mardi 27 mai 2014

chro:GALLON DRUNK+PAINS OF BEING PURE AT HEART+ALLIGATOR+ROCK HARDI n°44


GALLON DRUNK
The soul of the hou, LP, CD, Digital
Clouds Hill / Rough Trade
Etrange album que ce nouveau Gallon Drunk. Mais étrange : c'est bien ! Surtout de la part de Gallon Drunk. Attention cet album a un charme vénéneux qui finit par vous intoxiquer un maximum !
Bien Que, au départ je ne l’ai pas trouvé terrible (et pourtant j’ai tous leurs albums étant accro à leur musique depuis la 1ère fois que je les ai vu à Reading en 1992), voir décevant. Mais un groupe qui compte autant pour moi forcement je l’écoute et le réécoute. Et au final j’ai bien fait !
Ce disque ce révèle doucement. Il semble être calme et posé, mais en fait il est vraiment insidieux et fini par hanter votre âme (si tant est qu’il vous en reste une) !
Comme à chaque fois : la musique de Gallon Drunk parait être toujours la même, alors qu’en fait elle est aussi différente, un exploit que peux de groupes peuvent se targuer de réussir !
[BT]


The PAINS OF BEING PURE AT HEART
Days of abandon, LP, CD, Digital
Fierce Panda Rds
Moins clairement marqué Shoegaze que les précédents mais tout aussi excellent le nouvel album des new yorkais montre le côté le plus ensoleillé (assez bien symbolisé par la pochette)  et il sort judicieusement le 2 juin.
Un album qui nous replonge merveilleusement en 1986 avec son côté Indie Pop assumé.  Pensez Field Mice ou Morrissey en plus primesautiers et enjoués. Avec même une petite touche ‘commerciale’ (dans le meilleur sens du terme : l’achèvement d’un travail bien fait) dans le fait d’assumer l’évidence de certaines mélodies pour en faire de BELLES POP SONGS simples, accrocheuses et directes. Un petit clin d’œil à la Blonde Pop pour la fraîcheur et l’innocence…
Plus toujours cette touche d’élégance et de légèreté. Ainsi qu’un travail fin, précis, complexe sur les voix, les chœurs, le mélange dans les tessitures, et dans les sonorités. Ce qui peut évoquer l’œuvre de Kate Bush.
Des tubes évidents émaillent ce disque sans en alter la cohérence en tant qu’album.
The Pains Of Being Pure At Heart creuse tranquillement son propre sillon, façonne une musique d’une grande beauté qui combine certaines ‘traditions’ de la Pop pour produire une œuvre qui caractérise parfaitement les années 2010. Ici pas d’odeur poussiéreuse comme dans les revivals, mais le bonheur d’écouter de la BONNE MUSIQUE !
Le bonheur maintenant ! http://thepainsofbeingpureatheart.com/
[BT]
Comme j’avais été totalement subjugué par leur concert au Sonic à Lyon il y a une paire d’années je vous conseil aussi d’allé les voir :
En concert : Dimanche 8 Juin : Festival Roulez Jeunesse, avec : à partir de 12h : ALEXIS AND THE BRAINBOW (pop) + ONLY REAL (pop - Londres, UK) + FEAR OF MEN (pop - Brighton, UK) + THE PAINS OF BEING PURE AT HEART (pop - New York, USA), au Vélodrome Georges Préveral du Parc de la Tête d'Or, à Lyon
et à partir de 20h : DUCHESS SAYS (Synthé Punk, Montréal) + LAS KELLIES (post-punk - Buenos Aires, Argentine), after by TOO GIRLY DJs (riot grrrls dj set), au Club Transbo à Villeurbanne


ALLIGATOR
Runners, LP
Coproduction Gateau Blaster, Clapping Music, Corn Dog, Mon Cul
Duo féminin ‘de Lyon’ mais qui semble venir d’un autre lieu et d’une autre époque. Ce qui est tout à fait normale parce que les 2 filles se sont rencontrées à Atlanta en 2009, et que la forme duo basse / batterie semblait passée de mode depuis de nombreuses années. Mais avec sa forte personnalité Alligator montre que cette formule n’avait pas encore livrée toute sa substance !
Regroupe sur la face A leur première K7 et des nouveaux titres en face B.
Comme Elisian Fields mais dans un genre totalement différent la musique d’Alligator tient beaucoup sur le charme agissant de la voix. Et la en plus il y en a deux !
Ainsi que sur la prédominance de la basse (héritière du Post Punk, de la New Wave tout autant que d’une certaine scène Indie Us des 90’s voir de la mère Kim Deal, enfin du temps où elle avait la forme).
C’est vrai que la formule du duo  batterie / basse peut paraitre limitée dans ses possibilités, mais Alligator prouve qu’il n’en est rien. D’ailleurs sans être prévenu au préalable on peut écouter cet album sans être frappé par le fait qu’il n’y a « que » deux instruments.
L’utilisation de la batterie est ici bien différente de celle qu’on entend dans un groupe de Rock ‘traditionnel’ sans virer pour autant à l’expérimental ou au bruitisme. Alligator navigue un peu dans les même eaux que Talk Normal, un duo de filles également, mais ça n’est pas la raison de cette association tant les deux groupes ont en commun de sortir la formule des sentiers battus tout en restant accessible.
Un album envoutant !
[BT]

Et juste pour finir je vous ai déjà dis tous le bien que je pense du dernier n° de ROCK HARDI si vous ne l’avez pas encore commande, doublez la doser et prenez celui-ci aussi ! Je viens d’en terminer la lecture c’est un régal ! http://rockhardi.blogspot.fr


mardi 13 mai 2014

Chroniques:BIRTH OF JOY+ABUS DANGEREUX n°130+I MITOMANI BEAT



BIRTH OF JOY
Life in Babalou – CD
Suburban Rds
Trio batave avec un organiste (qui touche aussi la basse) pratiquant une sorte de Garage Heavy 70’s chaud et un peu (tout petit peu) groovy. Gros son bien puissant et donc, chaleureux. Ils se sont débarrassés de l’ombre des Doors qui planait sur leur précédent album. Plutôt créatifs les petits gars : ils savent rendre chacun des 10 titres de cet album très accrocheurs ! Le batteur a le jeu qu’il faut et une bonne place dans le mix, ce qui rend le disque très dynamique. Le chanteur chante : il a une vraie voix, sans que se soit superfétatoire. L’orgue et la guitare s’offrent la meilleure part des chansons et c’est très (très) bien ainsi !
Apparemment ceux qui les ont vu aux Transmusicales de Rennes ont encore des étoiles dans les yeux… ça à pas l’air comme ça, mais ce disque est capable de vous faire oublier le retour du froid et de la pluie. On s’éclate bien avec cette musique et ça fait gigoter juste là où il faut !
P.S : leur nouvel et 3ème album vient de sortir et il est très bon, mais je ne l’ai pas encore assez écouté pour en faire la chronique ! Ce sera fait dans une paire de semaines…
En concert : Jeudi 15 Mai : Festival Europa Vox, avec: BIRTH OF JOY (Rock Garage, Pays Bas) + LARRY GUS (Indie, Grèce) + MILKY CHANCE (Folk Pop, Allemagne), au Transbordeur, à Lyon http://www.transbordeur.fr/
http://www.europavox.com/fr/
http://www.birthofjoy.com/
https://soundcloud.com/larrygus
http://www.milkychanceofficial.com/


ABUS DANGEREUX n°130
44 pages A4 imprimées + CD sampler 12 titres pour 5 euros
Encore un numéro impressionnant (je le dis d’autant plus objectivement que je n’ai presque rien écrit dedans) avec au sommaire 3 groupes dont je ne suis pas fan, mais dont : la musique, la carrière et le talent forcent le respect et l’intérêt : The NOTWIST, PREFAB SPROUT et les BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB.
A titre personnel j’ai surtout été très intéressé par l’interview des LIMINANAS dont j’adore les deux albums que j’ai (je ne me suis pas encore procuré leur 1er je le garde un peu en réserve pour l’acheter un jour de déprime parce que je suis sûr qu’il me mettra du baume au cœur).
J’aime aussi beaucoup l’album de DICK VOODOO donc leur interview m’a bien intéressé d’autant que leur musique et leur démarche sortent de l’ordinaire.
Ma découverte de l’automne c’est MICAH P. HINSON (je sais je ne suis pas rapide) je suis tombé sous le charme de se rocker du Sud des Usa qui traine sa voix et sa musique à travers la planète. Un parcours étonnant qui rend la lecture passionnante.
On profite de la publication d’un nouvel album de LA SOURIS DEGLINGUEE pour rendre hommage à ces historiques de la scène française.
Depuis que j’ai finis leur interview j’ai très envie d’acheter l’album de HOPE chez Closer Rds (avec Stéphane ex Shredded Ermines dont j’étais très client au chant).
Hervé Sansonetto revient sur les 30 ans du BIKINI (la salle de concerts) dont l’histoire court toujours. Ça force le respect !
On vous emmène ensuite dans le studio de mister Matt Verta-Ray, rien que ça !
CHRIS ECKMAN est une totale découverte pour moi vu que je suis toujours passé à côté des Walkabouts (à tord apparemment).
Alain Feydri nous promène ensuite sur la Highway 61…
Et on parle aussi du trio américain (qui revient de 1972) DEATH®.
D’ANGEL OLSEN dont la musique à un charme énorme.
KING DUDE à abandonné le Métal pour la Country. Il a bien fait (même si là, juste au moment où je tape ces lignes je suis en train d’écouter du Sludge Metaaaal).
Pour moi x25x a été une des grosses grosses baffes du Freakshow de l’année dernière et ils sont dans ces pages. Bien joué !
On parle des DEATH OR GLORY (vous voyez la référence ?) et son Punk Rock canal historique.
Également des CRYSTAL STILLS (New York New York baby).
Plus du label bordelais BAM BALAM.
Et un papier sur la KICKING RADIO (http://kickingradio.com/ sur laquelle vous pouvez écouter une fois par jour VOIX DE GARAGE ainsi qu’une trentaine d’autres excellentes émissions qui ont l’esprit Rock au sens le plus large !).
Il y a aussi, pour faire le plus de découvertes possible, 14 pages de chroniques : disques, live, livres, fanzines…

Pour illustrer toute cette lecture vous avec inclus un CD 12 titres de : The Notwist, Prefab Sprout, Micah P. Hinson, The Liminanas, Angel Olson, Dick Voodoo, Chris Eckman, x25x, Crystals Stilts, Hope, Death Or Glory et The Slow Slushy Boys.
Pas mal, hein ?
[BT]


I MITOMANI BEAT
Fuori dal tempo, CD
Green Coockie Rds / Area Pirata
Quand deux labels aux catalogues aussi impeccables que Green Cookie (Grèce) et Area Pirata (Italie) s’associent pour publier un disque ça excite l’intérêt !
Comme le groupe a un excellent nom je me jette su ce disque. Et quel pied ! Ce quintet italien est à la fois intelligent et smart. Et, dès son 1er album, il montre une maîtrise (mais pas seulement) impressionnante.
Influencé par la scène Beat italienne des sixties, ainsi que, apparemment par la scène revival Garage des early 80’s, on trouve sur ces 11 chansons des traces de Yéyé et de Garage Punk sixties Us. De même qu’un peu de British Beat ?
Le résultat c’est un album bien équilibré, frais et entrainant, qui se déguste de bout en bout avec joie !
L’orgue type Farfisa (mais dont ils sont capable de moduler les sonorités) et la voix féminine se taillent la part du lion. Cependant que les deux guitares, les chœurs et la voix masculine en lead n’abandonnent pas le terrain...
Elle/ils chantent en italien, mais leurs chansons sont tellement vivifiantes que vous vous retrouverez à les fredonner sous la douche, au boulot et même au lit le dimanche matin.
Ce ‘Fuori dal tempo’ est une BELLE célébration du Garage’n’Beat, du bonheur de danser, et, de vivre !!!

[BT]

mercredi 7 mai 2014

Chroniques : GRAPE ST. + The CROWMAN & the FIDDLING PIXIE + INSECT SURFERS


GRAPE ST.
A date with you, LP

Prairie My Heart Rds
Voilà un groupe pleinement de son temps, qui sort sont 1er album qu'on pourrait étiqueter Indie Garage Bricolo Pop. 11 chansons en 31 mn soit des mini ritournelles primesautières, accrocheuses, et entrainantes. Mais aussi : jolies, simples, efficaces, elles donnent le genre de disque qui fait le sel de la vie. Pas indispensable mais qui en fin d'année au moment des bilans vous fait penser que celle-ci a été un bien bon cru. Une sorte de vin de soif : un disque à écouter quand on veut être sûr de passer un bon moment. 
Prenez un peu du Blur de 'Modern life is Rubbish' pour l'efficacité Pop, un peu du côté trendy de la so-called Garage Scene de Frisco, l'élégance simple de la Power Pop originelle, et un côté américain 90 (de Sleater Kinney à Guadalcanal Diary...), le tout passé dans le shaker de notre temps et voici le 1er album de ce groupe d'Austin.
Pas la plus grosse personnalité de tous les temps mais un album maitrisé, réussit et excitant de bout en bout.

http://prairiemyheartrecords.bandcamp.com/
[BT]

The CROWMAN & the FIDDLING PIXIE 
The resurrection of Blind Jack Lazarus, CD
Twist Rds
Ce qui frappe d'emblée avec ce 2ème album c'est à quel point la personnalité de ce 'one man band' est forte, unique puisque dès les premiers accords je me suis de nouveau retrouvé projeté dans son univers musical. Sorte de troubadour The Crowman et sa guitare (et/ou autres instruments qui y ressemble, il change souvent 'd'arme' durant ces 17 chansons) nous ramènent aux grandes heures des débuts du Blues dans les juke joint du Sud profond. Et évoque aussi les débuts de la Medway Scene. Tout autant que le camp de mobile home où Asil Hadkins à posé les bases du mouvement des One Man Band. 
L'amalgame de ces éléments disparates rend la musique de The Crowman passionnante : un voyage dans le temps et l'espace, où se reconnait l'essence de la musique Folk celle qui parle à l'âme des gens ordinaires. Dans un esprit rustique / rough où la mélodie est bien présente mais très marquée par les rythmes joués. Ce qui rend chaque titre totalement distinctif. D'autant que sur cet album on entend le violon de The Fiddling Pixie sur la plupart des chansons. Et qu'elle sait y faire pour adapter son jeu au morceau !
Enfin sont présent sur la longueur de ce disque, pas mal de guests qui ne sont pas venus faire de la figuration.
Il est rare que je trouve un album de 17 titres bon dans son intégralité mais ce "The resurrection of Blind Jack Lazarus" ne recèle pas un moment faible. Un bel exploit, pour une écoute inspirante et belle !

http://www.twistrecords.co.uk/catalog/
[BT]


Comme Green Coockie Rds https://greencookierecords.bandcamp.com/album/infra-green-lp vient juste d’éditer ce formidable album sur un très beau vinyle vert marbré je vous remets sa chronique :
INSECT SURFERS
Infra green, CD sur Marlin Rds
Lp, Digital sur Green Cookie Rds
Fondé en 1979 à Washington D.C. ce groupe de Surf Music instrumentale s’est instalé à L.A en 85, et n’avait pas publié de nouvel album depuis 10 ans (bien que plusieurs singles et titres sur des compils soient apparus dans l’interval). Etrange parcours, mais pas autant que cet album. Un disque gonflé. Pas seulement parce qu’il contient 15 titres (pour 62 mn), mais qui propose une Surf Music totalement hors des clichés ! Mélangeant des thèmes, idées, sonorités et inspirations venant des musiques de films, de la Pop, du classique, du Heavy Rock, du Kraut, de la Noise et du Psyché, le quatuor (qui vous met une guitare dans chaque oreille), amène la « Surf » vers quelque chose de formidablement étonnant. Un album palpitant et excitant de bout en bout ! Brillant et creusé. Avec plusieurs niveaux d’écoutes. Un plaisir immédiat, plus une multitude de couches de musicaliés qui se découvrent au fil des écoutes. Ce qui rend l’expérience toujours intéressante. Si comme moi vous êtes réfractaires aux clichés du genre cet album est pour vous ! Un des MUST de l’année tous styles confondus.
[BT]