DUM DUM BOYS
Ce que j’aime dans ma relation avec ce
quartet niçois (et elle commence à dater, puisqu’elle remonte à leur album chez
Go Get Organisation… en 1992) c’est
que je vais acheter leur disque maintenant, beaucoup l’écouter en
pensant : « ben ouai, bien sûr, encore un super album des Dum Dum
Boys ». Et puis…
3 ou 4 mois plus tard une petite voix me
dira : « et si on se les réécoutait ce disque ? », et
là :
PAN !
Plein ma gueule !
Ça m’explose le cerveau et je me traite de
gros con pour n’avoir pas compris plus tôt à quel point cet album est génial !
Cependant, je me dois d’être honnête avec
vous dans leur pléthorique et très variée discographie il y a en a au moins
deux dans lesquels je n’arrive toujours pas à m’immerger.
Voilà que suite à la découverte de The
ZEMBLAS grâce à la lecture de
l’interview de Mister Bratch dans le n° 60 du toujours impeccable DIG IT!
Fanzine (http://digitfanzine.chez.com)
j’ai
aussi appris que les DUM DUM BOYS ont publiés 2 LPs que je n’avais pas, alors
je le ai commandé aussi vite que possible !
DUM DUM BOYS
Flesh! Trash! Heat! LP
Mono-Tone Rds
Ce titre est parfaitement adéquat car il
donne une bonne indication de son contenu, comme sa pochette qui elle aussi
fait très ROCK ! Tout comme le contenu somme toute ! Un Rock revu et
corrigé par les Dum Dum Boys, évidement.
Là on est sur le versant le plus ‘Garage
et Pop’ des niçois : beaucoup de mélodies, un son aéré, des chansons
immédiatement identifiables / mémorisables Un disque à impact rapide. Mais bon
c’est les Dum Dum Boys, alors dans les chansons il y a aussi des graines de
vices, de saletés soniques, des scories vénéneuses, un poison lent mais
efficace qui rend accro. Un album quasi lumineux des niçois, mais ces gars qui
ne quittent jamais leurs lunettes noires savent bien que ce qui fait la saveur
du jour : c’est la nuit !
The ZEMBLAS
Too Much Too Soul, LP
F.F.
Fascination Rds
Ok on peut dire : exercice de style, ou hommage
à propos de ce 1er album. Surtout en cette période de vague Néo Soul
60’s. Sauf que : au vu du pédigrée des lascars qui jouent là-dedans la
sincérité ne fait aucun doute. Ni le talent !
Et le résultat : c’est juste un
putain de chouette album dédié à la délivrance du corps et de l’âme.
Un peu dans l’esprit de ce que les Slow
Slushy Boys font depuis un moment… The Zemblas c’est du Rhythm & Blues 50’s
et de la Soul joué par des gars qui ont un background Rock, de la class et
savent y aller en finesse !
Ce qu’il faut, comme il faut, où il
faut !!!
DUM DUM BOYS
Alive in the Echo Chamber, LP
Mono-Tone Rds
Autre album ‘récent’ des DDB, un peu plus
dans leur veine Noisy, sombre, fuzzy… comme si les pédales d’effets avaient été
réglées plus fort. Bien que par rapport à certains passages de leur carrière
(Hypnovista…) se soit encore très mélodieux avec des chansons très catchy et
courtes (elles ont souvent des fins brutes alors qu’on les imagine pouvoir continuer
en longues boucles soniques et hypnotiques).
Cette orientation relativement Pop (dans
le bruit) est assez bien prouvée également par le choix des reprises qui
occupent le plus gros de la face B : « Bang bang » de Sonny
Bono, « If I need someone » de George Harrison, et « Freedom
day » signée Samuel Hobo (et Jean-Michel Jarre, extrait leur seul single
fait ensemble sous ce nom, en 72), tout comme ce vibrant hommage au « Good
vibrations » qui clôture le disque.
Là aussi le titre de cet album ainsi que pochette
vous mettent en position de comprendre ce à quoi vous devez vous attendre avant
de l’écouter.
The Scientists versus le Velvet ?
Non : les Dum Dum Boys en grande forme pour un LP de boucan Pop sale et
extrêmement jouissif !
[BT]
En concert : Mercredi 10 Juin : DUM DUM BOYS (Mythe vivant du Rock
sonique), au Trokson, à Lyon. Entrée libre.
Et :
Jeudi 11 Juin : DUM
DUM BOYS (Mythe vivant du Rock sonique), au Purple Bar, à Châlon sur saône
CRIPPLED
OLD FARTS
Free drinks in hell, LP
Rejuvenation Rds / Slow
Death / Gestalt / Wee Wee Rds / Falling Done Rds / Small Budget Productions
Profitant de la présence de
Stéphane (leur chanteur) à la bourse aux disques de Varces j’ai acheté les deux
12’’ de son groupe (l’autre étant un split avec Unlogestic).
La présentation est méchamment
chiadée : vise la pochette, (le verso est à l’avenant) et il y a un insert
sous la forme d’un livret 24 pages A6 bien dans la tradition Rad Party avec
photos, textes des chansons et de ‘présentation’ du disque. En plus c’est
pressé en 45 tours (pour la dynamique) sur un 12 pouces en vinyle gris clair.
Ça faisait une chiée de temps
que je n’ai pas réécouté de Hard Core, la période où j’ai été fan de ce(s)
genre(s) / école(s) ayant été intense mais finalement limité à 7 / 8 ans car je
reste toujours un fan de mélodies…
1ère écoute de la face A : ouai !
Bon ! Bien ! Bien bon tout ça !
Face B : le titre
d’ouverture m’a fait rentrer dedans de plein pied. Résultat une fois le disque
terminé je l’ai rejoué immédiatement de son début ce qui ne m’arrive quasi
jamais !
Mais là ça a été comme un
envoutement, je me suis sentis immergé dans cet univers connu mais pas revisité
depuis longtemps.
Ce qui me plais beaucoup dans
cet album c’est qu’il renoue un peu avec la ‘tradition’ de la 1ère vague HC, genre Germs / Circle Jerks
dans l’esprit et en même temps on sent bien qu’il y a dans ce groupe quelques
gros fans de la scène Pop Core anglaise du tournant des 80’s / early 90.
Cette collision donne toute sa saveur à la musique de Crippled Old Farts.
Ça joue vite mais c’est pas la
course contre la montre, ça avoine, ça pose un contre temps de bon aloi ici ou
là et il y a assez de ‘musicalité’ pour rendre les 14 titres mémorables, avec
un bon goût de : « patron : la même ! »
[BT]
En
concert : Vendredi 12 Juin : CRIPPLED OLD FARTS (Punk Hard Core) + TORINO (Punk Rock), au Trokson, à Lyon.
Entrée libre
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