lundi 8 juin 2015

Chroniques : DUM DUM BOYS (fois 2) + ZEMBLAS + CRIPPLED OLD FARTS


DUM DUM BOYS
Ce que j’aime dans ma relation avec ce quartet niçois (et elle commence à dater, puisqu’elle remonte à leur album chez Go Get Organisation… en 1992) c’est que je vais acheter leur disque maintenant, beaucoup l’écouter en pensant : « ben ouai, bien sûr, encore un super album des Dum Dum Boys ». Et puis…
3 ou 4 mois plus tard une petite voix me dira : « et si on se les réécoutait ce disque ? », et là :
PAN !
Plein ma gueule !
Ça m’explose le cerveau et je me traite de gros con pour n’avoir pas compris plus tôt à quel point cet album est génial !
Cependant, je me dois d’être honnête avec vous dans leur pléthorique et très variée discographie il y a en a au moins deux dans lesquels je n’arrive toujours pas à m’immerger.
Voilà que suite à la découverte de The ZEMBLAS grâce à la  lecture de l’interview de Mister Bratch dans le n° 60 du toujours impeccable DIG IT! Fanzine (http://digitfanzine.chez.com) j’ai aussi appris que les DUM DUM BOYS ont publiés 2 LPs que je n’avais pas, alors je le ai commandé aussi vite que possible !


DUM DUM BOYS
Flesh! Trash! Heat! LP
Mono-Tone Rds
Ce titre est parfaitement adéquat car il donne une bonne indication de son contenu, comme sa pochette qui elle aussi fait très ROCK ! Tout comme le contenu somme toute ! Un Rock revu et corrigé par les Dum Dum Boys, évidement.
Là on est sur le versant le plus ‘Garage et Pop’ des niçois : beaucoup de mélodies, un son aéré, des chansons immédiatement identifiables / mémorisables Un disque à impact rapide. Mais bon c’est les Dum Dum Boys, alors dans les chansons il y a aussi des graines de vices, de saletés soniques, des scories vénéneuses, un poison lent mais efficace qui rend accro. Un album quasi lumineux des niçois, mais ces gars qui ne quittent jamais leurs lunettes noires savent bien que ce qui fait la saveur du jour : c’est la nuit !


The ZEMBLAS
Too Much Too Soul, LP
F.F. Fascination Rds
Ok on peut dire : exercice de style, ou hommage à propos de ce 1er album. Surtout en cette période de vague Néo Soul 60’s. Sauf que : au vu du pédigrée des lascars qui jouent là-dedans la sincérité ne fait aucun doute. Ni le talent !
Et le résultat : c’est juste un putain de chouette album dédié à la délivrance du corps et de l’âme.
Un peu dans l’esprit de ce que les Slow Slushy Boys font depuis un moment… The Zemblas c’est du Rhythm & Blues 50’s et de la Soul joué par des gars qui ont un background Rock, de la class et savent y aller en finesse !
Ce qu’il faut, comme il faut, où il faut !!!


DUM DUM BOYS
Alive in the Echo Chamber, LP
Mono-Tone Rds
Autre album ‘récent’ des DDB, un peu plus dans leur veine Noisy, sombre, fuzzy… comme si les pédales d’effets avaient été réglées plus fort. Bien que par rapport à certains passages de leur carrière (Hypnovista…) se soit encore très mélodieux avec des chansons très catchy et courtes (elles ont souvent des fins brutes alors qu’on les imagine pouvoir continuer en longues boucles soniques et hypnotiques).
Cette orientation relativement Pop (dans le bruit) est assez bien prouvée également par le choix des reprises qui occupent le plus gros de la face B : « Bang bang » de Sonny Bono, « If I need someone » de George Harrison, et « Freedom day » signée Samuel Hobo (et Jean-Michel Jarre, extrait leur seul single fait ensemble sous ce nom, en 72), tout comme ce vibrant hommage au « Good vibrations » qui clôture le disque.
Là aussi le titre de cet album ainsi que pochette vous mettent en position de comprendre ce à quoi vous devez vous attendre avant de l’écouter.
The Scientists versus le Velvet ? Non : les Dum Dum Boys en grande forme pour un LP de boucan Pop sale et extrêmement jouissif !
[BT]
En concert : Mercredi 10 Juin : DUM DUM BOYS (Mythe vivant du Rock sonique), au Trokson, à Lyon. Entrée libre.
Et :
Jeudi 11 Juin : DUM DUM BOYS (Mythe vivant du Rock sonique), au Purple Bar, à Châlon sur saône


CRIPPLED OLD FARTS
Free drinks in hell, LP
Rejuvenation Rds / Slow Death / Gestalt / Wee Wee Rds / Falling Done Rds / Small Budget Productions
Profitant de la présence de Stéphane (leur chanteur) à la bourse aux disques de Varces j’ai acheté les deux 12’’ de son groupe (l’autre étant un split avec Unlogestic).
La présentation est méchamment chiadée : vise la pochette, (le verso est à l’avenant) et il y a un insert sous la forme d’un livret 24 pages A6 bien dans la tradition Rad Party avec photos, textes des chansons et de ‘présentation’ du disque. En plus c’est pressé en 45 tours (pour la dynamique) sur un 12 pouces en vinyle gris clair.
Ça faisait une chiée de temps que je n’ai pas réécouté de Hard Core, la période où j’ai été fan de ce(s) genre(s) / école(s) ayant été intense mais finalement limité à 7 / 8 ans car je reste toujours un fan de mélodies…
1ère écoute de la face A : ouai ! Bon ! Bien ! Bien bon tout ça !
Face B : le titre d’ouverture m’a fait rentrer dedans de plein pied. Résultat une fois le disque terminé je l’ai rejoué immédiatement de son début ce qui ne m’arrive quasi jamais !
Mais là ça a été comme un envoutement, je me suis sentis immergé dans cet univers connu mais pas revisité depuis longtemps.
Ce qui me plais beaucoup dans cet album c’est qu’il renoue un peu avec la ‘tradition’ de la 1ère vague HC, genre Germs / Circle Jerks dans l’esprit et en même temps on sent bien qu’il y a dans ce groupe quelques gros fans de la scène Pop Core anglaise du tournant des 80’s / early 90. Cette collision donne toute sa saveur à la musique de Crippled Old Farts.
Ça joue vite mais c’est pas la course contre la montre, ça avoine, ça pose un contre temps de bon aloi ici ou là et il y a assez de ‘musicalité’ pour rendre les 14 titres mémorables, avec un bon goût de : « patron : la même ! »
[BT]
En concert : Vendredi 12 Juin : CRIPPLED OLD FARTS (Punk Hard Core) + TORINO (Punk Rock), au Trokson, à Lyon. Entrée libre



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