mercredi 13 mars 2013

kro:Strange Hands live+Kurt Baker+Mathis Haug+Thee Mighty Fevers



STRANGE HANDS, Jeudi 7 Mars, à l’écurie, à Genève
Découvert chez le disquaire (Dangerhouse, Lyon) le FORMIDABLE premier album du trio bordelais, quelque part entre Les Fleur de Lys et Spacemen 3 (pour décrire à la pelleteuse, alors que le disque est lui bien subtil), revient très très souvent sur ma platine où pourtant la concurrence est rude !
Donc j’étais très impatient de les voir sur scène. Et c’est l’asso Rock This Town Extrafine qui a eut la riche idée de les programmer. Donc, direction, l’écurie, à Genève pour plus d’1h20 de ravissement et d’énergie revigorante.
Première constatation : si la maîtrise impressionnante de leur album laissait supposer un groupe de vieux briscards, les Strange Hands sont jeunes, très jeunes (mais le talent n’attends pas le nombre des années), et surtout très efficace !
Deuxième constatation : sur scène ça joue fort et acéré.
Si les influences 60’s Garage Psyché sont bien là (on ne joue pas impunément sur une Vox 12 cordes) il y a aussi présente une ambiance Sunglasses after Dark (pas la chanson, le mood) qui fait penser à un croisement Velvet / Swell Maps voir early Pastels… Les pédales d’effets s’en donnent à cœur joie mais sans jamais écœurer. Et c’est la bonne baffe !
Le concert se découpe en 2 : une première partie à 2 guitares. Puis une deuxième : guitare / orgue (on dirait un Vox Continental, mais j’y connais rien). Quoiqu’il en soit les deux formules sont jubilatoires !
Comme qui dirait une super soirée et un super concert !
P.S : Les Strange Hands viennent d’enregistrer 6 nouveaux titres, ça c’est une grande nouvelle. J’espère qu’on pourra se les procurer très vite ! The sooner the better.
P.S Bis : Je vous conseil aussi vivement de vous pencher sur le très beau travail graphique de leur chanteur guitariste qui s’occupe du visuel du groupe, mais pas seulement. Si vous avez ratez le papier dans le magazine New Noise allez voir ici : http://www.lucasdonaud.com/ Il est ouvert à toutes propositions.
P.S Ter : C’était aussi la soirée de vernissage du volume 4 des compils maison "Will we be scared" au sommaire, que du bon : The Parting Gift, Georgiana Stalington, Natural Child, Kurt Vile, Acid Baby Jesus, Jack Of Heart, Nikki Sudden & the Jacobites, Harlan T Bobo, Thee Oh Sees, Jack-O & The Tennessee Tearjerkers, Mark Sultan, Vernon Sélavy, Bare Wires, Heavy Trash, Jay Reatard, The Inteligence, The Olivia Tremor Control, Two Bit Desperados, Night Beats, The Fresh and Onlys, Regal. Ça le fait, non ?
[BT]

Kurt Baker
Brand New Beat
CD, Dirty Witch Rds, LP Jolly Ronnie Records
J’ai été pas mal désarçonné par ce disque, étant resté bloqué sur celui d’avant et sur l’énergie tellurique de ses différents concerts. Avec ce 2ème album Kurt Baker met en avant son côté le plus Pop au long d’un disque apaisé qui sent bon l’histoire d’amour qui marche… Avec son ‘orchestration’ faussement dépouillée on pourrait se croire revenu à la Power Pop mi 80 (sans les tics de la prod’ de l’époque, bien qu’avec quelques petites touches de Moog de bon aloi). La face A est assez ‘lover’, la face B plus ‘power’, avec des hits survitaminés comme il en produisait jusque là. Ça équilibre l’album qui est une jubilation de Pop grand teint !
[BT]

Mathis Haug
Distance
CD, Dixie Frog / Harmonia Mundi
2ème album solo pour ce français qui a une belle renommée dans la scène ‘Blues’. Porté par sa voix belle et profonde (façon jeune Tom Waits) ce disque qui oscille entre dépouillement et raffinements instrumentaux pour une musique qui croise Blues et Country (avec une touche d’Indie folk) et qui s’envole vers des sommets de beauté.
Musicalement ça peut faire penser à Tony Joe White qui serait entré dans le siècle nouveau, et, un peu à Dr John.
Parfois très nue, parfois très ‘orchestrée’ (on trouve parmi les instruments utilisés sur cet album du tuba, de la mandoline, de l’orgue, des saxophones, du banjo, du piano) les 12 chansons amènent cet album souvent entre mes oreilles alors que ça n’est pas vraiment ma came, mais ses qualités sont énormes. Varié, beau, intelligent, savoureux. Que du bonheur.
[BT]

Thee Mighty Fevers
Fuckin’ Great  R’n’R
LP, Deadbeat Records 
Les indices sont clairs : du nom au titre de l’album, du label à la pochette. Sans oublier la nationalité du groupe : les Mighty Fevers sont japonais ! Dans la lignée Teengenerate / Guitar Wolf : courts, touffus, brouillons (au bon sens du terme), furieux, sales et dépenaillés.
Sale certes, mais pas inaudibles. Ces courts morceaux recèlent plein de petits éléments qui les rendent distinctifs ! Ce qui rend le plaisir de cette tornade jubilatoire, et, surtout, ce qui explique pourquoi on écoute cet album bien plus qu’une fois !!!
[BT]

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