 cordes sur lesquelles se rajoutent parfois encore de la guitare, électrique. Si l’album est dans une ambiance plus posé que ses devanciers, les morceaux Rock sont bien présents ! Un cocktail dont le dosage est quasiment 2/3, un tiers. Mais les grands barmen vous diront que le secret d’un cocktail réussit ça n’est pas le respect des proposions mais le savoir faire. Et dans ce domaine les Little Green Fairy se placent très haut avec une vraie capacité à écrire de mémorables chansons (ligné Dogs / Fixed Up). Le tout est magnifié par la prod’ signée Lo Spider qui leur a fait un son ample, limpide, simple, naturel, respirant,  intense et profond. La parfaite alternance entre les morceaux poses et les titres Rock donne une tonalité, une dynamique et une intensité spéciale à ce 4ème album qui est réellement une GROSSE REUSSITE !
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Dig It Fanzine n° 57
52 pages A4, 4,5 euros + port
Je suis toujours content quand j’ouvre ma boite aux lettres et que j’y trouve le nouveau Dig It (je suis abonné, vous devriez en faire autant : 18 euros les 4 numéros) parce que je vais passé de bons moments de lecture de découvertes et d’écoutes (maintenant je lis le zine avec un surligneur et je relève les sites des groupes pour écouter leur musique en lisant le papier).
Au sommaire du n°57 : une chronique d’un concert de Stones de 1965 par JJ Rassler (ex DMZ pour faire court), moi je déteste les Stones mais cette double page est très réussit. Suit une page sur le concert Fleshtones / Twistaroos, une sur le concert Ty Segall / Chain & the Gang. La succulente sélection de Monsieur Patrick Foulhoux. The Bawdies des japonais qui ont semble-t-il un gros gros succès chez eux. Une très intéressante interview du gars qui tient le download blog Sons Of The Dolls. La partie 2 du dossier sur les One Man Band, je suis bien heureux d’y retrouver deux de mes préférés : Philippe Ménard (un gars dont le parcours, le talent et la gentillesse forcent le respect) et Mr Bronz.  Y aura-t-il une part 3 à ce dossier ? Il semble que des ‘One Man Band’ il en sorte presque tous les jours, alors…
Une double page sur le bouquin Teenbeat Mayhem!, un compte rendu de concert et une courte interview de Jim Jones Revue. 4 pages avec The HUSSY que je ne connaissais pas et que je découvre grâce à ce papier (duo Garage Punk Psyché bruitiste, vraiment intéressant), merci Dig It ! La double page de la sélection signée de Monsieur Alain Feydri qui dégaine toujours à bon escient. 3 pages sur le concert de Neil Young / Patti Smith toujours signé JJ Rassler (il arrive à rendre ça digeste, alors que cette musique…). Une interview de Leroy Radcliffe le guitariste de la 2ème mouture des Modern Lovers ! Deux pages avec The Rebels Of Tijuana.
Et pour rendre tout ça encore plus passionnant : une tétra chiée d’indispensables chroniques !

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mercredi 10 avril 2013

Chroniques:ELEKTOLUX+SLITS PLASTERS+ORGANISMS


Elektrolux
Robert Mitchum - CD
Soviet Twist Rds
J’avais adore leur 1er  album sortit en 2008. Le trio ‘marseillais’ aura mit le temps pour son 2ème, mais vu que leur musique s’écarte pas mal du tout venant ‘Garage Rock’ je comprends que la mise en place ait été longue. Mais quel résultat ! Beaucoup plus calme que le précédent, celui-ci semble s’être posé dans un cabaret berlinois de l’entre deux guerres, ou dans le Memphis du début de Tav Falco. Ambiance sombre et profonde, limite Death Rock, avec des réminiscences venant d’Australie un peu à la Kim Salmon et dérivés, allant parfois jusqu’à Crime & the City Solution voir Hugo Race. Je me dis que cet album pourrait largement figurer sur le catalogue  Rds. Cependant il y a toujours chez Elektrolux une grosse dose de Rock qui peut les faire s’accoquiner avec les excellents Raymen. Une musique assez complexe et sombre qui joue sur la retenue mais qui parfois laisse exploser la tension. Un album qui nécessite de l’attention de la part de l’auditeur et qui se bonifie à chaque écoute !
[BT]
En concert : Vendredi 26 Avril 2013 : ELEKTROLUX (Garage Punk moderne), au Poulpe à Reignier (74)

The Slits Plasters
Chasing jet black muffs – 10’’
Chorizo Loco Production
Jouant avec les références mods comme le montre la pochette les Slit Plasters présentent ici sur leur 2ème album, 11 titres en 24mn. Ça ne chôme pas, mais ça ne bourrine pas non plus ! On se retrouve avec de vrais chansons bien écrites et équilibrés interprétées par un groupe compétant et efficace qui ne s’embarrasse pas (et ne nous emmerde pas) de considérations virtuoses. La simplicité c’est ce qui convient le mieux à leur musique qui semble un croisement du Re revival Mod des 90’s (mais en plus musclé) et de Garage’n’Beat avec orgue qui ne mollis jamais. Pas de gras, pas d’ennuie, juste du plaisir ! Ayant intégré un nouveau membre les Slits Plasters ont repris les concerts et ont comme projet de sortir un album live au printemps 2014. J’en salive déjà !!!
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Organisms 
Rainbow black + white - CD
Scene Spirit Rds
Les membres de ce quatuor batave n’en sont pas à leur coup d’essai ce qui explique comment ils ont convaincu Alex Newport (At the Drive-In, Pissed Jeans, The Melvins) de mixer cet album, autant vous dire que leur son est formidable ! Comment définir leur musique ? Une sorte de Heavy Garage Punk ? Avec, comme les Hives (mais dans un style très différent) une capacité impressionnante à ne composer QUE des chansons hyper accrocheuses. Avec leur passé dans l’Indie Rock, le Punk voir le Hc mélodique les gars de Organisms ont un gros savoir faire en matière de composition et d’exécution. Cet album transcende les frontières et les styles trop corsetés. La production au son clair, clair & puissant, apporte considérablement. Chaque instrument à un son très défini qui s’amalgame parfaitement à l’ensemble. Juste un de ses putains de bon album comme il en sort régulièrement, venu de nulle part pour faire le plein de good Rock vibrations !
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mardi 2 avril 2013

Kro:FIDLAR+G.A.S DRUMMERS+MORLOCKS+PETE ROSS & the SAPPHYRE live


Fidlar
s/t – LP, CD
Wichita / Pias
Parfois certains disques sont précédés d’une réputation flatteuse. Comme ce 1er album qui à bien agité la blogosphère. Et c’est totalement mérité. Wichita Rds n’a pas perdu son mojo en signant Fidlar ! Cheap beer le titre qui démarre l’album est une sorte de manifeste musical et de style de vie qui n’est pas sans rappeler la 1ère vague Hard Core Us revisité 2013 un peu comme le fait Metz. Mixé avec un poil d’Indie Rock, de fuzz, et avec beaucoup de colère, d’énervements et de frustration, 14 titres IMPARABLES bien qu’un peu fouillis (mais c’est parfait pour le genre), riches et complexes. Capable  de chansons mélodieuses à la limite de la Pop song et également de décharges électriques acérées, un genre de Hives (pour la facilité à pondre des ‘tubes’) en plus colérique. Parfois à la limite du Garage Punk bricolo à la JC Satan (belle référence, non ?). Le son est clair, fin et précis (un chouilla trop si on veut vraiment faire la fine bouche. Un album qui claque de bout en bout sans baisse de tonus et qui se réécoute avec envie et bonheur.
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G.A.S Drummers
We got the light – LP+CD
Kicking  Rds
On n’était sans nouvelles de ces espagnols depuis 2010 et la sortie d’une anthologie chez Lost & Found Rds. Apparemment leur collaboration avec Tim Armstrong (Rancid) sur son projet Tim Timebomb leur à remis le pied à l’étrier et les revoilà avec ce 6ème album. Un retour gagnant ! Quelque part en Pop Punk et Hard Core mélodique G.A.S Drummers se hisse au niveau du meilleur de Hüsker Dü période ‘mélodieuse torturée’.
La production rend justice au jeu de batterie simple ? percutant et efficace sur lequel se posent : basse, guitares et chant. Une super voix qui ne contribue pas petitement aux mélodies et à l’intérêt de cet album. Un son franc et clair qui sert les chansons. Quelques guest apparaissent ici et là pour apporter leur pièce à l’édifice qui se tient parfaitement.
12 chansons et pas une faiblesse, avec des titres qui s’imposent dès la 2ème  écoute comme déjà des classiques du genre. Un album qui à en plus un gros gout de reviens-y !!
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The Morlocks
Submerge Alive - CD
Area Pirata Rds
Le label italien Garage Punk (au sens large) qui à du nez réédite cet album ‘live’ sortit initialement en 87 chez Epitaph. C’est dans le mini livret, Leighton Koizumi himself qui raconte comment il a découvert l’existence de ce disque de son groupe. The Morlocks (de San Diego) font partit de la 1ère vague du Revival Garage du début 80, et là on le découvre quelque part entre les Stones 65, un psychédélisme en devenir, Rhythm & Blues pour faire gigoter les genoux, et bien sûr Garage Punk.
Poussant le mimétisme sixties jusqu’à faire croire à un faux live à cause des applaudissements et cris du public qui sont artificiellement gonflés. Cependant plus qu’un disque témoignage d’une époque voici un BON album d’un groupe important à la discographie très limité (avant sa réactivation dans les années 2000). Play at Maximum Volume ! Et à consommer sans modération.
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Dimanche 24 Mars : PETE ROSS & SAPPHIRE au Brin de Zinc, à Chambéry / Barberaz

Première bonne surprise en arrivant au Brin de Zinc je tombe sur un pote pas vu depuis 2 ans et qui vient de monter un groupe de Garage Rock, il n’y a pas de hasard dans la vie (à la fin du concert je tomberai sur un gars de l’émission de I Hate People (http://alerte-humain.blogspot.fr/ qui à fait les 2 heures de route pour venir voir ce concert). Autre élément qui contribua à me mettre dans les meilleurs dispositions : le lieu ! Un vrai club dédié au Rock et tenu par des passionnés qui se démènent pour faire une vraie programmation (et proposent 6 bières à la pression, des passionnés je vous dis).
Evidement je suis ultra fan de l’album de Pete Ross & the Sapphyre qui m’a aidé à tenir debout tout au long de cet hiver. Et puis j’avais été marqué à vie par le concert solo de Pete à la Féline à Paris en 2009.
Mais rien ne prédisposait à la BAFFE qu’on s’est prit dans la gueule ce dimanche soir !
Alors que le disque est posé, jouant sur la tension, celle-ci se libère dans une grande tornade d’énergies contradictoires qui vous traversent des oreilles jusqu’au cœur.
Le trio italo-australo-néo zélandais prouve que la mondialisation n’est pas vouée au nivellement et à la médiocrité.
Capable d’un subtile mélange de finesse et d’émotion comme de grosses fulgurances Rock tendues Pete Ross & the Sapphyre ont mit tout le monde à genoux.
En cette dernière date de la première partie de leur tournée française le groupe pompe ses dernières gouttes d’essence pour enflammer le public : mission accomplie ! Comme le prouvera la razzia sur le merch à l’issue dU concert.
A voir ici quelques vidéos live de cette tournée : http://susysapphire.com/2013/03/28/a-couple-of-videos-from-our-tour-france-2013/ histoire de s’échauffer pour leur retour :

Le 6 juin au Bada Bing, à Nimes, le 7 au Mojomatic à Montpellier, le 8 à Toulouse,  le 9 au Café des Voyageurs à La Sauvetat de Savere, le 11 l’Ubu à Perpignan, le 12 au Karma à Angoulème, le 13 à l’Opus Café, à Tulle, le 14 au Bar Jour de Fête à Albi, le 15 juin à l’Ubu à Rennes pour le festival des 10 ans de Beast Records.


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