dimanche 16 octobre 2016

Chronique : PENNY COCKS + SUN DIAL + DAN RICO



PENNY COCKS
Fake gold and broken teeth, LP, CD, Digital
BCore Disc
Tient un groupe très anglophile (comme moi). Sur ce deuxième et sincèrement excitant 2ème album les Penny Cocks jouent avec les codes (musicaux et vestimentaires) mais ils les manipulent tellement bien qu’ils sont aussi capables de satisfaire des amoureux de musiques qui se foutent des chapelles !
Mélangeant ici Power Pop, Punk 77, Pub Rock, les Penny Cocks arrivent à s’approcher de l’esprit Glam’n’Roll des New York Dolls ou de celui du Rock libre des Clash… En y ajoutant un peu de Pop Punk et de Hc Mélo…
Des ajouts bien utiles tant ils tiennent cet album loin d’une vision passéiste et puant le naphtaline du Rock. Un album qui n’oublie jamais que cette musique doit avoir une âme !
Un disque chaud pour enflammer l’automne !
[BT]


SUN DIAL
Made in the machine, CD, 2LP, Digital
Sulatron Rds
Ben mince alors ! Celui-là il se sera fait attendre ! Et en dépit du fait que Gary Ramon m’avait prévenu d’une orientation beaucoup moins ‘guitare’ que ces prédécesseurs (ce que laisse entendre aussi, entre autre, le titre de l’album) ça reste un choc auditif.
Proto electro experimental space psychedelism…
On est loin du Psyché Heavy (early) 70’s des débuts de Sun Dial il y a bien longtemps (1990). Eux qui étaient déjà là tellement longtemps avant que le Psyché ne renaisse de ces cendres ont-ils voulu s’éloigner de tous ces suiveurs scolaires qui dénaturent complètement l’idée de liberté inhérente (me semble-t-il) au Psychédélisme !
Tout ça pour voguer vers un temps où la science faisait encore rêver, notamment dans sa version pionnier de la conquête spatiale ! On entend ici des sons qui nous plongent dans une sorte de rétro-futurisme 50’s : sonar, morse et claviers bizarres… On pourrait même penser aux ondes Martenot ou au thérémine…
Si leur album précédent ‘Mind control’ restait assez dans l’esprit de ce que Sun Dial a toujours fait, mais avec déjà un esprit d’aventure primordiale il n’aurait pas dû voir le jour car immédiatement après la fin de son mixage Gary et son gang étaient tombé sur un stock de claviers analogique dans une brocante qui les avaient tellement inspirés qu’ils étaient entré immédiatement en studio pour enregistrer de nouveaux titres, que voici !
Un vrai changement d’époque, un saut dans une faille spatio-temporaire, comme dans un roman de Science-Fiction. Et c’est bien ce qu’évoque cette musique futurisme et aérienne !
Ce qui peut sonner comme un choc à vos oreilles. Mais si vous êtes un vrai fan de MusiqueS alors voilà de quoi vous réconcilier avec les musiciens actuels !
[BT]


DAN RICO
Endless Love, LP
Shit In Can Rds / Maximum Pelt
Il sort de nulle part ce Dan Rico, du moins pour moi. Mais comme c’est les copains de Shit In Can Rds qui coproduisent son 1er album je l’ai écouté avec curiosité et envie. Sauf que dès le 2ème passage on se fout de qui publie ce disque tant il est excellent !
Enfant de l’Indie Rock 90 et du Garage Rock Dan Rico épice sa musique de Weird Pop, de Psyché (mais loin des clichés déjà éculés des minets actuels), de Power Pop de Slacker Rock… en fait de tout ce que la longue tradition du Rock et de la Pop ont produit depuis les 60 dernières années de gars capables de pondre des BONNES CHANSONS.
Avec sa voix attachante et son côté détaché mais serré Dan Rico emporte le morceau avec un album emballant de bout en bout, et très très riche qui s’écoute donc avec intérêt encore et encore !

[BT]

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