lundi 19 décembre 2011

kroniks:The APERS / SON OF BUDDHAS+SHOT THE DOG+Compte rendu du concert Rock & Beer n °2

The APERS / SON OF BUDDHAS
Split album
CD, Dirty Witch Rds
Je ne suis pas très client des split-albums, tant en général les groupes gardent leurs meilleures chansons pour leurs vrais albums. Mais ici ça n’est pas le cas.
The APERS (sans doute le top européen en matière de Pop Punk) met encore une tarte à la concurrence quelque soit son continent, grâce à 5 chansons dont : un tube immédiat, 2 titres FOR-MI-DA-BLES, et 2 autres rien de moins qu’excellents. Juste le bon dosage de fines mélodies accompagnées par des harmonies de chant savoureuses, et fougueusement poussées au cul ! Pas facile de faire + évident et + efficace.
Pour réussir un split album,  il faut 2 groupes compatibles et ayant le même niveau (d’excellence tant qu’à faire), et SON OF BUDDHAS tiennent la dragée haute à leur confrères. Eux guignent du côté de l’Ecosse genre Teenage FanClub, Euginus, ou alors la période early 90’s de Redd Cross ou des Fastbacks. Ce qui ajoute plein de trucs (façon modern Power Pop) qui pimentent leur Pop Punk. Et là aussi le bilan des 5 chansons est extrêmement positif. 5 titres = rien à jeter !
Allez !  je retourne m’en farcir les esgourdes.
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SHOT THE DOG
Join us!
LP (CD inclus) Dead Dog Records
Superbe vinyle blanc avec insert couleur (+ le CD) pour ce power trio de Saint Etienne, formé d’ex Dikheads, Perfect Cousins, Hunchbacks… il y a un savoir faire qui s’entend ! Le bassiste tricote, et, (et est , pas top…)est bien servi dans le mix (un énorme plus à mon avis) il fait la paire avec le batteur. La guitare est sobre mais idéal pour jouer ce style : un Street Punk entre tradition anglaise (Blitz, Cock Sparrer…) et modernité américaine (Rancid) ou suédoise. Un son clair et pêchu (un rien plus abrasif aurait été en meilleure adéquation avec mes attentes dans le genre) au service de titres forcément courts, mais qui ne bastonnent pas à tout va. Supra efficace, avec chœurs à chanter en concerts. En plus Shoot The Dog ne reste pas bloqué sur les ‘clichés’ du genre (même si ils jouent beaucoup avec), et sur un titre comme ‘Fuck you Tim Warren’ ils paient même leur tribut au 1er New Bomb Turks. Bref : du tout bon !
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Samedi 31 Décembre : The GEE STRINGS (Punk Rock, Allemagne) + SHOOT THE DOGS (Street Punk), à l’Assommoir, à Saint Etienne


Rock & Beer n °2, vendredi 9 décembre :
Je passerai sur les 2 premiers groupes, dont le seul intérêt des prestations a été de me donner le temps de tailler le bout de gras et de dire au revoir à Monsieur Faroux (dont je salue le travail qu’il a fait, avec sa bande, en faveur de la qualité des concerts qu’on a pu voir à Grenoble depuis une grosse paire d’années), et j’attaquerai dans le vif du sujet avec DUSTER 71.
Juste ce que j’attends d’un BON concert, une heure et quelque d’électricité & de sueur qui me fait me sentir Grand Beau Fort et Heureux ! DUSTER 71 c’est le seul groupe que je peux nommer qui est capable de reprendre ‘Riff Raff’ comme si c’était eux qui l’avait composé ! On s’est aussi et surtout délecté des chansons du premier, et du deuxième (et toujours aussi excellent), du split EP avec 455SD / BAD SIAM CAT / PLYMOUTH FURY, et même, d’une nouvelle chanson qui laisse augurer d’une suite qui sera pour le moins aussi consistante. Bref un concert salvateur et excitant comme souvent avec DUSTER 71.
Quand les Shifoomies Band ont débarqué sur scène je me suis rappelé que je les avais déjà vu live et que j’avais passé un bon moment .  Evidement avoir une jolie chanteuse qui se trémousse sur scène en pantalon moulant ça suscite un certain intérêt chez les mâles. Mais pour moi, comme toujours avec les jolies filles, si elles n’ont rien en plus à proposer ça ne tient que 10mn. Heureusement pour le groupe elle a surtout une bonne voix bien Rock, et les Shifoomies une bonne énergie et des compos qui accrochent. Evoluant dans un univers pas éloigné des Donnas du début (mélodies et guitares + voix féminine).
Bien qu’on sente le groupe sur les freins au début du concert. Passer après la tornade DUSTER 71 n’est pas chose aisée. De plus n’étant pas du coin, contrairement aux 3 autres groupes, ils n’ont pas drainé leur public (celui-ci étant venu voir le groupe qu’il aime il n’a pas eu la curiosité d’écouter le reste, ce qui dit assez les habitudes de consommation de la musique de cette époque) donc, ils sont un peu contractés. Mais la qualité de leurs chansons et leur entrain les amènent à être rappelés, et là ils rejouent un titre de leur set (c’est un jeune groupe qui n’à pas un répertoire très étendu), et là ils lâchent les chevaux, et c’est terrible !
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dimanche 18 décembre 2011

TOP ALBUMS DE 2011

TOP 15 (ou 16) de 2011 /

WENDY JAMES “I came here to blow your minds” (Cobraside Rds)
OWUN « Le fantôme de Gustave » (Autoproduction)
HIGHT ASHBURY “Here in the golden rays” (Lime Rds)
ELYSIAN FIELDS “Last night on earth” (Vicious Circle)
COWBONES “To speed shock spoken irregular new verb by” (Ossatur Rds)
KLEVELAND “Harder” (SAOL/H’Art/Zebralution)
The FEELING OF LOVE “Disolve me” (Born Bad Rds)
ICHLIEBELOVE “Life-enhancing solutions” (We Are Unique Rds)
KITCHMEN “What’s cooking” (Arsenic et Champagne)
FLIPSONG « Real cool Pop » (Revanches Music)
MARSREDSKY “S/T” (Emergence)
The LOVE ME NOTS “The demon and the devotee” (Bad Reputation Rds)
THIS WILL DESTROY YOU “Tunnel blanket” (Monotreme Rds)
The SICK ROSE “No need for speed” (Area Pirata Rds)
BELLRAYS “Black lightning” (Fargo)
The GALILEO 7 “Are we having fun yet?” (Teen Sound Rds)

lundi 5 décembre 2011

chroniques : SICK ROSE + The SUNMAKERS

The SICK ROSE
No need for speed
CD ou LP, Area Pirata Records
Après la réédition de leur deuxième album datant des années 80, Area Pirata renouvèle sa confiance, avec raison, à Sick Rose et publie leur nouvel album (en CD avec un livret 12p, en LP avec poster & magazine, éditions limitées). Désormais les vétérans italiens sévissent dans la Power Pop canal australien, et ont pris rien de moins que Dom Mariani pour produire ce disque, et autant dire que le son claque sec ! Jamais de gras ni dans les compos, ni dans l’interprétation, et encore moins dans la prod’ (et en + le mastering t’assomme). Un album rempli jusqu’à la gueule d’instant-hits qui en font déjà un classique du genre, qui ravira les fans de la Power Pop éternelle. Couvrant toute la palette du genre entre Rickenbacker et Telecaster, si vous voyez où je veux en venir (soit du versant le plus mélodieux au plus sauvage). 11 chansons enlevées et brillantes, la substantifique moelle du genre réunie ici et maintenant !!
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The SUNMAKERS
Viens twister ce soir
CD, Violent Lovers Rds
Surf Music garagisée pour ce 1er album avec des titres rapides, énergiques et ensoleillés. Ce qui peut aider à faire passer les titres chantés en français, bien que, et moi je suis normalement allergique à ça, ils soient très bons aussi. Pas mal d’instrumentaux comme il se doit. Et des bons ! Les Sunmakers sont bien loin des bâillements que provoquent chez moi la scène Garage Néo Yéyé qui sévit actuellement. Parce qu’ils en évitent les défauts : le son propret, la voix en avant, la platitude des textes et la musique niaise ; le tout en se prenant très au sérieux. Les Sunmakers sont eux plus moqueurs (Mod + Rocker = Mokers, comme disait Ringo Starr) et ils mettent au détour d’un texte un petit tacle à ces gens. Là,  grâce à l’alternance d’anglais, d’instrus et de français, on se retrouve avec un album pleinement intéressant. La prépondérance de l’influence Surf tendance staccato dynamise le tout pour rendre ces ritournelles addictives.
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Jeudi 16 Février : The SUNMAKERS (Surf+Garage+Yéyé Trash), à Grenoble,

Vendredi 17 Février : The SUNMAKERS (Surf+Garage+Yéyé Trash), au Poulpe, à Reignier


mardi 29 novembre 2011

Chroniques:OK + Irène + The OUTSIDERS + DECEMBER PEALS

OK
1er  Ep
CD, Carton Records
Premier Ep ce qui est peut-être la distance idéale pour ce genre de formule, quelque part entre le minimalisme dû à la formation (2 batterie une guitare et des voix) et le côté un peu Indie bricolo. Pour commencer 5 titres ça le fait. Tout de suite je suis tombé sous le charme de la voix dès la chanson inaugurale qui est une sorte de folk, ni anti, ni tradi. Pop + Indie Rock qui doit plus aux 90’s (façon Chokebore /Girls againt Boys) qu’à se qui se pratique aujourd’hui, sans pour autant en ignorer les enseignements. Les gars ont un lourd cv et donc savent y faire, mais c’est très frais. Avec des structures justes tarabiscotées comme il faut. Le chant fait beaucoup pour la qualité de l’ensemble. Apportant à la mélodie de la chanson. Ou pas. Avec 2 batteries et une guitare la structuration rythmique est importante dans la musique de OK, mais jamais envahissante, et, grâce à des arrangements simples les chansons sont fascinantes.
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Dimanche 4 Décembre : BAXTER DURY (Pop Rock, Uk) + OK (Pop Indie), au Ciel à Grenoble, à 17H30
places à gagner : concours@campusgrenoble.org

IRENE
EP#1
CD, Carton Records
Du Jazz pour les fans d’Indie Rock, sans trop se rapprocher du jazz rock honni (heureusement). Une palette importante de sonorités jazzisantes / jazzifiantes est présentée sur les éclectiques 4 titres de ce mini album. Plutôt planant (quasi Math Jazz) sur 2 d’entre eux ; plutôt arrachés / déstructurés sur les 2 autres, dans une relecture Post Noise de l’héritage Free… si vous voyez ce que je veux dire ? Mais toujours plus proche du Jazz. Un mini album comme un amuse bouche qui ouvre bien l’appétit et fait se demander si le futur plat principal régalera aussi bien mes papilles ? Je ne sais pas encore, mais il me tarde de le goûter !
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DECEMBER PEALS
People have demons
CCD, Chorus of One / Cargo
Voix un rien trop au dessus des instruments, chanteur qui articule tou-tes-les-sy-lla-bes de ses paroles, musique un peu inconsistante… Le 1er titre débute par un riff AC/DCien modernisé, ensuite on navigue dans une sorte de Rock Heavy mâtiné de Hc Mélodique tendance FM. Ça peut faire penser à du Therapy en petite forme, avec aussi quelques inclinaisons vers Muse. Le tout avec une prod’ bien clean. Je ne connais pas leur 3 précédents albums, mais là c’est trop propre pour se la jouer Rock. Un disque moyen par un groupe milieu de gamme, avec cependant des titres accrocheurs qui pourraient rencontrer un certain type de succès, même si à mon avis ils sont trop le cul entre deux chaises pour vraiment y arriver… de l’importance de choisir son camp.
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The OUTSIDERS
CQ
CD, RPM International
2LP, Pseudonym Rds
C’est toujours bon signe quand on change d’avis à chaque écoute concernant le meilleur titre d’un album… C’est le cas concernant ce qui fut le dernier de ces hollandais, en 1968.
Un grand disque malade, foutraque, ambitieux, plein, maniériste, à la limite du Free Rock. Imaginez Captain Beefheart sans le côté chiant et bouffi (pas comme Captain Beefheart donc).
Psychédélique bien sûr, comme l’ont été les chefs d’œuvres précurseurs de cette année là. Tirant plus vers ‘SF Sorrow’ ou le Velvet que vers les Beatles. Bien que parfois les mélodies soient de la pure Pop ligne très claire.
Une œuvre vaste, se voulant gigantesque et rivalisant avec ses consœurs anglo-saxonne. Ayant en prime la fraîcheur d’un disque qui n’a pas encore été trop écouté & rabâché.
Mike Stax (qui signe les notes de cette réédition) considère cet album comme un chef d’œuvre. Je ne peux que partager cette sentence. Les 13 titres originaux sont agrémentés sur le CD de 6 live formidablement enregistrés. Le double LP regroupe les versions stéréo, mono, démos et des inédits.
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jeudi 24 novembre 2011

chroniques : ICHLIEBELOVE + KITCHMEN + FLYING POOH

ICHLIEBELOVE
Life-enhancing solutions
CD, We Are Unique Rds / La Baleine
Ça n’est pas souvent qu’un album me captive dès la 1ère écoute. Mais là j’ai été submergé par le foisonnement de l’instrumentation, la respiration organique du son, la vérité de la voix et l’excellence des chansons. Premier album pour ce projet solo d’un activiste sévissant depuis longtemps. Mais ce qui peut faire craindre (de la part d’un français) à une œuvre très scolaire va très au delà des ses (ces ?) références. On cite beaucoup Primal Scream, Spiritualized et Boo Radleys à propos de ce disque, mais je vous confirme qu’on peut être gravement sous le charme de cette musique sans aimer aucun de ces groupes ! Loin de sonner passéiste, sans tomber dans le revivalisme shoegaze actuel (même si la musique de Ichliebelove en emprunte la complexité des sonorités) cet album est de son temps. A mort !
Imaginez les Tindersticks avec leur luxuriance actuelle qui auraient virés Psyché / Noise… Ichliebelove c’est un malstrom sonore organisé, avec notamment une utilisation totalement surprenante de cuivres (un peu à la ILikeTrains) qui produit une musique unique et peut même aller jusqu’à des Pop songs ensoleillées, mais (reste à la place de est?) est le plus souvent dans la profondeur de votre âme.
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KITCHMEN
What’s cooking
CD, LP, Arsenic et Champagne / La Baleine
CV chargé pour les membres de ce nouveau quatuor (Fredovitch entre autre du King Khan & the Shrines, Frandol ex Roadrunners, le batteur des Repeaters et le bassiste de Herr Broken) pour un succulent 1er album réussit de bout en bout : du nom du groupe à la pochette très colorée, comme la musique : Garage Rock avec orgue onctueux + des éléments d’une Power Pop onctueuse et classieuse, avec aussi des fragrances sonores proches du Freakbeat mélangées avec l’élasticité du Rhythm & Blues. Parfaitement construit cet album avec l’instru au milieu (et la seule reprise, signée Morricone) permet de relancer la machine sur une nouvelle vague de chansons ultra accrocheuses. Mélodies inattaquables, voix formidables et chœurs généreux, arrangements efficaces par leur simplicité… Pas un point faible. Pas un temps faible. Ça m’a rappelé les early Little Searchers vitaminés. Un album dont on sera encore fier dans 10 ans en pendant au début de la décennie comme une bonne période pour le Rock.
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FLYING POOH
Never slow down
CD, Pamela Pooh Rds / MVS Distribution
Voilà un groupe qui n’appartient à aucune scène ou sous genre, et avec ce 4ème album Flying Pooh poursuit son chemin singulier ! Enregistré chez eux par leur équipe on a l’impression que le groupe se tient délibérément loin d’un quelconque buzz, afin de pouvoir faire SON truc. Pourtant sur la qualité de cet album ils seraient légitimes pour faire un gros buzz. Flying Pooh, c’est du Rock un peu Indie, un peu Pop. C’est la capacité d’écrire de vraies bonnes chansons entre tradition et modernité de celles qui font immédiatement bouger vos genoux (et qui le font encore, passés 6 mois – et ça c’est devenu très rare) ou siffler sous la douche. Le tout avec, donc, la capacité à les faire sortir des sentiers battus, notamment parce que ces titres ont une grosse capacité ‘cinématographique’. Un album avec une tendance horrorifico-chic (donc rien à voir avec du Metal), cohérent et jubilatoire. Un disque dont l’ambition et les arrangements ne font pas perdre la dynamique, et dont je me répète depuis un paquet de mois sans lassitude.
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lundi 14 novembre 2011

Chroniques:Sinner Sinners+Picore+Guttercats

SINNER SINNERS
Cardinal sins
CD, UFO Rds / MVS Distribution
Le couple franco-hollandaise  partiellement exilé à L.A. (le Rock aussi est maintenant mondialisé) sort son 1er album avec l’aide de membres des Morlocks et des Elderberries.
De prime abord j’ai trouvé ça très plat, jusqu’à ce que je me rappelle comment ça s’écoute le Rock : FORT ! Et là, ça tarte !
Dans un registre Heavy Garage pas loin des Lords Of Altamont (dont ils partagent aussi l’intérêt pour le tatouage) Sinner Sinners creuse son sillon. Utilisant l’orgue comme une deuxième guitare et grâce au complément primordial que la voix féminine apporte au chant masculin leur musique révèle vite un charme très « addictif ». L’album est juste rempli de putain de bonnes chansons de Rock et c’est tellement bien comme ça !
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Mercredi 16 Novembre : SINNER SINNERS (Garage Rock) + The EASY-ACES (High Energy R’n’R), à l’Ampérage, à Grenoble
places à gagner, envoyez un mail à : concours@campusgrenoble.org

PICORE
 
Assyrian vertigo
2CD, ou 2LP, Jarring Effects / L’Autre Distribution
Musique sombre, profonde et intense ; Picore évolue sur ce nouvel album dans un registre Noisy planante progressive / digressive où les vagues proches du Drone sont parfois rejointes par des percus quasi tribales (avec l’arrivée dans le groupe d’un vrai batteur).
Une symphonie bruitiste où les mouvements s’affrontent, lymphatiques ou allegro, avec toutes les nuances de la gamme entre les deux.
Une œuvre ambitieuse qui n’a pas été insensible à certains compositeurs de musique contemporaine.
Concept-album autour de cette civilisation disparue et presque fantasmée l’album est donc une œuvre globale (dans sa version digipack il contient un 2ème CD de remix où l’on note la présence du génial Scorn, Dälek, Von Magnet, Hint, Aucan…).
Enfin un groupe qui fait une utilisation brillante et intelligente du français (sur certains titres seulement, la musique étant principalement instrumentale). Un voyage mental, sonore, sonique, parfois visuel qui fait aussi travailler vos émotions et votre imaginaire.
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Vendredi 18 Novembre : SCORN (LE dieu de la Drum & Bass ultra sombre) + PICORE (Noise ambiant), au Sonic, à Lyon

GUTTERCATS
Black Sorrow
CD, Wishing Well Rds / MVS Distribution
Ce qu’il y a de bien avec ce disque c’est qu’on ne peut pas donner qu’un nom pour en qualifier la musique. Glam Rock semi acoustique avec une bonne touche de french style façon Dogs, au service de superbes et ambitieuses chansons voilà ce qui est ici disponible. L’utilisation prépondérante de la guitare acoustique et la forte présence du piano donnent à ce 2ème album une beauté mélancolique et vénéneuse. Attention pourtant, beaucoup de guitares acoustiques ne signifie pas folk neurasthénique, nous sommes bien ici en présence d’un Rock éternel et hors du temps.
Le cœur de l’album bat très fort avec ses petits airs à la Quireboys / Sean Tyla où s’enchaînent des mini hits (mais de maxi chansons). Le chant est impeccable et le song writing exemplaire. Après un premier album avec les Milkmen, Guttercat revient et il fait plus que confirmer les bonnes dispositions entrevues à ce moment là. A l’heure où s’approchent les bilans de fin d’année on peut déjà se dire que 2011 aura été un grand cru pour le Rock.
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lundi 7 novembre 2011

KLEVELAND + HIPBONE SLIM & the KNEETREMBLERS

KLEVELAND
Harder
CD, SAOL/H’Art/Zebralution/Fnac
Dommage que la pochette soit si quelconque (d’autant que le livret est lui abondant et soigné) elle ne donne pas envie de poser cet album pour la 1ère fois dans le lecteur. Et en plus cette 1ère écoute semble assez peu intéressante. La 2ème révélant quelques bonnes chansons, les suivantes faisant découvrir un BON album de Rock musclé (remercier les Supersuckers dans le livret n’est pas un hasard). Depuis cet été que je me tartine régulièrement ce disque je dirai même que je suis accro à ce putain de bon album.
Kleveland est un trio avec guitariste chanteuse, c’est là son 2ème album et il ravira les fans des Donnas qui sont restés sur leur faim avec les dernières prod des filles. Car la Heavy Power Pop de Kleveland est magnifiquement taillée dans les mélodies et peut plaire aussi bien aux amateurs de Crucified Barbara qu’à ceux des Muffs (et ça n’est pas un mince compliment de ma part tant je considère ‘Blonder and Blonder’ comme un des 5 meilleurs albums des 90’s).
10 chansons qui tiennent beaucoup grâce à la voix de la chanteuse Stéphanie Smith se trimballe une de ces voix Rock de bon aloi à l’aise dans tous les registres et qui satisfera les oreilles les plus exigeantes en la matière.
Juste un putain de bon album de Rock. Ça peut paraître peu mais finalement c’est un ‘exploit’ qui n’est pas si souvent réalisé !
[BT]

HIPBONE SLIM & the KNEETREMBLERS
Square guitar
CD, Dirty Water Rds
Ce trio anglais au CV très impressionnant ne cache pas ici son amour pour Bo Diddley (le nom de l’album déjà…). Mais dans cet excellent et très fin album on trouve aussi des références à Jerry Lee Lewis (le piano bien sûr), Link Wray (la twang guitare), Dion (le chant) ou aux Wailers (le saxo), et l’ensemble tient parfaitement grâce à la forte personnalité du groupe qui est loin d’être un revivaliste de plus. Alors que la scène Rockabilly actuelle fait un peu bailler par son côté trop clean et aseptisé Hipbone Slim et sa bande propose là la juste épaisseur et la profondeur qu’il faut pour cet hommage aux early 50’s (voir late 40’s).
Moi qui habituellement suis réfractaire aux albums longs je me régale des 18 titres ici présents tant la matière est riche, diverse, excitante et toujours foutrement bien composée et arrangée. Le dernier tiers de cet album qui est un enchaînement de chansons incroyablement brillantes. Et le reste ne dépareille pas !
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lundi 31 octobre 2011

chroniques : concert BRAND NEW HATE / ADJUSTERS + DAVID LODGE

29.10.11- The ADJUSTERS! + Brand New Hate + The Laughing Chapel. Mistral Palace, Valence
Le Mistral Palace (une vraie salle dédiée au Rock, avec une équipe, une programmation et des conditions qui font envies à beaucoup de rockers du pays) affichait presque complet pour cette superbe affiche qui rend hommage à un style trop mésestimé en France : la POWER POP.
On attaque tout de suite dans le dur avec The Laughing Chapel, jeune quintet valentinois qui donnait là son premier concert, alors que la chanteuse les avait rejoints il y a 15 jours seulement. Et la claque fut d’autant plus forte qu’inattendue ! Très en place sur les 5 titres interprétés, quelque part entre les Dickies, Argy Bargy (pour le côté chant féminin/masculin assez viril pour être repris au stade) et avec des traces de Post Hard Core’n’Roll, mais sans les longueurs… Il faut qu’ils enregistrent quelque chose très vite se serait dommage de laisser retomber le soufflé.
Ensuite on attaque le gros de la soirée, après ce super hors d’œuvre, deux groupes réunis par Pop The Balloon Rds (http://www.poptheballoon-records.fr) qui a sortit un single FOR MI DABLE de chacun d’eux !
Brand New Hate : la classe des London Cowboys avec l’énergie des Backyard Babies (avant qu’ils deviennent un groupe de HR bas de gamme), la fascination pour les poupées de New York qui va bien. Et juste les chansons des Brand New Hate, et ça, c’est terrible ! Le pied ! Si seulement tous les groupes français tenaient aussi bien une scène on serait parfaitement lotit par ici. J’adore leur premier album, mais sur scène avec l’énergie qu’ils y amènent ça transcende. Ils parlent de retourner en studio début 2012, ça fera une année qui commence bien.
The Adjusters ont les couilles de monter chaque soir sur scène après le ‘C’mon feel the noize’ de Slade sans être ridicule. Le quintet à l’arrogance des anglais mais à se niveau là c’est de l’art. Avec l’insouciance de leurs 20 ans ils survitaminent leur Power Pop avec la Volonté des early Girlschool. Paient leur tribu aux Ramones, donnent une version brouillonne mais tellement fraîche de T Rex et ravissent le chaud public. Le freluquet derrière sa batterie finit par l’assommer définitivement à force de la cogner, le chanteur tient tout le monde dans le creux de sa main, et les guitaristes ferraillent comme si demain ne viendrait jamais.
Même les plus blasés ou ceux qui comme moi en attendaient beaucoup ont été bien secoués par cette puissante soirée !
[BT]

DAVID LODGE
L’auteur ! L’auteur !
(Rivages, 414 pages)

Bien qu’ayant été un étudiant en Histoire j’ai une certaine aversion pour les romans historiques tant il me semble que leurs auteurs nous font payer leurs longues heures de recherche par d’assommantes descriptions de la forme des couverts ou du motif du tissu des rideaux, le tout dans un style compassé (présent et futur – Desproges’ rules) emplit de vocabulaire désuet pour se donner un genre.
Parenthèse (dorée) dans l’œuvre de David Lodge ‘L’auteur ! L’auteur !’ est une biographie (à peine) romancée d’Henri James, couvrant la période de ses tentatives pour devenir un auteur de théâtre, puis son retour à la littérature. Démarrant par la mort de Henri James pour revenir 20 ans avant, on pourrait craindre une démonstration de mæstria littéraire. Il n’en est rien. Lodge se glisse dans les pantoufles de James, dans sa tête et dans son cœur, en restant aussi lourd qu’une bulle de champagne, mais avec profondeur. En parlant des affres de la création, des déceptions, des auteurs, de la vie comme elle est. De James dans son temps et de ses amis.  Lodge reste à la hauteur de son personnage et ne nous écrase pas de son savoir ou de son talent. Pas d’esbroufe.
Du bonheur.
Si tout ce que je lis pouvait être du même niveau…
Oui quel bonheur. Un livre qui donne envie de lire. D’autres romans de Lodge, et pour moi, de découvrir Henri James.
[BT]


mardi 25 octobre 2011

Kronik:The PACK A.D.+BABY WOODROSE+FIFTYNINERS

The PACK A.D.
Unpersons
CD, Cornflake Zoo / Platinium Rds
Putain 4ème album pour ce duo de canadienne, guitare batterie évoluant dans le genre Indie Garage Rock à la White Stripes / Black Keys, et je n’en ai jamais entendu parlé. Mais je suis sous le charme dès la première écoute de cette machine à tubes. Les titres courts et hyper catchy s’enchaînent s’en est effrayant. J’imagine aisément que certains pourraient cartonner sur les gros réseaux musicaux de la planète comme le ‘7 nation army’… dont l’ombre plane fortement ici. C’est ce vieux renard de Jim Diamond qui leur a fait le son pour ça ! Sans être putassier cet album est clairement radio compatible (si j’étais le boss de leur label je sais quel titre je sortirai en premier single… la question est : est-ce que ce label à la surface pour permettre à The Pack A.D. de passer le palier immense qui sépare un beau succès dans le milieu Rock et la rencontre du grand public).
Un gros sens mélodique et leur capacité à trouver des hook efficaces sort cet album des limites du genre guitare/batterie. La variété rythmique, des influences diverses, une deuxième face plus mélodieuse et l’utilisation de petits arrangements rendent tout ça excitant à écouter !
Un album qui met très en train le matin. Et tout au long de la journée !
[BT]
Mercredi 23 Novembre : The PACK A.D (Indie Garage, Vancouver) + The ROCKANDYS (Psyché) + Modern Folk (Folk), à l'ampérage, à Grenoble

Samedi 3 Décembre : The PACK A.D. (Indie Garage, Vancouver), à Kraspek Music, 20 Montée Saint Sébastien, à Lyon

BABY WOODROSE
Love comes down
LP / CD, Bad Afro Rds
Retour dans les eaux Garage Punk (pour cette réédition de l’album ‘perdu’ de 2006) après les superbes incartades psyché du dernier sortit. Une prod’ et des titres dynamiques. Un son touffu et généreux qui plaira aux fans de le première heure. Plus des passages un poil psyché dans certaines chansons pour ravir ceux de la 2ème époque du groupe (ou de Dragon Tears puisque ce sont les même). Pas mal de voix ‘aiguës’ pour soutenir le chant principal. Ainsi commence cet album puis viennent quelques chansons plus ‘envapées’, contournées, posées avec une orchestration assez planante. Puis Baby Woodrose fait la synthèse de ces/ses 2 tendances dans une direction prioritairement faite de titres courts, rythmés et percutants. 14 chansons terribles pour un album encore très réussit de Baby Woodrose. Qui jusque là n’avait jamais déçu malgré un niveau d’attentes à chaque fois plus élevé. Sûrement que les die hard fans se crêperont le chignon pour savoir ci celui-ci est meilleur ou pas que leur préféré. Car une fois de plus on atteint des sommets. Seules les années diront si cet album est leur meilleur, ou si juste il égale le meilleur.
[BT]

FIFTYNINERS
Psychorama
CD, Twelve Records
Premier véritable album pour ce trio italien, après une démo en 2005 et un 10’’ en 2007. Et quelle réussite ! Venant du Rockabilly les Fiftyniners (avec un nom aussi cliché, quoi d’autre ?) amène le style vers autre chose. Un côté ‘à la Tom Waits’ (période Black Rider), un peu d’Indie moderniste, mais rassurez-vous presque rien, enfin sûrement trop pour ne pas faire grincer des dents aux puristes, ce qui pour moi est toujours un très bon signe.
D’une grande richesse musicale (ils sont capable de mettre du banjo par-dessus une slide boogie dans le même morceau), avec un très gros travail au niveau des voix : chœurs, contre point… Instrumentaux, chanson en italien (un titre très ‘arrabiati’), on ne s’ennuie jamais, et cet album de 13 morceaux n’a AUCUN temps faible tant il est plein de superbes chansons.
[BT]


François KERSAUDY
Winston Churchill
Editions Tallandier
(564p + les annexes, 23 euros)
Au moment où les éditions Tallandier publient une nouvelle traduction des ‘Mémoires de guerre’ de tonton Winston, on ressort cette biographie. Hagiographie serait plus près de la réalité. L’auteur à quelques formules dont il est très fier, il s’en gargarise, et nous les ressert encore et encore. Je n’avais pas lu de bio depuis deux décennies (*), mais celle-ci ne donne pas envie de me pencher sur cette passion actuelle des librairies. Je ne voudrais pas tirer de conclusion hâtive à partir d’un seul exemple, mais comme ce livre à obtenu en 2001 le Grand Prix d’Histoire de la Société des Gens de Lettres il est manifestement représentatif de ‘ce qui se fait’.
Souvent léger, dans tous les sens du terme, Kersaudy ne rend pas justice à son sujet. Et manque de modestie. En effet un personnage aussi ‘bigger than life’ que Winston Churchill n’a pas besoin qu’un biographe lui passe de la pommade posthume. Comme tous ceux qui ont exercés une fonction de haut gouvernement il a fait des choix terribles qui ont eut des conséquences désastreuses pour ses contemporains. Churchill a exercés durant les deux conflits mondiaux donc ses mains sont rouges. Mais peut-on faire autrement pour gagner une guerre ? De là à passer sur son rôle dans un crime de guerre comme le bombardement de Dresde  en une simple phrase comme dans ce bouquin… Je ne crois pas que le personnage ait besoin de ça. L’homme est fait de parts d’ombres et les balayer sous le tapis c’est forcément raté son sujet !
Ça se lit vite (mais là c’est un défaut) et bien. Mais bon…
Ceci est une biographie grand public sans plus d’intérêt que cela.
[BT]

(*) À l’exception très notable de : « Ces extravagantes soeurs Mitford : Une famille dans la tourmente de l'Histoire » (eh oui encore mon anglophilie galopante), chez J’Ai Lu. Par Annick Le Floc'hmoan un écrivain qui ne se pense pas plus important que son sujet.



mardi 18 octobre 2011

Chroniques : The TYPES+MAYBESHEWILL+concert

The TYPES
Chicks & tricks
LP, Copase Disques / Cargo Germany
La Russie serait-elle le nouvel Eldorado en matière de Garage Punk ? En tout cas cet album indique qu’il faut garder les deux oreilles orientées vers l’Est.
Garage Punk Sixties avec farfisa, fuzz, relents Beat, et, parfois R&B. Donc des chansons qui sont dans le respect de la métrique plus que dans la sauvagerie (même si le duel guitare / orgue est souvent sanglant). On entend aussi parfois des sons hérités de la Surf. The Types comme le nom le laisse penser jouent avec les clichés du genre, mais comme la pochette le montre ils y apportent une touche perso qui rend cet album très excitant.
13 titres et pas une reprise ! Produit par Jorge Explosion & Mike Mariconda aux Circo Perotti Vintage Studios, soit LE ticket pour une prod’ précise et onctueuse qui ne sombre pas dans les excès, mettant en valeur l’instrumentation qui subtilement sert d’écrin à ces superbes compos. Pas une œuvre majeure, plutôt un disque qui rend neuneu les amateurs du genre. Et on se retrouve à poser sur la platine juste pour le plaisir de s’agiter avec joie en l’écoutant ! Un disque qui en outre contient son quotta de superbes petites chansons qui restent pour toujours quelque part en vous et ressurgiront avec bonheur à chaque réécoute. Pas de moment faibles, comme le prouve la chanson ‘Baby R’n’R’ qui commence de façon assez insignifiante mais qui est transformée par son refrain très accrocheur ! Bref un VRAI album pour les fans.
[BT]

MAYBESHEWILL
I was here for a moment the I was gone
CD, Function Rds
Pour ce troisième album le groupe s’est enfin décidé à aller en studio et à faire mastériser son disque par un ‘gros pro’: résultat une production ciselée qui met en valeur les ‘tubes’. Notamment ‘Red paper lanterns’ qui est un instant hit qui fera danser les pitshfork addict et les fans de The Chap.
Bien que Maybeshewill propose une musique qui est aussi autre chose qu’une machine à tube. D’abord il n’y à pas de chant. Et ces instrumentaux planants font pas mal penser à une version réactualisée du Mercury Rev post ‘Desert song’ avec cette belle surenchère un peu maniériste d’arrangements, que perso j’adore. Le tout plus rythmé et avec des influences Post Rock sans le côté lénifiant. Quelques tics bien actuels cependant et une production clinquante pourraient en détourner certains, se serait un tort car cet album est une BELLE réussite qui malgré son ambition n’est jamais prétentieux.
[BT]


Un chronique vite fait sur le concert d’hier : Samedi 15 octobre au Planetalis, place Robert Schumann, derrière la gare de Grenoble, un bar toujours aussi ‘improbable’ (pour être aimable).  Mais il faut se contenter de ça à Grenoble, il ne faudra d’ailleurs pas manquer : Mercredi 26 Octobre : MIKE WATT (légende, ex Minutemen, Stooges) + PAPIER TIGRE (Excellent Indie Rock avec des couilles) +  June Ashes (Rock indie à découvrir), au bar le Planetalis, place Robert Schumann, derrière la gare de Grenoble

Ça commence fort par les CROCODILE TEARS jeune quatuor grenoblois (c’était leur 2ème vrai concert), un putain de Rock solide, bien carré avec un batteur qui tient la maison, des guitares qui ferraillent puissamment et un chanteur qui assure déjà ! Pour vous situer musicalement le concert fini en force avec deux excellentes versions de ‘I got erection’ de TurboNegro, et ‘Godzilla’ du Blüe Öyster Cult (des gens de goût donc). Si les petites souries ne les mangent pas ils devraient s’ajouter à la liste des très bons groupes du cru.

Maria Goretti Quartet trio belges qui joue un puissant Space Rock (le batteur est impressionnant)… j’avoue que les longues invectives entre le groupe et leurs potes dans le public m’ont fait sortir assez vite de ce concert. Ça joue fort, technique, pour aller où, je n’ai toujours pas trouvé…

SEXY REXY avec tout le retard accumulé le duo italien n’a pût jouer que très peu de temps… Dommage moi j’ai adoré leur Psyché Noise Kraut bien barré avec l’injection de plein plein de bruits suraigus dans tout ça… Bizarre, mais assez fascinant. Le fait que le duo soit un peu dépassé par la quantité de pédales d’effets qu’ils utilisent ça rend le résultat un peu limite, bricolé, et pas totalement maîtrisé mais attachant.


mardi 27 septembre 2011

Chroniques : BLACK JOE LEWIS & the HONEYBEARS + TRÜMMELSCHLAGER

BLACK JOE LEWIS & the HONEYBEARS
Scandalous
CD ou LP, Lost Highway Rds
Soul Music canal Stax Rds (surtout dans l’utilisation de la section cuivre) matinée de Funk classieux. Un penchant pour le Blues comme on l’aime chez Fat Possum Rds, le tout joué avec une énergie Rock. Ce sextet américain se glisse dans ce qu’il y a de plus intéressant parmi cette scène revivaliste qui réactive et revitalise la Soul. Avec un son chaud et généreux mais pas passéiste. Le chanteur à la voix qu’il faut pour ce genre sans quoi le disque n’aurait aucune consistance. La rythmique groove et les cuivres pulsent comme il convient. Et les chansons… oui les chansons sont au rendez-vous. 11 compos et pas une faiblesse. Black Joe Lewis et sa bande assemblent les éléments de sa musique pour en tirer quelque chose qu’on à plus trop l’habitude d’entendre. Personnalité, cohérence, chaleur et énergie voilà qui sied à cette musique.
[BT]
Mercredi 5 Octobre : BLACK JOE LEWIS & the HONEYBEARS (Rock Blues Soul, Usa) + SYNCOPERA (Blues Hip Hop) + NATURAL WEEDING (Funk Jazz), à EVE, sur le Campus de Grenoble


TRÜMMELSCHLAGER
Guru
CD, Another Rds
Projet solo bricolo Pop avec grosses touches électroniques, jazz (une contrebasse très présente, des cuivres) et parfois même Hip Hop. Sa tire aussi certaine fois vers l’exotica avec quelques mexicaneries revisitées dancefloor.
Beaucoup de choses au menu. Des chansons très remplies et complexes, parfois jusqu’à l’écœurement, d’autres fois ça touche sa cible parfaitement.
On pense Beck (du temps où il était en forme) pour l’éclectisme des mélanges. Il n’est pas non plus idiot d’y trouver l’influence de certains volumes des Ethiopiques.
La voix n’est pas toujours à la hauteur des ambitions musicales. Car celles-ci sont élevées diverses et variées… mais vouloir tout mettre sur un seul disque c’est souvent risqué.
[BT]

jeudi 22 septembre 2011

chroniques : The VINES + HANNI EL KHATIB

HANNI EL KHATIB
Will the guns come out
(CD, Because TV)
Non ce n’est pas un groupe de Rock mauritanien pour lequel la blogosphere trendy se serait enflammé ce printemps, mais un californien ayant été un ado coincé entre skate et punk. Maintenant c’est un artiste solo (avec un batteur pour la scène), dont le spectre musical a bien grandit !
Les trois premières chansons vous assassinent entre Tom Waits modernisé et White Stripes, à ça s’ajoute une fascination pour les girl group (un gars de goût donc), et aussi une partie de l’héritage du JSBE. On prend également un peu de folk, et même de country, à l’ancienne. Pas mal d’ingrédients dans la cuisine de Hanni El Khatib, peut-être un peu trop, ça nuit un peu à la cohérence et à l’intérêt constant pour ce disque. Un ‘défaut’ assez récurent pour un premier album cette volonté de tout mettre. Mais toutes les chansons sont bonnes. Certaines même sont excellentes. Mais ça fait un peu patchwork.
Un album court, classieux, percutant, clinquant et efficace dès la première écoute. Un peu dispersé, maintenant il faut voir comment ça va vieillir, et grandir. En attendant c’est déjà beaucoup de plaisir.
[BT]

The VINES
Futur primitive
(CD, Jive Epic)
Quand j’ai vu ce CD dans la pile des nouveautés je me suis dis : tiens ils existent encore. Mais comme à leur grande époque je n’étais pas très fan je ne me suis pas précipité pour l’écouter. Erreur. Car voici un bien bon disque, fort bien troussé, qui se découpe en deux. Les titres impairs sont très ROCK, les pairs des ballades ou mid tempo. Enregistré par Julien Delfaud (Phoenix), le son et la production sont denses, parfois touffus, et surtout, sortant de l’ordinaire ! Ce qu’on entend principalement sur les chansons calmes, mais pas seulement. Comme si le solide Rock des Vines était trempé dans la french touch pour gagner en profondeur. Puisant dans les sixties pour l’élégance des chœurs, dans un certain héritage progressif (si cela n’était pas un gros mot) des 70’s, et dans la Power Pop des early 80’s pour le côté ‘new wave’ un rien synthétique. Mais toujours les Vines sont un groupe de Rock qui s’est mangé les 90’s dans la gueule. Cet album est bien au-delà de ce que j’attendais deux : ambitieux et couillu ! En tout cas ça nous sort agréablement du tout venant actuel.
[BT]

dimanche 18 septembre 2011

la première émission de la saison

Play List VOIX DE GARAGE n°177
Wednesday 21th of September 2011
20H30 - 21H30
PODCAST :

Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France


BURNING YELLOW            ‘We’ll die too’             (From band’s website)

CORTONA                ‘The beat is killing’                   (EP, CASBAH Rds)

SONIC ANGELS       ‘Strange days’                         (CD, Times are changing, LOLA PRODUCT)

SWAMP RATZ          ‘New Orlean                            (from myspace)

BAD SIAM CAT        ‘Need a reaction’                    (CD, s/t, CITIES ON FLAME Rds)

IRRITONES               ‘Cannibal kids’                        (From band’s website)

The HOLY CURSE    ‘Died ugly’                              (CD, Take it as it comes, TURBOROCK Rds)

The SICK ROSE        ‘My time’                           (CD,
Shaking street
+ the double shot Ep, AREA PIRATA Rds)

The SICK ROSE        ‘Traccia 6’                              (advance tape)

BABY WOODROSE             ‘Kitty galore’               (CD, Loves come down, BAD AFRO Rds)

The TYPES                 ‘What you gonna say’              (CD, Chicks & tricks, COPASE DISQUES)

KLEVELAND            ‘Golden gloves’                       (CD, Harder, S.N.U.G Rds)

JESUS & MARY CHAIN      ‘Upside down’ (LP, Barbed wire kisses, BLANCO Y NEGRO)

COWBONES             ‘Lies eyes’                               (CD, To speed shock spoken, OSSATUR Rds)

HANNI EL KHATIB             ‘Will the guns come out’          (CD, Will the guns come out, BECAUSE TV)

HANNI EL KHATIB             ‘Build. Destroy. Rebuild’         (CD, Will the guns come out, BECAUSE TV)

The PACK A.D.         ‘Lights’                                    (CD, Unpersons, CORNFLAKES ZOO)


Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France


dimanche 4 septembre 2011

Kroniks:CHAD VANGAALEN+COWBONES+CHRISTOPHER PRIEST

CHAD VANGAALEN
Diaper island
CD, Sub Pop

Pour moi il sort de nul part ce canadien, dont voici le 4ème album, qui semble-t-il représente quelque chose dans le microcosme Indie. Et à l’écoute ce disque je comprends pourquoi ! Un album à l’ancienne, avec deux faces distinctes l’une de l’autre.
Musicalement voici de l’Indie post Arcade Fire, avec touches country folk aériennes à la Fleet Foxes, un mélange goûteux, mais qui tient surtout grâce à la forte personnalité de Chad Vangaalen. Une première face avec beaucoup d’arrangements (xylophone, hautbois, section de cordes, etc.) et d’harmonies vocales. Mais avant que l’on s’enfonce dans l’ennuie d’une beauté niaise et plate, arrive l’autre moitié de l’album qui est plus ‘Rock’. Avec des titres énergiques, up tempo, super catchy mais toujours très ouvragés. Tirant parfois vers un petit peu de psyché bricolé ayant payé son écot à des Screaming Trees apaisés sur les parties les plus énergiques, et, plus dépouillés que l’autre moitié. Mais toujours riches.
12 chansons totalement réussies, pour un album complet, complexe, parfaitement agencés, qui me plait beaucoup. En plus Chad Vangaalen à prit le risque de quasi enchaîner toutes les chansons, leur diversité ne rendant jamais l’écoute ennuyeuse, et ce ‘truc’ vous garde focaliser sur le disque du commencent à la fin.

[BT]


COWBONES
To speed shock spoken irregular new verb by
CD, Ossatur Rds

Vache d’album ! Après les avoir vu live je ne m’attendais pas à un premier aussi réussit. Groupe à cagoules façon The Rip Offs pratiquant un Garage Noisy avec orgue qui les situe entre les Magnetix et un Suicide trash. Le côté instruments bricolo, le titre de cet album et le parcours ‘culturel’ de certains des membres pourraient faire craindre un disque prétentieux de petits blancs qui ont fait des études. Heureusement chez les Cowbones il y a le truc VRAI comme seuls les cultéreux savent en produire ! Une musique qui plonge le Garage Punk dans le nouveau millénaire à coup de grattes noisy, d’orgues bricolés, d’effets sur la voix, de crescendo succulents, d’empilage de couches de bruits bizarres sur 9 titres jubilatoires. Un album qui bénéficie d’un travail impressionnant au niveau de la composition, l’enregistrement, la production, le mastering et de la présentation avec une pochette qui s’ouvre et un insert recto verso qui déplié fait deux ‘posters’ étranges. Une vraie réussite, sauvage comme la gnole distillée au village.
[BT]


CHRISTOPHER PRIEST
La séparation
J’Ai Lu SF
Ce livre est une sorte d’uchronie (un what if, ou : que se serait-il passé si ? en l’occurrence si l’Angleterre et l’Allemagne avaient signée la paix en 1941 suite au ‘voyage’ de Rudolf Hess…).
Mais ce roman est bien plus que ça, une réflexion sur la perception de la réalité, d’une réalité, de réalités multiples… La narration s’intéresse à plusieurs personnages, dont deux jumeaux, et plusieurs époques, et, plusieurs pants de réalité. Mais d’une façon très ‘historique’ qui ne chamboulera pas ceux qui sont réfractaires aux univers de science fiction. On à là la guerre et sa suite comme elle s’est passé. Ou pas. Ou presque.
Il est difficile d’en dire plus sans ruiner l’intérêt de ce roman, qui a obtenu pas mal de prix prestigieux (et en l’occurrence, mérités). Les descriptions du Blitz sont incroyablement réalistes. Même si le style parfois naturaliste et légèrement bavard ralentit un peu l’intrigue (mais bon moi je suis plus habitué au néo béhaviourisme), mais il sert aussi à mettre en évidence de façon remarquablement fine certain point, comme le rôle des femmes dans l’effort de guerre.
Bref un roman qui perturbe la réalité telle qu’on la connaît, et élève un peu le niveau de réflexion. Ce que la SF réussit parfois de mieux.
[BT]