DAWNSHAPE
Sparse Prism
CD, Anti Heroes Collective
Ce qui m'a tout de suite sauté aux oreilles c'est le côté 80's de cette musique. Mais attention pas celles de carton pâte retro futuriste que les groupes Post Punk ressuscitent, ni le revival eurodance. Non, un truc plus indéfinissable, venant de l'ambition protéiforme de cette musique... Elle ne sonne pas 80, mais ça m'y fait penser, car oui il y a eut aussi des choses à sauver de cette décennie (très peu quand même). En vérité Dawnshape est plus proche de la scène hype/intello/dansante du Brooklyn actuel, mais en restant un poil moins prétentieux. Même si on n'échappe pas toujours à la doxa Avant Math Post Rock, heureusement c'est rarement gonflant. Avec une musique qui ne manque pas d'ambition et de recherche dans les rythmes, les riffs, les instrumentations, le groupe ne se perd pas dans la branlette et propose de très bons titres porté par une voix intéressante. 6 chansons seulement c'est frustrant mais ça fait désirer la suite.
The FEELING OF LOVE
Disolve me
LP ou CD, Born Bad Records - PIAS
Passé la surprise suscité par la première écoute de ce deuxième album, vu le changement d’orientation musicale, j’ai vite sentis que j’allais être longtemps sous le charme de ce disque. Sûrement ce qu’ils ont fait de plus aboutit, intéressant et personnel. On y retrouve mais sans que se soit envahissant des éléments de la scène Neo Kraut actuelle, le tout passé à la moulinette Garage Noisy Bricolo qui caractérisait les œuvres précédentes de Feeling Of Love. Et on se retrouve avec un album riche et sexy, et plus totalement réussit que ce qu’ils ont fait jusque là, intéressant et dense de bout en bout, avec une collection de petites perles parfaitement étonnantes et succulentes à l’oreille. A chaque fois que je me balance cet album je suis abasourdi par sa qualité, tous les titres sont intéressants. Même celui chanté en français (qui est la preuve qu'on n'est pas obligé de faire chiant quand on mélange le Rock actuel et la langue d'ici). Et puis la production est très ciselée, mais pas du tout aseptisé.
LINNAKE
Ep
CD, Carton Records
Prenez un peu de Penny Ikinger pour le côté abrasif, de Sonic Youth pour le bruitisme contenu, de Shanon Wright pour l'Indie de qualité d'aujourd'hui, de PJ Harvey pour le sens de la mélodie, et de Siouxie pour la très légère touche 80's, et des Slits pour la colère.
En 5 titres impeccables Linnake arrive à faire l'amalgame de tout ça sans tomber dans le gloubiboulga. Entre moments sensibles et guitares râpeuses le trio fait un écrin à la voix de sa chanteuse qui est mise à sa juste place. Normalement ce genre de format ça me frustre, là, ça semble la bonne distance (et tout cas pour un groupe si jeune).
The LOVE ME NOTS
The demon and the devotee
LP ou CD, Bad Reputation Records - Socadisc
J'avais bien aimé celui d'avant, mais celui-là WHAOOO.
Avec une production radio freindly mais beaucoup plus abrasive : la guitare et l'orgue agressent juste ce qu'il faut sans verser dans le Garage lofi. L'album attaque bille en tête avec une chanson qui pourrait faire le bonheur des ondes Rock. Et se poursuit avec une pelleté de titres rythmé mais jamais joué à burne. Ni tomber dans les travers de la scène Indie Garage 'à la mode' même si sur un morceau ils ajoutent un peu d'electronica. Surtout Te Love Me Nots à truffé l'album de bombes dont les déflagrations sont plus ou moins intense selon le désir des créateurs. Car c'est très maîtrisé, même si la colère point toujours. Et en plus là dessus il y a un VRAI TUBE, une de ces chansons pour laquelle à été inventée la touche reapeat et qu'on écoute en mimant les paroles arborant un sourire béat. La chanteuse donne son plein rendement avec un registre plus étendu. Sûrement que le groupe se balade avec une étiquette qui fait qu'on croit connaitre ce disque sans se donner la peine de l'écouter. Ce que je refais encore et encore. De la feel good music ? Sûrement, et alors ?
THIS WILL DESTROY YOU
Tunnel blanket
LP ou CD, Monotreme Records
On pourrait rattacher ce deuxième album à la vague Nu Gaze à condition qu’elle embrase un large panel de son et d’émotions. Car This Will Destroy You n’est pas une pale resucée de My Bloody Valentine, mais le croisement entre Jesu / Burzum (période drone) et de l’électro minimale planante à la Ulrich Schnauss. Entre dureté & bruitiste d’une part, et l’évanescence de l’autre (avec un jolie côté Cocteau Twins / Slowdive). L’ensemble est assaisonné de digressions de guitares à la E.A.R. Totalement instrumentale, cette œuvre joue sur la collision des univers et les émotions créées par ces chocs. On se laisse porter par la vague de sons que créent savamment les guitares avec ses moments de reflux. Et on se cramponne quand le temps est à la tempête ! Excellente gestion des montées et descentes, avec des passages (rares) quasi Pop.
Pas de chant. D’ailleurs pourquoi faire ?
Une musique ultra ambitieuse où d’autres se sont perdus corps et âmes. Mais This Will Destroy You est à la hauteur de son patronyme et s’oriente vers une direction passionnante. Vivement la suite, et notamment en live !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire