dimanche 22 avril 2012

Chroniques:DEVIL CROCKETT + FRANTIC FLINTSTONES + MOONMAN and the UNLIKELY ORCHESTRA + OK + PALOR SNAKES sale & + ROCKHOUSE TRIO

DEVIL CROCKETT
In search of… Devil Crockett mighty treasure
(CD, Zone Onze Rds)
Zone Onze Rds avait sorti jusqu’alors des ‘anthologies’ de groupes défunts : Flitox, Zabriskie Point… là avec les Devil Crockett ils se lancent dans la co-production d’un groupe pas mort. Encore que, vu que là avec les D.C (pour Devil Crockett) on navigue en plein Horror-O-Billy,  on joue forcément avec la mort pour de faux ! 17 titres pour 60mn on ne presse pas trop le tempo. On installe les chansons… Un disque qui rappellera de très bons souvenirs à ceux qui ont aimé les débuts des Washington Dead Cats (ça tombe bien j’en suis, et j’adore toujours). Les Devil Crockett rajoutent là dedans leur dose de Swing 50’s. Un peu de Surf Music. Et surtout assez de personnalité pour écrire des morceaux qu’on aime réécouter ! Dommage que la pochette soit si peu inspirante. Parce que ce CD,  lui,  il tarte bien.
[BT]


FRANTIC FLINTSTONES
Freaked out & psyched out
(LP, CD, Drunkabilly Rds)
Depuis le précédent album les Frantic Flinstones ont quitté le Brésil et sont venus s’installer en Allemagne. Ce qui a une certaine logique économique pour ces précurseurs anglais du Psychobilly vu que ce sont les germains qui ont toujours été le + gros marché pour cette musique. Donc fini les rythmes exotiques, et retour à fond dans le Psycho. Encore que on tombe ici sur une chanson qui ravira les fans des Pogues, une autre emballera ceux du Brian Setzer Orchestra. Globalement on est bien dans le classicisme des canons du genre. Mais les Frantic Flinstones font ça très bien. Tellement mieux que d’autres ! Voici 13 nouveaux titres qui secouent bien les hanches et les genoux. Attention à l’entorse et aux claquages. Un album taillé pour être rejoué en tournée. Mais aussi pour être dansé chez soi. Surtout si on a une sono  qui assure, on pousse les baffles et les murs, et on balance la sauce.
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Vendredi 11 Mai : FRANTIC FLINTSTONES (légendes anglaises du Psychobilly), au Brin de Zinc, à Chambéry
Samedi 12 Mai : FRANTIC FLINTSTONES (légendes Psycho/Neo Rockab’), à l’Atelier des Moles, à Montbelliard
Lundi 14 Mai : FRANTIC FLINTSTONES (légendes Psycho/Neo Rockab’), au Deep Inside Klub, à Dijon


MOONMAN and the UNLIKELY ORCHESTRA
Mascarade labyrinthe
(LP, CD, Greed Recordings)
Indie Rock le plus souvent up tempo, enlevé et très excitant. Avec un minuscule côté Pixies pour la capacité à écrire des morceaux énergiques aux mélodies mémorables. Mâtiné par le Sonic Youth de la période ‘Nurse’. Le tout revu par un groupe qui est vraiment de son temps. Moonman et son groupe réussit un album parfaitement actuel, sans tomber dans les travers et tics qui polluent une bonne partie des scènes Indie. Ici seules comptent les chansons ! Quelles soient directes, ou passent par des circonvolutions instrumentales internes, jamais elles ne se perdent dans des méandres inutiles. Une très belle surprise par ce groupe qui ressort du néant (précédent album en 2006). On sent que tout a été pensé, pesé, analysé avec justesse : le titre de l’album, la pochette, le son, tout est très bon, mais bien sûr ce qu’il y a de meilleur c’est la musique.
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OK
Wet
(CD, Carton Rds)
J’avais aimé leur 1er EP, mais là on passe à un niveau incroyablement supérieur ! OK c’est 2 batteurs et un guitariste chanteur (avec une voix fragile, mais modulable, qui donne une couleur à chaque passage des morceaux qui sont : évolutifs, complexes, mais pas gavant de virtuosités. 5 GRANDES chansons ambitieuses comme il s’en est fait depuis 50 ans avec une musicalité, une personnalité pleinement de 2012. Rock Indie. Pop de plus en plus, mais pas en étant dans le passéisme. Drum Pop Symétrique disent-ils pour qualifier leur musique, ce qui ne veut rien dire mais laisse de la place pour se faire une image mentale. Qu’ils remplissent avec leurs mélodies complexes et aventureuses, bricolées mais sans les tics hype actuels. Avec un travail sur la guitare, acoustique ou électrique très riche. Les 2 batteries sont utilisées pour servir les chansons et pas pour les marteler. Et les ajouts d’instruments annexes apportent de la densité à la musique. Mon disque du trimestre. Pour le moins !
[BT]
Mercredi 16 Mai : OK (Indie Pop, excellent), au Périscope, 69002 Lyon


PALOR SNAKES
Let’s get gone
(LP, CD, Double Legs Rds)
A chaque fois je me fais embarquer par cet album. Après 3 chansons je me dis à chaque fois : putain celle là est terrible ! Et ce quelque soit le sens d’écoute, la Face A en premier ou pas ! Un disque qui est bon dès son commencement, et encore meilleur à la fin ! 1er album pour ce quatuor avec orgue et guitare. Un petit côté Gun Club mais sans le maniérisme, ni le pathos.  Un chant à la PJ Harvey sans le côté gonflant. Du classique on dirait, mais c’est une forte personnalité, de bons mélanges comme les meilleurs cocktails (ou comment apporter une nouvelle ivresse avec des éléments connus). La pochette sobre et belle donne déjà des indications sur se 1er album, intense, intemporel, maîtrisé (avec juste un peu de folie quand il faut), pensé, qui emballe d’emblée et sans esbroufe et se bonifie avec le temps parce qu’il a du coffre et du corps !
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ROCKHOUSE TRIO
This road
(CD, Crazy Time Rds)
Tout en souplesse cet album de Rock’n’Roll fifties puriste. Efficace dans son classicisme. Contre basse ‘onctueuse’, guitares précises, batterie minimaliste et sobrement swing, et surtout le chant idéal. Cet ensemble parfaitement maîtrisé (mais sans le balai dans le cul trop souvent inhérent aux revivalistes) leur permet de s’attaquer à ‘Walk the line’ sans paraître présomptueux. Un album très joliment exécuté et réalisé, que je pourrais écouter avec ma mère (grande fan de R’n’R devant l’éternel) en prenant le thé. Ou seul à la maison en attaquant un bordeaux moelleux.
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lundi 16 avril 2012

Kro:HIGH DAMAGE (Electro Dub et du meilleur) + HOODED FANG (Indie Surf Rock) + KING MASTINO (Heavy Garage’n’Roll) + TWISTER COVER (Super-Band du Sud du Loiret)

HIGH TONE & BRAIN DAMAGE
High damage
(LP, CD, Jarring Effects / L’Autre Distribution)
Voilà une rencontre qui faisait saliver les fans d’Electro Dub (style où ces 2 groupes excellent, au sein d’une scène française qui fait la nique au monde entier). Sauf que les disques de collaboration sont quand même le plus souvent décevants. Et c’est ce qu’une écoute superficielle pourrait laisser augurer. Heureusement que les fans de Dub Electro savent se laisser enfermer dans un album pour être submergé par la musique. Alternant titres instrumentaux, passages avec voix samplées, et véritable chanteur / chanteuse. Riche, plutôt sombre mais avec plages d’ensoleillement. Hyper travaillée, profonde, ambitieuse, excitante, en un mot succulente, la musique de High Damage est bien à la hauteur des hautes attentes que nous en avions !
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HOODED FANG
Tosta Mista
(CD, Full Time Hobby / Pias)
2ème album pour ces canadiens qui aiment la bouffe portugaise (le titre) et les masques de catcheurs mexicains (la pochette). 10 titres en 23 mn d’Indie Garage très marqué par la Surf Music. Le son des guitares, le traitement des voix & de l’orgue donnent à cette musique une saveur  Surf revisité 2012 très intéressante. Un peu bricolée, la musique de Hooded Fang (groupe de 5 ou 7 membres selon les occasions) ne tombe jamais dans le syndrome de la hype fabriqué par des malins petits blancs qui ont fait de (trop)  longues études. Ils ne sont pas de Brooklyn si vous voyez ce que je veux dire, mais de Toronto. Une jolie découverte qui se déguste juste le temps d’une bonne pause café. Et revient au moment de l’apéro.
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KING MASTINO
Hold fast
(CD, Area Pirata Rds)
Voici mon conseil pour tirer pleinement profit de cet album : Play Fuckin’ LOUD ! 2ème album pour ces italiens qui pratiquent un Heavy Garage with guitars qui tire vers l’Australie (Bored, Screaming Trisbemen, Hoss…), passe par des trucs un peu Stoner with melody à la Fu Manchu de maintenant. Pique un peu à Detroit (Sonic Rendez-Vous Band), à la Scandinavie (Nomads deuxième manière), et surtout, devrait satisfaire les fans qui en France ont soutenu de tout temps le Rock à guitares des Fixed Up, Sonic Angels, Backsliders, Holy Curse, TV Men et j’en passe. 11 chansons. Que de la crème. Avec suffisamment de personnalité, d’efficacité et de mélodies pour que l’album dans son intégralité soit succulent ! Jamais il ne tombe dans le Heavy velu, les morceaux sont courts et les guitaristes restent au service des chansons !
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TWISTER COVER
D.O.C (Démo Origine Controllé)
(CD, Autoproduction)
Sorte de super-band du Sud du Loiret ce quintet fondé en 2009, d’ex Chewbacca All Stars, Les Privés, Blacksliders, Holy Curse, aura prit son temps pour accoucher de ce premier 3 titres. Ils définissent leur musique d’une jolie formule : Tasty Rock, Flavored Blues, Twisted Punk ! Musicalement ça peut faire penser à la période Heavy Soul du Modfather Paul Weller, ou aux premiers Rod Stewart. Mais si cette musique vient de loin elle sonne comme maintenant. Le groupe doit bien exploser sur scène, sur  ce  EP,  on les sent un poil coincés par les murs du studio. Un peu sur la retenue pour interpréter ces 3 compos qui sont, il est vrai, assez posées  malgré quelques accélérations. Voici  cependant un bien bon début qui donne envie de se pencher sur la suite sur scène ou sur galette.
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mardi 10 avril 2012

Kro:BUD SPENCER’S CLOUT + The DAMAGED SUPERSTARS + DIRTY FONZY + HUDSON FALCONS + The KEKETTES ROSES + REGAL + The STRANGE FLOWERS

ASPIRATEUR DE LANGUE
Sweet
(CD, Rockocorp)
Apparemment la forme définitive de cet album sera l’assemblage de 3 CD, dont voici le 2ème. Comment définir cette musique ? Un chaud mélange d’influences 70’s, groovy, un peu jazz (surtout à cause du saxophone), un peu prog (mais sans le côté chiantifiant des titres à rallonges)… et aussi pas mal de trucs des années 00 ; car il est évident qu’ils ont aussi écouté du Post / Math Rock, même si ça ne transparaît presque pas dans leur musique. Moins que le côté Mister Bungle (qu’ils ne singent pas pour autant). Ça me fait aussi revenir en mémoire l’esprit de la scène Noise des 90’s, et aussi LARD (et c’est un gros compliment ça). Je me demande comment est le premier volet ? Et le troisième ?
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BUD SPENCER’S CLOUT
Take pleasure if you can
CD, Autoproduction / 1D-Rhonealpes.com
Quel nom de groupe ! Et la pochette est vraiment réussie. Comme ce véritable 1er album, qui bénéficie d’un son soigné et puissant (mastering made in New York) assez gras pour coller à leur style, mais précis et sans bavure. C’en est un crève-cœur qu’ils n’aient pas une grosse structure pour les soutenir. En tout cas l’album est là. Et bien là ! Musicalement on est en plein Stoner école early Fu Manchu pour le côté « chansons » sans les tendances heavy 70’s, ou envapées. Le bassiste est hyper présent, mais pas dans la démonstration, c’en est un régal tellement ça convient au style. La voix se pose sur tout ; mesurée et tentant plusieurs voies.
La guitare tricote les riffs, et, le batteur porte l’édifice. Surtout Bud Spencer’s Clout c’est des compos vraiment travaillées, pour faire agiter la tête en secouant les genoux, au sein d’un album massif, qui se déguste d’un trait comme une rasade de leur whisky préféré. Avec un bon gros goût de reviens-y !
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The DAMAGED SUPERSTARS
S/T
(10’’, Pop The Balloon Rds / NBT)
J’adore ce format. Et ce disque tarte terrible. Y a pas d’autre choix quand tu pratiques le Real High Energy R’n’R. Real parce que les Damaged Superstars n’ont pas perdu l’héritage Punk (voir early Hard Core Us, avec des ex The Ditch c’est pas surprenant), contrairement à ce qui est arrivé à la vague scandinave avant qu’elle ne sombre dans le Hard rock. Un gros son, très abrasif (un peu à la Teengenarate v’oyez) ! Qui fait toute la différence avec la tonne de disques surproduits qui débarque chaque jour. Du vrai Rock’n’Roll : gras, sale, vicieux, excitant, brut, jouissif. 4 giclées qui brûlent les oreilles. C’est beau et épais comme du Mötörhead avec un supplément de mélodies. Incisives, les mélodies. Un 25 cm qui s’ouvre et se ferme avec 2 ‘tubes’ monstrueusement monstrueux.
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En concert : Jeudi 12 Avril : ONE THOUSAND DIRECTIONS (Punk Rock, Uk) + The DAMAGED SUPERSTARS (Hi-Energy R’n’R), au Trokson, à Lyon. Gratuit


DIRTY FONZY
Too old for this shit
(CD, Delete Rds)
7 nouveaux titres des Dirty Fonzy, moins Punk 77 que sur leurs albums. Plus énervés. Très énervés même sur les 3 premiers titres qui s’enchaînement comme des uppercuts de Mike Tison ! Ça se dirige bien vers le Hard Core Punk américain première vague. Mais on entend aussi des cuivres sur un titre. Celui qui finit cette salve rageuse n’aurait pas dépareillé chez les meilleurs éléments de Lookout Rds avec son cocktail Ramones / Street Punk. Une vraie réussite. Fraîche, énervée, excitante. La manette en coin, droit vers ton cerveau à travers tes oreilles. Un de ces disques idiots qui sont juste parfaits pour ce que vous avez. A écouter en boucle pour vous redonner la patate à la sortie de l’hiver. Recommandé par le docteur !
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HUDSON FALCONS
Sleep, drive, Rock’n’Roll, Repeat
(CD, I Hate People Rds)
12 ans de carrière résumés en 19 titres. Avec 2 parties clairement définies : la 1ère Punk Rock quelque part dans la mouvance Clash avec un chanteur à la Mighty Mighty Bosstones, plus une touche de Street Punk à la Cock Sparrer matinée de Pub Rock. La 2ème est beaucoup plus américaine et là on est dans l’esprit Black Crowes meet Social Distorsion avec une inspiration à la E-Street Band. On y trouve parfois de la slide qui rappelle le tout meilleur de Blackfoot. Avec des évocations de Little Italy et de l’esprit chicanos. Bref une certaine idée de l’Amérique éternelle et dans le même temps contemporaine, celle des laissés pour compte de l’American Dream ! Fin et subtile grâce à un bassiste toujours là et toujours juste. Les guitares riffs et/ou tissent des mélodies. Les arrangements sont importants (en tendant l’oreille on peut distinguer une fois de l’accordéon) mais pas envahissants. On dirait une ode à la musique américaine fantasmée comme en ont fait certains anglais (Elvis Costello au hasard) revu par Honest John Plain, rejoué par de purs américains !
ils feront 5 dates en France à la toute fin Avril : Paris, Limoges, Tours, Marseille, Toulouse.
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The KEKETTES ROSES
Girl Fight
(CD, Autoproduction)
Ayant beaucoup aimé la 1ère démo de ce groupe du fin fond de la cambrousse haute savoyarde (ce qui les préserve judicieusement des influences contemporaines envahissantes) j’ai d’abord été un peu déstabilisé et déçu par ce premier album, avant que… Probablement parce que le son est trop sage dans sa précision et les voix, féminines un chouilla trop en avant à mon goût. Sauf que… certaines compositions ont une force qui leur permet de resurgir dans mon cortex après la dernière écoute… avec une prégnance qui me fait rejouer cet album, qui maintenant à chaque fois me révèle un nouveau truc. Rock. Garage. Avec orgue. Mais pas Farfisa. Un gros travail sur le son de la guitare. 2 filles au chant. Un groupe qui trace sa voie loin de la tendance et ça fait du bien !
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En concert : Samedi 14 Avril : The KEKETTES ROSES (Garage Rock), au Bar les Chariandes (chez Michel) Samöens (74)


REGAL
Possible Endings
(LP, Frantic City Rds / AzBin Rds)
Premier album pour ces ex Last Rapes Of Mr Teach (quel gâchis un groupe si doué qui a laissé si peu de traces de son talent) / Le Pêcheur. 12 titres Indie Garage comme c’est à la mode. Super bien fait. Extrêmement bien produits. Comme on le fait tellement bien en France (où dans le domaine on tarte les ricains sur leur terrain). Dans la lignée Yussuf Jerusalem / Jack Of Heart. Juste un tout petit peu moins bien que les géniaux J.C. Satan. Mais pas loin de réussir le hold up parfait dès leur premier essai. Peut être que c’est juste trop maîtrisé et parfaitement fait pour complètement vous embarquer. Mais si cette scène vous remue alors vous devez vous jeter dessus ! Plein plein de bonnes chansons qui s’écoutent avec un gros plaisir !!!
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The STRANGE FLOWERS
The grace of losers
CD, CD Baby
Quand un album me plait dès la première écoute ça me le rend suspect. Si les deux suivantes m’ont un peu déçu, depuis, je trouve plein de charmes à ce disque ! Réussissant la synthèse entre une Pop Indie assez contemporaine et des résurgences 60’s (école Kinks, Zombies, Outsiders), avec une pleine brassée de Power Pop dedans. Bref tout ce qu’il me faut pour jubiler en écoutant un album portant l’étiquette Pop. Des mélodies, des arrangements simples, légers et efficaces. De jolies voix, et une production judicieuse qui met tout ça en valeur, sans esbroufe et sans laisser tomber le soufflé (contrairement à une forte tendance actuelle à la surproduction). Comment dire : de la Pop éternelle ! Le groupe existe depuis une éternité, mais il est toujours vert comme le montre ce 6ème album où tout est réussi : de son titre à la pochette, jusqu’au plus important : les chansons, les chansons, les chansons.
[BT]