PLANET OF ZEUS
Macho libre – CD
(le vinyl est épuisé)
B-Otherside
Records
Excellent nom de
groupe pour ce quatuor grec. Et quel titre d’album !
11 titres en 46 mn, ça vous donne une idée de où on pose les
pieds : là c’est un Stoner franc, massif, efficace, puissant et
direct ; ligné Fu Manchu du début (ou early Clutch) dans la capacité à
pondre des riffs hyper évident et de la plus grande pertinence. Deuxième album
pour Planet Of Zeus qui commence à avoir une grosse réputation dans la scène Stoner
puisqu’ils ont été à l’affiche DU festival du genre, le Desert Fest’ à Londres !
PUISSANT serait un bon qualificatif, mais pas seulement. Il y a
aussi des instrumentaux planants qui sont posés pour permettre de reprendre son
souffle avant de se ramasser une bonne baffe !!!
Le chanteur à une voix éraillé qui est parfaite pour cette
musique. Les deux guitares posent des riffs mastards et sur-efficace ! Un
putain de bon album qui botte le cul comme il faut, et vous donne envie
d’escalader l’Everest pour aller à son sommet crier votre colère !
[BT]
En concert : Mercredi 1er Octobre : Blizzard Mountain Festival, Le Warm Up, avec : PLANET OF ZEUS (Stoner, Grèce) + GOATFATHER (Greasy Stoner) + ENLARGE YOUR MONSTER (Desert Rock), à
la péniche La Marquise, à Lyon
MARS RED SKY
Stranded
in Arcadia, LP, CD, Digital
Listenable Rds
Leur premier
album avait été une révélation. Ce deuxième est plus qu’une confirmation, c’est
une ELEVATION !
Le trio
creuse encore plus son sillon Stoner Spatial. Ça joue parfois plombé mais
toujours au bord du planant, avec des relents Kosmich Music qui enrichissent
leur Heavy 70’s. Et par-dessus cette musique, des harmonies vocales quasi
célestes. Ce qui apporte une saveur presque ‘Pop’ assez inusitée dans le genre.
Et aboutit à des titres qui sonnent parfois comme des hymnes !
Mars Red Sky
c’est une musique complexe et précieuse mais pas verbeuse ! Précise,
riche, et, toujours intense ! Tant dans les moments les plus aériens que
dans les plus plombé.
La
complexité dans la musique jouée mais aussi dans le dosage entre calme et
force, ainsi que dans l’évolution des thèmes à l’intérieur des morceaux, et
entre les différents titres.
J’attendais
avec impatience cet album, il comble tous mes espoirs, et semble bien partit
pour être un de ces disques qu’on écoute pendant de nombreuses années qui donne
à entendre encore et encore des moments qu’on n’avait pas remarqué
auparavant !
[BT]
En
concert :
Jeudi 2 et Vendredi 3 Octobre : Blizzard Mountain Festival, avec : MARS
RED SKY (Heavy Space Rock, excellent) + LIBIDO FUZZ (Heavy Blues Psyché) + SPACE FISTERS (Speed Stoner) + NAAM
(Psychédélic Rock, Brooklyn) + LOADING
DATA (Stoner) + BUDDY & CHIEF
(Heavy Garage barré), au Brin de Zinc, à Chambéry – Barberaz
Et :
Samedi 13 Décembre : MARS RED SKY (Stoner Pop Spacial,
excellent) + YEAR OF NO LIGHT (Noise
Post Metal), au Marché Gare, à Lyon
MARBLE ARCH
The Bloom Of Division, LP, Digital
Requiem Pour Un Twister / Le Truc
Mécanique
Héritages
multiples pour la musique de Marble Arch qui finalement sonne très 2014 :
Pop évanescente, Psyché, Shoegaze, Post Rock cinématique, Dream Pop, Noisy
Rock, Electro narcotique, C86…
On ne
sent pas le côté bricolé seul dans son appart’ même si la production est très
maitrisée elle est parfois intentionnellement un peu ‘trash’ sur certaines
plages, ça rend ce 1er album encore plus attachant.
Anglophilie
galopante (normal : English do it better) et rétro futurisme plein gaz
pour un résultat qui évoque tout à la fois : Kim, Field Mice, Mary Goes
Round ou un Squarpusher en pleine descente de neurasthénie, voir un Mogwai qui
aurait oublié d’être chiant.
Cette
pochette est une bonne indication concernant le disque qu’elle contient !
Beau
comme un rêve cotonneux !
[BT]
Mardi 16 Septembre : BARDO
POND, la Cave 12, Genève
Quinze ans que j’espère voir ce groupe.
Si je n’écoute pas les albums de Bardo Pond tous les jours j’ai de grandes
périodes où je me nourris de cette musique si particulière.
Bien sûr il a fallu faire la route
jusqu’à Genève pour concrétiser ce rêve, ce qui a eu l’avantage de les voir
dans une salle sans limiteur et donc où on entendait les aigues (la veille à
Valence pour les Supersuckers ils manquaient beaucoup même si le concert, dans
un genre radicalement différent, était torride).
Cette soirée à réussit à combler toutes
mes attentes (et elles étaient très élevées) en même bien plus. Difficile
d’exprimer avec des mots ce que j’ai ressentis pendant ce moment d’incroyables
émotions.
Musicalement Bardo Pond sur scène c’est
comme un orage qui gronde : l’incandescence de l’éclair et la menace du
tonnerre. La puissance des guitares, et, la fragilité de la voix et de la
flute. La vibration des cordes. Celles des instruments, et celles qui résonnent
en vous. La musique de Bardo Pond fouaille au fond de vous pour tenter de
découvrir si une âme ne s’y cacherait pas !
Prenez tous les groupes Post Rock de la
planète mélangez les avec tous les groupes Stoner du monde et vous n’atteindrez
pas l’intensité que Bardo Pond produit sur scène !
Comment décrire leur musique si
particulière à ceux qui ne l’aurait jamais entendu (pourtant le groupe existe
depuis 1991 et à sortit pas loin de 10 albums) ?
Noisy, ça c’est évident, mais aussi
mystique (la flute les tirant vers la vibration si particulière d’albums comme
‘Led Zeppelin III’ ou ‘Astral Weeks’), No Wave, Shoegaze, Pop, Psyché, Kraut
mâtiné des brumes de Glasgow… En fait on peut cumuler les qualificatifs mais
seul Bardo Bond fait cette musique.
Ce qui est surprenant de prime abord
c’est à quel point ça ne sonne pas du tout daté, revival 90 ou quoique ce soit
d’autre. En fait il faut constater à quel point différents courant actuels ont
puisé largement dans leur musique.
La dernière fois que j’ai été aussi
embarqué par un concert c’était les White Hills, et c’était déjà à Genève (où
d’ailleurs ils rejouaient le lendemain).
Quel
moment merveilleux !
[BT]
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