ACOUSTA
NOIR,
jeudi 21 mai, Urgence Disk, Genève
Finalement One Man Band est-ce que ça ne
serait pas plus un ‘life style’ qu’une sorte de sous genre musical ?
Voyez le truc : tatouages, barbe,
poignet de force, casquette, anneaux déformants dans les lobes des oreilles… et
dans le cas du gars qui nous intéresse : mini drum kit, guitare
(acoustique bien sûr) et, forcément accent de l’Oregon.
Et puis surtout la Mystique de la Route !?!
Parce que si cette ‘introduction’ peut
paraitre un peu acerbe & moqueuse, j’ai un vrai respect pour les mecs et
les rares filles qui font ça. Ayant un peu bouffé de l’asphalte dans le petit
cirque R’n’R je sais à quel point tout ça est comme une grande lessiveuse qui
finit par essorer ceux qui tentent de se lancer dans ce tobogan qui parait sans
fin…
D’ailleurs le gars Acousta Noir (bon
nom : bon concept) à une chanson sur le fait d’être sur la route presque
en permanence. Dans un pays qui a tant aimé l’esprit romantico-bohème (assez
largement fantasmée) de Jack Kerouac comme la France pas étonnant que cette
forme d’expression marche si bien.
Ah bon on est à Genève, et c’est en
Suisse ? Ouai… pour y venir depuis plus de 40 ans je peux te dire que ça
ressemble de plus en plus à l’autre côté de la frontière (la Frontière : tiens
encore un grand thème américain) et pas que pour le meilleur…
En
tout cas c’est un frenchie qui à organisé cette tournée (un annécien : le
7.4 en Force !) sévissant lui-même en tant que One Man Band sous le nom de
SLIM JIM (https://www.facebook.com/guillaume.girard.148116) qu’il soit ici
remercié de sa passion et de son abnégation : parce que quel pied j’ai
pris !
Et pourtant la formule One Man Band commence
à bien me sortir par les oreilles. Mais pas ce coup-ci !
Acousta Noir : une poignée de
chansons introspectives, une autre pour pleurer dans sa bière, et quelques
autres pour crier ‘Yhee-Ah’ comme un crétin de garçon vaché puceau. Et puis
aussi une reprise du ‘Travelin’ man’ de monsieur Hank Williams ; Résultat
c’est beaucoup moins chiant que la plupart de ses confrères, et plus rythmé que
ce à quoi je m’attendais à l’énoncé de son nom de scène !
Ouai le gars nous embarque pour une balade
très prenante ce qui est bien le moins.
Son choix de cover tue ! Un
traditionnel écossais, un medley où se mélangent Dolly Parton (oh oui !)
et Johnny Cash dans une version très innervée. Une cover des Bad Seeds (tirée
de Henri’s dream) une de Tom Waits, et si tu as le niveau : c’est la
class ! là pas de doute Acousta Noir c’est la taille patron, Gaslight
Anthem, Social Distorsion, Bad Religion…
Mais ce qui fait que les 2 heures (ouai,
2h) passent comme dans un rêve c’est que ses compositions font largement la
distance et ne paraissent aucunement ridicule en comparaison. Clairement le
gars installe quelque chose sur scène. Le parfait équilibre entre la musique et
la relation qu’il entretien avec le public (et pourtant moi je considère qu’on
gagne toujours à ne pas parler entre 2 titres en live mais Acousta Noir est
bien plus qu’une exception).
Bref
la baffe de ce premier semestre !
Dont vous pouvez voir quelques vidéos
d’excellente qualité qui ne donnent cependant qu’une faible idée de comment
c’était : https://www.youtube.com/watch?v=RGLUMQleBxY
Le samedi suivant il jouait à Grenoble, au
sinistre Dock devant 4 personnes : honte à vous !
Merci à Urgence Disk et à sa formidable et
éclectique programmation de show case…
Acousta Noir devrait revenir l’année
prochaine en tournée européenne : je me languie déjà !
[BT]
TOKYO
SEX DESTRUCTION,
lundi 25 mai, Le Brin de Zinc, Chambéry
Mon souvenir des espagnols sur scène
remonte à il y a 5 ou 6 ans sur le campus de Grenoble lors d’un festival sous
chapiteau lors d’une soirée très froide et humide avec peu de spectateurs… le
Rock à Grenoble quoi. Entre temps leur dernier album le torride « Sagittarius »
est venu faire remonter mon envie de les revoir !
Et ça tombe bien ils passaient par le Brin
de Zinc… On prend la bagnole et on débarque dans un vrai lieu taillé pour le
Rock, et ça : ça change tout !
avaient mis DON GLOW que je découvrais à
cette occasion. Du 70’s Rock pour ce jeune trio constitué de têtes connues
sévissant en même temps dans d’autres combos. C’est impressionnant de technique
et de maitrise, ça joue fort ET puissamment. On sent bien que la plupart des
titres sont nés de jam entre eux. Et c’est parfait pendant 40 mn, ensuite mon
attention à un peu faiblit. A revoir d’ici quelques mois quand ils auront des
morceaux en plus.
Après cette gouteuse mise en bouche les
espagnols arrivent sur scène, enfin !
Tokyo Sex Destruction a désormais un gros
line up avec une rythmique tellurique dont le bassiste est très présent tant au
niveau du son de son instrument dans le mix qu’au niveau des backing vocaux
forts utiles. Les 2 guitaristes sont de merveilleux pistoleros Rock’n’Roll
autant capables de subtilités Soul. Et le chanteur (avec 2 micros) maltraite en
plus son orgue 60’s.
Autant dire que ça joue fort !
Un baroufe ultra entrainant qui vous remue
jusqu’au fond des gonades !
Une musique pour l’exultation du corps
parfaitement équidistante entre le JSBE de la période ‘Orange’ et les Hives de
la période meilleur groupe du monde. Avec des touches Dexys Midnight Runners et
parfois même Afghans Whigs me souffle monsieur Cyril.
QUEL
PIED MES AYEUX !
J’en suis ressortis tout humide !!!!!
Les deux meilleurs concerts du semestre à
moins d’une semaine d’écart ! J’ai été bien gâté !
[BT]
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