dimanche 23 janvier 2011

Chroniques de la semaine du 24 janvier 2011

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JAY BANERJEE “Kissing booth” (Autoproduction)
            Un new yorkais qui enregistre tout seul en 2010 un album, on imaginerait que ça sonne d’une certaine façon. Et bien pas du tout. On est en plein dans la vague revival Mod anglaise de 79. Le son, la façon de composer les riffs, les mélodies, le chant, tout chez Jay Banerjee fait penser aux immenses (et mésestimés) Squires.
            Avec le talent de ne pas du tout sonner revivaliste, passéiste, ou gringalait. Chez Jay Banerjee il y à aussi un petit côté College Rock de la fin des 80’s à la Guadalcanal Diary, et un côté actuel, sûrement dû au fait qu’il a enregistré l’intégralité de cet album seul pour des raisons budgétaires et de disponibilités (alors qu’il a un groupe pour le live). Et ça ne tombe pas dans la complaisance slacker/bricolo tant à la mode actuellement. En revanche il se débrouille pour faire de judicieux et dépouillés arrangements pour les guitares et les voix qui enjolivent et contribuent grandement au pied que je prends avec la musique de Jay Barnerjee.

            Des Pop songs fun, sensibles, vraiment innocentes, gaies… et plutôt ensoleillées !
            Avec une petite prod’ à l’ancienne qui sonne très loin du standard de notre temps. C’est très agréable, on à l’impression d’être le micro devant les amplis. Un son pas aseptisé, non pasteurisé, naturel ! Et putain ce que c’est BON !


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The ANOMALYS “S/T” (CD ou LP, Slovenly Rds)
            Le nom du groupe est brillant, la pochette assez peu réussie. A cause d’elle je m’attendais à un groupe de Punk de base… grosse erreur. Pas impossible que les Anomalys se prennent pour un groupe de Psychobilly si on en juge par l’intérieur de la pochette. En fait le trio hollandais jouent un Garage Trash Rock’n’Roll qui mélange pas mal de chose et qui nous ramène dans des années où les Soledad Brothers étaient des dieux, mais avec un peu plus de 50’s Rock dedans. Le tout avec un peu de Surf revisité, très revisité même par The Anomalys.
            Ce court (9 titres pour 29 mn, et c’est la bonne taille pour ce genre de choses) et percutant, et surtout avec un petit quelque chose qui fait qu’on y revient. Pas le temps de s’ennuyer, d’autant que The Anomalys apporte pas mal de variations d’une chanson à l’autre. Je suis sûr que c’est un groupe qui doit bien mettre le feu live. Et ils sont aussi capable de faire un bon petit premier album, avec un sauce non pas aux oignons qui feraient pleurer, mais au piment, pour sauter de son siège de temps à autres.


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LOS PEYOTES « Garaje o Muerte » (LP, CD, Dirty Water Rds)
            Au début avec ce disque je me suis dis que je voyais bien où on allait : du Garage Punk sixties avec orgue Farfisa et juste ce qu’il faut de Fuzz sur les guitares. Back in 66 et avec comme références les grands groupes du revival des early 80’s, et un paquets de groupes actuels brillants.
            Sauf qu’au fil de l’album les argentins de Los Peyotes savent poser les bonnes chansons qui rentrent par une oreille et restent bloquées dans le cerveau et font gigoter de partout. Plutôt dans le genre mid tempo à la Creeps / Lust-O-Rama mais aussi avec des moments plus sauvages qui les rapproche des Incredible Staggers.
            Ça n’invente rien, c’est con à manger du foin, mais ça file un putain de pied. La réinterprétation à leur sauce de trucs qu’on à déjà entendu avec un bon chanteur, de bons hooks, de bons riffs à la guitare et à l’orgue (certes parfois ils intègrent un petit truc exotique qui nous sort du tout venant, mais rien d’expérimental, ni de world là dedans), une rythmique qui garde tout le monde sur terre, et des mélodies acidulés pour juste agiter la tête, la rotule, la hanche, ou sauter devant la glace avec une guitare invisible. Pas plus, pas mieux, mais moi ça me suffit !



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ZWEGH «#2 » (Urgences-Disc Rds)
            Encore des suisses qui sont excellents, ça commence à être une sérieuse habitude. Leur deuxième album donc qui mélange : electronics / Heavy / Fusion / Prog Metal… Foisonnant, ambitieux et riche, mais pas pompier pour autant. Zwegh sort la fusion du carcan des 90’s, en y rajoutant des accents orientalisant et parfois des réminiscences trip hop qui rentrent en collision avec le reste de leurs influences, et ça produit de belles étincelles ! Une hybridation personnelle même si on voit bien d’où (dommage que ce mot ne puisse pas être mit au pluriel, dans le cas de Zwegh ça aurait été parfaitement signifiant) ça vient il est impossible de mettre un seul nom là-dessus. Certes les traces de Heavy Prog font penser à Tool (avant qu’ils deviennent chiants), mais c’est tellement recouvert par des couches d’autres sources et ambiances que ça rend cet album intéressant de bout en bout. Ils travaillent déjà sur les ébauches de leur 3ème


Bertrand Tappaz

Playlist & Podcast de l'émission du 26 janvier 2011

Play List VOIX DE GARAGE n°154
Wednesday 24th of January 2011
20H30 - 21H30
Or here :



Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France


LITTLE GREEN FAIRY        'Lobotomy for ever'    (CD, Green feedback on you!!!, MARS ATTACK Rds)

PETE & the STARPHONICS    'Red Cadillac & black moustache'    (CD, The demo session, AUTOPRODUCTION)

BRAND NEW HATE  'Dream city'        (CD, Guitar junkies, VITAMIN BOMB Rds)


The USERS  'I'm in love with today'  (CD, Secondary modern, BIN LINER Rds)


The WAIST COATS  'My baby's gone'  (LP, Explosion, LARSEN Rdz)


The UNTAMED YOUTH  'Little miss go go'  (LP, More gone gassers from..., NORTON Rds)


LOS PEYOTES    'El feo'        (CD, Garaje O Muerte, DIRTY WATER Rds)


The WILDEBEESTS  'I'm rowed out'  (EP, The lairds of the boss racket, CORDUROY Rds)


The HYDROMATICS  'Streets of Amsterdam'  (CD, The earth is shaking, SUBURBAN Rds)


The VIKINGS  'Tonight'  (LP, Go Beserker, ROTO Rds)


The BEAU BRUMMELS  'Painter of women'  (CD, Triangle, COLLECTOR's CHOICE Music)


The UNTAMED YOUTH  'Supercharged steamroller'  (LP, More gone gassers from..., NORTON Rds)


The HELLBOYS  'Mutant love'  (CD, Mutant Love, BONUS TRACK Rds)


The VIPERS  'Now I remember'  (LP, Outta the nest, LOLITA Rds)


FLIPSONG  'Jenny's got a girlfriend'  (CD, Real cool pop, REVANCHES Rds)


Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France

mercredi 19 janvier 2011

Playlist & Podcast (nouveau) VOIX DE GARAGE du 19/01/2011

Play List VOIX DE GARAGE n°153
Wednesday 19th of January 2011
20H30 - 21H30
Or here :


 
Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France


FLASHFALCON        'God dammit'        (CD, Voracious appetite venimous bite, NICOTINE Rds)

LITTLE GREEN FAIRY        'Choose your real style'    (CD, Green feedback on you!!!, MARS ATTACK Rds)


BLOODSHOT BILL        'Afraid to take a chance'        (from myspace)


PETE & the STARPHONICS    'Don't need to speak a world'    (CD, The demo session, AUTOPRODUCTION)


The JACKETS     'Running'        (CD, Stuck inside, SUBVERSIV Rds)


LOS PEYOTES    'Clàvame en La Cruz'        (CD, Garaje O Muerte, DIRTY WATER Rds)


LUST-O-RAMA    'Run from her'        (LP, Twenty-six screams, SCKYCLAD rds)


The MIRACLE WORKERS   'Flashing red light'    (LP, v/a Battle of the Garages vol.2, VOXX Rds)


SURFIN' MATADORS    'Paris'     (promo pack)


The LAST KILLERS    'Worry 'bout  baby (CD, 3 bombs over Berlin, AREA PIRATA Rds)


SQUIRE   'Make love to you'    (CD, Get ready to go!, TANGERINE Rds)


JAY BANERJEE        'Kate'       (CD, Kissing booth, AUTOPRODUCTION)


SQUIRE   'Place I used to live'    (CD, Get ready to go!, TANGERINE Rds)



Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France

lundi 17 janvier 2011

Chroniques de la semaine du 17 janvier 2011


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FLIPSONG « Real cool Pop » (CD, Revanches Music)
            Je suis tombé par hasard sur ce jeune groupe français de Pop qui fait de jolies chansons, naïves et pas prétentieuses, entre tradition et une certaine modernité qui ramène toujours un peu de soleil à chaque écoute. Ces deux dernières semaines je me le suis beaucoup beaucoup passé cet album, qui garde sa fraîcheur et sa candeur...
            Musicalement, et vocalement tout ça tient à un fil.
            Ça pourrait basculer du mauvais côté, mais ça reste toujours parfaitement maîtrisé. Et c’est très impressionnant pour un groupe qui en est seulement à son premier album.
            Il n’y a pas tromperie avec le titre de l’album. Plein d’arrangements légers, malgré la présence de violoncelle de piano ou d’orgue dans la formation du groupe.
            Avec des enchaînements de chansons et d’ambiances qui sont juste un ravissement pour les oreilles et l’âme ! Car Flipsong ne se limite pas à un seul mood. Et la tonalité, les orchestrations, les rythmes changent assez d’une chanson à l’autre pour garder une excitation à l’ensemble de chaque écoute. Avoir deux très belles voix (un garçon, une fille) capable d’assurer le chant lead ça contribue aussi beaucoup à l’intérêt de cet album. Je n’arrive pas à croire que se soit seulement leur premier. Quelle maturité.
            Un beau disque, pour tomber, ou pour être amoureux.

            Flipsong c’est un peu le côté léger, naïf et brillant des Zombies mélangé avec le côté un peu bricolo/post-moderne d’un Angil & the Hidden Tracks. Des références qui pourraient être lourdes à porter pour un jeune groupe, mais cet album pose dans les oreilles 9 grandes chansons fragiles. Est-ce qu’elles s’accorderont à votre sensibilité, voilà la bonne questions.
            Pour moi je connais la réponse, c’est OUI. Trois fois OUI.
            Et j’en veux plus, parce que je me demande comment Flipsong traduit cette fragilité sur scène. Ça serait bien qu’un organisateur d’ici les fasse jouer, d’autant que je vois bien un ou deux lieux, ou une ou deux associations grenobloises qui pourraient être toucher par cette musique.

Samedi 29 Janvier : FLIPSONG (Pop Folk naïve et jolie) + Baden Baden (Indie Folk Pop), à la Cigale, à Nyons


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KURSED « Like a coffee » (CD, Mosaic Music)
            Deuxième album pour ce trio français. Avec le premier ils avaient eut les honneurs de ‘l’album de la semaine’ sur Canal +. Ce qui a dû déclencher pas mal de jalousie (et ce qui expliquerait qu’on ne parle pas plus d’eux malgré la qualité de ce disque). Ils devaient avoir pas mal de pression pour ce nouveau disque. Et ils l’ont bien gérés !
            Un album avec 15 chansons ça me parait toujours long et risqué. Sauf que Kursed en profite pour montrer l’étendu de ses capacités, sans virer à la démonstration stérile, ni au catalogue d’influences. On garde une unité de ton car Kursed à une vraie personnalité, qui doit beaucoup à la voix de son chanteur, mais aussi à un son particulier, notamment dans les guitares : tranchant, mais finement.
Musicalement on est aux Usa, dans les 90’s, aux grandes heures du Grunge, mais pas à fond sur l’Overdrive ni sur la Fuzz… Plus du côté Screaming Trees et tous ces groupes ayant le cul entre plusieurs chaises.
Kursed nous emmène aussi vers une certaine vision du psychédélisme (old school, rien à voir avec ce qu’on entend en ce moment dans le genre) qui tire sur l’exotisme orientalisant. Surtout ils sont parfaits dans le dosage, un peu trop de ceci ou de cela et leur musique serait une soupe catastrophiquement lourde. Là elle est juste roborative. Et à chaque écoute mes chansons préférées de ce disque changent, au moins je ne m’y ennuie jamais.
            En plus j’aime beaucoup la voix du chanteur qui fait beaucoup pour la qualité et l’unité de cet album, avec une petite pointe d’accent qui n’est pourtant pas rédhibitoire.
            Si je ne connaissais pas leur premier effort, n’en faites pas autant avec celui-là. Se serait passer à côté d’un  BON album (et ça serait dommage pour vos oreilles).

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The ELEKTROCUTION “Trouble magnet” (LP, CD, digital, PYROMANE Rds)

Indie Garage Rock comme ça se pratique pas mal en ce moment. Encore que The Elektrocution eux restent beaucoup plus ROCK que les autres groupes qu’on pourrait mettre dans ce tiroir (Black Box Revelation, The Hives, The Oh Sees…).
Fidèles à leurs racines (MC5 / Rolling Stones / une certaine frange du Garage Rock 80’s tirant vers le Rock éternel…) et rajoutant de ci de là des touches Soul dans leurs chansons The Elektrocution font basculer leur musique vers la modernité. Sans le côté slacker / branleur qui peut gonfler chez certains groupes actuels.
Et le résultat est très convainquant. Avec un album cohérent, remplit de bons titres, et aussi de chansons qui sont des Instant Hit comme ce ‘Goddamn’ qui au milieu de l’album s’empare de votre cortex et vous oblige à gigoter partout. Si le monde était bien fait ça devrait être en heavy rotation sur toutes les radios qui se prétendent Rock dans ce pays. D’autant que la production du disque est très brillante et radio compatible, là aussi dans la tendance actuelle !
Donc me voilà une fois de plus avec une belle découverte sur les bras. Avec un album comme je les aime : 11 chansons (des vraies, pas de digressions à la con) en 31 mn.
Efficacité, sobriété.
Et beaucoup de plaisir. Pas l’album du siècle c’est évident, mais en tout cas un indice qui fait penser que 2011 attaque bien !


Bertrand Tappaz

samedi 15 janvier 2011

Play List & Podcast de l'émission du 12 janvier 2011

Play List VOIX DE GARAGE n°152
Wednesday 12th of January 2011
20H30 - 21H30
PODCAST :


 
Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France

TODD RICKSON CLUB      ‘Garage girl’                (CD, Keep a knockin’, AUTOPRODUCTION)

VINYL STICHES                   'Beautifull mistake'         (promo pack)


FLASHFALCON        'Moody weater'        (CD, Voracious appetite venimous bite, NICOTINE Rds)

LITTLE GREEN FAIRY        'Don't wannabe a fucking insect'    (CD, Burn witch burn, NOVA EXPRESS Rds)


KURSED         'Sens'        (CD, Like a coffee, MOSAIC Music)


JOHNNY ONE FINGER        'Trash'               (CD, The signal, AUTOPRODUCTION)


WELINGTON IRISH BLACK WARRIOR    'Sweet hate'     (CD, Nov. 2010, BURNING SOUND Rds)


JULIEN & YVAN       'Andomorphine'              (LP, s/t, BURNING SOUND Rds)


The BLUES AGAINST YOUTH   'Linvin' in a lie (but dreamin')'   (7'', Become the Whiskey, SONATINE PRODUZIONI, BRIGADISCO, ESCAPE FROM TODAY, BURNING SOUND Rds)


BLOODSHOT BILL              'Shick shack'    (promo pack)


JAY BANERJEE         'No way girl'       (CD, Kissing booth, AUTOPRODUCTION)


The CHORDS     'Something's missing'   (LP, No one is listening anymore, UNICORN Rds)


The CHORDS     'Something's missing'   (CD, No one is listening anymore, DOJO Limited)

SURFIN' MATADORS    'Get you out'     (promo pack)

WHISKY OF BLOOD   'Whisky of blood'   (CD, Hello nasty, AUTOPRODUCTION)



Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France



mardi 11 janvier 2011

Chroniques de la semaine du 10 janvier 2011

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FLASHFALCON « Voracious Appetite, Venimous Bite » (Nicotine Rds)

            Enregistré au Rock On Studio d’Annecy par MONSIEUR Jean Cataldo qui sait toujours aussi bien comment mettre le ROCK en son !
            Il me semble, parce que je vois ça d’un peu loin car je ne suis pas un énorme spécialiste, que la scène High Energy R’n’R fonctionne par vague, avec des groupes phares qui tirent tout le mouvement derrière eux, et des creux de vagues quand ces locomotives fléchissent.
            Et là il me semble que c’est plutôt une période calme. Ce qui donne une chance aux Flashfalcon de se faire repérer très vite avec ce dynamique et enthousiasmant premier album.

            Sur ces 12 titres le quintet balance en effet un pur moment de Hard Rock’n’Roll ; avec des solos à la tierce, des riffs qui grattent comme il faut et là ou il faut. Une rythmique carrée qui porte des guitares volubiles mais sans jamais tomber dans la démonstration stérile. Une grosse voix qui ne va pas au-delà de ce qu’elle sait faire. Le soutient de chœurs qui ne tombent pas dans la beuglante de stade, ni de la niaiserie pour midinette.

            Si à un moment de votre vie vous avez aimés : Hellacopters, Mötörhead, Hanoi Rocks, AC/DC, New York Dolls, les Nomads et ce genre de gars qui n’ont pas peur de manier une guitare, alors balancez vous cet album dans les oreilles elles vous en seront reconnaissantes toute une journée.

            Chaque passage dans le lecteur c’est révélé intéressant pour moi car sous ses dehors massif et évident ce premier album des Flashfalcon contient pas mal de petits arrangements et de moments subtils qui apparaissent pour faire émerger d’autres sensations à l’écoute.
            Par exemple un mid tempo comme « Last rain » contient pas mal de couches et plus il passe plus il apparaît comme acquérant de l’épaisseur…
            Et ça leur permet de remettre la manette dans le coin sur la chanson suivante qui envois le bois jusqu’à la scierie d’un seul jet !
            Et ce que j’aime bien c’est leur capacité à trouver des bons ‘hook’ sur la plupart des chansons, ou alors le riff marquant, un break au bon moment, etc.

            En tout cas une chose est sûr : la tradition d’excellence des groupes français en matière de High Energy R’n’R ne va pas être mise à mal par les Flashfalcon!

Samedi 22 Janvier : Flashfalcon (High Energy R’n’R) + Vegas Parano (Rock Heavy) + Whisky Of Blood (Heavy Rock) + Restful (Hard Rock Metal), à l’Ampérage, à Grenoble


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DIG IT fanzine n°50
            Alors je ne vais pas vous faire le coup de : la bible française du Garage Punk (là, j’espère que vous avez bien conscience que cette intro est une escroquerie intellectuelle, puisque c’est exactement ce que je suis en train de faire), mais Dig It Fanzine c’est LA référence dans le domaine. Alors c’est vrai que je fanzinat français n’a jamais été riche en matière de titre consacré au Garage Punk (ce qui est étonnant parce que des fanzines on en à vu défiler depuis que ça existe). Et la situation n’a pas vraiment changé avec l’arrivé du net. Car sauf erreur de ma part il n’y a pas de véritable webzine consacré au Garage Punk en français (si vous en connaissez, je suis preneur).
            Pour ceux qui ne le saurai pas, mais qui aurait de la mémoire Dig It est la suite du magazine Nineteen. Même si Dig It est un fanzine photocopié, on y sent le même désir de clarté et de sobriété dans la présentation. Et il est clairement orienté Garage Punk. Ses rédacteurs connaissent leur affaires, soit ils jouent (ou ont joué) dans des groupes, organisent des concerts, sortent (ou ont sortit) des disques, tiennent un magasin de disques… Et en plus ils font une des meilleures émissions sur le sujet en France (tous les renseignements pour l’écoute en direct et / ou les podcast ici : http://digitfanzine.chez.com/digitradio.html ).
            Alors ce numéro 50 est comme les autre : excellent. 44 pages, dont 19 de chroniques de nouveautés pour découvrir tous ces disques succulents qui vont faire exploser votre porte feuille… Et un article sur les dernières sorties concernant les Cramps et faisant suite au décès de Lux, pour séparer le bon grain de l’ivraie. Une courte interview des Outrageous Cherry (qu’il faut absolument que je découvre)… Un papier sur Jerry Tell. Un long compte rendu du concert (et de ses à côté) The X Ray Harpoons (dont j’adore le Ep)/ Sonny Vincent/Nine Pound Hammer. La fin de la ‘saga’ consacrée aux Racines du Punk. Une présentation des premières sorties du label House of Rock crée par le leader des excellents Yum Yums. Une interview d’un jeune vieux groupe The Silly Things. Un compte rendu d’un concert de la tournée des Fuzztones de 2010. Un sur Chris Wilson. Un long sur Nick Curran. Et un sur les excellents Apache (nouvel album, yep).
            Bref pour le Garage Punk et affiliés Dig It y a pas mieux !!!
Commande et abonnements : http://digitfanzine.chez.com/
Bertrand Tappaz

jeudi 6 janvier 2011

Playlist & Podcast de l'émission du 5 janvier 2011

Play List VOIX DE GARAGE n°151
Wednesday 5th of January 2011
20H30 - 21H30
PODCAST :

 
Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France

DEE DIGGLERS        ‘Pain in the ass’                            (CD, BURNING SOUND Rds)


BIRTHDAY SUITS    ‘Cherry blue’          (CD, Cherry blue, NICE & NEAT Rds)


CORTONA        'Sick & tired'             (CD, Cafeteria noona, COG Productions)


FLASHFALCON        'Guts on fire'        (CD, Voracious appetite venimous bite, NICOTINE Rds)


The HENTCHMEN     ‘Aladdin's castle’                 (CD, The Hentchmen, DIRTY WATER Rds)


LOS PEYOTES          ‘Garaje o Muerte’        (CD, Garaje o Muerte , DIRTY WATER Rds)


LOS PEYOTES          ‘Connection’                (CD, Garaje o Muerte, DIRTY WATER Rds)


The GRIZZLY FAMILY         ‘Motorcycle fool’          (CD, Don’t mess with the grizzly, CRAZY TIMES Rds)


The ELEKTROCUTION        'Trouble magnet'            (CD, Trouble magnet, PYROMANE Rds)


DEAD END        'Wait & see'        (CD, Clusterfucktabulous, CRUCIFUX Rds)


The BARBARELLATONES    'Gothabilly clutch'    (CD, Invasion of the surf zombies, SEX WITH LURCH Rds)


The BARBARELLATONES    'Mommys Gone Insane!'        (promo pack)


DOM MARIANI            'Just like Nancy (Girl in boots)'    (CD, Rewind and play, LIBERATION BLUE)


The DISCIPLINES        'Oslo'        (CD, Smoking kill, ROCK MY ASS Rds)


HONKEYFINGER        'Running on empty'    (CD, Running on empty, HOARSE Rds)


PUTA MADRE BROTHERS    'Grandes pantelones'    (CD, Queso y cojones, ROOKIE Rds)


Radio Campus Grenoble
(Voix de Garage show)
Bâtiment EVE
701 avenue centrale
Domaine universitaire
38402 Saint Martin d’Hères cedex
France







lundi 3 janvier 2011

Chroniques de la semaine du 3 janvier 2011

Si vous voulez vous abonner à la mailing list de Voix de Garage et recevoir chaque semaine la liste des concerts à ne pas manquer et des chroniques disques, fanzines, romans… envoyez un mail à : voixdegarage@campusgrenoble.org
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JIM YAMOURIDIS “Into the day” (Starlight Walker / Modulor / Idol)
            Attention à ce disque
            C’est un piège
            Dont on ne sort jamais
           
            Dès la première chanson votre cœur est volé !

            Death Country Folk ?

           
            J’avais déjà été énormément impressionné par son premier album (au point de le faire jouer à Grenoble lors d’un concert incroyablement impressionnant). Mais ce troisième est une œuvre maîtresse. Ce qu’on espérait depuis la sortie du succulent ‘Travelling blind’.
            Comme à chaque fois on est immédiatement marqué par l’ampleur de cette belle et unique voix grave au velouté qui donne des frissons (par fainéantise il est souvent comparé à Johnny Cash dont il partage la profondeur de chant). A ça s’ajoute le meilleur de Nick Cave et des Tindersticks, mais dans un registre où Jim Yamouridis trace de plus en plus profondément un sillon qui lui est unique !
            Car cette fois sa voix est mise dans un écrin par le groupe qui l’accompagne : violon,  contrebasse, clarinette, mandoline, percussions, sax baryton… qui permettent des arrangements luxuriants, sombres et lumineux. Ceux-ci se révèlent au fils des écoutes tant ils servent de subtile mise en valeur du chant.
            La musique de Jim Yamouridis  s’en retrouvant étrangement propulsée à la fois vers 1900, et, vers l’ultra contemporanéité de l’Indie Folk.         
            Un album qui commence très fort, et fini de même. Sans temps faibles au milieu !
            Est-ce que tant de beauté ça n’est pas un peu agressant ? A vous de voir. Moi ce que je veux voir c’est de nouveau Jim Yamouridis sur scène ! Un bon vœu pour 2011 !!


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RAMBLIN' BOMBER “6ème album” (Right Now)
             Un nom comme celui-là ne me préparait pas à tomber sur une telle musique : une sorte de Post Indie Pop, avec un orgue finaud en sus (mais pas sur tous les titres). Et de longs moments instrumentaux que viennent souligner et / ou embellir les voix.
            Une sorte de Drone Pop avec des arrangements…
            Ramblin’ Bomber se faufile entre divers sous genres pour imposer sa personnalité.
            Parfois un peu prog, parfois un peu shoegaze / Noisy Pop, parfois un peu musique de film, parfois un peu bruitiste retenu, parfois…
            Si en plus quelques progrès sont fait sur les voix (un chouïa trop en avant par moment, à mon goût) alors la suite sera parfaite. En tout cas cet album vous garde concentré sur lui. Et ça c’est bien.


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The GRIZZLY FAMILY « Don’t mess with the Grizzly » (CD, Crazy Times Rds)
            Le premier souvenir que j’ai de la Grizzly Family c’est un mini CD empaqueté dans une pochette de 45 tours, sortit chez Larsen Rds, en… 1994.
            Un groupe qui avance à son rythme, ayant finalement une discographie restreinte avec 4 albums (dont 2 sortit en 2010, ah ça s’accélère enfin). Et qui fait sa musique, à sa façon. Du R’n’R 50’s / Rockabilly, mais où ce qui compte c’est plus la chanson que le respect d’un dogme ou de tables de la loi (définie par d’autres qu’eux).
            Pas d’attitude de puriste nauséabonde, mais l’esprit plus que la lettre. On joue avec les images et l’iconographie du genre, mais on n’en fait pas des clichés
            Alors 2010 voit paraître deux albums de Grizzly Family : ‘The JCR Sessions’ (dont j’ai déjà parlé ici, pour dire que je m’était beaucoup régalé avec cet été). Et donc ‘Don’t mess with the Grizzly’ pour finir l’année en beauté ! Et se donner des perspectives pour 2011 (une tournée se serait bien les gars). Soutenu par le brillant label Crazy Times Rds (qui à de la feuille pour sortir de bon disques…) on peut espérer une suite fructueuse.
            Parce que cet album ne déroge pas à la tradition de qualité instaurée à la fois par le groupe, et par son label !
            Dès les deux premiers titres on est dans la salle de répèt avec les Grizzly Family. Et plein d’autres se succèdent et laisse une belle empreinte dans votre cortex !
            Son et jeu onctueux, pour ces 15 titres, dans le registre où je les préfère, des tempo plutôt moyen ou la voix si particulière donne toute son ampleur, et où chaque instrument à la place de s’exprimer. Le son particulièrement ciselé et méticuleux met tout ce beau monde en valeur. Et au final le mieux à faire c’est ré-appuyer sur play. C’est tellement bon pourquoi s’en priver ? ça ne fait pas grossier, et même, à force de gigoter dessus vous allez faire fondre votre tour de taille !

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KEN BRUEN « Cauchemar américain » (Gallimard, Série Noire, 309 pages)
            J’ai glissé un Costello dans le lecteur CD ‘Get happy !!’. Pourquoi celui-là ? Parce que j’avais ‘New Amesterdam’ dans la tête. Ça n’est que bien plus tard que j’ai fais la connexion. Un irlandais qui chante pour accompagner la lecture d’un roman de l’irlandais Ken Bruen (en buvant une bière) y a pas plus raccord !
            Ce roman ne fait pas partie des enquêtes de Jack Taylord (que j’adore) ni de la série R & B (que j’aime moins).
            Une narration à plusieurs personnages. Différents rythmes en fonction de chacun. Un ensemble de chapitres plus ou moins long, plus ou moins découpés selon qui raconte…
            Cette narration multiple peut sembler un peu embrouillée, mais comme dans le même temps elle relance l’intérêt de l’histoire c’est un ‘mal’ pour un bien ! Et peut-être est-ce seulement moi qui suis un peu trop frustre pour arriver à suivre…
            Comme très souvent avec Ken Bruen je plonge dedans jusqu’au bord de la noyade, bien que d’une façon différente de ce que ça me fait avec enquête de Jack Taylord. Comme à chaque fois c’est très sombre, et le style dépouillé ne donne rien pour se raccrocher ! Mais toujours ça me donne envie d’écrire. Et ça c’est bon (pour moi).
            Une fin très rapide est différente de celle à laquelle je m’étais attendu, vous vous serez sans doute moins surpris que moi. Mais je gage que vous y aurez pris autant de plaisir !

Bertrand Tappaz