vendredi 24 février 2017

Chronique : FRUSTRATION + H-BURNS + CHICKEN SNAKE + PAN n°3



FRUSTRATION
Empire of shame, LP, CD, Digital
Born Bad Rds
J’avoue que quand cet album est sorti je me suis dit : “à quoi bon j’ai déjà tous les autres”. Et puis il est vrai que la pochette ne m’inspirait pas. Suite à leur très intense prestation à La Bobine (où le groupe a été bien meilleur que le public : normal ‘ici c’est Grenoble’) je me suis jeté sur ce « Empire of shame » Grand bien m’en a pris !
On attaque immédiatement dans le vif du sujet avec ‘Dreams, laws, rights and duities’ un des tubes de ce disque (oui je dis bien : un des tubes de cet album). Et là il n’y a plus de doutes à avoir, si Frustration a été le précurseur (il y a 10 ans) de toute cette vague actuelle du revival 80 Post Cold Wave, les briscards parisiens prouvent une fois encore qu’ils gardent plusieurs longueurs d’avance sur la concurrence !
Avec ce pur disque dans le style unique de Frustration nous voici en possession de 10 nouvelles chansons constituant un album tout autant varié qu’homogène. Extrêmement construit. Puissant par son énergie et par la force de ses compos. Pas de temps mort et encore moins de moments faibles. Au contraire !
[BT]


H-BURNS
Kid we own the summer, LP, CD, Digital
Vietnam / Because
Voici le nouvel album du monsieur, cette fois-ci très orienté Indie Pop ultra contemporaine et luxuriante. Sa richesse mélodique est digne des meilleurs compositeurs de bandes originales. Le song writing est arrivé a un niveau de maturité ahurissant.
Très déstabilisant à la première écoute car beaucoup plus posé, apaisé que par le passé cette musique est faite pour transporter l’auditeur dans un univers de sensations et de beautés. Un disque fait pour durer tant il est riche, vibrant et ambitieux. Sur ce ‘Kid we own the summer’ Renaud Brustlein (l’homme derrière le groupe) compose une œuvre ayant une unité de ton qui rend le disque homogène comme jamais ! Comme si toutes ces chansons étaient nées d’un seul jet.
Magnifique (et je pèse mes mots) !
[BT]
En concert : Mardi 28 Mars : WOODS (Psyché Folk Garage, Usa) + H-BURNS (Indie Rock), à l’Epicerie Moderne, à Feyzin (69)
Et :
Jeudi 6 Avril : H-BURNS & Bertrand Belin (Indie Pop, release party) +  MOONRITE (Dark Pop Psyché duo), à La Belle Electrique à Grenoble


CHICKEN SNAKE
Tombstone N Bones, LP, Digital
Beast Rds
Je ne connaissais rien de ce groupe et c’est Monsieur Bruno de chez Dangerhouse qui m’a convaincu de le découvrir. Evidement le fait que ce soit sorti par Beast Rds est une indication indéniable de qualité.
Pourtant dans la mesure où ceci est leur 4ème album et au vu de leur pédigrée : Jerry Tell (ex Honeymoon Killers, Boss Hog, Chrome Cranks, Knoxville Girls) et sa femme Pauline Tell (ex Jerry Tell & The Big City Stompers) j’aurai déjà dû croiser la route de Chicken Snake !
En tout cas c’est une belle révélation que voici !
Blues hanté, Trash R’n’R, Death Country… chanté en duo masculin / féminin selon un équilibre fluctuant et subtile. Un univers sombre, rampant, mais avec toujours un rayon de lumière au bout du tunnel.
Attention, quand j’écris Blues je ne parle pas d’un truc de branleur de manche, mais bien au contraire une musique qui gratte vos cicatrices jusqu’à l’os. Une musique humaine.
De plus le quatuor paritaire (2 femmes, 2 hommes) vit à la Nouvelle Orléans donc on peut ressentir sans tomber dans l’exagération littéraire l’influence d’une part du bayou et d’autre part d’une certaine culture ‘gothique’ du Sud profond. Le tout mélangé avec un côté urbain agressif très New York fin 80.
Bref un album sur lequel il faut s’arrêter !!!
[BT]

PAN n°3
28 pages A5 noir & blanc, 3 timbres
J’avoue que j’aime beaucoup lire ce fanzine parce qu’il n’est constitué que de chroniques (disques, BDs, livres, films, albums live…) sans se soucier de l’actualité ou d’une dictature du bon goût ! Des choix uniquement perso et très assumé ! Par un vieux briscard (un mec de plus ou moins mon âge) qui s’assume parfaitement et revendique sa subjectivité ! Avec des choix variés puisant à la fois dans le Punk, Hard Core, Hard Rock, Garage, ‘classic Rock’… Bref un assez gros pied de nez à toutes ces scènes de niches : genre j’aime ça et je vous pisse à la raie. La vraie attitude Fuck you des Punk avant qu’ils ne deviennent une caricature. Moi ça m’éclate à chaque fois et la rubrique albums live et un pied total, vu que moi aussi j’adore ça !
[BT] 

mardi 21 février 2017

Chronique : KING SALAMI + CUT + ROTTEN EGGS n°33 + PAMELA HUTE



KING SALAMI & The CUMBERLAND 3
Goin’ back to Wurtsville, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds
Je vois bien ce que certain pisse froids pourraient dire à propos des Cumberland 3 : « ils font toujours le même disque ! ». Ce qui est à la fois faux, et totalement injuste.
Car au vu de la qualité des compositions ici présente (pas moins de 14 perles), de l’excitation que le groupe transmet et du plaisir que je prends à écouter ce disque je ne vois pas pourquoi ils devraient changer quoi que ce soit…
D’autant que l’adjonction de cuivres sur quasiment chaque titre montre bien que King Salami et ses boys ne stagnent pas…
Un disque idéal pour se donner la pèche pour se lever le matin ou pour se préparer pour la soirée du samedi !
Rhythm & Blues, Exotica, Surf, Garage, R’n’R, Beat, Trash… : PARTY MUSIC ! Yeah Baby Yeah !!!
14 chansons aussi importantes que les péchés capitaux !
[BT]


CUT
Second Skin, CD, Digital
Area Pirata / Dischi Bervisti / Anti Pop Rds / Bare Bones Productions
6ème album pour ce trio italien qui existe depuis 21 ans !
Nom, titre, pochette… dès le départ tout concours à ce que je sois surpris de retrouver cet album sur Area Pirata Rds (certes c’est une co-prod…). Musicalement on aurait bien vu Cut chez Swami Rds tant les italiens font penser à Rocket From The Crypt. Les cuivres dans leur Post Hc mélodique tirant un Rock Garage tendu et incandescent favorisent cette comparaison. De fait Cut est totalement un groupe des 90’s et s’assume en tant que tel ! Pratiquant un Rock Indie comme on savait le manier à l’époque mais débarrassé de ses tics de production. Ce disque bénéficiant du son puissant comme les meilleurs savent le faire actuellement !
Cut est donc à ranger avec les meilleurs groupes qui savent (ou savaient) mélanger finesse mélodique, rythmiques variées et grande intensité émotionnelle, type Hot Hot Heat / Hot Water Music etc. ça met la barre haute.
Et Cut saute en dessus !
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ROTTEN EGGS SMELL TERRIBLE n°33
44 pages A4 noir & blanc, 3 euros + port
Chouette un de mes fanzines préféré qui sort un nouveau numéro. Pour celui-ci son rédacteur à eut le renfort d’autres activistes du fanzinat français, ce qui donne un numéro 33 de très haute tenue comme toujours chez REST mais avec en plus une présentation claire et facile à lire.
Au sommaire : une interview de la chanteuse accordéoniste du groupe Punk Julie Colère, une nouvelle (avec suite au prochain n°), un entretien avec le chanteur des revenants de Torquemada (Skin & Punk des 90’s), une interview du batteur (français) des ‘londoniens’ de King Salami & The Cumberland 3, une aventure de Fred Fortgono, un entretien avec The Headliners (excellent groupe Power Pop Mod Skin), puis c’est le chanteur des Washington Dead Cats (Psychobilly) qui répond aux questions, un papier nous présente le groupe Rhythm & Soul The Ready Mades, et on finit avec un long entretien avec Val des fanzines Guérilla Urbaine / Aliénation, Thrash Rds & shop (Le Havre mi 80 jusqu’au mi 90). Et comme tout zine qui se respect on a droit à des chroniques concerts (2 pages), disques, livres et fanzines.
Comme toujours REST c’est le plein de choses à découvrir et à apprendre !
[BT]


PAMELA HUTE
Highline, LP, CD, Digital
My Dear Recordings / Kuroneko
J’ai suivi avec intérêt ses récents EPs et j’étais assez impatient d’écouter son 3ème album. Mais je ne pensai pas succomber aussi complètement et aussi rapidement sous son charme.
11 chansons.
Je veux dire : 11 CHANSONS !
De la Pop de maintenant. Tirant pas mal vers l’Indie, et vers le Folk et par moment assez (post) moderne. Mais surtout de la POP Music qui s’assume en tant que tel ! Avec de vraies belles mélodies surmonter d’une voix toute aussi belle, sobre mais allant vers plusieurs registres tout en conservant sa personnalité.
Musicalement souvent dépouillées et simples les chansons de Pamela Hute peuvent parfois être ambitieuses et complexes.
Un album ultra emballant, homogène mais très varié. Une totale réussite !
[BT]


mercredi 15 février 2017

Chronique : SMUTT + JAMES LEG + CYANIDE PILLS + SCUBA DRIVERS



SMUTT
EP, Vinyle, Digital
Alps Cretin / Urgence Disk
Le quintet annécien revient enfin avec un EP 4 titres de pur Punk Rock vindicatif qui fait saigner des dents.
Mais qui reste aussi véritablement mélodieux en dépit du fait que ça attaque fort, joue vite (un clin d’œil vers la 1ère vague Hc californienne) les chansons déboulent mais se retiennent facilement.
Les raisons d’être en colère sont nombreuses et Smutt aime balancer des baffes mais heureusement pour ses auditeurs ils savent faire plus et mieux ! ça tire un peu vers le Garage Punk abrasf (genre Teengenerate comme nettoyeur d’esgourdes) et putain que c’est bon !
[BT]
En concert : Jeudi 16 Février : SMUTT (Punk Rock) + STUMBLING PINS (Punk Rock mélo), à L’Engrenage, 27 rue Jean Prevost, à Grenoble. Prix libre.
Et :
Vendredi 24 Février : SMUTT (Punk Garage Punk) + LE REPARATEUR (Punk), à l’Alterlocal, à Cran Gevrier (Annecy)
Et :
Samedi 25 Février : SMUTT (Punk Garage Punk) + ALAWANEGAINE (Punk Rock) + LE REPARATEUR (Punk), au Brin de Zinc, à Chambéry – Barberaz


JAMES LEG
Blood on the keys, LP, CD, Digital
Alive Rds
Merde alors il enchaine très vite après son excellent album sorti en 2015. Celui-ci est tout aussi bon ! Je dirai même encore meilleur !!!
En tout cas très très varié, plus que d’habitude, avec un côté Tom Waits qui me ravie, et étend encore la palette musicale du gars James Leg. Ça peut aussi rappeler le meilleur de Gallon Drunk. De très grosses références que je ne dégaine pas pour n’importe qui tant elles sont écrasantes. Mais là Monsieur James Leg à les épaules, et le talent pour supporter la comparaison.
Un disque super varié notamment en matière de rythmiques qui parfois sont même assez loin des standards Rock…
Ce qui est très bon et rend l’album palpitant dans son intégralité et fais ressembler chaque nouvelle écoute à une exploration sonore !
Au top !
[BT]
En concert : Jeudi 16 Février : JAMES LEG (Garage Groove excellent et intense, Usa) + LAST MINUTE PANIC (Blues Punk), à l’Usine, à Genève
Et :
Vendredi 17 Février : JAMES LEG (Garage Groove excellent et intense, Usa) + MOONRITE (Dark Pop Psyché duo), au Sonic, à Lyon
Et :
Mardi 21 Février : JAMES LEG (Garage Groove excellent et intense, Usa) + CHEAP WINE (Heavy Psyché Blues), au Raymond Bar, à Clermont Ferrand
Et :
Jeudi 23 Février : JAMES LEG (Garage Groove excellent et intense, Usa) + The NORMA JEAN BAKER’S UNDERWEARS (Noisy Garage), au Mistral Palace, à Valence


CYANIDE PILLS
Sliced & diced, LP, CD, Digital
Damaged Goods Rds
Putain 18 chansons sur un LP c’est gonflé, mais le pari de ne jamais lasser est réussi haut la main !
Les Cyanide Pills sont de fins mélodistes qui balancent leur Power Pop musclé avec morgue et une énorme élégance. Il la croise avec du Punk 77 finement ouvragé.
On pourrait les poser à équidistance de The Briefs et Kurt Baker. Avec pas mal de fragrances Glam R’n’R.
Plein de titres sautillants qui font dodeliner de la tête en chantant les refrains ultra accrocheurs. Le quintet de Leeds varie bien les rythmes & mood, les mélodies sont présentes en permanence et leur chanteur module sa voix, changeant même de registre en fonction de ce que la chanson nécessite ! Yeah Rock It Baby !
http://damagedgoods.co.uk
[BT]
En concert : Vendredi 10 Mars : CYANIDE PILLS (Power Pop excellente, Uk), au Trokson, à Lyon. Entrée libre


SCUBA DRIVERS
S/t, CD, Digital
Nineteen Something
Ça ça fait vraiment plaisir !
Nineteen Something continue son travail d’exhumation des fleurons de la scène française de la fin des 80’s / 90’s. Cette fois-ci c’est le tour du quatuor de Périgueux dont j’adore le mini album qui était sorti chez Spliff Rds. Qui avait un gros défaut : être trop court avec ces 5 chansons. Cette fois-ci je suis rassasié avec 19 titres au compteur !
Les Scuba Drivers pratiquaient un Rock à guitares hyper classieux dans la tradition des Dogs. Mais avec une vraie personnalité ! Ils préfigurent même certaines choses que l’on entendra dans la scène Indie 90, et si le groupe avait perduré il aurait surement connu une forte reconnaissance.
Bon les reprises présentent sur ce CD (avec pas mal de titres venant de compil + des live) peuvent vous indiquer des choses : Les Boys, le Sonic’s Rendez-vous Band, les Hitmen et les Gorillas. Vraiment qu’une idée assez imprécise car si on peut les rapprocher des Shifters (même époque même pays et surement les mêmes influences) on entend chez les Scuba Drivers aussi des relents des Thugs (de leur versant le plus mélodieux), Hüsker Dü (même remarque), Buzzcocks, et peut-être même un poil de Paisley Underground.
Bref à 4 ou à 5 (avec un son plus musclé mais toujours orienté mélodie) les périgourdins assuraient un max et tentaient une percé vers une direction qui leur était propre. Et ça fait toujours le même effet !
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mardi 7 février 2017

Chronique : BRACE BRACE + TOM BEAULIEU + The OUTSIDERS n°2 + TRASHTIMES n°16



BRACE BRACE
Controlled weirdness, 10’’, Digital
Howlin’ Banana Rds / Teenage Hate Rds / Modulor
On comme tout ce qui arrive de chez Howlin’ Banana j’écoute avec intérêt et curiosité. Je n’ai pas entendu de titre du 1er EP de Brace Brace donc je ne sais pas à quoi m’attendre quand commence la musique, et c’est un peu déstabilisant… mais immédiatement inspirant… Si j’ai bien compris musicalement du fait des changements de personnel Brace Brace est assez éloigné de ses premières amours… Là on navigue en plein dans la période 86 – 94 avec un mélange Pop Indie anglaise ligne claire façon C86, Indie Rock 90 façon K Rds, Brit Pop et Shoegaze… avec peut-être des reste d’Indie Garage Psyché actuel… En tout cas ça assure et ça assume méchamment. Et finalement ça nous change pas mal des choses qui sortent ces derniers temps. Plus de variété et avec un vrai pouvoir mélodique et catchy sans jamais sombrer dans le putassier !
[BT]
En concert : Samedi 11 Février : MADCAPS (Indie Garage Pop) + BRACE BRACE (Indie Garage Psyché) Garage A Go Go Party, au Sonic à Lyon
Et :
Jeudi 16 Février : I LOVE MY NEIGHBOURS (Indie Pop) + BRACE BRACE (Indie Garage Rock), au Brin de Zinc, à Chambéry – Barberaz


TOM BEAULIEU
Alice’s Dollhouse, CD
Autoproduction
Quand je vois les réalisations de ‘Junk Art’ de Monsieur Tom Beaulieu dans son jardin et quand j’écoute ce nouvel album autoproduit une fois de plus à la maison ça e fait penser que le monsieur pourrait se ranger dans la catégorie Art Brut.
Musicalement ce ‘vétéran’ (of the psychic wars ?) pratique une Weird Folk dépouillée mais aussi avec pas mal d’instruments / bricolages sonores dedans sans que jamais ça ne sombre dans le n’importe quoi… Et même c’est souvent très beau. La voix de troubadour du monsieur avec sa fragilité ayant un charme et une force !
C’est vraiment quelque chose de très pur et assez brut sans filtre ni production, fait en vrai à la maison. Une sorte de Hasil Adkins mais jouant comme Neil Young sous champi… Si vous en avez marre des émotions pasteurisées, du psychédélisme bon teint et que vous cherchez un homme avec une âme et du vécu voici le disque qu’il vous faut !
Et en plus maintenant on trouve ça assez facilement sur Spotify, Itune, Amazon… tant meiux le cercle des initié s’agrandi !
[BT]


The OUTSIDERS Vol. 2 n°2
80 pages A4 noir & blanc (8 euros port compris : eflammimaro@yahoo.fr)
Ici le sous-titre dit clairement où on est : “Skinzine classieux”
Crée en 93 mis en sommeil par son rédacteur qui s’occupait de http://punkebreizh.blogspot.fr/  ce fanzine a été réactivé en 2014. Voici la livraison de l’Hiver 2016/2017 et putain qu’est ce que c’est bien !
La promesse du sous-titre est tenue à la fois élégant class et sobre dans sa présentation c’est surtout la haute tenue et la diversité du contenu qui est au top !
Avec un sommaire assez inattendu : Le Japon en 15 disques (Punk bien sûr) + un long (6 pages) compte rendu du festival Kappunk qui s’est tenu à Tokyo en avril 2016 + une interview du boss de 1977 Records.
Puis un dossier au long cour (32 pages) qui s’appelle Kiwi Beats part.1 qui comprend une longue analyse des mouvements qui ont agités la jeunesse néo-zélandaise de ma moitié des année 50 (avec les Bodgies) jusqu’au début des années 2000 + une interview du groupe Punk / Bootboy / Skinhead des début Not Tag + celle de la photographe Punk (des même années) Sarah Leigh Lewis + celle du réalisateur David Blyth + une présentation du film Queen City Rocker + une interview du gars qui en a pondu l’histoire originelle.
Un gros pavé de lecture passionnant sur des sujets sur lesquels je ne connaissais absolument rien. Le Pied ! Vivement la part. 2 !
On a aussi droit à un autre pavé dans ce zine consacré au Canada avec une interview le chanteur de Les Double-Pairs (Beat Garage couillu made in Québec), une des gars de Bishops Green (Street Punk), Scab Coma (Oï en français).
Un putain de bon gros boulot auquel s’ajoute un papier sur Shena DeMell une des compositrices de chez Motown, des chroniques cinéma, livres, fanzines, disques (Punk / OÏ / Hardcore / Ska & Reggae / Soul…
Un truc qui explique bien l’état d’esprit derrière ce fanzine : il commence par un papier dithyrambique sur le single Punk des… Village People. Et un peu plus loin il y en a un autre sur ‘On The Corner’ de Miles Davis en 1972 !
[BT]


TRASHTIMES Redux n°16
44 pages imprimées couleurs, 6 euros
J’aime beaucoup le sous-titre de cette revue : “Le fanzine des profanateurs de sous-culture !”
Si j’ai bien compris cette publication à démarrer et sorti 14 numéros, le dernier datant de 2005. Et pour fêter les 10 ans de l’interruption de ses sorties ils se sont relancé dans l’aventure, avec un n°15, un n°16, un n°17 déjà sorti et un n°18 annoncé pour avril 2017 !
Bon je dois dire que je l’ai acheté par curiosité et parce qu’il est très beau (dans ce genre) et abondamment illustré. Car je ne suis pas un énorme connaisseur de la culture B-Movie. Mais je dois dire que la lecture de ce n°16 m’a bien régalé !
Car c’est très fouillé, pointu, mais sans enculer des mouches ou tomber dans des querelles d’ultra spécialistes. Les entretiens sont longs et bien menés, et les sujets bien variés, jugez plutôt : ça démarre avec le créateur des éditions Wetta (spécialisé dans la BD underground & les super héros mais pas que), puis c’est Bobby Steele (ex Misfits actuellement dans The Undead) qui passe à la question, puis dans le cœur du très long (26 pages), complet et passionnant dossier consacré à Vampirella et qui couvre l’histoire de la BD et la saga du film, on a droit à un entretien avec José M. Guerrero qui a sorti un documentaire sur les dessinateurs espagnols qui au milieu des 70’s ont collaboré à la série de BD consacrée à ce personnage, puis viennent les 12 pages de l’interview de Barbara Leigh qui fut pressentit pour jouer le rôle au cinéma (elle revient sur sa carrière et les hommes de sa vie), vraiment complètement emballant !
Egalement au sommaire de ce n°16 un compte rendu de la soirée de lancement du n°15 (burlesque & Surf’n’Roll), la carte blanche qu’ils ont tenu à l’Utopia Bordeaux (on aimerait les voir faire ça ici aussi), des chroniques fanzines / revues, et 6 pages consacrées aux films réalisés par Paul Bartel (entre autre Death Race 2000).
Voilà : Trash Times c’est beau (iconographie riche & variée), écrit avec talent et passion, et assez transversal (comics, Rock, cinéma) pour vous intéresser même sans être un spécialiste.
Je vais commander de ce pas le n°17 et m’abonner pour être sûr de ne pas en rater une miette !

[BT]

dimanche 5 février 2017

Chronique : The SWAMPS + EMPTIFISH + ROCK HARDI 50 + TAMAN SHUD



The SWAMPS
Rockin’ Mess, LP,
Groovie Rds
Ce trio japonais (sans bassiste : 2 grattes qui grattent grattent grattent, batterie & chant, qui gratte pas mal aussi) sort son 2ème album de 2016 chez les portugais de Groovie Rds une maison qui s’y connait !
Donc j’écoute avec intérêt et je me fais immédiatement absorbé par certains titres très Noisy Thrah Blues du milieu de l’album, qui sont totalement harassant, comme peuvent l’être dans des styles totalement différents ceux de La Muerte / Godflesh / Pissed Jeans. Et juste derrière ils balancent une merveille de R&Beat Sixties à l’anglaise qu’ils enchainent avec un (swamp) Rockabilly menaçant.
Sont fort ces japonais !
En tout cas cet album est excellemment construit pour donner un grand plaisir d’écoute et très équilibré pour ne pas lasser…
Du fait de son côté maladif on se serait attendu à entendre ce disque chez Voodoo Rhythm, Slovenly Rds ou le Crypt Rds de la grande époque. Alors merci à Groovie Rds pour la découverte.
Si vous aimez les Cramps le Billy Childish quand il se la joue Trash Chrome Crank ou les Oblivians alors jetez-vous la dessus tout en sachant que les Swamps saupoudre leur guitares déglingués de pas mal de mélodies qu’ils vont puiser assez loin de ces contrées soniques…
Bien plus que des suiveurs !
[BT]


EMPTIFISH
Sonic’s got a ray gun, 10’’
Detour Rds
Mince alors je ne m’attendais pas du tout à entendre ce genre de musique sous l’étiquette Detour Rds. Encore moins après avoir appris que Emptifish avait ouvert pour les Damned sur leur dernière tournée.
Musicalement on est ici en plein mélange Garage crampsien / Surf / Medway style / Psych Garage Punk…
4 titres sur ce EP pressé en 25 cm, avec une bien belle pochette. Du top boulot ! Et des titres qui accrochent les oreilles dont celui qui donne son nom à l’ensemble qui est un pur hit. Qui aura sa place sur la Back From de Grave de 2017 c’est sûr et certain !
Le clin d’œil du titre de la chanson vers un des groupes référence du genre n’est surement pas fortuite. En tout cas j’ai commencé l’écoute de ce disque en me disant : Ouai pas mal fait tout mais rien de nouveau sous le soleil d’Albion ! Cependant avec son charme vénéneux ce EP revient hyper souvent sur ma platine.
[BT]
  

ROCK HARDI n°50
68 pages A5 noir & blanc + CD sampler
Quand même numéro 50 ça claque !
Alors ? Hé bien comme toujours un excellent paquet de lectures dans ce nouveau Rock Hardi qui finalement n’a rien fait de plus que ça (mais c’est déjà tellement important pour tous les accros au Rock’n’Roll spirit !!!).
Ça attaque fort avec la double (recto verso) couverture couleurs signée Poup qui vous met immédiatement dans l’esprit de la chose !
Rock Hardi s’est toujours des interviews de groupes de talent et ça attaque fort avec les Royal Premiers, ça poursuit avec le boss de Smap Rds (30 ans au service du Rock de Rouen), on change de registre avec l’excellent auteur de romans noirs Pascal Dessaint, une totale découverte pour moi ce sont les Jim Younger’s Spirit, ainsi que les branleurs étincelants de Proto Idiot, et arrive les Vagina Town, puis une autre découverte avec les Summer Brackets, suis un groupe que j’adore Joyliner (toujours bons), et le dessinateur Alex Horn, le gros morceau pour moi c’est l’interview de Kathy Freeman (ex The Accelerators, Birdhouse – un putail d’excellent groupe – The A10, Joyride et qui désormais sévit en solo) soit 40 ans de Punk / Rock dans une grande dame qui manie le verbe comme ses guitares, je découvre ensuite les bretons de Spernot.
L’autre truc toujours passionnant dans Rock Hardi se sont les chroniques : 45 tours, BDs / comics, romans noirs, albums.
Mais bien sûr le gros truc c’est le CD sampler qui accompagne avec : 2 titres de The ROYAL PREMIERS, un de SUMMER BRACKETS, un de LES RYTHMEURS, deux des PROTO IDIOT, un de VAGINA TOWN, deux de SPERNOT, deux de KATHY FREEMAN, un du JIM YOUNGER’S SPIRIT, et pour clôturer deux de ELLI DE MON.
Le top de la lecture ROCK pour 8 euros !!!
[BT]


TAMAN SHUD
Dogs & gods, CD, Digital
M&O Music
J’ai pris ce disque sur sa pochette bizarre et son nom illisible sans savoir à quoi m’attendre, mais qu’est-ce que j’ai eu la main heureuse !
Etonnement il y a 2 groupes avec ce nom, mais là je vous parle des français.
Qui sortent un premier album ambitieux qui est comme une sorte de grande pièce musicale avec une majorité des titres qui s’enchainent tout en ayant une vraie spécificité. 9 morceaux qui forment un tout.
Musicalement on est entre un Stoner Sludge agressif mais sachant jouer avec les structures mélodiques, et une sorte de Post Metal (lignée Mastodom / Baroness du début) avec un poil de Heavy 70’s dedans, un ou 2 clin d’œil Heavy Metal 80 et quelques petites choses venant du Kraut et une pointe de progressif.
Ce qui est très bon sur cet album c’est que Tama Shud réussissent à être tout à la fois bien marécageux comme il sied et également ultra précis.
Comme ça à la 1ère écoute ça accroche bien et les passages suivants révèlent la complexité de leur musique. Miam !
[BT]