mardi 30 mai 2017

Chronique : The CURSE + CONTROL FREAKS + The NOODLES + DIG IT n°69



The CURSE
Calcutta Sunrise, LP, CD, Digital
Stryckhnine Rdz, Ghost Highway, Pitshark Rds, Béluga
Ça c’est vraiment le genre de groupe qui doit faire rager la concurrence parce que fondamentalement ils ne semblent pas avoir quoique ce soit de plus que les autres, sauf que de façon absolument évidente chacun de leurs disques se positionne très au-dessus de ce qu’on entend ailleurs.
Du Rock barbelé comme on aime en faire en Suède avec une bonne influence australienne, des couches de Punk Garage Punk, plein de mélodies tirant vers une Power Pop ultra musclée. Avec en plus une jolie touche Punk 77.
Des riffs cinglants et des chansons qui n’oublient jamais d’en être ! Avec des tubes évidents dès la 1ère écoute et d’autres titres qui rentrent en vous tellement on a de plaisir à écouter et réécouter cet album. Le précédent était déjà excellent celui-ci se hisse encore à un niveau au-dessus : UN MUST !
[BT]
En concert : Samedi 3 Juin : The CURSE (Punk’n’Roll / High Energy R’n’R) + DISORDER ORCHESTRA (Psyché Blues Stoner), au Bouffon de la Taverne, à Genève


CONTROL FREAKS
Mindless Entertainment, LP, Cassette, Digital
Slovenly Rds
Greg Lowery (Supercharger et Rip Offs) est de retour et logiquement son nouveau groupe sort son 1er LP sur Slovenly Rds.
Musicalement c’est une petite surprise car Control Freaks se situe quelque part entre Frat Rock et Pop Punk. Une musique où la voix de peste de la chanteuse joue un grand rôle, souvent soutenue / complétée par celle de Greg lui-même. Les 12 titres accrochent les oreilles et donnent bien envie de gigoter avec un très fort goût de reviens-y.
Ce disque sonne finalement bien moins Budget Rock que pas mal des autres sorties du label. Cependant la production si elle met en valeur les mélodies des chansons n’oublie pas d’être vraiment agressives et crue. Mais pas Lo-Fi ni bordélique. Elle fait ressortir les racines Punk et Raw R’n’R de l’ensemble !
[BT]


The NOODLES
S/t, CD, Digital
Nineteen Something
Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas réécouté mes disques des Noodles, non pas que ce groupe soit mauvais, ni qu’il ne me plaise pas, mais parfois la surabondance des sorties fait oublier sa discothèque. Judicieuse idée que cette réédition !
Musicalement ce quatuor angevin d’il y a 30 ans peut s’envisager comme le chainons manquant entre Les Thugs et les Real Cool Killers (quand est-ce qu’ils vont être réédités ceux-là) à qui ils tiennent la dragée haute tant au niveau qualité qu’au niveau de l’intensité émotionnelle de leur musique !
Entre Rock Australien, Punk Rock, Post Punk, Proto Hard Core et même parfois Pop ultra musclée les Noodles savaient composer des chansons et créer des ambiances marquantes ! J’aime !!!
[BT]


DIG IT n°69
56 pages A4, N&B, 5 euros digitfanzine@gmail.com
Forcement ce numéro 69 il se devait être particulier. Et donc c’est Monsieur LO’ SPIDER qui fait la couv’ et le gros papier faut dire que le bonhomme est bien occupé (son Swampland Studio, Destination Lonely, Dig It Fanzine & Radio Show…) et qu’il a un lourd passé donc ça fait du contenu, et du bon !
Et continu avec du costaud : une interview des initiateurs du livre Crampologie consacré aux… Cramps. Les grecs de Bazooka (j’adore). Un étonnant et bien  vu papier sur les Liminanas. Les Gerry Bright & The Stokers (ça aussi c’est à fond ma came). Une interview du boss de The Cameleon Records qu’ainsi je découvre. Un long compte rendu d’un  concert des Screamin Monkeys qui donne très très envie de les voir live. Les Blind Owl. Un long entretien avec le leader des Soucoupes Violentes (oui oui encore). Les indispensables chroniques disques & livres de Monsieur Patrick Foulhoux. JJ Says : Mister JJ Rassler continu à nous raconter l’histoire de DMZ de l’intérieur. Alain Feydri se penche longuement sur le triple Lp de raretés des gigantesque Chrome Cranks, sur la bio de Suicide, et sur le livre ‘Listen Whitey’. On a d’ailleurs droit à d’autres longues chroniques consacrées au bouquin de Rudi Protrudi sur ses Fuzztones, The Thingz, Marvin Gardens, Terry Dolan, la bio de Nico, Lee Fields & The Expressions, Staretz, Paul ‘Wine’ Jones, Les Punk The French Connection, Tony Truant, Bachelor Rds, Kevin Junior & Los Tupper, Seger Liberation Army. Et aussi une interview du chateur des Rats. De Christophe Brault (l’auteur du ‘Rock Garage’ chez Le Mot Et Le Reste). Une interview de Celia The Go-Go Queen.Un papier sur les Darts (oh oui !!!!). Et un sur Deniz Tek. Sans oublier un hommage à Bill Miller.
Et bien sûr 9 pages de chroniques histoire de découvrir encore plus de choses !
5 euros le n° ou 20 euros les quatre ! Pour avoir ce qui se fait de mieux dans le pays !
Et en plus ils font le Mighty Dig It Radio Show sur Canal Sud. Toulouse Rules !
[BT]

vendredi 26 mai 2017

Chronique : DROPKICK MURPHYS + HUMULUS + DISTRACTIONS + NONN



DROPKICK MURPHYS
11 short stories of pain & glory, LP, CD, Digital
Born And Bred Rds
Depuis que j’ai découvert ce groupe il y a une dizaine d’année j’ai acheté tous les disques qui me sont tombés sous la main sans être jamais déçu. J’avais particulièrement adoré leur précédent ‘Signed and sealed in blood’ (réédité il y a peu avec des bonus), donc j’étais très impatient d’acheter celui-ci. Qui comme c’est souvent le cas dans ce genre de situation s’est montré déceptif. Alors après 3 écoutes je l’ai remisé dans ma discothèque. Je l’ai ressorti quand la date de leur concert à Saint Etienne a été annoncée.
Et force est de constater que quand même ça reste un très bon cru ce Dropkick Murphys ! Qui en plus passe super bien l’épreuve du temps.
En fait après ce hiatus de quelques mois quand j’ai remis le CD dans le lecteur je me suis rendu compte que j’avais parfaitement mémorisé toutes les chansons ! Et que joué fort cet album vous claque bien à la gueule !
Dans ces 11 titres il y a pas mal de ‘traditionnels’ relifté à la sauce Dropkick (You’ll never walk alone ou The lonesome boatman…) qui montre parfaitement où le groupe tire son inspiration. L’équilibre entre les guitares et la cornemuse est à son meilleur et la répartition entre titres Celtic Punk et ceux plus Folk Punk (à la Pogues) est idéalement dosée pour rendre l’album tout à fait délectable de bout en bout.
20 ans de carrière, 9ème album et rien à jeter !
Vivement le concert !
[BT]
Lundi 3 Juillet : DROPKICK MURPHYS (Celtic Punk, Usa), au Fil, à Saint Etienne


HUMULUS
Reverently Heading Into Nowhere, LP, CD, Digital
Oak Island Rds / Taxi Driver Rds
Si comme moi vous aimez le Stoner ‘planant’ alors ce disque vous régalera de chacune de ses notes !
Le subtil équilibre entre passages plombés et envolées forcément aériennes est dosé avec la plus grande justesse !!!
Je ne connaissais pas leur 1er album de 2012 depuis le trio italien a changé un peu de formation et rajouté des envolées dans sa musique. J’avais beaucoup aimé leur ‘Electric Walrus EP’ de 2015 mais sur ce nouvel LP ils ont passé un cap très évident. Leur musique s’est enrichie, et ils sont capables de pondre des titres courts et percutants avec la même facilité que des morceaux qui s’étirent sans jamais se pleine.
Le seul groupe auquel on peut les rapproché c’est Mars Red Sky qu’ils viennent chatouiller au niveau beauté et profondeur.
Une merveille du genre !!!
[BT]


The DISTRACTIONS
Kindly leave the stage, LP, CD, Digital
Occultation Rds / Fishrider Rds
À la première écoute ce disque à l’air inoffensif limite quelconque. Mais cette impression ne persiste pas à un 2ème passage. Et ensuite c’est fini pour vous. Vous tombez immanquablement sous le charme insidieux de ces mélodies…
Ce 3ème et dernier album des Mancuniens en 42 ans d’histoire est quelque chose qui mérite qu’on s’y attarde et qu’on le dégote. Car un disque aussi beau est une récompense pour tout véritable amateur de musique.
Que dire sur leur style ? Une sorte de Pop languide, tirant vers un peu de Folk (pour le dépouillement de l’instrumentation) Indie ou de Slowcore. Difficilement comparable musicale l’univers de The Distractions vous emballera totalement, vous envoutera si vous êtes sensible à Nick Drake, Tindersticks, Town Van Zandt, Mazzy Stars… mais sans que The Distraction puisse être comparé à qui que ce soit !
Les chansons sont d’une grande pureté et semblent très simple mais leur charme (au sens magique du terme) vous enveloppe pour ne plus vous abandonner !
[BT]


NONN
S/t, LP, CD, Digital
Fuzz Club Rds
Bien dans la mouvance actuelle du revival Cold ce suédois réunit dans sa musique désincarnée et froide toutes les ex banlieues industrielles glauques de la planète : Stockholm, Manchester, Detroit…
Synthés, boites à rythmes et basse sont les éléments constitutifs de cette musique qui doit beaucoup au Post Punk late 70, à la Cold 80 avec des touches proto House 90 plus quelques fragrances Kraut Rock et, Electronica. Voir parfois des moments tirant vers un peu de Post Math Rock, sans oublier des embellies Psyché comme des brefs rayons de soleil à travers la grisaille ambiante.
[BT]

mardi 23 mai 2017

Chronique : RICHMOND SLUTS + The DARTS + KING DUDE + COWBELL



The RICHMOND SLUTS
60 cycles of love, LP, CD, Digital
Rock Box Rds / Mauvaise Foi Rds / Beast Rds
Parfois le R’n’R réserve de ces belles histoires… Les Richmond Sluts c’est un putain de 1er album puis un split et presque 15 ans après un retour en force avec un disque encore plus brillant !
Qui plus est avec une sortie française via Beat Rds et Mauvaise Foi Rds. La Class !
Musicalement le quintet californien montre ici son amour du Garage 60’s, du Heavy
70’s, du Boogie, du High Energy R’n’R, du Glam en balançant un grand album de Rock intemporel !
La pochette est elle-même parfaitement réussie et vous plonge immédiatement dans l’ambiance crépusculaire… Parfois les Richmond Sluts font preuve de mélancolie mais le plus souvent ils balancent un grand coup de pied au cul pour vous faire tailler la route jusqu’au meilleur rade du coin afin d’allé suer au son d’un vrai gang de maniaque.
Les duels guitare / orgue sont fins mais brutaux quand il s’agit de l’être. Et les voix sont comme on souhaiterait toujours les entendre : veloutées, puissantes et chaudes !
Comment dire : le super pied bébé !
[BT]
En concert : Dimanche 28 Mai : RICHMOND SLUTS (Garage Rock, Usa) + KIM SALMON (Légende du Rock australien), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne
Et :
Mercredi 31 Mai : RICHMOND SLUTS (Garage Rock, Usa) + JAK’S (Garage Post 90), au Trokson, à Lyon. Entrée libre. After au Bootlegger avec DJ El Tornado


The DARTS
S/t, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds
Attention ce disque est un piège, et ça commence dès le titre d’intro : début avec un gros son de basse bien gras, arrivent l’orgue avec son son 60’s mais travaillé et éloigné des clichés, puis c’est la voix et pan ! Vous êtes agrippé.
D’ailleurs ce qui est réussi (et c’est loin d’être la seule chose sur cet album inaugural) : c’est le gros travail sur les voix, leur répartition et leur étalement, l’équilibre entre elles.
D’ailleurs la prod’ s’il n’est pas hyper visible il est très précis mettant en valeur chaque chanson.
Car les Darts composent des chansons qui savent se distinguer les unes des autres. Dans un esprit Garage mais très ouvert. Avec donc un gros son de basse limite Grunge, des mélodies très Power Pop et un état d’esprit résolument moderne mais qui respect le passé.
Les 4 filles ont un très gros background jouant ou aillant joué dans pléthore d’excellents groupes de la scène et elles mettent leur savoir-faire au service de chansons (dont une grosse poigné sont des instant hit) qu’elles jouent avec un entrain ultra emballant !
[BT]
En concert : Lundi 29 Mai : The DARTS (All girls Garage Super Band) + SOULSHAKE DIRTY (R’n’R) + ESCOBAR (Punk Garage), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne


KING DUDE
Fear, LP, CD, Digital
Ván Rds
Comment qualifier la musique de cet album ?
Death Country + Weird Folk + Indie Rock + Blues trash façon one man band (le gars qui fait ça est seul en studio, sur scène ils sont trois) + un poil d’electronic cheap façon Suicide… bref ce disque ne dépareillerait pas chez Voodoo Rhythm ou Kizmiaz Rds… alors qu’il est sur un label plutôt marqué Metal et que le disque est produit par Bill Rieflin (Ministry, Swans, Pigface…) ce qui ne s’entend pas vraiment vu que le son est très ‘naturel’, limite brut.
Le gars a une bonne voix qu’il utilise intelligemment pour la mettre au service de ces 12 chansons, qui auraient pu être enregistrées par un petit malin de San Francisco ou de Brooklyn, tout autant qu’au fond du studio de Tav Falco.
La musique de King Dude évoque tour à tour les grands espaces et l’enfermement mental. Et il semble tout aussi contemporain qu’absolument atemporel ! Un exploit.
Un album passionnant et aussi surprenant.
Bref un truc qui sort du confort habituel.
King Dude a déjà publié 3 albums avant celui-ci alors que moi je le découvre. Ainsi que pas mal de 7’’ & EPs dont un en compagnie de Chelsea Wolf. Il tournera en septembre aux Usa avec Earth… voyez sa musique peut toucher un paquet de gens différents. Laissez-vous tenter ! Vous ne le regretterez pas !!!
[BT]
En concert : Mercredi 31 Mai : KING DUDE (Weird Americana, Usa) + Y.BLUES (Heavy Blues), au Brin de Zinc, à Chambéry – Barberaz


COWBELL
Haunted Heart, LP, CD, Digital
Damaged Goods
J’aime vraiment énormément ce duo mixte anglais. Et leur 3ème album est une merveille d’équilibre. Musicalement il/elle sont loin de tout ce qui se pratique trop dans cette formule duo. On est loin de la resucée Blues Trash habituelle.
Cowbell font une sorte de revisitation du Rockabilly qu’il/elle modernisent à fond les manettes, En le percutant à coup de Doo-Wop, thérémine, orgue, tambourin et maracas... Soul et R&B viennent enrichir leur musique. Qui est comme vous l’avez compris très varié avec une instrumentation foisonnante, une écriture très fine et une interprétation toute en légèreté pour mettre en valeur ces chansons.
Au niveau des ambiances on alterne entre late 40’s, 50’s et bien sûr les Sixties. Et je dis bien LES années soixante dans toutes les diversités et toutes leurs complexités !
Cet album est vrai régal pour les oreilles pour peu que vous ne soyez pas trop coincé dans une chapelle précise.
[BT]


mardi 9 mai 2017

Chronique : COLMAN GOTA + ORVAL CARLOS SIBELIUS + AGAINST ME!



COLMAN GOTA
Fear The Summer, CD, Digital
Buchiplima
3ème album en 3 ans pour l’ex Insanity Wave, et c’est peu dire que la qualité ne baisse pas. Car voici largement son meilleur disque solo !
Vous aimez la Power Pop, le Rock éternel, la Pop grand teint et même certaines musiques de films élégantes des 40’s & 50’s alors vous vous retrouverez dans ce Fear The Summer.
Le song writing est remarquable les chansons coulent d’elles même et vous bercent ou vous emportent selon leurs moods… Quant à l’interprétation de ce projet entièrement élaboré en studio ça rappel le meilleur de ce qu’on pu faire Dwight Twilley, Tommy Keene voir Mattew Sweet.
C’est de ce niveau de performance que je vous parle ! c’est pas rien croyez-moi ! Vous devriez mettre vos 2 oreilles sur cet album ! Monsieur Colman assume des influences comme Tom Petty et les Remplacements la class quoi, et il s’en montre totalement digne !
Dispo sur Itune, Spotify et Amazon
[BT]


ORVAL CARLOS SIBELIUS
Ordre et progrès, LP, CD, Digital
Born Bad Rds / L’Autre distribution
J’avais bien aimé l’album précédent du gars Orval… cependant je trouvais qu’il avait du mal à s’extraire de la très (trop) pléthorique production estampillée Psyché.
Avec ce nouvel album on entre clairement dans une autre dimension !!! Le passage au chant en français y est pour beaucoup (je vois d’ici les grincheux qui vont l’accuser de vouloir surfer sur le succès de La Femme et des Liminanas) mais ça n’est pas le seul élément qui concours à faire de ce disque une réussite !
La musique y est pour beaucoup !
Ample et très variée dans ses inspirations : musique de films, Pop sixties luxuriante, Kraut Rock et peut-être même Progressif. Mais toujours dans un esprit qui fleure bon le Garage Punk pour la niak et la concision des compos et la Pop Psychédélique pour l’efficacité des mélodies et des chansons.
Basculer vers un chant tout en français était un risque (tant on a du s’infuser des tacherons de poètes du fond de la classe) cependant les textes souvent ironiques sont parfaitement adapté aux morceaux sur lesquels ils sont posés ! Chanté en français est souvent un exercice difficile du fait de la longueur des mots & des phrases (sans parler du piège de la production variétoche avec la voix trop en avant dans le mix), mais là il n’en est rien !
Et je me régale de cet album impeccable de bout en bout !
[BT]


AGAINST ME!
Shape shift with me, LP, CD, Digital
Total Treble
On ne va pas ce mentir si le groupe n’avait pas été programme à la Belle Electrique je ne me serais pas vraiment penché sur cet album. Et j’aurai fait une erreur énorme !
Ça fait quand même longtemps que je vois passer le nom de ce groupe mais comme je l’associais (à tord) à la scène Hard Core mélodique je ne suis jamais allé jusqu’à écouter leur musique !
Bon alors voilà musicalement dans cette album j’entends : du Punk Rock dans l’esprit 77 revisité par les américains (Social Distorsion) de la Power Pop acérée et ciselée, du Celtic Punk, du Rock américain grand teint, de la Pop musclé, de l’Indie Rock 90, du Folk Punk aussi (apparemment c’est comme ça que le groupe a commencé). En tout cas j’entends surtout un putain de grand groupe avec une très forte personnalité et un song writing varié et passionnant !
Je vais maintenant m’infuser le reste de leur discographie vu l’extraordinaire qualité de ce Shape shift with me, pour me préparer à leur concert !
[BT]
En concert : Mercredi 7 Juin : The BRONX (Rock Heavy, Usa) + AGAINST ME (Punk Hc Mélo, Usa) + OFF MODELS (Hc Mélo), à La Belle Electrique, à Grenoble


vendredi 5 mai 2017

Chronique : PLAYBOY MANBABY + HEAVY TIGER + MATHIS HAUG + PIERRE RISSIENT

  

PLAYBOY MANBABY
Let it be, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds
Ce nouvel album des 6 de Phoenix apporte un gros vent de fraicheur dans la scène estampillée ‘Garage’. D’ailleurs avec un trompettiste et un saxophoniste dans ses rangs le groupe ne rentre pas dans une case prédéfinie et c’est tant mieux.
Outre cette formation atypique il y a ce nom étrange et cette pochette bizarre qui vous indique vers quoi on se dirige : une sorte d’Art Rock tirant vers le Punk bricolé…
Foin de Rock calibré ici. Les Playboy Manbaby aiment sortir du rang avec leurs chansons euphorisantes, sautillant gorgées de testostérone et d’amphétamines… sans que cela se fasse au détriment de la mélodie ! 
Bon si il faut qualifier leur musique disons les B-52’s et Television dans le même local de répétition que les Dickies ! Enfin comme ça pour donner des contours très vagues. Mais aussi donner un niveau de qualité de l’ensemble de ce disque !
Une instrumentation diversifiée, des influences bien large (du Hard Core au Rocksteady, du Hip Hop au Garage Punk et plein de choses entre…), un chanteur dont on se souvient, un song writing qui réussit à garder tout ça très homogène… la vraie grande class !!!!!
[BT]


HEAVY TIGER
Glitter, LP, CD, Digital
Wild Kingdom
Le trio de suédoise réactive le fantôme des Runaways tout en modernisant le son. En effet la production de ce 2ème album est très actuelle, et pourrait même séduire des radios à travers la planète. Ce qui ne serait pas étonnant car cet album contient un maximum de bombes, de pépites et même de véritables tubes comme ce ‘No tears in Tokyo’.
Musicalement Heavy Tiger peut ravir les fans de Power Pop et les accros aux Hard Rock bien produit et à voix féminine. Le chant un peu écorché, gouailleur et limite racoleur et puissamment souteneur par une déferlante de chœurs.
Certes ce disque est avec un son assez ‘clean’ si tant est qu’on soit un accro du Lo-fi. Mais c’est aussi une de ses forces ça permet de mettre en valeur les différentes chansons ici présentent ! Et aussi de prouver que les Heavy Tiger sont aussi des instrumentistes qui savent jouer précis et fin.
Musicalement si vous aimez les Glitter Rock (ben ouai quoi c’est quand même écrit dessus) et aussi les plus mélodieux groupes de la vague High Energy R’n’R scandinave alors vous allez être conquis par cet album !
[BT]


MATHIS HAUG
Wild country, CD, Digital
Nueva Onda Rds / Harmonia Mundi
J’aime beaucoup la musique de ce jeune homme et son nouvel album est très étonnant, frais et me sort du tout-venant.
Mélangeant Blues / Folk / Country / Cajun / Gospel dans une approche pas du tout revivaliste Mathis Haug fait respirer sa musique et prouve que la tradition ça a du bon à condition qu’elle ne confie pas la musique à une accumulation de clichés.
Ce Wild Country montre encore une légère évolution de sa musique qui avec l’adjonction d’un accordéon  adition de nouvelles influences dans ses compositions allant se balader vers la Nouvelle Orléans sans se perdre dans le bayou pour autant. De fait avec sa production claire et aérée ça m’a un peu rappelé certains disques de Daniel Lanois.
Sauf qu’à chaque sortie Mathis Haug prouve qu’il a une grosse personnalité, un vrai song writing et qu’en plus un sait s’entourer de musiciens pour traduire avec précision sa musique.
[BT]


PIERRE RISSIENT
Mister Everywhere
Actes Sud / Institut Lumières, 301 pages, 23 euros
C’est le gros bandeau rouge « Prix Transfuge du meilleur livre de cinéma 2016 » qui a attiré mon œil sur les rayons de la médiathèque Kateb Yacine. Je me suis dit qu’après l’autobiographie de Samuel Fuller ça ferait comme une continuité.
En démarrant la lecture de ces entretiens avec Samuel Blumenfeld je ne connaissais rien de Pierre Rissient. Et comme il a eu une vie extrêmement bien remplie au service du cinéma (des cinémas) je me suis laissé porter jusqu’au terme de l’ouvrage avec bonheur.
Attention ici c’est pointu et fouillé. Monsieur Rissient à fait partit du cercle du Mac-Mahon qui contribuera à définir la cinéphilie ‘à la française’. Puis il fut successivement voir parfois tout en même temps, assistant, réalisateur, producteur exécutif, monteur, facilitateur de tournage… un peu ‘sélectionneur’ pour le Festival de Cannes, il a aussi écrit Losey… à travers 60 ans de passion au service du cinéma et sur les 5 continents (notamment il fut un des premiers parmi ceux qui sont parti en Asie découvrir les différentes productions à travers le continent et ses archipels) Pierre Rissient fut impliqué dans de nombreux secteurs et rencontra ou fit découvrir et redécouvrir de nombreux films et cinéastes.
Sa contribution fut foisonnante et parfois aboutit à des chefs d’œuvres (il fut le producteur exécutif de La leçon de piano, rien que ça !)…
Bref si vous êtes curieux et que vous aimé le CINEMA alors lisez ce livre de passionné pour passionnés.
Pour vous donner une idée de la diversité de sa cinéphilie sachez qu’il y a 30 pages d’index des films à la fin de cet ouvrage !
[BT]
P.S : en plus de cet ouvrage 2 documentaires ont été consacré à Pierre Rissient ce qui dit bien l’importance qu’il tient dans l’Histoire du cinéma

mardi 2 mai 2017

Chronique : The DECLINE! + The ZEMBLAS + ELLI DE MON



The DECLINE
12A, Calvary Road., CD
Kicking Rds / Rural Muzik / Zone Onze / General Strike / Pias
Est-ce que ce groupe n’est pas en train de souffrir de la ‘sophomre jinx’ autrement dit (traduction adaptée à la situation) de la malédiction du  2ème album ? Ce qui serait bien plus que dommage !
Evidement et immanquablement on porte plus d’attention à un groupe qu’on découvre avec son 1er disque. Et quand le suivant arrive, l’effet de surprise ne jouant plus peut-être écoute-t-on moins attentivement. Bien sûr il y a aussi la surproduction actuelle qui fait s’empiler les nouveautés plus ou moins intéressantes…
Résultat cet album est un peu passé sous la pile après 3 écoutes rapides. Mais quand son tour de remonter est arrivé et que je l’ai remis sur la platine : QUELLE GROSSE BAFFE !!!!
D’abord sur ce 2ème album il y a un PUTAIN DE GROS TUBE à brailler au stade et au concert. Cependant contrairement à ce qui arrive trop souvent dans ces cas-là cette chanson extraordinaire ne fagocite pas les 13 autres. Et le résultat d’ensemble est un vrai album conquérant !
Dès la pochette on voit qu’il y a du changement par rapport à leur 1er. Le changement, mais pas la révolution, car The Decline a développé sur ce disque ce qui faisait ses caractéristiques dès son œuvre inaugurale : plus Street Punk + Celtic Punk + de mélodies. En y rajoutant des guitares qui quelques fois tirent vers le Rock’n’Roll Fifties et des passages limites westernisants (en même temps la Bretagne : c’est l’Ouest). Et toujours des parties acoustique (avec violoncelle et tout ce qu’il faut pour vous prendre aux tripes) des chansons qui ont assimilées et digérées beaucoup de ce qui s’est fait de meilleur sous l’étiquette ‘Punk’ depuis les années 60 jusqu’à nos jour. The Decline le recrache brillement à travers de titres rageurs et mélodieux !
A écouter souvent. Et très FORT !
[BT]
En concert : Mercredi 3 Mai : The DECLINE! (Punk Rock) + NOT SCIENTISTS (Pop Punk / HC Mélo) + HOSPITAL JOB (Punk Rock, Usa), au Ninkasi Kaos, à Lyon. Gratuit.
Et :
Jeudi 4 Mai : The DECLINE! (Punk Rock) + NOT SCIENTISTS (Pop Punk / HC Mélo), à La Tannerie, à Bourg En Bresse


The ZEMBLAS
Better call Soul!, LP
F.F.Fascination / Dangerhouse Skylab / Ave The Sound
Vu le pied que je prends à écouter leur 1er album, c’est peu dire que j’attendais le nouvel opus des Zemblas avec bien plus que de l’impatience !
Et quand je l’écoute je suis totalement récompensé !
Avec leur R&B / Soul 60’s une fois encore ils réussissent à faire bouger mon bassin en rythme !
Avec leur pédigrée ça n’est pas étonnant mais ce que je trouve formidable dans cet album et ce qui les distingue du tout venant du revival Soul c’est l’esprit Rock qui sous-tend cette musique. La rendant bien serrée et tendue comme il sied. Cependant pas de doute ici il s’agit bien de Rhythm & Blues dans l’esprit original, mais pas scolaire pour 2 sous. Des références, pas la révérence.
Je trouve ce nouvel album plus souple, détendu et léger que le précédent. Mais pas du tout poids léger. Les gars savent faire saillir leur muscle quand il le faut. Mais également jouer onctueux quand c’est nécessaire.
Bref : The Zemblas = grands pourvoyeurs de kiff !
[BT]
En concert : Vendredi 5 Mai : The ZEMBLAS (Soul’n’Garage), au Trokson, à Lyon. Entrée libre
Et :
Samedi 6 Mai : The ZEMBLAS (Soul & Rock) + The REBELS OF TIJUANA (French Pop), au Bouffon de la Taverne, à Genève


ELLI DE MON
Blues Tapes : The Indian Sessions, 10’’ + CD inclus
Pitshark Rds
Encore une merveille de disque signée par cette artiste italienne qui joue seule mais déploie tellement de talent qu’on croirait qu’ils sont 10.
Heureusement que j’écoute longtemps souvent et attentivement les disques, parce que sans ça je serai passé à côté de ce mini album en me disant que finalement ça n’est que ça : un mini album de transition empreint de mysticisme et donc pas fait pour moi.
Cependant j’avais tellement aimé son 2ème album que je me suis obstiné et que j’ai passé et repassé ces 5 titres jusqu’à ce qu’ils entrent totalement en moi !
Car le souci et que ce 25 cm est remplit de spiritualité alors que moi pas du tout. De plus sa reprise de Purple haze est une vraie fausse bonne idée car une chanson aussi puissante, connue et indépassable écrase et phagocyte les 2 premières écoutes faisant paraitre les 4 autres morceaux un peu falots. Cependant m’obstiné m’a fait m’ouvrir à l’univers de la demoiselle qui est toujours aussi beau et magique !
Mantra Blues ? Comme le titre du disque le laisse penser… Folk habité, Death Country Blues fantomatique… Il faut se laisser submerger par ses versions qui vous baladent entre Sud profond et Inde mystérieuse.
Une sorte de double version de la musique des deltas où la guitare se bat en duel avec le sitar…

[BT]