LITTLE TROUBLE
KIDS
Haunted
Hearts
Autoproduction
/ La Baleine
La vache comme ça fait du bien
d’entendre un album d’un groupe actuel qui ne fait pas du psychédélisme. Ni du
sous Rock Indie hype brooklyno-san franciscain…
Le (désormais) trio, après avoir évolué
en duo mixte, belge propose un album qu’il n’est pas facile de rentrer dans une
case.
Ce qui lui donne une sorte de
postmodernité très actuelle. Sa diversité de sonorité faisant indéniablement
parti de son charme.
La voix féminine est un des atouts
majeurs de ce disque mais pas le seul, loin s’en faut ! Les 10 chansons
tiennent énormément en haleine et fixe l’attention de l’auditeur.
J’ai eu cette album il y a presque 6
mois, mais comme finalement le groupe à eut une proposition pour une sortie
française je n’en parle que maintenant. Au moment où j’avais reçu ce 3ème
album j’étais tombé sous son emprise. Puis quand j’ai su qu’il fallait
patienter pour en parler je l’ai gardé sous le coude, maintenant le revoici
dans le lecteur et putain il est toujours aussi impressionnant et addictif.
Alt-Rock froid avec un ‘glaçage’ façon
Post-Punk / Batcave revisité par un Magritte bricolo Rock de 2014… Se rajoute
là-dessus une sorte de Pop Country bricolo malade, dont le poison s’insinue par
les oreilles pour descendre jusqu’au fond du cœur. Sans oublier des passages
Noisy froid captivants.
Mécanique, presque déshumanisée la
musique de Little Trouble Kids malgré son côté ‘enfermement’ est une bouffée
d’air frais dans une production musicale sur saturée de disques interchangeables
et souvent ennuyeux.
[BT]
STEEPLEJACK
Dream Market Radio, 2LP, CD,
Digital
Area Pirata / Rock Bottom /
Psych Out Rds
Font chier ces italiens, ils remettent
en question plein de mes certitudes sur le Rock.
D’abord en réussissant un double album
complètement parfait de bout en bout. Alors que jusque-là je professais qu’un
double album c’est forcément un disque au mieux à moitié réussit, puisqu’il y a
toujours un trop de morceaux, beaucoup trop (en même temps cette théorie
continue à avoir une vraie pertinence malgré l’exception que constitue ce
‘Dream Market radio’). En plus un double album c’est quand même un pur ego trip
de musicien. Les Steeplejack évitent aussi cet écueil. Pourtant vu la musique
qu’ils pratiquent ça pourrait sombrer dans la branlette de zicos, mais le trio
italien est toujours sur le fils du rasoir mais ne se coupe jamais.
Rock Psyché parfois planant, parfois
flirtant avec le Progressif, d’autre fois avec la Weird Folk rurale des 60’s.
Les Steeplejack aiment la musique improvisée (qui a longtemps constitué
l’ensemble de leur set), mais ici ils y ajoutent pas mal de passages Heavy, et
d’autres tirant vers le Death Country…
Fondé dans la deuxième partie des années
80, séparé entre 92 et 99 les Steeplejack ont une discographie importante mais
le groupe même pendant ses périodes d’activation a eu des moments assez
discrets, donc c’est une chance et un privilège de se retrouver avec cet album
complexe, lumineux, inclassable. Qui a nécessité 5 ans de compositions et
d’enregistrement. Le résultat est à la hauteur du temps investit.
Les morceaux sont longs et complexes 15
titres pour 74 mn, mais ils
balancent entre la beauté et la noirceur de l’âme et ils sont d’une folle
intensité ce qui rend chaque écoute palpitante ! C’est un cliché que de
dire que ce disque incite au voyage intérieur mais aussi vers des horizons
lointains sur cette planète ou ailleurs…
Merveilleux (dans toutes les assertions
du mot).
[BT]
PAUL COLLINS
Feel The Noise, LP, CD,
Digital
Alive
Rds
2014 ça aura été mon année Paul Collins,
j’ai eu la chance de le voir sur scène au Mistral Palace à Valence, et voilà
qu’arrive un nouvel album que je n’attendais pas.
Et un BON !
Un peu Power Pop bien sûr, un peu Pop,
un peu Rock. Avec toujours cette facilité évidente pour pondre des chansons qui
semble atemporelle. Perfect Pop Songs serait un titre plus approprié. Cette
fois elles sont au nombre de 12 et c’est le pied, ses compos sont toujours
aussi forte et réussie, ce qui rend ça reprise de ‘Reach out I’ll be there’
presque dispensable, dans la mesure ou quand on écrit des titres aussi bon
pourquoi allé pêcher un morceau aussi connu. Surement pour donner une
indication à ses fans.
Qui de toute façon auront acheté cet
album et ils s’en délecteront pendant un moment.
Si vous ne connaissez pas Paul Collins
vous pouvez aisément commencer par celui-ci c’est un parfait exemple de ce qu’il
a fait de mieux dans sa longue carrière, sans tomber dans la nostalgie pour
autant. Juste un BON ALBUM !
Mais signé Paul Collins et ça ça dit
tout.
[BT]
MATGAZ
T’arrives
ou tu repars ?
60
Jours sur la route avec James Leg et Mars Red Sky
Kicking
Rds
170
Pages imprimées, format 14,8 x 21 cm
Ce livre est un carnet de route signé
par Mat Gaz le batteur de Mars Red Sky qui accompagne également le Reverend
James Leg sur ses tournées européennes.
Ça commence par des comptes rendus de
concerts traditionnels, le truc raconté par un des membres du groupe. Un tour
report comme dans n’importe quel fanzine / magazine quoi. Et là je me dis quel
intérêt de publier ça sous forme de livre (à part la beauté de la couverture
couleur signée Jean Charles Poupard, et pour le portfolio de 18 pages) ?
Puis vient le premier gros morceau du
livre… Après quelques dates au Brésil les Mars Red Sky devaient se rendre aux
Usa pour jouer et surtout enregistrer leur nouvel album. Mais leurs visas ayant
été annulés ils se sont retrouvés coincé à Rio !
Et là, la chance leur a enfin sourie
puisqu’ils y ont rencontré Gabriel Zander et son Superfuzz Studio. Finalement
c’est là qu’ils ont fait leur mirifique « Stranded in Arcadia ».
J’avais eu la chance de les interviewer
pour le n°131 d’ABUS DANGEREUX (www.abusdangereux.net) et ils
m’avaient narré cette histoire de façon très vivante (ce qui n’est jamais
simple quand on fait l’interview par mail), mais là c’est encore mieux :
le gars Mat Gaz vous raconte tout ça par le menu et de l’intérieur.
Passionnant.
C’est à ce moment que je repère que la
pochette de cet album est en train de me faire de l’œil dans la pile de CDs qui
me fait face (pas de hasard dans la vie). Je le repose sur la platine et comme
à chaque fois qu’il y est revenu (et il y est revenu un gros paquet de fois) je
me dis que cet album est Extra-ordinaire. Sans doute à cause de l’aventure qu’a
été son enregistrement. Du moins en parti. Le talent du groupe y étant
fortement pour quelque chose.
A peine revenu de Rio Mat Gaz enchaine
avec une tournée européenne de James Leg (ce qui explique en partie le titre de
ce livre). Et surtout il prend son rythme de croisière au niveau écriture, en
se laissant plus allé sur les digressions perso qui apportent un gros plus aux
compte rendus de tournée. Par exemple l’hommage, simple, discret et sincère à
son prof de batterie et aux joies de la transmission du savoir est juste
totalement parfait.
Il y a aussi un côté « Guide de
survie en milieu Rock’n’Roll, ou comment assuré sur toute une tournée, en 10
leçons » très très plaisant.
Mat Gaz a une façon d’écrire qui doit
ressembler à sa façon de parler avec plein d’expressions personnelles (mini
lexique en fin de bouquin) qui donnent à l’ensemble un côté vivifiant. Jamais
cynique. Toujours positif. Et souvent drôle. En plus d’être un formidable
batteur (d’ailleurs il faut que j’aille écouter Epiq, son ‘autre’ groupe) ça
doit être le gars facile à vivre en tournée… ce qui explique aussi cela.
Autant j’étais dubitatif au début,
autant je me suis laissé bouffer par ce bouquin. Immersion totale. Ça m’a
redonné envie de partir en tournée, et, de monter un groupe.
Le plus souvent les livres sur le Rock
que j’ai lu peine à transmettre un tout petit peu de l’enthousiasme primordiale
a cette musique (peut-être que j’en ai trop lu aussi), mais ce bouquin Mat Gaz
est tout simplement EUPHORISANT !!!
Oublie tes antidépresseurs :
LIT !
[BT]
A propos de MARS RED SKY ils seront en
concert :
Jeudi 2 et Vendredi 3 Octobre : Blizzard Mountain Festival, avec : MARS
RED SKY (Heavy Space Rock, excellent) + LIBIDO FUZZ (Heavy Blues Psyché) + SPACE FISTERS (Speed Stoner) + NAAM
(Psychédélic Rock, Brooklyn) + LOADING
DATA (Stoner) + ELECTRIC TAURUS
(Heavy Blues 70’s, Dublin), au Brin de Zinc, à Chambéry – Barberaz
Et :
Samedi 13 Décembre : MARS RED SKY (Stoner Pop Spacial, excellent) + YEAR OF NO LIGHT (Noise Post Metal), au Marché Gare, à Lyon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire