NIGHT BEATS
Dimanche
15 Juin, Le Sucre, Lyon
C’est la première fois que je venais au
Sucre, dans le nouveau quartier Confluence à Lyon. Un lieu très ‘trendy’, situé
au dernier étage avec une énorme terrasse (où les gens présents vont chiller
toute l’après-midi) et doté d’une grande salle très équipée pour les concerts /
soirées, avec un super son.
C’est par hasard que j’ai appris
l’existence de ce concert le matin même au moment de régler mon café au Vox à
Lyon parce que le gars à côté de moi venait de retirer son invitation. J’en ai fait
autant. Du fait de la communication hiératique autour de ce concert on ne s’est
pas retrouvé nombreux devant le trio américain de Garage Psyché.
Mais c’est pas grave les Night Beats ont
assuré !
Imaginez des Fleshtones jeunes (pour le
Beat et le sens évident de la mélodie) jammant avec les Dum Dum Boys (pour la
noirceur sonique). Ou alors prenez leur putain de premier album jouez le un
poil plus vite et surtout PLUS FORT ! Les Night Beats c’est les tripes
plutôt que le trip.
Et surtout les Night Beats c’est une
bonne baffe !
Pas mal pour un dimanche de juin. Et
très bien pour n’importe quel moment ! A revoir très vite. J’en ai profité
pour acheter leur nouvel album sortit par Reverberation
Appreciation Society (le label qui organise l’Austin Psych Festival),
m’étonnerait pas que je vous en reparle bientôt !
[BT]
ORANGE GOBLIN
Healing
Through Fire, LP, CD, Digital
Candlelight
Rds
Voilà un groupe qui assume son côté
bordelico-brouillon (à la Raven, une référence qu’on n’utilise pas pour
n’importe qui) ce qui en cette période très maîtrisée nous sort de l’asceptisme
ambiant, et contribue à donner à cet album un supplément d’ÂME !
Dans ma discothèque j’avais déjà deux
albums du groupe et ceux-ci contrairement à beaucoup d’autres ne prennent pas
la poussière car ils repassent régulièrement sur ma platine, alors quand on a
annoncé cette réédition je me suis dis : « super idée ». Mais
avant d’écouter ce ‘Healing Through Fire’ je n’avais pas idée à quel
point !
Ben Ward, leur chanteur, fait partit de
ces gars qui ont une voix très caractéristique qui apporte considérablement à
la musique du groupe : avec son chant souvent ‘mélodieux’ parfois modulé
de façon très Rock’n’Roll pour coller à la musique et donner un bon coup de
kick à l’ensemble (dans l’esprit Bon Scott / Lemmy, mais pas dans l’imitation).
Sur cet album on trouve des moments truely old school Heavy Metal, qui se mélangent à l’autre pôle
de l’inspiration des anglais : le Heavy Rock 70’s, et c’est ce mélange qui
donne l’unicité de leur musique, de son son et de sa personnalité !
Depuis ses débuts en 1995 Orange Goblin
a été à cheval entre Doom et Stoner, un temps où ces deux vocables ne désignaient
pas des scènes refermées sur leurs propres codes !
Puisant profond dans le Metal
(Witchfinder General / Omen) et dans le Rock couillus (Grand Funk Railroad) ils
amalgament ses substances pour créer un univers qui n’appartient qu’à eux !
C’est bien évidement la grande force du
groupe, en plus de se son sale (qui pourrait bien révéler un petit côté Punk
dans leur inspiration) et puissant où le batteur n’est pas triggé et où on sent
se propager l’onde sonore quand il frappe un de ses toms ou ses cymbales.
Parfois leur musique flirte avec le
chaos, le merveilleux et la grandiloquence (dans l’esprit d’un Bathory au mieux
de sa forme).
Voici donc un album vaste, intense,
puissant, avec à la fois la
lumière aveuglante du soleil, et les ombres du crépuscule. Parfois on croirait
que le fantôme de Led Zeppelin danse avec celui du Metallica de Ride The Lightning.
Bien que cet album soit sorti en 2007 il
n’était plus disponible, et cette réédition qui tombe à point nommée prouve quelle grande œuvre c’est !
Orange Goblin est actuellement en train
de finaliser son nouvel album à sortir en octobre juste avant sa tournée
européenne en compagne de Saint Vitus. J’en salive d’avance.
En bonus de cette réédition on a droit à
deux titres de l’album interprétés live dans les studios de la BBC qui sont
d’une puissance redoutable.
Chaque année sort un nombre respectable
mais cependant restreint de disques IN-DIS-PEN-SABLE et
cette nouvelle version de ‘Healing Through Fire’ de Orange Goblin en est
un !!!
[BT
En concert :
Vendredi
17 Octobre : SAINT VITUS
(vraies légendes du Doom Us, interprètent ‘Born Too Late’) + ORANGE GOBELIN (Stoner / Doom,
excellent, Uk), à l’Usine, à Genève
TRIGGERFINGER
By
Absence Of The Sun,
Verycords
Voici le 5ème album du trio belge, qui semble sortir des années
70. Non pas en termes de son ou d’inspiration, mais dans sa capacité à être un
ALBUM de façon pleine et entière, une ŒUVRE pensée, conçue et réalisée comme un
ensemble.
Ce qui dans cette période d’incapacité
de concentration est un pari risqué. Effectivement existe-t-il encore des gens
pour qui la musique est une affaire assez importante pour acheter et surtout
ECOUTER (non pas survoler) cet album plusieurs fois pour en entendre toutes les
variations & subtilités ? Au vu des attitudes relevées dans le
« public » lors de concerts auxquels j’ai assisté récemment, le doute
est permis.
Certains titres ont des démarrages genre
‘ouai celui-là, bof bof…’ puis évoluent en cours de route pour devenir TOUS
attachants.
Les Triggerfinger font du ROCK et ce mot
devrait suffire à qualifier leur musique ! Tant ils semblent incarner
parfaitement ce terme. Avec des éléments se tirant du Blues, un peu d’Americana
narcotique, d’Indie, de Stoner. Du Rock quoi ! Et du très très
bon !!!
[BT]
The LEGENDARY
TIGERMAN
True
Sony
Ça faisait longtemps que je n’avais pas
écouté un nouvel album après avoir vu l’artiste sur scène. Et forcément ça joue
sur la façon dont je l’entends… Ayant été très agréablement surpris par ce
concert alors que je ne suis pas fan de ‘Femina’ son album de duo.
Ce nouvel album fait la synthèse entre
‘Naked Blues’ son 1er qui était dans la pure tradition des One Man
Band et aurait presque pu sortir chez Voodoo
Rhythm Rds, et, les options plus « commerciales » (avec de
grosses guillemets) du précédent. Pour ce ‘True’ il est de retour à la formule
en solitaire, enregistrement en conditions live. Cependant comme le Legendary
Tigerman utilise pas mal de bandes / synthé / boucles ça le démarque bien du
tout venant des hommes solitaires.
Au final on aboutit à un album
intéressant, varié et aboutit.
Imaginez un peu le Alan Vega des
premiers albums solos sans ses tics vocaux, mélangé à un Jack White moins
mièvre. Avec une petite touche JSBE période ‘Acme’ pas dégueu. Syncrétique
donc : un pied dans la tradition, un dans la modernité. Et comme le gars a
un bon talent pour écrire des chansons et leurs donner un habillage intéressant
voici une nouvelle fois un album du Legendary Tigerman qui sort de la masse
Indie.
[BT]
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