RAD PARTY n°43
140
pages A6
Ça faisait un moment que je n’avais pas
eus de nouveau numéro de ce fanzine que j’adore entre les mains alors j’ai
profité de l’occasion de rencontrer enfin Stéphane Delevacque son unique
rédacteur pour lui acheter directement les 2 derniers en date. Et quel pied, comme à chaque
fois !
Ce n°43 se découpe en plusieurs
parties :
Un long dossier sur les Lemonheads, avec
surtout un historique de la carrière des deux australiens qui accompagnèrent
Evan Dando au moment où les Lemonheads devinrent un groupe énorme (« It’s
A Shame About Ray » / « Come On Feel The… ») soit : Nic
Dalton (Sneeze / Godstar / Half A Cow Rds) et e Tom Morgan (Smudge / Sneeze).
La lecture de cet excellent papier qui mélange historique & longs extraits
d’interviews à fait ressurgir plein de noms oublier de la scène Indie Aussie
des 90’s que je me suis remis à mettre sur ma platine !
Du super boulot ! Un régal de
lecture.
La 2ème partie de ce n°43
c’est un Photo Zine avec des clichés que Stéphane à fait lors des très nombreux
concerts Hard Core et affiliés où il s’est rendu. Des photos en noir &
blanc et / ou en couleurs agrémentées de courts commentaires / compte rendus /
sensations concernant les concerts dont elles sont tirés. Très beau &
réussit.
Puis vient une longue (28 pages) section
consacrée aux chroniques disques, démos, k7, fanzines… alors là je me suis
régalé : j’ai foutu du surligneur dans tous les sens et cette lecture m’a
permis de découvrir des groupes & zines que je ne connaissais pas.
Parfait !
Rad Party ne serait pas Rad Party (et
les fans comme moi seraient déçus) si il n’y avait pas quelque pages d’égo
zine. Stéphane étant un de ceux dont la prose est la plus intéressante quand il
parle de sa vie, expériences, déceptions, projets, voyages. Dans ce n°43 c’est
assez court mais intense.
On finit par un entretient bien torché
avec Monsieur Aaron Cometbus qui depuis 30 ans porte seul un des plus gros &
réguliers zines américains. Comme finalement je ne savais que peu de choses sur
lui cette lecture s’est révélée passionnante !
Comme
l’ensemble du zine.
Mais
avec RAD PARTY c’est comme ça à chaque numéro !
CRIPPLED OLD
FARTS
Free
drinks in hell, LP
Rejuvenation
Rds / Slow Death / Gestalt / Wee Wee Rds / Falling Done Rds / Small Budget
Productions
Profitant de la présence de Stéphane
(leur chanteur) à la bourse aux disques de Varces j’ai acheté les deux 12’’ de
son groupe (l’autre étant un split avec Unlogestic).
La présentation est méchamment
chiadée : vise la pochette, (le verso est à l’avenant) et il y a un insert
sous la forme d’un livret 24 pages A6 bien dans la tradition Rad Party avec
photos, textes des chansons et de ‘présentation’ du disque. En plus c’est
pressé en 45 tours (pour la dynamique) sur un 12 pouces en vinyle gris clair.
Ça faisait une chiée de temps que je
n’ai pas réécouté de Hard Core, la période où j’ai été fan de ce(s) genre(s) /
école(s) ayant été intense mais finalement limité à 7 / 8 ans car je reste
toujours un fan de mélodies…
1ère écoute de la face
A : ouai ! Bon ! Bien ! Bien bon tout ça !
Face B : le titre d’ouverture m’a
fait rentrer dedans de plein pied. Résultat une fois le disque terminé je l’ai
rejoué immédiatement de son début ce qui ne m’arrive quasi jamais !
Mais là ça a été comme un envoutement,
je me suis sentis immergé dans cet univers connu mais pas revisité depuis
longtemps.
Ce qui me plais beaucoup dans cet album
c’est qu’il renoue un peu avec la ‘tradition’ de la 1ère vague HC,
genre Germs / Circle Jerks dans l’esprit et en même temps on sent bien qu’il y
a dans ce groupe quelques gros fans de la scène Pop Core anglaise du tournant
des 80’s / early 90. Cette collision donne toute sa saveur à la musique de
Crippled Old Farts.
Ça joue vite mais c’est pas la course
contre la montre, ça avoine, ça pose un contre temps de bon aloi ici ou là et
il y a assez de ‘musicalité’ pour rendre les 14 titres mémorables, avec un bon
goût de : « patron : la même ! »
[BT]
The
ANGRY CATS
Rock’n’Riot in town, CD, Digital
Nidstang Rds / Believe Digital
Gros pédigrée pour ce trio parisien qui
aura pris son temps pour sortir ce deuxième CD 5 titres, le premier datant de
2012.
5 chansons de Rock’n’Roll 50’s + Rock
Punk qui collent bien au titre du disque ! Mais sans tomber dans les
travers du Psychobilly qui bastonne à tout va. Là, on n’est en présence de
chansons, surtout des mid-tempos assez vénéneux, qui s’infiltrent en vous comme
des vieux Blues des années 20…
Imaginez Mojo Nixon rencontrant les
Washington Dead Cats se mettant d’accord sur ‘Viva las Vegas’ (ou I’m going to
Las Vegas & I’m gonna be a star) avec une voix qui peut rappeler le
regretté Buck des Real Cool Killers ou le retiré des voitures ( ?) Éric
Pouille des regrettés Holy Curse.
En tout cas ce 2ème mini
album des Angry Cats (excellent nom, n’est-il pas ?) montre un groupe qui
a du talent, de la surface, un gros potentiel et un univers. Donc :
On attend maintenant un vrai album
Et des concerts !
[BT]
En concert :
Mercredi 9 Juillet : The ANGRY CATS (Rockabilly / Punk), à La Makhno, 4 Place des
Volontaires, à Genève
NO STRANGE
Armonia
Vivente tra Analogie e Contrasti,
Psychout
Rds (2LP) / Area Pirata (2CD)
Ce groupe italien est partit dans son
trip il y a bien longtemps et n’en est jamais revenu. Leur précédent album
‘Cristalli sognanti’ explorait plutôt leur versant « raisonnable »,
ce nouveau et double concept album les montre sous leur jour le plus planant /
spatial. Mais il existe une forte similarité de sonorités entre ces 2 albums
qui symbolisent la résurrection de No Strange. Car ce qui caractérise la
musique du groupe c’est se son à la fois unique et immédiatement affiliable à
un genre. Des sonorités aquatiques, spatiales, acides mais avec la pâte de No
Strange. Comme si le groupe kidnappait l’auditeur pour lui faire entendre ses
mélopées & harmonies vocales uniques et transcendantales. Une sorte de
musique issue des folklores du passé de différents pays du pourtour
méditerranéen revisités par des extraterrestres planants…
Une musique complexe, évanescente et
sombre, foisonnante et qui fonctionne comme un piège : une fois dedans pas
moyen d’en sortir !
Ce long et complexe concept album
utilise des gammes et thèmes musicaux qui viennent aussi bien des musiques
traditionnelles anciennes des différentes régions d’Italie, qu’à la Pop 60’s
planante, qu’aux musiques du Maghreb, de la Turquie, de la Grèce, mais aussi de
l’Inde… De même l’utilisation des voix, chants, chœurs, polyphonies puisent
autant aux traditions primitives qu’à la musique classique, de recherche,
savante, ou d’avant-garde.
Le tout donne un ensemble pointu et
exigeant qui nécessite d’être écouté bien plus que d’être seulement entendu.
Bref on n’est loin du psychédélisme pasteurisé débité actuellement par les
minets de San Francisco. No Strange a commencé sa carrière alors que les
parents de ceux-ci découvraient leurs premiers joints, et garde une longueur
d’avance que jamais les baby rockers ne rattraperont.
Bref voici une œuvre conçue en tant que
telle, de la pochette à la production en passant par la musique ! Qui
dépasse en ambition et musicalité le petit monde du Rock. Une véritable
expérience !
[BT]
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