mardi 12 août 2014

Chroniques:The BRITANNICAS + The DECLINE + The BARBARELLATONES + KING DUDE


 
The BRITANNICAS
High Tea,
JAM Records
Super band transatlantique que voilà. Super à plus d’un titre ! Ce trio est constitué par l’américain Herb Eimerman (connu pour ses nombreux albums solo, ou pour celui des Nerk Twins en duo avec Jeff Murphy des Shoes, pour en savoir plus sur Herb : www.facebook.com/herb.eimerman et https://www.cdbaby.com/Artist/HerbEimerman) du suédois Magnus Karlsson (des fantastique Happydeadmen et actuellement dans The Charade http://www.skippingstonesrecords.com) et de l’australien Joe Algeri (Jack & the Beanstalk, The JAC… http://joealgeri.bandcamp.com)
Malgré la distance entre eux (au niveau kilométrique, car au niveau des sources d’inspirations et de la qualité de composition tout semble les rassembler) voici leur 2ème album. Le premier était vraiment réussi et arrivait à ne pas ressembler à un assemblage hétéroclite d’éléments disparates ce qui aurait pu être puisque chacun compose et chante ses titres.
Donc ici aussi on se retrouve avec 3 voix (et plein de chœurs). Ils se sont adjoint un batteur (suédois, Stefan Johansson de The Lemon Clocks, Yesterday Girl Records https://www.facebook.com/TheLemonClocks) qui soutient bien la dynamique des chansons. Pop / Folk / Power Pop… Vu leur nom et le titre de cet album, tout comme celui de leur label on peut penser à pas mal de groups anglais : Kinks, Zombies, Purple Hearts, Squire… mais pas seulement, il y a aussi un joli côté Byrds (les américains).
Voyez dans quel univers on navigue, c’est beau, c’est fin, et diablement bien composé, interprété et produit. Un disque idéal pour attaquer l’été…
[BT]


The DECLINE
12A, Calvary Road., CD
Kicking Rds / Rural Muzik / Zone Onze / General Strike / Pias
Est-ce que ce groupe n’est pas en train de souffrir de la ‘sophomre jinx’ autrement dit (traduction adaptée à la situation) de la malédiction du  2ème album ? Ce qui serait bien plus que dommage !
Evidement et immanquablement on porte plus d’attention à un groupe qu’on découvre avec son 1er disque. Et quand le suivant arrive, l’effet de surprise ne jouant plus peut-être écoute-t-on moins attentivement. Bien sûr il y a aussi la surproduction actuelle qui fait s’empiler les nouveautés plus ou moins intéressantes…
Résultat cet album est un peu passé sous la pile après 3 écoutes rapides. Mais quand son tour de remonter est arrivé et que je l’ai remis sur la platine : QUELLE GROSSE BAFFE !!!!
D’abord sur ce 2ème album il y a un PUTAIN DE GROS TUBE à brailler au stade et au concert. Cependant contrairement à ce qui arrive trop souvent dans ces cas-là cette chanson extraordinaire ne fagocite pas les 13 autres. Et le résultat d’ensemble est un vrai album conquérant !
Dès la pochette on voit qu’il y a du changement par rapport à leur 1er. Le changement, mais pas la révolution, car The Decline a développé sur ce disque ce qui faisait ses caractéristiques dès son œuvre inaugurale : plus Street Punk + Celtic Punk + de mélodies. En y rajoutant des guitares qui quelques fois tirent vers le Rock’n’Roll Fifties et des passages limites westernisants (en même temps la Bretagne : c’est l’Ouest). Et toujours des parties acoustique (avec violoncelle et tout ce qu’il faut pour vous prendre aux tripes) des chansons qui ont assimilées et digérées beaucoup de ce qui s’est fait de meilleur sous l’étiquette ‘Punk’ depuis les années 60 jusqu’à nos jour. The Decline le recrache brillement à travers de titres rageurs et mélodieux !
A écouter souvent. Et très FORT !
[BT]


The BARBARELLATONES
The sound of love, CD
Autoproduction
Est-ce que les garçons qui se maquillent (et font du Surf) peuvent être profonds ?
C’est ce que tendrait à prouver ce (très long, et, très bon) album des productifs américains !
Les Barbarellatones ont toujours additionnés leur Glam Rock avec beaucoup d’autres éléments, et cette fois ci ne fait pas exception !
Est-ce que le Glam Psyché ça existe ?
Glam comme le prouve la très intéressante (gonflé et réussie) version de ‘Rebel Rebel’ ainsi que celle de ‘White light white heat’. Normalement je trouve que reprendre des classiques est une idée consternante, mais les Barbarellatones en font quelque chose véritablement à eux. Qui s’intègre à leur délire.
La production rappelle parfois ce qu’a fait de plus riche Tony Visconti. Certains des titres de cet album sont des chansons qui font partie de la comédie musicale ‘Glitter Beach’ (dont le titre révèle parfaitement le contenu : Surf et Glam ou l’inverse).
Sur ce disque on trouve aussi un titre Funky (à la Chic), une touche de Damned de la période mystique, et, comme toujours : un gros côté cabaret.
Ainsi que, pas mal de Psychédélisme. Mais version Barbarellatones : personnel et profond, voir même épais, mais dans le meilleur sens du terme.
Un long, mais jamais lassant, album qui vous immerge dans un univers musical unique et puissant ; brillant et ténébreux à la fois.
17 titres pour un ensemble qui pourrait paraître totalement hétéroclite mais qui, en fait montre l’étendu du talent et de la personnalité des Barbarellatones !
Un groupe totalement unique et hors du monde. Dont chaque nouvelle livraison mérite beaucoup d’écoute et forcement vous serez convaincu.
Depuis est sorti « Fake English Accent » également chroniqué ici. Leur nouvel album est actuellement en cours de mixage, donc devrait sortir cet automne, autant vous dire que je suis hyper impatient de l’écouter !!!
[BT]


KING DUDE
Fear, LP, CD, Digital
Ván Rds
Comment qualifier la musique de cet album ?
Death Country + Weird Folk + Indie Rock + Blues trash façon one man band (le gars qui fait ça est seul en studio, sur scène ils sont trois) + un poil d’electronic cheap façon Suicide… bref ce disque ne dépareillerait pas chez Voodoo Rhythm ou Kizmiaz Rds… alors qu’il est sur un label plutôt marqué Metal et que le disque est produit par Bill Rieflin (Ministry, Swans, Pigface…) ce qui ne s’entend pas vraiment vu que le son est très ‘naturel’, limite brut.
Le gars a une bonne voix qu’il utilise intelligemment pour la mettre au service de ces 12 chansons, qui auraient pu être enregistrées par un petit malin de San Francisco ou de Brooklyn, ainsi qu’au fond du studio de Tav Falco.
La musique de King Dude évoque tour à tour les grands espaces et l’enfermement mental. Et il semble tout aussi contemporain qu’absolument atemporel ! Un exploit.
Un album passionnant et aussi surprenant.
Bref un truc qui sort du confort habituel.
King Dude a déjà publié 3 albums avant celui-ci alors que moi je le découvre. Ainsi que pas mal de 7’’ & EPs dont un en compagnie de Chelsea Wolf. Il tournera en septembre aux Usa avec Earth… voyez ça musique peut toujours un paquet de gens différents. Laissez-vous tenter ! Vous ne le regretterez pas !!!
[BT]


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