jeudi 27 octobre 2016

Chronique : LIMINANAS + KAVIAR SPECIAL + TRUCKFIGHTERS



The LIMINANAS
Malamorte, LP, Cd, Digital
Because Music
Après avoir réussi leur album ‘intermède’ avec Pascal Comelade Les Liminanas reviennent déjà au affaires avec un nouvel album. Et ça n’est pas moi qui vais m’en plaindre. Car une fois encore l’exploit de réussir le parfait dosage entre titres en anglais, chansons en français et instrumentaux palpitant est réalisé. Haut la main et avec toujours ce style et ce son identifiable entre mille.
Paf les Liminanas balancent encore un album captivant et palpitant de bout en bout, ou chaque seconde vous réchauffe l’intérieur !
Le tout en réussissant cette fois à me captiver avec un album où la moitier des chansons est en français (alors que je suis très réticent à cela). Les Liminanas balancent tous leurs morceaux avec aisance, class et évidence comme si ceux-ci étaient déjà des classiques.
UN MUST !
[BT]
En concert : Vendredi 28 Octobre : The LIMINANAS (Pop Garage Psyché unique) + KAVIAR SPECIAL (Psyché Garage Pop), à La Belle Electrique, à Grenoble


KAVIAR SPECIAL
N2, LP, CD, Digital
Howlin’ Banana Rds / Beast Rds / Modulor
Dans l’univers très bouché (encombré) de l’Indie Garage Psyché Pop actuel les garnements mal embouchés de Kaviar Special distillent leur talent avec vigueur !
Avec leur attitude de morveux ils balancent de bonnes mélodies qu’ils épaississent de Fuzz, sans jamais bourriner. Les Kaviar Special sont fins dans ce qu’ils font, mais ils n’hésitent pas à poser leurs bites sur la table, car jamais ils n’oublient que l’essence de cette musique c’est le ROCK.
En cela ils me rappellent aussi pas mal d’excellents groupes Garage des 90’s qui n’oubliaient ni la tension, ni le son revêche ! Cependant Kaviar Special a aussi un gros côté actuel mais j’aimais ils ne sombrent dans la mièvrerie rampante…
Un album qui se joue et se rejoue souvent car il assure de bout en bout !
[BT]


TRUCKFIGHTERS
Universe, LP, CD, Digital
Fuzzorama / Rough Trade
S’il est aisé d’expliquer pourquoi ce nouvel album est excellent : les 7 chansons sont IMPARABLES ! De la plus courte (1 mn 40) à la plus longue (13 mn 53) jamais de baisse de tension, d’intérêt ou de qualité. On retrouve comme sur les trois albums précédents (et leurs divers mini albums) leur sens du riff allié à cette voix imparable avec un registre très étendu, une capacité mélodique qui n’est jamais prise à défaut, un son vaste et respirant, et bien entendu puissant. Musicalement capable de plaire aux fans d’Indie Pop burnée, bien évidement aux accros au Stoner, aux fans de Métal exigeant, aux charmés du Psyché… Stoner Pop’n’Roll ? Une étiquette à la con mais qui situe bien ce que fait Truckfighters comme musique. En revanche il est assez compliqué de définir pourquoi les Truckfighters sont meilleur que la concurrence ?!? Le talent c’est évident. Un style identifiable dès la première écoute que ce soit au niveau du son, de la voix et du style. Une limpidité qui transparait dans chaque chanson. Truckfighters c’est un groupe unique qui se distingue de la masse dès la première écoute et ne déçoit jamais !
[BT]
Les TRUCKFIGHTERS sont en plus un énorme groupe de scène alors ne les ratez pas, en concert : Samedi 29 Octobre : Festival Le Grand Incendie, avec : TRUCKFIGHTERS (Stoner Mélodique monstrueux, Suède) + WITCHRIDER (Desert Occult Rock) + WE HUNT BUFFALO (Fuzz Rock, Canada) + GLOWSUN (Psych Rock instru) + MONTECHARGE (Stoner), au Jack Jack, à Bron. 17h30.

dimanche 23 octobre 2016

Chronique : LE JOHN QUI SAUTE + CAMEL SPIDERS + FUZZY VOX



LE JOHN QUI SAUTE
Hoppin’ John, CD
Ice Tune Rds
6 titres pour plonger avec Bonheur de plein pied dans la musique Zydeco… Sans trop le côté rétro (grade), avec un groupe de ‘vieux’ briscards des diverses scènes Rock de Savoie des 20 dernières années. Ce qui donne une jolie et très fine fragrance R’n’R. Mais vraiment très fine. Un petit riff obsessionnellement répétitif et primitif à la Bo Diddley sur ‘Love to Zydeco’. Une vibe Soul 60’s sur ‘Sugarfree Zydeco’. Et ‘Doin’ Le Zydeco’ ne dépareillerait pas sur un disque des Cannibals (enfin s’ils s’étaient décidés à jouer fin).
Il y a même un rythme un peu mento sur le 6ème morceau…
Comme le laisse penser les titres des chansons tout ça est fait avec sérieux et talent mais aussi humour et légèreté… Un régal. Impatient de les voir en concert !
[BT]
En concert :
Mercredi 26 Octobre : LE-JOHN-QUI-SAUTE (Zydeco), au Bar Les Clameurs, 23 rue d’Aguesseau, 69007 Lyon. 20h.
Et :
Jeudi 27 Octobre : LE-JOHN-QUI-SAUTE (Zydeco), au Bar Chez Lulu, 3 rue du jeu de l’arc, à Saint Etienne. 20h.
Et :
Lundi 31 Octobre : LE-JOHN-QUI-SAUTE (Zydeco), au Bar le Petit Verdun, Chez Lulu, à Chambéry. 19h.


CAMEL SPIDERS
One second, CD, Digital
Autoproduction
Voilà un groupe qui défend une certaine idée du Rock. Un truc chaud, sale et humide… Et ferraillant à coup de guitares…
Et pour bien rendre ce côté chaud sur leur 1er album ils ont décidé de l’enregistrer dans leur studio de répèt’ (basic track en live, puis en rajoutant des éléments ici et là), et de donner aussi à entendre des titres directement captés sur scène. Le tout montrant bien un groupe qui excelle sur scène, et également sait composer des chansons qui sont du Rock éternel dans ce qu’il a de meilleur c’est-à-dire avec une bonne dose de mélodies, de peps, de puissant et de finesse.
Résultat nous voici avec un disque du fait de ce choix de production au son incandescent et compact : celui d’un vrai gang qui joue du ROCK.
Lignée australienne mais par son versant mélodieux (Hoodoo Gurus et les Stems font partis des covers dont ils aiment régaler le public), avec un œil à la fois sur une certaine scène Garage, et l’autre vers le Glam (NY Dolls pour un amour commun du R’n’R originel). Pas impossible que les Dogs et toute cette scène Rock with class à la française les ai bien fait triper aussi (ainsi on pourrait voir une connexion grenobloise : Batmen / Chameleon’s Day). De même pour les éléments du Punk 77 qui savaient torcher des chansons.
Car c’est avant tout ça les Camelspiders : un gros sens du riff, une rythmique solide et qui joue droit, un chanteur capable de moduler sa voix pour coller sur les mélodies afin de pondre de vraies bonnes chansons de Rock.
Avec tout ce qu’il faut dedans pour qu’on s’en souvienne longtemps.
Et ils nous en desservent 18 sur ce 1er album (en 54 mn) qu’ils arrivent à rendre parfaitement digeste grâce à ce petit quelque chose en plus qui fait la différence entre les bons groupes et ceux qu’on aime !
[BT]
En concert : Samedi 29 Octobre : CAMELSPIDERS (High Energy Power Pop’n’Roll) + OLIBRIUS (Rock alternative), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne


FUZZY VOX
No landing plan, LP, CD, Digital
On pourrait résumer ce 2ème album comme un communiqué de presse : for fans of Power Pop  / College Rock / Pop Punk / Indie 90 / Neo Mod… ce qui serait à la fois exact et très réducteur
Exact car les Fuzzy Vox aiment et agglomèrent tout  un héritage de la Pop musclée et entrainant.
Réducteur car leur musique c’est aussi plus que ça ! Puisant parfois jusqu’aux arpèges byrdsiens ils tentent aussi de ramener toute cette longue Histoire de la Pop vers nos temps actuels, jouant leurs savoureuses chansons parfois d’une façon qui pourrait les rendre proche de King Gizzard, ou comme des Hives subtils.
Bref Fuzzy Vox torche sans complexe des Pop song qui donnent envie de sautiller, et mettent la banane jusque-là ! Et c’est tellement bon !!!
[BT]
En concert : Samedi 29 Octobre : FUZZY VOX (Pop avec des coquilles) + DIRTY DEEP (Blues Rock) + COLT SILVERS (Rock), à La Cordonnerie à Romans sur Isère (26)
Et :
Samedi 5 Novembre : FUZZY VOX (Pop avec des coquilles), au Trokson, à Lyon. Entrée libre.


mardi 18 octobre 2016

Chronique : LESS WIN + JAMES LEG + LOS HEADACHES + MARTHA



LESS WIN
Trust, LP, Digital
The Big Oil Recordings Company / Plastic Head Distribution
Bizarre ce nom… mais quel putain de bon album.
Ce trio danois est assez dans la mouvance actuelle du retour à certaines sonorités froides de la fin des 70’s / early 80.
Un peu Post Punk mais sans le côté martial / glacial, avec même beaucoup d’incandescence du fait de la présence d’un sax Free Noise d’un violon torride de Blues Noisy. Une sorte de Rock incantatoire et brulant.
Ça tire un peu vers certains grands cramés australiens (Beast of Bourbon rien de moins) ou à des choses plus actuelles à la Icarus Line.
Avec ce 2ème album Less Win danse sur le fil du rasoir avec un sens de l’équilibre épatant. Ce qui produit 9 titres en 35 mn impeccables ou chacun semble ricocher sur sa devancière et suivante. Du grand art !
Un disque brulant où pas un instant n’est superflu.
[BT]


JAMES LEG
Blood on the keys, LP, CD, Digital
Alive Rds
Merde alors il enchaine très vite après son excellent album sorti en 2015. Celui-ci est tout aussi bon ! Je dirai même encore meilleur !!!
En tout cas très très varié, plus que d’habitude, avec un côté Tom Waits qui me ravie, et étend encore la palette musicale du gars James Leg. Ça peut aussi rappeler le meilleur de Gallon Drunk. De très grosses références que je ne dégaine pas pour n’importe qui tant elles sont écrasantes. Mais là Monsieur James Leg à les épaules, et le talent pour supporter la comparaison.
Un disque super varié notamment en matière de rythmiques qui parfois sont même assez loin des standards Rock…
Ce qui est très bon et rend l’album palpitant dans son intégralité et fais ressembler chaque nouvelle écoute à une exploration sonore !
Au top !
[BT]


LOS HEADACHES
Hola Hola, LP
Autoproduction
Et cette fois-ci ce sont des mexicain qui attaquent nos oreilles avec cet album qui va sortir à l’occasion de leur tournée européenne. Un disque bien excitant à forte teneur en mélodie qui le situe aux confluences du Garage et de la Power Pop.
Le quatuor de Mexico envoie 15 chansons très variées et super accrocheuses !
Le rythme y est soutenu mais sans jamais bastonner. On y entend aussi 2 ou 3 chansons bien posée qui tranchent avec le reste et font une judicieuse respiration ; C’est d’ailleurs une des grosses qualités de cet album : sa construction avec des montées et des moments d’accalmies qui permettent de relancer la machine.
Le chanteur à une voix accrocheuse mais il ne tombe jamais dans l’esbroufe, et ça colle idéalement avec cette musique.
Donc préparez-vous car les mexicains débarquent bientôt en Europe avec une version faite main du disque sous le bras.
On les attend de pied ferme !!!
[BT]
En concert : Lundi 24 Octobre : LOS HEADACHES (Garage R’n’R, Mexique), au Bouffon de La Taverne, à Genève
Et :
Mardi 25 Octobre : LOS HEADACHES (Garage R’n’R, Mexique), au Thunderbird Lounge, à Saint Etienne


MARTHA
Blisters in the pit of my heart, LP, Digital
Dirtnap Rds
Comme Presque toujours dans ce type de scène les disques qui marquent et qui marchent sont ceux qui sont capables de faire entendre dans chansons qui ont un truc en plus. Et avec Martha c’est le cas ! Ici le groupe pond des titres avec à chaque fois un hook, un refrain, un riff, un pont… super accrocheur, et qui bien sûr rend l’album incandescent. Et bien balancé.
Martha pratique sur ce 2ème album une sorte d’Emo core up tempo. Bien rythmé, bien enlevé. Plutôt rapide, mais pas speed pour autant. Nerveux aussi mais toujours mélodieux.
Si vous aimez le Hüsker Dü de la période mélodieuse ou les Lemonheads de la période intermédiaire alors vous allez vous éclater là-dessus. En tant que fan des MC4 je me pourlèche les babines… Je vous donne ses noms pour vous situer le type de musique produite ici mais Martha est très loin de copier qui que ce soit !
[BT]


dimanche 16 octobre 2016

Chronique : PENNY COCKS + SUN DIAL + DAN RICO



PENNY COCKS
Fake gold and broken teeth, LP, CD, Digital
BCore Disc
Tient un groupe très anglophile (comme moi). Sur ce deuxième et sincèrement excitant 2ème album les Penny Cocks jouent avec les codes (musicaux et vestimentaires) mais ils les manipulent tellement bien qu’ils sont aussi capables de satisfaire des amoureux de musiques qui se foutent des chapelles !
Mélangeant ici Power Pop, Punk 77, Pub Rock, les Penny Cocks arrivent à s’approcher de l’esprit Glam’n’Roll des New York Dolls ou de celui du Rock libre des Clash… En y ajoutant un peu de Pop Punk et de Hc Mélo…
Des ajouts bien utiles tant ils tiennent cet album loin d’une vision passéiste et puant le naphtaline du Rock. Un album qui n’oublie jamais que cette musique doit avoir une âme !
Un disque chaud pour enflammer l’automne !
[BT]


SUN DIAL
Made in the machine, CD, 2LP, Digital
Sulatron Rds
Ben mince alors ! Celui-là il se sera fait attendre ! Et en dépit du fait que Gary Ramon m’avait prévenu d’une orientation beaucoup moins ‘guitare’ que ces prédécesseurs (ce que laisse entendre aussi, entre autre, le titre de l’album) ça reste un choc auditif.
Proto electro experimental space psychedelism…
On est loin du Psyché Heavy (early) 70’s des débuts de Sun Dial il y a bien longtemps (1990). Eux qui étaient déjà là tellement longtemps avant que le Psyché ne renaisse de ces cendres ont-ils voulu s’éloigner de tous ces suiveurs scolaires qui dénaturent complètement l’idée de liberté inhérente (me semble-t-il) au Psychédélisme !
Tout ça pour voguer vers un temps où la science faisait encore rêver, notamment dans sa version pionnier de la conquête spatiale ! On entend ici des sons qui nous plongent dans une sorte de rétro-futurisme 50’s : sonar, morse et claviers bizarres… On pourrait même penser aux ondes Martenot ou au thérémine…
Si leur album précédent ‘Mind control’ restait assez dans l’esprit de ce que Sun Dial a toujours fait, mais avec déjà un esprit d’aventure primordiale il n’aurait pas dû voir le jour car immédiatement après la fin de son mixage Gary et son gang étaient tombé sur un stock de claviers analogique dans une brocante qui les avaient tellement inspirés qu’ils étaient entré immédiatement en studio pour enregistrer de nouveaux titres, que voici !
Un vrai changement d’époque, un saut dans une faille spatio-temporaire, comme dans un roman de Science-Fiction. Et c’est bien ce qu’évoque cette musique futurisme et aérienne !
Ce qui peut sonner comme un choc à vos oreilles. Mais si vous êtes un vrai fan de MusiqueS alors voilà de quoi vous réconcilier avec les musiciens actuels !
[BT]


DAN RICO
Endless Love, LP
Shit In Can Rds / Maximum Pelt
Il sort de nulle part ce Dan Rico, du moins pour moi. Mais comme c’est les copains de Shit In Can Rds qui coproduisent son 1er album je l’ai écouté avec curiosité et envie. Sauf que dès le 2ème passage on se fout de qui publie ce disque tant il est excellent !
Enfant de l’Indie Rock 90 et du Garage Rock Dan Rico épice sa musique de Weird Pop, de Psyché (mais loin des clichés déjà éculés des minets actuels), de Power Pop de Slacker Rock… en fait de tout ce que la longue tradition du Rock et de la Pop ont produit depuis les 60 dernières années de gars capables de pondre des BONNES CHANSONS.
Avec sa voix attachante et son côté détaché mais serré Dan Rico emporte le morceau avec un album emballant de bout en bout, et très très riche qui s’écoute donc avec intérêt encore et encore !

[BT]

mardi 11 octobre 2016

Chronique : MARS RED SKY + VIV & The SECT + The CHIKITAS + BABY WOODROSE



MARS RED SKY
Apex III (Praise For A Burning Soul), LP, CD, Digital
Listenable Rds
Si le précèdent était d’une approche / accroche immédiate avec son côté animal, incandescent. Ce nouveau fait lui plus appel à la réflexion, au cerveau (pour ceux qui ont encore quelque chose d’accroché entre les oreilles). Il creuse plus loin et profond en vous mais de façon plus méticuleuse, clinique.
Tirant parfois vers un certain univers qui pourrait évoquer Yes (en bien moins pompeusement pompeux) tout en explorant plus largement le Psyché Planant qui est son univers unique Mars Red Sky conçoit encore une œuvre palpitant de bout en bout.
Plus construit toujours aussi intense !
Et au final assez incandescent comme le laisse entendre le titre. Avec beaucoup d’éléments très planant (les effets sur la guitare et les voix) avec un rythmique terriblement précise, un gros son de basse (mais pas en permanence) et un batteur au jeu très fin. Plombant mais aérien.
D’ailleurs c’est bien ça qui fait l’unicité de Mars Red Sky : se groupe vous ratatine par sa légèreté ! Totalement unique dans un segment musical sur saturé de groupes très conservateur, les Mars Red Sky ont trouvé depuis leur début un truc hyper personnel (imaginé le ‘Deserter song’ de Mercury Rev joué avec des guitares plombées) qui développe une fois de plus vers une direction très intéressante, aventureuse sans devenir absconse. Hyper addictif !
[BT]
En concert : Samedi 15 Octobre : MARS RED SKY (Psyché Stoner Planant et unique) + YETI LANE (Rock Psyché Pop), au Brise-Glace, à Annecy
Et :
Vendredi 18 Novembre : MARS RED SKY (Psyché Stoner Planant et unique) + PSYCHOTIC MONKS (Stoner Psyché), à La cave à Musique, à Mâcon


VIV & The SECT
This will pass, LP, CD, Digital
Get Hip Rds
Ce jeune quatuor de Mexico débarque direct sur Get Hip pour son 1er album. Et Gregg Kostelich le boss du label a une fois encore le nez creux en le signant. Car voici un album à forte teneur en excitation !
La Fuzz y est souvent touillée de façon bien épaisse et rassasiante, mais toujours avec beaucoup de trouvailles mélodieuses et une grande richesse de sonorités. Ainsi Viv & The Sect aime à cacher une belle quantité d’éléments sonores sous-jacent sous la couche de guitare  qui rend chaque titre unique.
Et ils sont aussi capable de pondre des merveilles de chansons orientées Pop Acid mais musclées. Et aussi de ces sortes de hits Garage Punk évidents dès la première écoute avec la même aisance que les Jackets ! La class
Voilà qui range cette album très au-dessus de ce que la revivaliste Garage Punk / Raw R&B / 60’s Punk sont habituellement capable de faire !
[BT]


The CHIKITAS
Wrong motel, LP, CD, Digital
Deepdive Rds
Ce duo de suissesses est étiqueté Grunge. Ce qui s’explique par leur son bien gras (mais le gras c’est la vie !) et ces titres bien Rock dur.
Et on pourrait rester à la surface et se contenter de cette image simpliste : 2 filles et une musique qui bétonne comme au début des 90’s. Ce serait bien dommage.
Car cet album regorge d’éléments plus modernes qui doivent évidemment à toute cette scène de duo guitare batterie apparu depuis une grosse quinzaine d’année, mais elles sont loin de pomper (comme trop d’autres) les White Stripes. Les Chikitas ne sont pas bloquer dans un modèle passéiste et elles additionnent leur chanson de sonorités qui doivent à la scène Indie actuelle tout autant qu’aux RiotGirrrls… Mais pas que puisqu’elles défient aussi les mecs sur leur terrain et elles mettent à l’amende une grosse part de la scène Stoner actuelle !!!
Bref un album qui mérite toute votre attention car il propose beaucoup plus que ce qu’on attend de lui !
[BT]


BABY WOODROSE
Freedom, LP, CD, Digital
Bad Afro Rds
Bon on ne va pas se mentir je suis accro à ce groupe, sa musique, sa personnalité, et la voix de son chanteur !
Voici leur nouvelle livraison (leur 7ème album depuis 2001) et une fois encore c’est une réussite !
Psychédélique comme toujours mais avec tellement de ce qui manque à tous les suiveurs actuels : des titres de hautes volées, un gros talent d’interprète, et un univers musical vaste. Qui semble même assez inépuisable !
Cette fois ci on est plutôt du côté sombre du psyché, genre début de redescente, limite bad trip (mais pas du tout pour l’auditeur, bien au contraire).
Parfois quelles chansons un peu plus légères viennent éclairer cet album (par exemple « Open Doors » avec son orgue sixties et ces voix féminines). Mais indéniablement il y a un côté menaçant dans le nouveau Baby Woodrose. Les guitares oscillent entre Heavy 70’s et planerie façon Space Rock, avec toujours un pied sur terre pour ne pas se répandre complaisamment en vains solos…
Alternant titres plombés et balades éthérées (et étirées, mais jamais trop), chansons plus ramassées et ‘percutantes’ ce « Freedom » est peut-être bien leur meilleur disque à ce jour.
D’ailleurs je me demande pourquoi BABY WOODROSE n’est pas plus révéré par les fans de Stoner tant ce groupe à plus de personnalité que bien de ceux qui sont raccrochés à cette étiquette, et un son qui pourrait satisfaire les amateurs les plus exigeants !
[BT]



dimanche 9 octobre 2016

Chronique : LESTER GREENOWSKI + The KEKETTES ROSES



LESTER GREENOWSKI
It’s nothing serious just life, CD, Digital
Area Pirata Rds
La vache il fait fort pour son premier album ! Certes il a un beau pédigrée : ex Lester And The Landslide Ladies, 8 disques au compteur, depuis la fin de ce groupe il est le bassiste, chanteur et co-compositeur avec Honest John Plain). Certes des guests de poids (Honest John Plain, Ricky Rat, Texas Terri, Wilko Zanni, Max Marmiroli, Mario Parsini…) apparaissent ici. Mais de là à poser un disque aussi réussit…
14 chansons direct jusqu’au cœur et au cerveau. Entre Punk 77 école Boys (évidement), Glam, Power Pop ligné Tommy Keene et un clin d’œil du côté des 90’s (Fastbacks) un peu de song writing à la Brendan Benson, et la même aisance  et la même évidence que le Elvis Costello du ‘My Aim Is True’.
Je suis sûr que les fans du Rock éternel des Dogs devraient écouter cet album car il va les régaler ! Toutes ces références sont données pour que vous situiez la musique de Lester Greenowski, car on n’est pas là le moins du monde dans la copie. Mais bien de la perpétuation d’une certaine idée d’un Rock élégant qui n’abandonne jamais sa capacité à se gorger de mélodies Pop musclées.
Un régal parfait !
Parmi ces projets : une 2ème vidéo à sortir autour de Noël, un split 12’’ partagé avec un autre groupe italien pour Pacques… A suivre donc. De très très près !!!
[BT]
En concert : Mercredi 12 Octobre : HONEST JOHN PLAIN & The GREENOWSKI’S (Punk 77 légende + Power Pop, UK / Italie), au Collège Ponsard, à Vienne (38)


The KEKETTES ROSES
BACK In town, CD, Digital
Autoproduction
Ah ben enfin le voilà ce 2ème album du sextette haut savoyard ! Comme j’adore leur 1er évidement j’attendais et redoutait un peu l’arrivée de celui-ci. Mais pas de mauvaise surprise : dans son genre il est très bon. Mieux même !
Les Kekettes Roses (quel excellent nom) pratiquent un Rock Sixties tirant vers le Garage Rock avec une préférence pour les mid tempo, où les 2 chanteuses se taillent la part du lion, mais partagent aussi parfois le micro avec un des gars ce qui donne des chansons à trois voix très riches.
La rythmique semble un peu ‘indolente’ et ça repose tellement de tous ces groupes trop pressés / stressés (stressants) ! L’orgue s’amuse à tisser de belles nappes & mélodies et la guitare fait le job sans tirer la couverture à elle.
C’est d’ailleurs la grande force des Kekettes Roses ce côté homogène / groupe / ensemble. Pas d’esbroufe : de l’efficacité et de la sincérité ! Les Kekettes Roses tracent leur voie et ne font que ce qu’ils / elles veulent (adaptant les Kinks en français ou clôturant sur leur version de House of the rising sun) les modes et la hype ne les intéressent pas, seul une idée du Rock comme musique de plaisir et de partage compte !
 [BT]
En concert : Samedi 15 Octobre : The KEKETTES ROSES (les 10 ans du groupe Rock Garage) + REAL TOXIC (Rockabilly) + JACK’S SOUND (Garage Rock), à Saint André de Boege, à La Salle Communale (74)




dimanche 2 octobre 2016

Chronique : PUFF + ELDER + WHISKY OF BLOOD + JOHN QUI SAUTE



PUFF
Living in the partyzone, LP, CD, Digital
Slovenly Rds
Album radical que celui-ci entre Synth Punk bruitiste proto Electro Kraut analogique et Noisy. 10 salves qui attaquent les neurones et secouent vos habitudes d’écoutes. Puff est loin devant tous ceux qui se sont lancé dans cette nouvelle mouvance par la brutalité de leur résultat. Ici ça sent la peur et la pisse. Mais ça n’est jamais vulgaire.
Ça gratte l’oreille et le travail sur les sonorités, assonances de l’allemand et les sons qui se caramboles est vraiment excellent. Avec au sein d’un même titre des éléments qui semblent lutter les uns contre les autres.
Une grosse baffe dont l’effet se poursuit longtemps… après écoute vous aurez la joue qui cuit, et en plus vous allez tendre l’autre !
[BT]
En concert : Mercredi 5 Octobre : BEEKEEPERS (Noise Surf) + PUFF (Synth Punk, Slovenly Rds), au Trokson, à Lyon. Entrée libre.
Et :
Dimanche 9 Octobre : BEEKEEPERS (Noise Surf) + PUFF (Synth Punk, Slovenly Rds), à l’Usine, à Genève


ELDER
Lore, LP, CD, Digital
Stickman Rds / Modulor
3ème album pour ce trio de Boston que je découvre avec ce disque hyper enthousiasmant. Entre Stoner, Rock Psyché et des incursions dans la Kosmisch Music, mais avec un background Metal assez prononcé bien que pas envahissant.
Les 5 titres de cet albums sont longs (souvent plus de 10 mn chacun) mais jamais ennuyeux, plutôt vastes et aventureux, complexes et variés. Et stimulant à la fois au niveau intellectuel tout autant qu’émotionnel. Une musique qui à bien les pieds sur terre mais incite quand même au voyage !
Dans un style qui est souvent très balisé Elder tire son épingle du jeu et développe une vraie personnalité. Entre les longues plages instrumentales les parties chantées (par un chanteur qui a une vraie voix) n’arrivent jamais de façon artificielle.
Oui vraiment cet amalgame qui parfois va jusqu’au quasi prog tout en conservant des attaches Pop est extrêmement convainquant, fulgurant, et excitant ! J’adore !!!
[BT]
En concert : Jeudi 6 Octobre : ELDER (Heavy Psyché Prog, Usa) + COUGH (Doom, Usa) + SUNNATA (Doom aérien, Pologne) au Jack Jack, à Bron


WHISKY OF BLOOD
Sexy woman of the devil, CD, Digital
Autoproduction
Ce que j’aime dans ce groupe c’est le croisement entre l’univers Metal avec des trucs venant de la scène Heavy Sleaze californienne des 80s. Imaginez un Poison avec de grosses burnes, ou Mötley vraiment sur puissant. Whisky Of Blood (quel bon nom programmatique : on sent le groupe taillé pour la scène et pour la fête) s’ingénie à écrire des riffs ultra solides qu’ils posent sur une rythmique précise et puissante. Ils rehausse le tout de la bonne dose de mélodies pour rendre chaque titre bien vibrant, avec des solos ciselés & pas trop bavard, et, d’un hurleur caractérisé (une sorte de Coverdale turbo compressé avec une petite touche de Bernie, avec Un clin d’œil sur vitaminé vers le David Lee Roth des grandes années).
Bref l’alchimie qui convient entre 4 gars qui font un barouf parfaitement structuré pour te botter le cul !
Whisky Of Blood réussit l’exploit d’être véritablement Metal tout en se gavant de Heavy Rock ! Une recette que peu ont maîtrisée.
Sur cette album très ciselé (à l’allemande, ou à la suédoise si vous voyez ce que je veux dire) les Whisky Of Blood utilisent leurs héritages des années 80 sans jamais sombrer dans un sombre revival.
Le gang ne s’encombre pas la tête de références et joue du Whisky Of Blood ! C’est d’ailleurs cette impression qui ressort le plus de ce 2ème album : un gang qui a gagné en homogénéité et dont la progression est flagrante.
Le son de cet album est précis ET surtout : bien puissant !
Un « Sexy woman of the devil » qui contient un bon gros paquet d’hymnes à chanter en concert. Ce qui me rend impatient de les voir live !
[BT]
En concert : Samedi 8 Octobre : KILLERS (Heavy Metal légende) + WHISKY OF BLOOD (Heavy Glam) + ELECTRIC SHOCK (Hard é Heavy) + ANOMALY (Atmo Metal), à l’Ampérage à Grenoble
Et :
Samedi 15 Octobre : MIDNIGHT PRIEST (Heavy Metal, Portugal) + WHISKY OF BLOOD (Heavy Glam) + ELECTRIC SHOCK (Hard & Heavy), au Brin de Zinc, à Chambery – Barberaz. 19h30


JOHN QUI SAUTE
Hoppin’ John, CD
Ice Tune Rds
6 titres pour plonger avec Bonheur de plein pied dans la musique Zydeco… Sans trop le côté retro (grade), avec un groupe de ‘vieux’ briscards des diverses scènes Rock de Savoie des 20 dernières années. Ce qui donne une jolie et très fine fragrance R’n’R. Mais vraiment très fine. Un petit riff obsessionnellement répétitif et primitif à la Bo Diddley sur ‘Love to Zydeco’. Une vibe Soul 60’s sur ‘Sugarfree Zydeco’. Et ‘Doin’ Le Zydeco’ ne dépareillerait pas sur un disque des Cannibals (enfin s’ils s’étaient décidés à jouer fin).
Il y a même un rythme un peu mento sur le 6ème morceau…
Comme le laisse penser les titres des chansons tout ça est fait avec sérieux et talent mais aussi humour et légèreté… Un régal. Impatient de les voir en concert !
[BT]