mercredi 29 octobre 2014

Chroniques : PRIMEVALS + SPERMICIDE + The ELECTRIC MESS + The BOYS



PRIMEVALS
Disinhibitor
CD, Triple Wide Rds
Pour célébrer leur retour ensembles les Primevals avaient publiés en 2007 un FORMIDABLE album. Ils récidivent en plaçant la barre encore plus haute. Dans un registre somme toute un peu différent, moins Garage Rock un peu plus australien (lignée Died Pretty / Saints). 18 chansons comme un délice sucré, mais avec une couche acide piquant la langue afin qu’on n’oublie jamais que c’est du Rock ici ! Interprétées avec passion, entrain et enthousiasme. L’enchaînement des quatre premiers titres plie la gaule. Avant une pose salvatrice sous forme d’une balade pour grands espaces, exercice où les Primevals excellents aussi, et ensuite… on ré accélère mais on reste toujours au sommet ! Le son est puissant et précis et il rend palpable la joie du groupe d’être encore vivant. J’ai tellement de plaisir à les écouter. 18 chansons, et rein à jeter.
nLeur ouvel album « Tales of endless bliss »  vient de sortir chez Closer Rds !
[BT]
En concert : Vendredi 31 Octobre : The PRIMEVALS (Garage Punk Rock Legends - Glasgow, Ecosse) + The TRUE FAITH (Garage Rock), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne



SPERMICIDE
Drunk’n’Roll – LP+CD
442ème Rue / Are You Stone
Super nom, et super titre d’album pour ces 4 bourlingueurs qui pratiquent un putain de solide Punk Rock avec style et hargne. Parfaitement arrogant et vindicatif comme il sied à cette musique. Une attitude qui sert idéalement les chansons : comme si les titres de Cock Sparrer était jouée par des japonais énervés. Avec aussi un côté sur-class à la Social Distorsion ayant toujours une bonne grosse paire de bollocks. On y retrouve un double hommage grâce à la reprise du ‘R.A.M.O.N.E.S’ de Mötörhead. Le quatuor pratique une sorte de mid tempo vitaminés et puissants, avec des riffs bien torchés / bien tranchés, une rythmique qui assure grave, et un bon chanteur, juste idéal pour leur musique.
Simple, franc et sur-efficace ! Le pied !!! Ce formidable album de (street) Punk a été co-produit par 2 structures drivées par des activistes qui sont là-dedans depuis longtemps et à qui on ne la fait pas !
Le disque a été réédité en vinyle transparent ! Puisque le 1er tirage sur vinyle rouge est quasiment épuisé. Alors magnez-vous avant qu’il n’y en ait plus sinon vous vous en mordrez les couilles !
[BT]
En concert : Vendredi 7 Novembre : SPERMICIDE (Punk Rock excellent), au Poulpe, à Reignier (74)
Et :
Samedi 8 Novembre : SPERMICIDE (Punk Rock excellent), au Brin de Zinc, à Chambéry -  Barberaz


The ELECTRIC MESS
House On Fire, LP, CD, Digital
Soundflat Rds
3ème album pour le quintet new yorkais. Que je découvre seulement maintenant. Une écoute superficielle de cet album pourrait le faire rentrer dans la case ‘Garage Rock’ classique, alors qu’il est tellement plus que ça !
Une touche de Power Pop et également une élégance quasi Mod, pas dans le look plutôt dans le touché et l’interprétation.
Par moment la voix peut rappeler les Runaways ce qui est une référence rarement usitée et ce qui apporte un plus à la musique des Electric Mess, qui est une sorte de grand cocktail qu’ils saupoudrent de Surf et de racines Rythm & Blues, relève d’une touche de Punk Rock. Un breuvage fort goûtu au final !
Ce qui marque le plus à l’écoute de cet album, et ça me frappe à chacune des nombreuses écoute que j’ai faites : c’est la qualité et l’intérêt de toutes les chansons, qui sont composées délicatement (mais interprété avec force) pour faire entendre leur unicité.
Un assemblage qui se révèle très caractérisé. Trouvant tout au long de ses 13 titres le juste équilibre entre robustesse et élégance !
[BT]


The BOYS
Punk Rock Menopause, LP, CD
Wolverine Rds
Ça fait Plaisir de retrouver ce groupe de vétérans anglais aussi en forme ! Je serais presque tenté de dire au meilleur de leur forme. Ok on va dire la vérité si ce nouvel opus avec ces 13 nouvelles chansons n’est pas tout à fait à la hauteur de leurs deux premiers qui sont des chefs d’œuvres inaténiables il reste cependant qu’il est formidable.
Ceux qui ont écouté et donc aimé les disques solo de Honest John Plain et celui signé Mattless Boys (soit les Boys sans Matt Dangerfield) savaient à quoi s’attendre pour le retour de ce groupe de la première vague Punk anglaise. De retour dans leur formation mythique pour ce qui n’est que leur 5ème album. La formule est toujours la même : plein de mélodies dans leur Punk Rock, de super voix, des chansons excellentes qui seront parfaite à reprendre en chœurs avec eux sur scène et s’insèreront sans baisse de qualité entre les hymnes passés du groupe.
Punk 77 / Power Pop / Rock éternel / Pop musclé ? Non : uniquement les unique Boys !
Pour un album qui bénéficie d’un son tranchant et élégant.
La pochette très Bubblegum n’induit pas en erreur par rapport au contenu et surtout elle donne un écho ironique au titre de l’album. Une ironie également présente dans les autos citations et hommages à d’autres groupes Punk du passé.
Du fort bon ouvrage !
[BT]


mercredi 22 octobre 2014

Chroniques : YVY + The IRRADIATES + DIRTY FONZY + BUBBLEGUM SCREW



YVY
Modern Barn Dance Music, LP, Digital
Bang Bang Rds
Stanley Roadrunner avec son nouveau groupe paye toujours son écot à la figure de Billy Childish comme durant son passé chargé (The Squares / Thundercrack) mais le tout dans un style assez Indie actuel. Un peu comme si lui, et, ce qui est en vogue actuellement avaient fait la moitié du chemin pour se rencontrer. Cette fidélité s’avérant payante, tant ces sources d’inspirations ont fini par beaucoup irriguer le Rock contemporain.
Ce qui distingue YVY définitivement de la musique pour hipster c’est le son de cet album : BRUT. Limite brutal (comme dans « Y a pas à dire, c’est du brutal »). Pas un son fabriqué pour passer sur des grosses radios commerciales ou être intégré à des jeux vidéo… LE VRAI TRUC, quoi !
La formule de YVY est aussi pour beaucoup dans ce sentiment de vérité : Guitare/chant + guitare baryton/chant + batterie/chant ; enregistrement dans le studio perso du taulier, sur des guitares et amplis qu’il a fabriqué.
Ça sonne donc un peu rêche mais sans écorcher l’oreille, ça la nettoie de tous les trucs pasteurisé qu’on doit s’enfiler. La présence de King Automatic (orgue/piano) sur certains titres est un brillant apport ! A chaque écoute de ce disque mes chansons favorites changent. Elles sont au nombre de 10 et constituent un vrai album cohérent et excitant dans son intégralité. L’enchaînement des 3 dernières a un gros goût de reviens-y qui fait souvent craquer pour le rejouer !
[BT]
En concert : Vendredi 24 Octobre : YVY (Rock Garage with King Automatic, ex Squares, énorme), au Bar des Tilleuls, à Annecy (74)
Et :
Samedi 25 Octobre : YVY (Rock Garage with King Automatic, ex Squares, énorme), au Poulpe, à Reignier (74)


The IRRADIATES
Revenge of the plants, CD, LP, Digital
Dirty Witch Rds
Voici un album de Surf Music qui ne sonne pas du tout rétro. On y reconnait quelques ‘figures de style’ indispensables au truc mais finalement assez peu. On y retrouve un peu des éléments de ce qu’on aime chez Man… Or Astro Man? Et plus surprenant un petit côté Pixies (de la grande époque), ainsi que, je dirai même surtout ? un son ? une inspiration résolument Indie actuelle.
Ce qui donne son parfum très particulier à cet album. Une personnalité unique et rare.
Comme en plus les 12 titres (dont 2 chantés) sont excessivement palpitants & excitants autant vous dire que ce nouvel album des Irradiates semble INUSABLE !
Leur précédent album était déjà en tout point excellent. Celui-ci est encore un poil au-dessus !
[BT]
En concert : Vendredi 24 Octobre : Surf Invasion Festival n°3, avec : DAIKAIJU (Modern Surf, Usa) + The IRRADIATES (Surf from space) + Les AGAMEMNONZ (Surf Antique) + DJ EL CANNIBAL PLATINISTE TWIST, au Ninkasi Kafé, à Lyon – Gerland. GRATUIT.


DIRTY FONZY
Riot in the pit,
Delete Your Favorite Rds
Il y a un truc que j’apprécie beaucoup avec les Dirty Fonzy (en plus de la musique) c’est que leurs albums ne se ressemblent pas !
Leur précédent avec ses titres courts percutants et rapides m’avait bien éclaté mais également un peu laissé sur ma faim. Sur ce nouveau LP je m’y retrouve bien ! Avec un parfait équilibre entre des titres Pop Punk / Hard Core Mélodique, (appelez ça comme vous voulez) qui dévalent la pente sur un tempo élevé, qui sont tempérés par des chansons plus Punk Rock 77 mid tempo parfois même limite ‘pausées’.
Bref la bonne alternance / le bon dosage / le bon rapport entre vitesse & puissance, et, mélodies. Un son simple, franc et percutant idéal pour mettre en valeur ces 13 chansons. Une superbe pochette et un excellent nom d’album, bref la cuvée 2014 des Dirty Fonzy est un super cru !!!!
[BT]
En concert : Vendredi 24 Octobre : DIRTY FONZY (Punk Rock excellent) + TUNGSTAIN (Punk Rock), à l’Oasis Rock Café, à Valence
Et :
Samedi 25 Octobre : DIRTY FONZY (Street Punk cuivré) + CAMELSPIDERS (Punk’n’Roll), à l’Art-Ti-Cho Café, à Grenoble


BUBBLEGUM SCREW
Filthy! Rich! Lolitas!
Autoproduction
Titre d’album quasi programmatique pour ce quatuor anglais.
Imaginés des New York Dolls perverties, sales et vivants dans les poubelles de 2014 : vous voilà avec le 2ème album des Bubblegum Screw un groupe qui suit son chemin en s’inspirant mais sans copier.
Ils proposent un plat fortement épicé : Glam Rock + Punk 77, une pointe de Garage R’n’R, une rasade de Hard Rock 70, une bonne grosse pincé de Proto Punk, et, un max de guitares barbelées !
12 hymnes de pur Sweat Rock’n’Roll fait pour être dégustés au bar une pinte à la main ou devant la scène en agitant son cul le poing levé et en beuglant.
Simples mais loin d’être simplistes ces chansons sont hyper accrocheuses, efficaces, bien branlées, addictives et excitantes.
Une musique pour la libération des instincts.
Sexy, jubilatoire et entraînante. Une régalade !
[BT]
En concert : Mardi 28 Octobre : BUBBLEGUM SCREW (Glam  Punk’n’Roll, Uk) + VIETCONG PORNO (Punk Rock, Suède), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne

mercredi 15 octobre 2014

Chroniques : SLOW JOE & the...+BLACK ZOMBIE PROCESSION + The ELECMATICSS + BLIZZARD MOUNTAIN FESTIVAL day one



SLOW JOE & The GINGER ACCIDENT
Lost For Love
Néance / Tôt Ou Tard /Wagram            
Rassurez-vous je ne vais pas vous faire le coup du ‘remplissage journalistique de bas étage’ en vous racontant encore une fois l’histoire de Slow Joe. Laissons de côté le complexe tiers mondiste (« un tiers mondiste, deux tiers mondain ») et parlons musique.
J’avais beaucoup aimé le disque précédent et je garde le souvenir d’un concert miraculeux et gracieux qui m’avait conquis. Surtout la performance en tant que GROUPE !
Et c’est ce qui m’apparait de nouveau sur ce nouvel album, l’impression d’écouter un vrai groupe où l’amalgame entre le chanteur et les musiciens est parfaitement réussie ! Là où le précédent laissait parfois l’impression de 2 univers collés l’un à l’autre.
Sinon comment décrire le contenu de ce ‘Lost For Love’ ? Chansons françaises années 50 meets B.O Bollywood 60’s, meets Indie 2010…  Avec toujours ce côté crooner façon Sinatra Post moderne ou Tow Waits moins imbibé. Un amalgame excellemment réussit !
[BT]
En concert : Samedi 18 Octobre : SLOW JOE & The GINGER ACCIDENT (Crooner Psychédélico-world, Inde/France), à la Maison de la Musique, à Meylan (38) http://www.maison-musique.fr


The BLACK ZOMBIE PROCESSION
Vol III, LP, CD…
Kicking Rds
Ça, ça devait arriver !
Après 5 ans le groupe de Nasty Samy revient, et il n’est pas content. Les deux premiers albums étaient plutôt Punk / Hard Core, ce volume 3 est carrément allé du côté obscur de la force : avec un putain de Crossover solide et puissant. Au son tranchant et bien agressif, une pochette superbe signée Justin Osbourne (Municipal Waste / Demented Are Go…) qui correspond parfaitement à l’orientation horrorifique de l’ensemble (textes, extraits de films, emballage dans un boitier DVD pour la version CD qui ravira tous les fans de ciné Gore… elle contient en plus des bonus vidéos).
13 titres en 45 mn, donc on n’amuse pas le terrain ! Ça cavalcade sur les riffs, le chanteurs s’arrache bien les cordes vocales & la rythmique métronomise le tout sur des tempos plus que soutenus !
Prenez du Speed Metal, du bon vieux Hard Core Old School, du néo Thrash, du Punk Rock, un peu de Death parfois, et pas mal d’Horror’O’Billy et vous voici avec un album qui écrase tout.
[BT]
En concert : Dimanche 19 Octobre : KICKING FESTIVAL n°12, avec : HATEFUL MONDAY (Punk – Hard Core, CH) + The BLACK ZOMBIE PROCESSION (Crossover Hard Core / Metal) + SONS OF BUDDHA (Pop Punk) + François Tong / TOUS EN TONG DJ CREW, au Ninkasi Kafé, à Lyon, Entrée Gratuite !


The ELECMATICS
Hypnos, LP
Alps Cretin, Urgence Disk, tail Crush, Crapoulet Rds
J’avais adoré le 1er EP de ce duo guitare/chant, batterie d’Annecy. Un premier essai où tout était réussi du son aux compos jusqu’au nom de leur propre label : Alps Cretin Rds. J’espérai donc beaucoup de la suite !
Qui s’avère être un album. Et là aussi : UNE REUSSITE !
Un son plus précis et puissant pour ces 11 titres, plus marqués Psychobilly et un poil moins Trash’O’Billy. En revanche ça charcle toujours autant !
C’est brut. Voir brutal parfois. On sent les influences Punk remonter (limite early GBH pour le côté abrasif des guitares), ou des trucs de Garage Punk très musclés à la Teengenerate / Gories / Supercharger.
Si vous avez aimé vous faire bousculer par les Demon Claw alors ce 1er album des Elecmatics va vous enchanter.
Surtout si vous n’êtes pas réfractaire au Psychobilly. Attention cependant les Elecmatics ne sont pas un groupe revivaliste qui reproduit à la lettre une formule inventée ils y a 50 ans. C’est un groupe contemporain qui puise à plusieurs univers pour créer sa propre musique (cf. certains passages bruitistes qui n’auraient pas dépareillés chez les Chrome Cranks des débuts).
Bref : du solide, du super bon, de l’ultra efficace, et parfois de l’étonnant ! Vive les ELECMATICS !
[BT]
En concert : Mardi 21 Octobre : de 12h à 18h : projections organisées par ‘Les Cinéphiles Anonymes’ http://lescinephilesanonymes.blogspot.fr/
18h : plateau Radio
Apéro concert, avec :
LE CHEMIN DE LA HONTE (Post Pop Punk Wave, avec des membres des Cowbones / Delacave / Feeling Of Love / The Rippers, from Gigors) + The ELECMATICS (Garage / Psychobilly trash), à EVE sur le campus de Grenoble / Saint Martin d’Heres.
GRATUIT !


Jeudi 2 Octobre : Blizzard Mountain Festival, au Brin de Zinc, à Chambéry – Barberaz

Premier jour de la 2ème édition du Blizzard Mountain Festival à Chambéry, qui a été précédé la veille par un Warm-Up à Lyon (pas facile de communiquer sur des concerts dans 2 villes), et qui sera suivit par une deuxième soirée le lendemain qui verra le Brin De Zinc plein comme un œuf, comme un appel pour l’édition n°3 l’année prochaine ! https://www.facebook.com/BlizzardMountainsFestival

Donc en ce jeudi soir la salle est copieusement remplie, mais malheureusement pas complète et au vu des groupes qui vont jouer c’est bien dommage !
Ce qui prouve bien que le Stoner n’a pas une énorme audience en France. Par contre un gros paquet des gens présent ce soir ont fait des bornes pour venir car se sont de vrais Die Hard Fans. Ce qui me donne le plaisir de revoir plein de têtes connues et de rencontrer de nouvelles personnes qui sont aussi à fond.
On démarre par BUDDY & CHIEF un duo basse / batterie qui est une partie du groupe de Rock dézingué Os Drongos. Musicalement on dirait Belly Button ayant virés 70’s. Ça masse ! Chant avec beaucoup d’effets et 2 instrumentistes qui s’en donnent à chœurs joie. Plus des intertitres dans le genre ‘comédie’. Un démarrage qui change du Stoner stricto sensu mais qui a le mérite de faire rentrer tout le monde dans le vif du sujet. Comme Os Drongos les Buddy & Chief fourmillent de projets : https://soundcloud.com/buddy-chief

LOADING DATA : j’avoue je suis très fan de leur album « Rodeo GhettoBlaster » (et à l’issue de ce terrassant concert je me suis procurer le dernier en date « Disco Animal Style ») et ne connaissant pas Naam à part de réputation, j’étais venu ce soir-là pour les frenchies.
Hé bin dis donc ma bonne dame ils ne m’ont pas déçu !!!
Au contraire : une bonne claque aux petites mauvaises odeurs de la scène ‘so called Rock’ que ce concert de Loading Data.
Si vous ne connaissez pas encore ils pratiquent un Stoner ultra efficace (comme il devrait toujours être joué, quoi) et très impactant, avec un batteur intérimaire (c’était seulement son 2ème concert avec eux) au jeu puissant & précis, des riffs et mélodies idéales, une voix profonde et prenante, et pas mal de chœurs. Sur disque déjà ça l’fait énorme. Sur scène ça tarte !
Et pas qu’un peu car leur musique est très caractérisée : une sorte de Desert Rock très Rock, je dirais même très Swamp Rock, comme s’il puisait sa source en plein bayou (ou au fin fond du bush australien). Une forte coloration Rock dont le chant n’est pas qu’un peu responsable, qui donne tout son sel à la musique de Loading Data ! http://www.loadingdata-band.com/

Je me suis dit qu’après ça les américains de NAAM allaient avoir du mal à enchaîner. Que nenni !
Putain la vache ils arrachent les new yorkais !!!!!
Imaginez Deep Purple Mk III carambolé par le Space Rock italien des 70’s, un Desert Rock halluciné revu par des années 80 bien malade, et joué par un groupe de Brooklyn de 2014.
Leur batteur est une brute avec un jeu intense, complexe & puissant. Il force tout le groupe à être à son niveau qui plane bien haut. Le bassiste martyrise son instrument comme aux plus belles heures de la Noise 90. Le claviériste avec son look à jouer dans les Beastie Boys à un son qui est un apport considérable à la musique de Naam, sans être envahissant, avec tour à tour une coloration 70’ ou early 80’s. Quant au guitariste / chanteur il est impressionnant et charismatique.
Spéciale et spatiale la musique de Naam et sa présence scénique unique ont chaviré la très exigeante audience du Blizzar Mountain Festival ! http://naammusic.tumblr.com/
Depuis Naam a annoncé qu’il allait faire un break pour une durée indéterminée, voir définitif. Heureusement il reste les disques.

Putain, quelle soirée !
VIVEMENT LES PROCHAINES

[Bertrand Tappaz]

mardi 7 octobre 2014

Chroniques : LAS FURIAS + POWERSOLO + DARIO MARS + GASPARD ROYANT & SONNY KNIGHT live



LAS FURIAS
Sudor de hembra, 10’’, CD, Digital
Dirty Witch Rds
Le trio de filles espagnol n’usurpe pas son nom avec sur ce 4 titres. C’est une découverte pour moi, qui était précédée par une flatteuse réputation live.
Garage Punk où la basse se taille la part du lion, portant sur ses épaules une rythmique ultra solide mais également le jeu de guitare qui doit pas mal au Rock’n’Roll 50’s. Le chant féminin et en espagnol est un gros signe distinctif surtout parce que la chanteuse est capable de moduler sa voix : talk over ou cris quand il faut, mais chantant la plupart du temps de la meilleure des façons pour se coller sur ces titres rugueux mais pas bourrins.
Un disque court (4 morceaux, dont un instrumental, en 13 mn) qui certes botte bien le  cul mais prouve surtout que les Las Furias sont bien autre chose qu’un phénomène de mode dû à leur féminité. Les 3 filles bossent  actuellement sur leur 2ème album que je vais guetter avec intérêt, je vais me mettre également à la recherche de leur précédents enregistrements, car ce 25 cm  est beaucoup plus qu’une carte de visite : c’est une porte d’entrée dans leur univers !
[BT]
En concert :
Mercredi 8 Octobre : Octobre : LAS FURIAS (Rock Garage / Barcelone), à l’Ecurie, à Genève
Et :
Jeudi 9 Octobre : LAS FURIAS (Rock Garage / Barcelone) + LITTLE GARçON (Rock Garage), au Trokson, à Lyon. Entrée libre.
Et :
Vendredi 10 Octobre : LAS FURIAS (Rock Garage / Barcelone), au Bistro Des Tilleuls, à Annecy
Et :
Samedi 11 Octobre : LAS FURIAS (Rock Garage / Barcelone) + BUDDY ZOMBIE (One Man Band Rock Garage Trash / Autriche), au Poulpe, à Reignier (74)


POWERSOLO
The Real Sound,
Cornflakes Zoo / Platinium
Retour aux sources 50’s R’n’R / Garage Punk pour les frangins danois francophiles… ce qui explique cette excellente chanson en français (qui prouve bien qu’on peut faire du Rock dans cette langue quand on ne sur mixe pas la voix), et aussi l’ombre du Dutronc sexy des sixties qui plane sur certains moments de ce disque. Comme celle des Cramps. De Suicide. De Man… Or Astro Man?
Mais l’ombre qui plane le plus sur ce nouvel album c’est celle de POWERSOLO ! Qui reviennent très en forme faisant la synthèse idéale (c’est-à-dire plus proche du premier que du second) entre Garage R’n’R et Indie Rock. En tout cas ils le font mieux que les autres.
Son roots, proche de l’os, limite Hasil Adkins… mais pas retro pourave pour autant. Assez dans l’esprit de leur album « It’s raceday ».
Car comme tous les grands crus ce nouvel album des danois est bien équilibré, fruité et varié ! Ceci afin de régaler au mieux des fans exigeants.
Le Garage Rock a contaminé toute la sphère Indie c’est entendu  et les parrains de Powersolo viennent relever les compteurs pour réclamer leur dû.
Payez votre écot aux maîtres vous ne le regretterez pas car ils vont bien s’occuper de vous.
[BT]
En concert : Dimanche 12 Octobre : POWERSOLO (Garage Indie Rock, Danemark) + PIGRIDER (Duo Blues Trash Rockabilly), au Warm Audio, à Décines (69)
Et : Vendredi 17 Octobre : POWERSOLO (Garage Indie Rock, Danemark) + QASAR (Heavy Blues), à La Bobine, à Grenoble


DARIO MARS And The GUILLOTINES
Black Soul
Ván Rds
Grosse surprise que ce 1er album !
Tout d’abord parce qu’il consacre le retour de Renaud Mayeur que j’ai surtout remarqué au sein de La Muerte un groupe que j’adorais…
L’autre surprise c’est la musique : INTENSE & DIVERSIFIEE !!!
Le titre de cet album pourrait les faire échoir dans la longue liste des groupes Néo Soul. Mais ce serait une grave erreur.
Certes la voix de la chanteuse évoque une Lisa Kekaula apaisée, et certains passages ont à voir avec le Rhythm & Blues. Mais il y a tellement plus dans ce disque !
Car après La Muerte (et un passage remarqué dans Triggerfinger, et dans HULK) Renaud Mayeur s’est consacré à la composition de bandes originales de films (l’un d’eux ayant remporté la Palme D’Or) et ça se ressent beaucoup dans cet album de Dario Mars & The Guillotines !
Le nom du groupe indique d’ailleurs bien qu’on est dans quelque chose de plus complexe que la moyenne.
Ici on entend aussi du Death Country barré à la Dead Brothers / Eliott Brood. De la bande originale façon western spaghetti, des éléments de Surf, du Sixties Sound… De l’Indie Rock. De la Pop Psyché, et même parfois du Rock planant…
C’est à la fois moelleux et extrêmement précis. Avec un travail à deux voix femme et homme qui est un enrichissement pour les chansons sans faire de l’ombre aux orchestrations.
Au final : UN GRAND ALBUM où chaque chanson à sa personnalité, à la fois unique, et appartenant à un tout !
INDISPENSABLE !
[BT]


Samedi 27 Septembre : SONNY KNIGHT & The LAKERSGASPARD ROYANT  Festival Jour & Nuit, à La Source, à Fontaine
Mes attentes avant ce concert de GASPARD ROYANT étaient extrêmement élevées et elles ont été comblées au-delà du raisonnable !
Car je suis subjugué par sa musique depuis que j’ai entendu ses trois premiers singles qui : sont des réussites individuellement, définissent son style, et surtout, donnent envie d’en découvrir plus ! Son premier album, le parfaitement dénommé « 10 Hits Wonder » est un ravissement total que j’écoute avec toujours la même jubilation six mois après sa sortie. Cette parfaite collection de tubes est aussi un album plein et cohérent de bout en bout avec des chansons qui restent dans la tête. Et en plus, ce qui renouvèle constamment mon plaisir : à chaque écoute mes morceaux préférés changent ! Autant vous dire que j’avais des attentes importantes concernant ce concert.
Sur scène Gaspard Royant (et son groupe) c’est le FEU !
Les musiciens sont fins et acérés, jouent juste, avec élégance et doigtés, conviction et intensité.
Quant à Gaspard Royant son charisme transparait de façon encore plus évidente que sur disque !!!
Electrique, soyeux, class, félin, stylé, sous ses faux airs de minet il est capable de grands coups de folies et de passages à capella à vous faire dresser les poils.
L’émotion tout autant que la puissance au service de Pop songs parfaites, entrainantes et joyeuses, mais beaucoup plus complexes que leur fausse naïveté le laisse paraitre.
Entre meneur de revu Soul et crooner épileptique Gaspard Royant s’appuie sur le jeu parfaitement précis mais aussi totalement Rock de son groupe, ainsi que sur un son comme on en rêve pour chaque concert : sec, nerveux, onctueux et où chaque nuance de la musique et du chant arrivent jusqu’aux oreilles d’un public conquis ! Comme moi !!!!
Mais ce qui m’a le plus impressionné c’est la capacité du groupe à embarquer TOUTE la salle aussi bien ceux debout dans la fosse venu pour le voir, que ceux assis (de 7 à 77 ans) qui étaient là par curiosité.
UN GRAND MOMENT TORRIDE ET INTENSE !!!

J’ai découvert SONNY KNIGHT & the LAKERS en préparant l’émission pour Radio Campus Grenoble et ce que j’en avais entendu avant le concert me donnait vachement envie de le voir sur live. Lors de l’interview Monsieur Sonny Knight nous disait que sur scène les morceaux étaient pas mal modifiés et qu’en général c’était chaud ! Eh bien ça n’était pas de la publicité mensongère !!!
Même pas chaud : INCANDESCENT serait plus proche de la réalité !
Imaginez le mix idéal entre les JB’s et Otis Redding & the MG’s. Alléchant non, et ben c’est ça Sonny Knight & the Lakers : une machine à grooves, entre Funk & Soul !!!
D’un coup vos pieds, hanches, épaules, tête sont animés pas une vie propre due à cette musique merveilleuse !!!! Courbatures assurées pour le lendemain, mais surtout sourire béat pour toute la soirée & la nuit !
Un rêve hors du temps. Et quelle voix !

Merci et bravo à toutes les personnes qui ont œuvré pour ce pur moment de régalade !!!
[BT]