mardi 28 juin 2016

Chronique : SLOW SLUSHY BOYS + MISSING SEASON + WINNER AFTERSHAVE + EMILIO E A TRIBO DO RUM

 
SLOW SLUSHY BOYS
Live together, LP
Larsen Recordz
8ème album (seulement, mais aussi toute une belle collection de singles et EPs) pour ce groupe qui existe depuis 1989. Un album qui est une résurrection, après un assez long break. Ce nouvel album c’est une excellente nouvelle pour moi qui adore ce groupe depuis le début et qui suis resté fidèle, les suivant dans leur évolution musicale. Une paire de nouveaux membres à intégrer le groupe, mais celui-ci continu sur sa lancé très Rhythm & Blues / Soul avec cette fois-ci une petite fragrance venue des îles (Jamaïque). 10 chansons bien soyeuses et soulfull, un vrai disque de lover !
Les Slow Slushy Boys ont le pouvoir magique de prendre possession de vos hanches et de votre bassin pour vous faire danser langoureusement. Ce disque sur l’amour est tour à tour mélancolique (parce que parfois l’amour ça marche pas comme on veut) et euphorique. La section de cuivres est un apport essentiel, toujours présente mais jamais envahissante elle occupe la place qu’il faut pour magnifier ces compositions. Et au-dessus comme toujours plane la voix unique de Benny.
C’est juste un ravissement pour l’âme et les oreilles.
Alors régalez-vous !
[BT]
En concert : Samedi 2 Juillet : The SLOW SLUSHY BOYS (Soul / Funk – Rhythm & Blues) + Guest, au Maïly’s, 27 rue Jean Prevost, Grenoble. 20h30.


The MISSING SEASON
Getting Back, LP, CD, Digital
Les Disques Normal
Bon nom de groupe et un titre d’album qui est très signifiant. Etant passé d’un duo à guitares acoustique a véritable groupe (quintet) pour ce 5ème album The Missing Season replonge à fond dans les 90s. Mais pas que. On peut aussi y entendre des réminiscences de l’Indie Pop 80. Mais pas que. Indéniablement voici le genre de disque parfait pour ce temps du recyclage méticuleux.
Si vous avez aimé un moment ou un autre Weezer, Guided By Voices, Wedding Present… alors ce disque est pour vous. Une sorte de Rentals sous tranxène, un poil Lo-fi… Total Slacker Rock. Le genre à avoir fantasmé sur les premiers Juliana Hatfield.
Alors pour tous les jeunes d’aujourd’hui, si vous vous demandez comment c’était la première moitié des années 90, moi j’y étais et j’en ai bien profité !
Cependant si la période actuelle est indéniablement plus dure en même temps musicalement il se passe de choses vraiment de qualité. Ce serait dommage de rester bloqué sur le rétro.
[BT]
En concert : Samedi 2 Juillet : The MISSING SEASON (Indie Folk Pop) + AVIONS (Surf Grunge / Pop Punk) + LA DEGUSTACION (Indie Garage, Espagne), à La Triperie, 69001 Lyon. 19h30. Prix libre
  
WINNERS AFTERSHAVE
Desperate please, CD, Digital
Autoproduction
Plus Indie Pop que Psyché Rock. Bien qu’indéniablement psychédélique mais tellement loin de la scène des minets scolaires actuelle. Winners Aftershave a développé un style personnel où s’amalgame Pop / Post Punk / Rock dans un esprit de syncrétisme libre et ouvert, bien dans l’esprit de ce qui se fait de mieux actuellement.
Il faut imaginer la rencontre d’un Marc Bolan pré T Rex, avec le Adam & The Ants du premier album (une référence que je ne dégaine pas souvent) des Nits très en forme avec un soupçon de The Fall pour corser le cocktail. Et même un poil de Madchester pour le rendre plus addictif.
Le song writing est ciselé au minimètre ! Quant à l’interprétation elle met en relief toutes les qualités des chansons pour en sublimer les mélodies et le charme !
Putain de merde j’ai déjà trouvé le disque du mois prochain de Voix de Garage !
[BT]


EMILIO E A TRIBO DO RUM
S/t, LP, Digital
Groovie Rds
Groupe de Rockabilly Trash Garage portugais du milieu des années 80. Avec un son et une attitude bien rough & tough, même si leur album contient une paire de mid tempo bien 50’s R’n’R. Il y a aussi des trucs plus crus.
Notamment sur les inédits qui accompagnent cette ré édition de leur unique LP. Le chant en portugais donne une petite touche exotique mais c’est bien évidement la qualité des compositions qui fait le véritable intérêt de ce disque, qui va bien au-delà du charme rétro et de la nécessaire œuvre d’archivage.
En fait on tient là un vrai putain de bon album de Rock qui claque !
De plus les quelques titres live qui viennent en bonus de cet album et des enregistrements studios restés inédits sont véritablement euphorisant avec un son cru mais tout en gardant une clarté et une vraie précision !
[BT]


lundi 20 juin 2016

Chroniques : GAY TRUCKERS + CAPSULA + SLIME ZINE n°6



GAY TRUCKERS
Police department, CD
Autoproduction
Le nom, le look, l’esprit, le visuel et les premiers riffs pourrait faire penser à un groupe très marqué par les TurboNegro. La référence n’est pas fausse mais pas unique. Les Gay Truckers utilisent les codes du genre sans être des clones.
Bien sûr ils aiment les machineries puissantes et bien huilées (Mötörhead, Peter Pan Speed Rock, Hard Ons) et ça s’entend mais il n’y a pas que ça dans ce 1er album.
On peut y entendre un peu de Glam, un peu de Pub Rock, un  chouia de Blues, un poil  (de cul bien évidement) de Punk Rock, pas mal de Heavy mais aussi quelques mélodies qui tirent vers le Pop Punk voir une Power Pop moderne et virile.
Bref les Gay Truckers sont capables de plaire à ceux qui aiment leur Stoner servit avec beaucoup de ‘n’Roll, tout autant qu’à ceux qui veulent que leur Speed Rock n’entraine jamais la mélancolie.
Ce disque est le complément idéal d’un apéro avec vos potes sur la terrasse ensoleillée une Kwak à la main et le saut d’olives épicées a porté de la main !
Ils cherchent à jouer partout et je pense que ça doit dépoter terrible, alors faites-les jouer !!! Et sont déjà en phase de préparation pour un prochain album !
[BT]
En concert : Vendredi 24 Juin : ZËRO (Noise Post Rock) + AGAPES (Post Punk) + ORION (Indie Electro Rock) + GAY TRUCKERS (Heavy Garage’neRoll), à Ursa Minor, à Saint Etienne


CAPSULA
Santa Rosa, LP, CD, Digital
Vicious Circle / L’Autre Distribution
Trio improbable (un couple d’argentin et un batteur portugais) qui sort là sont 11ème album et que je découvre seulement maintenant.
Musicalement c’est du Rock de tête chercheuse : Swamp Garage Noisy Shoegaze Indie Pop Psyché Punky… pas le genre à être sagement assis sur les bancs de l’école revivaliste, mais plutôt à faire l’école buissonnière pour explorer les chemins de traverses… Et c’est tant mieux !
En plus cet album devient de plus en plus incisif au fil des chansons !
L’alternance et la complémentarité des voix féminines et masculines est un gros atout. Tout comme la diversité des langues utilisées. Et tout comme le son qui est hors du moule sur compressé.
Si vous aussi vous portez des lunettes noires après le coucher du soleil et que vous ne voulez pas vous contenter du tout-venant alors cet album devrait bien vous accrocher
[BT]


SLIME ZINE n°6
44 pages A4, 6 euros port compris
Je l’aurai attendu celui-là, vu que j’ai aimé tous ceux que j’ai lu jusque-là. Et quand un pote me l’a amené jusqu’à Grenoble… surprise…
Il est entièrement consacré à la littérature.
Tant mieux.
Les livres enfin un vrai sujet qui compte, loin des conneries des Rockers !
Comme toujours la couverture verte est magnifique.
Mais pas autant que le contenu. Plein d’intervenants parlent avec passion des livres qu’ils ont aimés. Beaucoup de romans noirs mais pas que ! Non pas que. Donc beaucoup d’écrivains et de bouquins que je découvre ou qu’on me donne envie de lire. Et ça c’est class !
Egalement au sommaire une interview bien chiadé de Jacques Thorens l’auteur du livre sur le plus fou des cinémas de France, le Brady. Un long papier sur  David Foster Wallace.
Une nouvelle de Joe R. Lansdale (miam).
Une interview de Jake Hinkson.
Et pour finir une nouvelle signée de Luna Satie dont j’avais adoré le 1er roman, cette nouvelle ne laisse pas présager qu’on en lira un 2ème prochainement… dommage, en tout cas ce texte est très bon !
Tout comme ce n°6 de très très haute tenue, du moins si vous savez lire !
Un must !
Vivement le prochain.

[BT]

samedi 18 juin 2016

Chroniques : GUTTERCATS + UP THE ZINES n°17 + ROTTEN EGGS ECRASE PEK TERRIBLE



GUTTERCATS
Beautiful curse, LP + CD inclus, Digital
Closer Rds
3ème album pour ce groupe protéiforme unique (en France, comme sur la scène mondiale). Comme toujours avec Closer Rds le fond et la forme sont très soigné, et les Guttercats ont élevé leur niveau pour être à la hauteur du mythique catalogue.
12 chansons (dont 2 bonus sur le Cd qui est inclus avec le vinyle) en 48 mn, on est loin des décharges Garage Punk et c’est tant mieux tellement le groupe excelle dans son registre Rock éternel mid tempo où l’acoustique et l’électrique des guitares se  fondent.
Au niveau factuel pour vous aider à situer leur musique sur ce ‘Beautiful curse’ (quelle excellente dénomination pour cet album) on retrouve dessus une reprise de Roky Erikson, et le mastering a été confié au studio de John Rivers (Swell Maps, Jacobites, Love & Rockets…), voyez le genre ?
Pour préciser si vous êtes comme moi heureux qu’un groupe arrive à se hisser à la hauteur des Only Ones (oui, rien que ça) alors vous aurez bien du plaisir avec cet album. Où l’ambition et l’orchestration (un piano qu’on croirait enregistré dans une église, des cordes, des bois, du sax, etc.) sont au service de chansons qui vous chamboulent le cœur et le corps.
C’est bien simple, ici il n’y a QUE d’excellents titres qui apportent leur pierre à l’édification d’un grand album.
Divers et complexe certainement. Unique, sans aucun doute.
[BT]
En concert : Mercredi 22 Juin : GUTTERCATS (Troubadour Glam Folk’n’Roll, Closer Rds) + The NAVAJOS (Western Psyché), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne


UP THE ZINES Of Death
N°17, 60 pages A5 noir et blanc, 2 euros + port ici : industwetrust@aliceadsl.fr
Le sous-titre et la couverture de ce nouveau numéro du méta fanzines sont des indications claires concernant son contenu. En effet on y parle pas mal de Metal. Soit directement avec l’interview du rédacteur du zine United Force un pur zine de Thrash Metal qui sévissait à la fin des années 80. Soit indirectement dans les interviews de certains créateurs / rédacteurs de fanzines plutôt orienté Punk / Hc qui ont d’abord sombré dans la scène underground en partant du Metal.
S’est aussi ce qui apparait à la lecture de la première partie de l’entretient consacré à Stéphane de Rad Party (un des tout meilleurs fanzines français, et ce depuis 20 ans et quelque). Ce début d’interview fleuve qui se répartira sur 3 numéros d’Up The Zines se consacre aux débuts de Stéphane dans le fanzinat et les balbutiements de la presse Metal française à la fin des 80’s. Hyper intéressant !
A propos d’entretien au long court, on peut lire dans ce n°17 la 2ème des trois parties de celui du boss de Cheribibi. On y ‘encule’ parfois un peu des mouches parfois sur le sens de la philosophie du fanzinat. Mais heureusement pas longtemps. Donc ça reste intéressant à lire.
Comme à chaque fois il y a une quarantaine de chroniques (bien développées et souvent critiques) de fanzines de quoi faire ses emplettes en toute connaissance de cause.
Avec ce n°17 d’Up The Zines Jean-François appâte le chaland avec des suites (son côté blockbuster hollywoodien à lui…) et la bonne nouvelle c’est qu’il a retrouvé la motivation pour poursuivre l’aventure. Et moi je dis : OUI !
[BT]


ROTTEN EGGS ECRASE PEK TERRIBLE n°32
48 pages A4 noir & blanc
Les splits zines ont l’air d’être une tendance lourde chez Thierry de R.E.S.T (ROTTEN Eggs Smell Terrible) normal c’est quand même plus stimulant de faire les choses à deux. Cette fois-ci c’est avec Arnaud de Krazpek qu’il se lance dans l’aventure et partage ses / ces pages. Et à la lecture c’est comme une évidence tant les univers (musicaux et l’humour) des 2 gars sont compatible.
Résultat un super zine pour tous fans de Punk à l’ancienne.
La couv’ est superbe (et double bien sûr) et le contenu très fait à la main pour la mise en page mais ça fait partie du charme de l’objet.
Le sommaire est putain de riche : GG (qui sévissait dans les 80’s avec Thierry dans le zine Kro-nique et a joué de la basse dans une poignée de groupes, actuellement il sévit dans les Dallas Punkers), une interview d’un pizzaïolo Rock, un entretient avec Patrice Poch un graph’ / street artiste qui vient du Punk bien sûr, La Bande à Kaader, les gars de l’émission de radio Brest City Rockers, Syndrome 81 le groupe de Oï / Street Punk, un compte rendu des concerts de retour de Happy Home Makers, une longue palabre avec les excellents Shoot The Dogs (St Etienne Street Punk for ever), une silly interview avec Band Of Bitches.
+ plein de chroniques de disques, fanzines et concerts signés par Thierry et Arnaud.
Le pied !!!!
[BT]


lundi 13 juin 2016

Chroniques : WHODUNIT + The KEITH RICHARDS OVERDOSE



WHODUNIT
Part Three,
Closer Rds
3ème album pour le quartet parisien. Et je dirai : p’tain quelle réussite !
14 chansons enregistrées par mister Lucas Trouble himself (et il s’est pas foutu de leur gueule) un bon gros son chaleureux varié et puissant qui met en valeur les compos du groupe et les 2 reprises ‘Fire Of love’ plus une des Cramps… ça vous permet de situer le groupe. Mais ça donne aussi une idée réductrice de cet album. Car en plus de leur Rock Blues Garage qui nous balade pas mal dans des grands espaces (l’Ouest sauvage tout autant que l’Australie profonde,  parfois on sent poindre un soupçon de Death Country). Par moment Whodunit n’est pas très éloigné des Lungfish et de leur Sombre Rock Profond limite post hardcore…
Un album riche et ambitieux, divers et qui grâce à cette diversité ne lasse jamais, convainc en permanence et prouve que les Whodunit ont une vraie grosse personnalité !
[BT]
En concert : Mercredi 15 Juin : WHODUNIT (Real R’n’R, Closer Rds), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne


KEITH RICHARDS OVERDOSE
Kryptonite is alright, LP + CD inclus, Digital
Closer Rds
Vu le pédigrée des loustiques qui composent ce groupe je m'attendais à entendre un disque de Punk'n'Roll à la Marseillaise. Mais pas du tout !
Il s'agit de bien autre chose et de tellement mieux !
Du ROCK avec l'esprit, l'âme, l'attitude et la class !
Musicalement il faut imaginer un Chuck Berry de 2015 en pleine collision avec le Status Quo de la période héroïque (au mi-temps des années 70 quand c'était la plus grosse machine à produire de la pure sueur Rock'n'Roll) sous l'égide de David Johansen.
Soit plutôt des références auxquelles on ne fait pas souvent appel, donc c'est tellement frais. Et surtout inattendu dans ce contexte de revival Psyché outrancier. Mais plus encore incroyablement excitant. Ça secoue les genoux et les hanches. 10 chansons parfaites, iconiques, substantielles, perperspicaces et performantes, et j'ose le mot ; JOUISSIVES ! 
[BT]
En concert : Vendredi 17 Juin : The KEITH RICHARDS OVERDOSE (Punk’n’Roll), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne

mardi 7 juin 2016

Chroniques : KYLE CRAFT + ACAPULCO LIPS + KING DUDE



KYLE CRAFT
Dolls of highland, LP, CD, Digital
Sub Pop
Voilà le type d’album qu’on n’attend pas forcément sur Sub Pop. Première œuvre d’un homme seul mais qui aime les ‘orchestrations’ assez vaste pour du Rock.
Difficilement classable, une sorte de Death Country Glam Swamp Rock, avec un côté bien dans la tradition des grands song  writters américains, et cependant un petit côté briton (Marc Bolan / Elvis Costello) foutrement agréable !
Très jolie et légère façon d’utiliser la dissonance. Et une vraie orientation pour produire une musique véritablement Populaire ! En dépit du fait que pas mal des chansons soient mélancoliques il y a aussi dans la musique de Kyle Craft et un côté euphorisant qui rappelle David Johannsen des grandes années. Recyclant ici une mélodie de 10CC (si si) enluminée de voix et de chœurs à la Pet Sound, utilisant la piano, ou les guitares acoustiques ailleurs, s’amusant avec quelques petits effets discrets Kyle Craft produit un premier album impeccable de bout en bout, très homogène à base d’un certain ‘classicisme Rock’ sans dénié la modernité.
Et une manière de spatialiser le son qui évoque un Mercury Rev grand teint ! Avec une aussi forte personnalité.
Putain j’suis accro !
[BT]


ACAPULCO LIPS
S/t, LP, CD, K7, Digital
Killroom Rds
Bon le nom de ce trio de Seattle pourrait déjà un peu vous orienté musicalement.
Sur ce très excitant 1er album on nage en plein Garage Surf, notamment grâce au son aigue plein de réverb’ qui fait penser aux maîtres de la fin des 50’s mais aussi pas mal à ce qui s’est fait dans les 90’s (Phantom Surfers ou Krontjonk Devils, par exemple) mais en moins puriste. Et donc forcément les Acapulco Lips sonnent beaucoup plus frais et excitant. Car ils enrichissent leur chansons de petites touches Blonde Pop ou Freakbeat totalement salutaires !
En plus la voix de peste mélodieuse de leur chanteuse (façon Wendy James en colère ou les Curlee Wurlee) est un des gros charmes de ces 9 chansons fort bien troussées et balancées, pimpantes et entrainantes. Qui font dodeliner de la tête en chantonnant béatement. Qui font surtout rejouer ce disque sur l’électrophone encore et encore.
[BT]


KING DUDE
Fear, LP, CD, Digital
Ván Rds
Comment qualifier la musique de cet album ?
Death Country + Weird Folk + Indie Rock + Blues trash façon one man band (le gars qui fait ça est seul en studio, sur scène ils sont trois) + un poil d’electronic cheap façon Suicide… bref ce disque ne dépareillerait pas chez Voodoo Rhythm ou Kizmiaz Rds… alors qu’il est sur un label plutôt marqué Metal et que le disque est produit par Bill Rieflin (Ministry, Swans, Pigface…) ce qui ne s’entend pas vraiment vu que le son est très ‘naturel’, limite brut.
Le gars a une bonne voix qu’il utilise intelligemment pour la mettre au service de ces 12 chansons, qui auraient pu être enregistrées par un petit malin de San Francisco ou de Brooklyn, tout autant qu’au fond du studio de Tav Falco.
La musique de King Dude évoque tour à tour les grands espaces et l’enfermement mental. Et il semble tout aussi contemporain qu’absolument atemporel ! Un exploit.
Un album passionnant et aussi surprenant.
Bref un truc qui sort du confort habituel.
King Dude a déjà publié 3 albums avant celui-ci alors que moi je le découvre. Ainsi que pas mal de 7’’ & EPs dont un en compagnie de Chelsea Wolf. Il tournera en septembre aux Usa avec Earth… voyez sa musique peut toucher un paquet de gens différents. Laissez-vous tenter ! Vous ne le regretterez pas !!!
[BT]
En concert : Lundi 13 Juin : KING DUDE (One Man Dark Rock, Usa) + OFF THE WAND & THE MOON (Néo Folk, Dk), à L’Usine, à Genève
Et :
Mardi 14 Juin : KING DUDE (One Man Dark Rock, Usa) + OFF THE WAND & THE MOON (Néo Folk, Dk), au Sonic, à Lyon
Et :
Mercredi 15 Juin : KING DUDE (One Man Dark Rock, Usa) + OFF THE WAND & THE MOON (Néo Folk, Dk), au Raymond Bar, à Clermont Ferrand