lundi 7 mars 2016

Chroniques : JON SPENCER BLUES EXPLOSION + ROVER + GARDEN GANG + PIERRE ROBIN



JON SPENCER BLUES EXPLOSION
Freedom tower – No Wave Dance Party 2015, LP, CD, Digital
Bronze Rat Rds
Parfois à quelque chose malheur est bon. Du fait que la tournée ait été repoussée pour raison médicale je me suis repenché sur ce dernier album en date du Jon Spencer Blues Explosion que j’avais écouté un peu vite la première fois et en plus à partir d’un lien de téléchargement.
Là je l’ai écouté attentivement et depuis une source physique et putain ça change tout !
Si j’avais hâtivement conclu : ‘ouai ok encore Jon Spencer qui nous refait ses vieilles recettes’ j’ai bien changé d’avis. Et cet album que j’avais trouvé bon, maintenant je sais qu’il est très bon, et qu’il claque bien la gueule.
Certes le Jon Spencer Blues Explosion nous ressort ses vieilles recettes, mais surtout il nous ressort ses meilleures recettes, et comme ils sont les seuls à faire ce genre de musique, c’est le pied. Du JSBE, comme c’est écrit dessus ! Pas de mauvaise surprise possible, au contraire plutôt une très bonne avec cet album varié qui est un hommage musclé à New York et aux musiques qu’elle a enfanté. Ça a surement stimulé le trio qui revient en très très bonne forme !
A confirmer sur scène !
[BT]
En concert : Mercredi 9 Mars : JON SPENCER BLUES EXPLOSION (JSBE quoi) + GEMMA RAY (Dark Pop, Berlin, Bronze Rat Rds), à La Belle Electrique, Grenoble


ROVER
Let it glow, LP, CD, Digital
Wagram
Je ne connaissais pas son 1er album, mais ce 2ème me fait bien craquer.
Pop avec grandeur… ou grandiloquence (comme Arcade Fire avant qu’ils ne deviennent vaniteux, et donc ennuyeux).
Si la pochette lorgne ostensiblement vers un modèle à la Bowie, je dirais qu’on se retrouve avec un Brian Ferry Electro Pop 2016 mélancolique.
Un pied côté Pop mythique et un autre du côté du son de notre temps.
Un album rare qui ne contient que des ‘tubes’ et qui garde quand même une vraie cohérence et qui produit un plaisir d’écoute sans cesse renouvelé grâce à la qualité de ses chansons faussement évidentes… De prime abord je ne serai pas tombé sous le charme de ce disque dont la destination semble trop ‘grand public’ pour moi, mais cela eut été une grave erreur de ma part de passer à côté… Beaucoup de beauté pour se monde de brutes.
[BT]
En concert : Samedi 12 Mars : ROVER (Pop Electro) + MANOLO REDONDO (Folk Rock / Dream Pop), à La Belle Electrique, à Grenoble


GARDEN GANG
Middle class symphony, LP, CD, Digital
Still Unbeatable Rds / True Trash Rds
Ah ben voilà un disque hyper enthousiasmant ! Une bonne dose de Pop Punk une autre d’Indie Pop survitaminé (pensez à Liberator de « Too much of everything »). Avec tout ce qu’on a aimé chez les Boys / Chelsea et autres Damned de la grande période. Une belle louché de Glam’n’Punk à la suédoise et un bassiste qui parfois s’empare d’une contrebasse. Des cuivres sur certains titres, une 2ème voix féminine… bref le genre d’album idéal et intemporel qui rappel pourquoi on aime le Rock !
Et pourquoi on hante les disquaires à la recherche de ce genre de pépites. Pas dans la hype mais pile dans nos cœur. Pas un chef d’œuvre, mais un de ces albums parfait qui font le sel de toutes vraies discothèques dédiées au Rock !
[BT]


PIERRE ROBIN
Groupes Pop à mèches, 1979 – 1984
Actes Sud Rock
C’est la lecture de la chronique de ce livre dans le dernier numéro en date d’Abus Dangereux (http://www.abusdangereux.net) qui m’a donné envie de m’attaquer à ce bouquin, car ayant vécu de plein pied les années 80 j’avoue garder un souvenir douloureux de cette période Pop synthétique à minets. Et dépits de cela Pierre Robin (à l’époque jeune parisien très impliqué dans cette vague en tant que fan hard core et qui a déjà raconté cette période très marqué par ce style dans un roman : ‘Jeunesse Dorée’). Résultat un livre vif écrit avec le cœur, mais aussi avec l’intellect (mais sans excès) et très complet sur le sujet. Passionné, donc intéressant à lire même pour un réfractaire au style de vie et de musique de Visage, Duran Duran, Spandau Ballet… La contextualisation et l’analyse ‘sociologique’ sont à la fois bien vue et sans emphase. Le rappel des sources d’inspirations de cette vague à fit revenir Roxy Music sur ma platine, et, par réaction mes groupes préférés de Blonde Pop (d’ailleurs si quelqu’un se lançait dans un livre sur les scènes Indie anglaise de la 2ème moitié des années 80 : je suis preneur).
Ce qui est bien dans ce livre c’est que Pierre Robin évoque un paquet de ‘cas’ de groupes plus ou moins rattachés au sujet stricto sensu et que dans le lot il y aura forcément des choses en rapport avec vos goûts. Moi je suis gâté il y a un chapitre sur Adam & The Ants.
[BT]


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