STRANGE HANDS,
Jeudi
7 Mars, à l’écurie, à Genève
Découvert chez le
disquaire (Dangerhouse, Lyon) le FORMIDABLE premier album du trio bordelais,
quelque part entre Les Fleur de Lys et Spacemen 3 (pour décrire à la
pelleteuse, alors que le disque est lui bien subtil), revient très très souvent
sur ma platine où pourtant la concurrence est rude !
Donc j’étais très
impatient de les voir sur scène. Et c’est l’asso Rock This Town Extrafine qui a eut la riche idée de les programmer.
Donc, direction, l’écurie, à Genève pour plus d’1h20 de ravissement et
d’énergie revigorante.
Première constatation :
si la maîtrise impressionnante de leur album laissait supposer un groupe de
vieux briscards, les Strange Hands sont jeunes, très jeunes (mais le talent
n’attends pas le nombre des années), et surtout très efficace !
Deuxième
constatation : sur scène ça joue fort et acéré.
Si les influences 60’s
Garage Psyché sont bien là (on ne joue pas impunément sur une Vox 12 cordes) il
y a aussi présente une ambiance Sunglasses
after Dark (pas la chanson, le mood) qui fait penser à un croisement Velvet
/ Swell Maps voir early Pastels… Les pédales d’effets s’en donnent à cœur joie
mais sans jamais écœurer. Et c’est la bonne baffe !
Le concert se découpe
en 2 : une première partie à 2 guitares. Puis une deuxième : guitare
/ orgue (on dirait un Vox Continental, mais j’y connais rien). Quoiqu’il en
soit les deux formules sont jubilatoires !
Comme qui dirait une
super soirée et un super concert !
P.S : Les Strange Hands viennent
d’enregistrer 6 nouveaux titres, ça c’est une grande nouvelle. J’espère qu’on
pourra se les procurer très vite ! The sooner the better.
P.S Bis : Je vous conseil aussi
vivement de vous pencher sur le très beau travail graphique de leur chanteur
guitariste qui s’occupe du visuel du groupe, mais pas seulement. Si vous avez
ratez le papier dans le magazine New
Noise allez voir ici : http://www.lucasdonaud.com/
Il est ouvert à toutes propositions.
P.S Ter : C’était aussi la soirée de vernissage du volume 4 des
compils maison "Will we be scared" au sommaire, que du
bon : The Parting Gift,
Georgiana Stalington, Natural Child, Kurt Vile, Acid Baby Jesus, Jack Of Heart,
Nikki Sudden & the Jacobites, Harlan T Bobo, Thee Oh Sees, Jack-O & The
Tennessee Tearjerkers, Mark Sultan, Vernon Sélavy, Bare Wires, Heavy Trash, Jay
Reatard, The Inteligence, The Olivia Tremor Control, Two Bit Desperados, Night
Beats, The Fresh and Onlys, Regal. Ça le fait, non ?
[BT]
Kurt Baker
Brand New Beat
CD, Dirty Witch Rds, LP Jolly Ronnie Records
J’ai été pas mal désarçonné par ce
disque, étant resté bloqué sur celui d’avant et sur l’énergie tellurique de ses
différents concerts. Avec ce 2ème album Kurt Baker met en avant son
côté le plus Pop au long d’un disque apaisé qui sent bon l’histoire d’amour qui
marche… Avec son ‘orchestration’ faussement dépouillée on pourrait se croire
revenu à la Power Pop
mi 80 (sans les tics de la prod’ de l’époque, bien qu’avec quelques petites
touches de Moog de bon aloi). La face A est assez ‘lover’, la face B plus
‘power’, avec des hits survitaminés comme il en produisait jusque là. Ça
équilibre l’album qui est une jubilation de Pop grand teint !
[BT]
Mathis Haug
Distance
CD,
Dixie Frog / Harmonia Mundi
2ème album solo pour ce
français qui a une belle renommée dans la scène ‘Blues’. Porté par sa voix
belle et profonde (façon jeune Tom Waits) ce disque qui oscille entre
dépouillement et raffinements instrumentaux pour une musique qui croise Blues
et Country (avec une touche d’Indie folk) et qui s’envole vers des sommets de
beauté.
Musicalement ça peut faire penser à Tony
Joe White qui serait entré dans le siècle nouveau, et, un peu à Dr John.
Parfois très nue, parfois très
‘orchestrée’ (on trouve parmi les instruments utilisés sur cet album du tuba,
de la mandoline, de l’orgue, des saxophones, du banjo, du piano) les 12 chansons
amènent cet album souvent entre mes oreilles alors que ça n’est pas vraiment ma
came, mais ses qualités sont énormes. Varié, beau, intelligent, savoureux. Que
du bonheur.
[BT]
Thee Mighty Fevers
Fuckin’ Great R’n’R
LP, Deadbeat Records
Les indices sont clairs : du nom au
titre de l’album, du label à la pochette. Sans oublier la nationalité du
groupe : les Mighty Fevers sont japonais ! Dans la lignée
Teengenerate / Guitar Wolf : courts, touffus, brouillons (au bon sens du
terme), furieux, sales et dépenaillés.
Sale certes, mais pas inaudibles. Ces
courts morceaux recèlent plein de petits éléments qui les rendent
distinctifs ! Ce qui rend le plaisir de cette tornade jubilatoire, et,
surtout, ce qui explique pourquoi on écoute cet album bien plus qu’une
fois !!!
[BT]
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