lundi 28 septembre 2015

Chroniques:SLOW JOE + 51 BLACK SUPER + HUMAN TOYS + ATOMIC SUPLEX



SLOW JOE & The GINGER ACCIDENT
Lost For Love
Néance / Tôt Ou Tard /Wagram            
Rassurez-vous je ne vais pas vous faire le coup du ‘remplissage journalistique de bas étage’ en vous racontant encore une fois l’histoire de Slow Joe. Laissons de côté le complexe tiers mondiste (« un tiers mondiste, deux tiers mondain ») et parlons musique.
J’avais beaucoup aimé le disque précédent et je garde le souvenir d’un concert miraculeux et gracieux qui m’avait conquis. Surtout la performance en tant que GROUPE !
Et c’est ce qui m’apparait de nouveau sur ce nouvel album : l’impression d’écouter un vrai groupe où la fusion entre le chanteur et les musiciens est parfaitement réussie ! Là où le précédent laissait parfois l’impression de 2 univers collés l’un à l’autre.
Sinon comment décrire le contenu de ce ‘Lost For Love’ ? Chansons françaises années 50 meets B.O Bollywood 60’s, meets Indie 2010…  Avec toujours ce côté crooner façon Sinatra Post moderne ou Tom Waits moins imbibé. Un amalgame excellemment réussit !
[BT]
En concert : Jeudi 1er Octobre : Concert de soutien aux victimes du tremblement de terre au Népal, avec : SLOW JOE & The GINGER ACCIDENT (Psychédélique Crooning) + STRIPPOLI (Rock français) + Les RTT (), à la Bifurk, à Grenoble


51 BLACK SUPER
S/t, CD, Digital
Because Music
11 chansons en 27 mn, ça ne traine pas et c’est tant mieux ! Pour les fans de Rock Indie 90 tirant vers la Power Pop (lignée Weezer pour le côté court et efficace), on n’est pas loin de l’univers de H-Burns.
Musicalement les chansons (oui oui chansons) balancent entre mid tempo et Pop plus musclé, mais ça ne bastonne pas, c’est plutôt toujours la mélodie qui se taille la part du lion et c’est parfait comme ça !
[BT]
En concert : Vendredi 2 Octobre : 51 BLACK SUPER (Indie Garage Rock) + QASAR (Post Punk Cold Rock), au Mistral Palace, à Valence
Et :
Vendredi 9 Octobre : Festival Rocktambule, avec : CROCODILES (Garage Pop Shoegaze, San Diego) + ZIG ZAGS (Noisy Punk Garage, In The Red Rds, Usa) + EZ3KIEL (Electro Dub excellent) + 2MANYDJS (DJ set) + OLIVIER DEPARDON (Rock profond) + 51 BLACK SUPER (Indie Pop Power) + Merci Bonsoir DJ Set, Porte de France, à Grenoble


HUMAN TOYS
Excuse my french, CD
Recors Ad Nauseum
Cet album arrive jusqu’à mes oreilles alors que le groupe jouit d’une très grosse réputation live.
Et d’entrée de jeu (mais l’effet perdure sur chaque écoute) la musique des Human Toys tarte fort !
Imaginez un Rock synthétique très musclé façon Suicide / Killing Joke, mélangé avec de l’Electro Clash (où l’électro serait très vintage) saupoudré d’une pincé de Kraftwerk. Ça déménage !
Les racines Rock et la voix féminine rendent tout ça facile à mes oreilles de Rocker. De plus il n’y a là-dedans aucune tentative pour faire danser. Ou alors seulement dans les HP.
Pour moi le vrai exploit c’est que, alors que ça n’est pas immédiatement la musique que je pose sur ma platine, cet album y soit déjà passé aussi souvent. Son éclectisme, son intensité, sa puissante, sa brillance le rendent palpitant tout au long de ses 12 titres !
[BT]
En concert : Vendredi 2 Octobre : HUMAN TOYS (Electro Trash-O-Billy, excellent), organisé par Parquet Sonore, entrée sur inscription


ATOMIC SUPLEX
Fourteen inches of fist, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds
Quand tu commences ton 2ème album par ce cri : « When I say I’m a dick, you best believe I’m a dick, D.IC.K. » c’est beaucoup plus qu’une déclaration d’intention : un hommage à ces devanciers, bien sûr, mais surtout une sorte de programme musical (entre autre) : live fast die young ! Ici les titres sont courts et sauvages, braillards (2 voix : homme et femme pareillement criées avec cependant ce qu’il faut de mélodies dedans), vindicatifs, hirsutes tout en restant des chansons. Entre Trash Garage Punk / Northwestern Sound (à la Sonics des débuts, voir les Wailers sous speed). Restant toujours dans des limites Rock’n’Roll mais en étant en perpétuelle glissade sur l’aile à la limite du décrochement. Comme une sorte de Rhythm & Punk fort goulaillant et stimulant grâce à sa judicieuse teneur en mélodies… Parfois ça se calme un poil (un petit poil, mais on a toujours besoin d’un petit poil chez soi) histoire de recharger les batteries avant de lâcher de nouveau les chevaux à coup de dissonances soniques !
[BT]
En concert : Samedi 3 Octobre : Les 10 ans du Trokson, avec : ATOMIC SUPLEX (Trash Garage Punk, Londres) + LOST BOYS (Early Hard Core) + LA CHICA YEYE (Spanish Garage yéyé) + DJ Ta Mère La Punk, au Marché Gare, 20h. Gratuit !


samedi 26 septembre 2015

Chroniques : J.C. SATAN + PRETTY THINGS + IRON MAIDEN



J.C. SATAN
S/t, LP, CD, Digital
Born Bad Rds / Animal Factory
Ce nouvel album a apparemment été conçu comme un véritable 33 tours avec 2 faces assez dissemblables. La 1ère est très incisive avec des titres de Garage Noisy percutants, sans être frénétiques, qui forent loin dans votre cortex et sont hyper addictifs et insolents. La face B est plus… je dirai mélancolique voir indolente. Ce qui permet au quatuor mixte (franco-italien  - filles / garçons) de montrer toute sa palette de composition et son talent d’interprète.
Je suis très fan de J.C. Satan (je les ai déjà vu 5 fois sur scène et très impatient de renouveler l’expérience) et je possède tous leurs albums. S’ils sont tous très réussit, jusqu’ici mon préféré restait leur 1er « Sick of love » chez Slovenly Rds pour sa parfaite innocence et dans lequel ils / elles définissaient leur style qui les fait reconnaitre dès la première écoute.
Mais ce nouveau et éponyme (c’est un signe) se place très haut dans mon panthéon. Les prochains mois diront jusqu’à quel point il montra, en tout cas il attaque l’ascension d’un pas très assuré.
[BT]


The PRETTY THINGS
The sweet Pretty Things (are now in bed of course…), LP, CD, Digitale
Repertoire
Bon on peut se demander quel est l’intérêt d’un nouvel album des Pretty Things en 2015 ? Une question que je me suis d’autant plus posée qu’en plus je ne connais pas vraiment la carrière de ces vétérans… Résultat : j’ai cet album depuis 2 mois et je l’ai écouté 4 fois le trouvant suffisamment bon pour en diffuser un titre dans Voix de Garage… mais au finale je n’ai pas ressentis la nécessité d’écrire une chronique dessus. Et puis… un peu par hasard le voilà qui refait surface, je le re-glisse dans le player, et là boum !
Les Pretty Things viennent mettre à l’amende tous les minets des différentes scènes qui se réclament du Psyché.
Ils rappellent avec ce nouveau disque qu’ils étaient là au commencement et qu’eux maîtrisent parfaitement une musique qu’ils ont contribué à créer et à faire muter tout au long de leur carrière !
Comme son titre le montre bien, avec cet album les Pretty Things se moquent des jeunots qui les regardent comme des antiquités : ils sont sûr de leur talent et de leur force, et ils le démontrent tout au long de ces 10 chansons qui combinent mieux que personne 60’s, Psyché, Weird Folk, Pop, R&B…
La class ça ne s’achète pas ! Pas plus que le talent !
Les Pretty Things prouvent une fois de plus qu’eux sont bénis des Dieux du Rock’n’Roll !
[BT]


IRON MAIDEN
The book of souls, 3LP, 2CD, Digital
Parlophone
J’avais abandonné l’affaire après le désastreux (me semble-t-il, mais maintenant je me dis qu’il faut que je le réécoute) « A matter of live and death », après l’avoir acheté et écouté je m’étais dit que cette fois la messe était dite, et la cause du groupe définitivement perdue.
Cependant je continue à me régaler régulièrement (notamment dans la bagnole) de leurs grands albums de la période faste (de ‘Killers’ à ‘No prayer for the dying’).
Et puis…
Quand le nouvel album a été annoncé par curiosité je suis allé écouter le single « Speed of light » sur la page facebook du groupe et il m’a beaucoup plu, ce qui m’a fait me demander si oui ou non j’allais craquer ?
Réponse : OUI !
Et qu’est-ce que j’ai bien fais ! Très bien même !
Pourtant le fait que ce soit un double album me rendais réticent tant généralement cet exercice produit des albums longs et balourds plus souvent qu’à son tour…
Mais pas là !
Bien sûr ça n’a plus tout à fait la magie d’antan.
Quoique !
En tout cas ça n’en est pas loin.
Ce « Book of Souls » contient un paquet de putain de bons titres qui vont s’intégrer sans gêne dans la set list de leur tournée de 2016.
Et même plus que ça. Sur les 92 mn de musique ici présentent pas un moment faible. Maiden de retour en forme et en force.
Avec un album plutôt dans la veine Heavy Prog aux morceaux principalement longs, complexes et posés (mais pas tous bien sûr ce qui favorise la diversité du disque). En tout cas toujours bien Métal. Assez proche du ‘Somewhere in time’ et de ‘Seventh son of a seventh son’, avec pas mal de synthé, mais sans trop. Et un Bruce Dickinson bien mis en valeur dans le mix.
Un album long avec des titres ambitieux ; comme toujours Maiden fait le pari que ses fans vont prendre le temps de VRAIMENT écouter cet album.
C’est plus facile quand on a les meilleurs fans du monde. Quand on respect son publique aussi : le double CD est vendu au prix du simple, avec un énorme livret qui rentre difficilement dans le boitier tant il est volumineux et beau, et, comme toujours les éditions Deluxe sont super class…
Bien évidement on reconnait la patte Maiden de façon indéniable… avec des harmonies, des entrelacs de guitares et des structures qui n’appartiennent qu’à eux (souvent copiés jamais égalés).
Malgré tout on est loin d’un groupe qui s’auto parodie puisqu’il y aussi sur ce long disque des choses jamais entendes chez Maiden (des cuivres hyper discrets certes et de façon très courte, un traitement du son de la batterie un peu différent, et parfois un petit truc assez ‘américain’ dans quelques mélodies, c’est indéfinissable mais présent, et même de la wha wha).
Voilà une vraie bonne grosse surprise.
Alors le single est hyper addictif, mais surtout l’album formidablement réussit.
Je l’ai acheté à sa sortie et je me le suis déjà infusé d’un paquet de fois. Maintenant seul le temps dira comment on le classera parmi ses préférés de leur prodigieuse discographie, mais pour moi c’est sûr il va monter haut !
[BT]



mardi 22 septembre 2015

Chronique:JOHAN ASHERTON'S DIAMONDS+VCPS+REVOLUTIONARY ARMY OF THE INFANT JESUS+SERPENT


JOHAN ASHERTON’S DIAMONDS
S/t, CD, LP
EDK / Pop The Balloon Rds
A very soulful Rock serait un bon sous-titre à ce lumineux album. Johan Asherton de retour avec un groupe et donnant dans le Rock ses fans s’en réjouissent, d’autant plus que cet album est tel qu’on pouvait l’espérer : fin, brillant, élégant, intense, magnifiquement ciselé et avec 9 chansons qui régalent !!!
Car oui nous voici bien en présence des diamants de la couronne ! Pour sûr il n’y a aucunement tromperie sur l’intitulé. Du Rock avec guitares à la fois électrique (wha wha discrète dans un coin) et acoustique, une section rythmique qui connait le sens du terme finesse, et des voix. Oh oui quelles voix ! Celle d’Asherton bien sûr comme élément constitutif de la chanson, bien souvent renforcée, soutenue, magnifié par des backing vocaux placé avec parcimonie mais tellement d’intelligence !
On reconnaît ici ou là la passion de Johan pour la fin des sixties (remember The Froggies ?) et la première moitié des 70’s (on n’écrit pas impunément une bio de Marc Bolan) avec à la fois un petit côté anglais mais je trouve aussi pas mal de choses venant d’Amérique (Gospel, americana…). Ce qui donne un album complexe, et équilibré. Qui en plus est construit, avec une progression entre les chansons, et le mood du début n’est pas celui de la fin, c’est cela le talent évident de toute cette bande qui fait aimer ce disque et le rejouer !
[BT]
En concert : Vendredi 25 Septembre : JOHAN ASHERTON’S DIAMONDS (Rock éternel et élégant) + JOSE & The WASTEMEN (Rock Folk Blues), à La Source, à Fontaine



VCPS
S/t
Dangerous Rock Rds
6 titres pour ce 1er enregistrement des ex Vietcong Pornsurfers qui avaient balancés l’année dernière un putain de bon album de Punk’n’Roll. Le nom a changé mais pas vraiment la musique, tout au plus est-elle devenue encore plus efficace, donnant l’impression qu’elles pourraient être interprétées dans un stade et faire chavirer tous les fans de Rock présent !
Les ingrédients sont : du Punk 77 mêlé à du Glam Rock grand cru, avec une touche de Power Pop, un rien de Hard & Heavy class et mélodieux, et surtout des chansons ultra solides et convaincantes ! Interprétées avec maestria mais sans esbroufe par un quatuor suédois très impressionnant qui joue musclé mais également avec finesse et justesse ! Une vraie grosse régalade !!!!
[BT]
En concert : Jeudi 24 Septembre : VCPS (Dangerous Rock’n’Roll, Suède) + MADJIVE (High Voltage R’n’R), au Trokson, à Lyon. Entrée libre


REVOLUTIONARY ARMY OF THE INFANT JESUS
Beauty Will Save The World, LP, CD, Digital
Occultation Rds
Forcément un nom de groupe comme celui-là ça vous pose un imaginaire musical. Et un titre d’album de ce genre ça vous oblige à tenir vos promesses…
Eh bien ce disque assume et assure tout ce qu’il laisse espérer !!!
Ici même j’avais déjà expliqué à quel point la précédente sortie de ce label, le sombre, intense et beau « Once more from the top » de Granite Sore était indispensable dans la discothèque de toute personne ayant une âme rattachée à ses oreilles.
Il en va de même avec ce « Beauty Will Save The World ». Après 2 albums et 2 EP qui sont légitimement considérés comme cultes (à tous les sens du terme) depuis sa fondation au milieu des années 80, Revolutionary Army Of The Infant Jesus revient après 18 ans de break. Pour moi c’est une découverte mais quelle profondeur et quelle beauté sur -réelle !
Prenez le plus fou des films psychédélique qui sommeil au fond de votre cerveau, et bien RAIJ en a écrit la bande originale !
Voilà plus de deux mois que j’écoute cet album et j’entends à chaque passage des choses différentes.
Plusieurs sources d’inspirations, plusieurs langues se mélangent (espagnol, anglais, français, le langage des étoiles… ou des fées). Quant à l’orchestration… elle est vaste, ambitieuse et plurielle sans jamais tomber dans le vain. Orgues, claviers de tous temps et toutes galaxies, tablas, percus, violons et autres bois… tout ça et sans doute bien plus encore… le tout magnifiée par une voix féminine évanescente, mystique, fantomatique
Si vous avez des oreilles, un cœur, du goût et de l’imagination vous devez impérativement écouter et réécouter cette œuvre car voici un album qui nous élève bien au-dessus de la médiocrité ambiante !
[BT]


SERPENT
To be an animal, CD, Digital
Super Apes Label
Premier album de ce jeune trio du nord entre Indie Garage Rock et Post Punk selon une recette qui fait mouche en 2015.
Un petit côté bricolo branleurs bien dans l’époque mais en un peu plus dense que la concurrence, grâce notamment une sorte de musique qui oscille entre un Wire versant Pop et un Guided By Voice avec beaucoup de substance Garage dedans. Enfin ils ont un son de guitare joliment incisif.
14 chansons en 32 mn on m’amuse pas le terrain chez Serpent, mais on ne joue pas vraiment tout à fond, simplement on retransmet l’urgence, l’agitation et la diversité de notre temps.
Très bon, et même assez supérieur à la concurrence !
[BT]


samedi 19 septembre 2015

Chroniques : BACKYARD BABIES + PATRIOTIC SUNDAY + SQUADRA OMEGA + The FRATELLIS



BACKYARD BABIES
Four by four, LP, CD, Digital
Gain Music
En voilà un disque miraculeux ! Et à double titre : d’une part parce que je croyais ce groupe perdu depuis longtemps, d’autre part parce qu’il est BON. Très bon même !
Bien entendu je suis fan des Backyard Babies (et généralement des groupes à rimmel : Adam & the Ants, Hanois Rocks, Poison, Toilet Boys, Barbarellatones…). Certes les suédois ne font pas l’unanimité, mais on s’en branle des pisse froid, de toute façon tous ces groupes à fanfreluches n’ont jamais été pris au sérieux par ici. Mais ça n’enlève rien à la qualité de leur musique.
Pour les ignorants les Backyard Babies mélangent un Heavy Rock à refrains pour enflammer les stades avec une énergie Punk qui pousse les chansons au cul. Dans un mélange bourré de testostérone, un poil vulgaire en ayant un look de camion volé.
Cependant les fans savent bien que leurs chansons valent plus que ce qu’on en dit et qu’ils agrémentent leurs titres d’éléments qui doivent beaucoup à l’élégance du Rock éternel (Only Ones par exemple), à l’efficacité et à la finesse de la Power Pop ainsi qu’au côté bien Rock’n’Roll spirit du Glam !
Leur sur moi n’est pas paralysé par le concept de bon goût et putain que ça fait du bien !
Et si vous trouvez que cette musique est vulgaire sachez qu’on vous pisse à la raie.
Backyard babies assume leur héritage Heavy à l’américaine allant jusqu’à proposer une power balade… Ce qui aboutit à un album très varié, intense, complet… une réussite !
Arrogants & ironiques juste comme il faut !
Bref un très gros cru que ce Backyard Babies 2015.
Confirmation à venir sur scène…
[BT]
En concert : Mercredi 11 Novembre : The BACKYARD BABIES (Glam’n’Roll, Suède) + HEAVY TIGER (High Voltage Rok’n’Roll, Suède) + JUNKSTARS (Punk’n’Roll), à l’Usine, à Genève


The PATRIOTIC SUNDAY
All I can’t orget, LP, CD, Digital
Murailles Music
Nouvel album encore plus merveilleux que les précédentes œuvres de ce petit génie des mélodies… Patriotic Sunday amène la Pop musique vers 2015 et ne passe pas son temps les oreilles dans le rétro… bien sûr il est le produit d’une histoire musicale dont on trouve des traces ici (60’s, 90’s…) mais c’est aussi tellement peu référencé que ça le démarque de la production actuelle…
Pop mélancolique mais lumineuse, avec un petit côté Neil Hannon à Brooklyn… 11 CHANSONS merveilleuses en équilibre sur le fil du rasoir, très sensibles, un peu imparfaites (ça les rend tellement plus fraiches et vivantes), toujours très belles… parfois on y décèle des éléments qui font très B.O d’autres moments peuvent évoquer l’anti folk, mais toujours un résultat ressemblant à du Patriotic Sunday.
[BT]


SQUADRA OMEGA
Altri occhi ci guardano, 2LP, Digital
Sound Of Cobra Rds
Force est de constater que le revival Psyché actuel a malheureusement surtout tendance à produire des trucs très convenus (ce qui au vu de l’essence de la chose reste un comble). Une resucée de 60’s fantasmées (pré ou post hippies selon les groupes)…
Alors…
Il est très vivifiant de tomber sur un album comme celui-ci !
Squadra Omega propose là un disque qui s’éloigne très fortement des 70’s trop balisés. Certes voici un album qui doit beaucoup aux psychédélismes (mais seulement au côté fou / illuminé / sans limite), à la Kosmich Music / Space Rock / impro. Mais aussi à une certaine idée de jazz totalement aventureux. Avec des réminiscences de musiques primitives des différentes cultures (chants / mélopées / incantations, et / ou rythmiques). Mais Squadra Omega incorpore également des éléments de musique électronique (vintage mais pas que) ainsi que des structures / idées qui viennent du Post Rock et de la Noise. Même leur formation les montre hors du modèle ultra dominant : guitare, basse, batterie, 2 synthés, saxo…
Bref un fort bel ouvrage qui essaye de repousser ses limites sans jamais sombrer dans une musique de musiciens.
[BT]


The FRATELLIS
Eyes Wide, Tongue Tied, LP, CD, Digital
Cooking Vinyl
Ce que j’aime chez ce groupe c’est qu’il est arrivé à un assez large succès public (bien qu’ici on en parle assez peu) sans jamais sombrer dans la vulgarité. The Fratellis font de la Pop musique dans le vrai sens du terme : populaire. Jamais populiste. Selon moi les frangins Fratelli jouent avec la limite mais restent toujours du bon côté.
Bien qu’ils n’aient sans doute jamais été considéré par les intégristes de la ‘scène Indie’ comme étant un des leurs, les Fratellis apportent dans leurs bagages l’exigence Indie qu’ils combinent avec le fait que eux assument  parfaitement de composer et interpréter comme telles  des vraie chansons Pop accrocheuses et entrainantes quand elles se présentent.
Et puis j’aime bien le côté frondeur et joueur de ce 4ème album qui est capable de mélanger un petit côté Springsteen & un rien des Rentals dans la même chanson, ou un poil de Beatles avec une fragrance de Sly Stone dans une autre. Ce côté insouciant sonne très frais à mes oreilles et fait un bien fou pour lutter contre une certaine morosité vendu sur la terre entière.
Voilà 11 chansons qui prennent des éléments partout pour exprimer l’ensemble de leur potentiel. Des CHANSONS. Sans restriction moraliste. Des CHANSONS agréable à l’oreille et qui donnent de la joie !
C’est beaucoup mieux que pas mal !!!

[BT]

vendredi 18 septembre 2015

Chronique : JOHAN ASHERTON'S DIAMONDS


JOHAN ASHERTON’S DIAMONDS
S/t, CD, LP
EDK / Pop The Balloon Rds
A very soulful Rock serait un bon sous-titre à ce lumineux album. Johan Asherton de retour avec un groupe et donnant dans le Rock ses fans s’en réjouissent, d’autant plus que cet album est tel qu’on pouvait l’espérer : fin, brillant, élégant, intense, magnifiquement ciselé et avec 9 chansons qui régalent !!!
Car oui nous voici bien en présence des diamants de la couronne ! Pour sûr il n’y a aucunement tromperie sur l’intitulé. Du Rock avec guitares à la fois électrique (wha wha discrète dans un coin) et acoustique, une section rythmique qui connait le sens du terme finesse, et des voix. Oh oui quelles voix ! Celle d’Asherton bien sûr comme élément constitutif de la chanson, bien souvent renforcée, soutenue, magnifié par des backing vocaux placé avec parcimonie mais tellement d’intelligence !
On reconnaît ici ou là la passion de Johan pour la fin des sixties (remember The Froggies ?) et la première moitié des 70’s (on n’écrit pas impunément une bio de Marc Bolan) avec à la fois un petit côté anglais mais je trouve aussi pas mal de choses venant d’Amérique (Gospel, americana…). Ce qui donne un album complexe, et équilibré. Qui aussi est construit, avec une progression entre les chansons, et le mood du début n’est pas celui de la fin, c’est cela et le talent évident de toute cette bande qui fait aimer ce disque et le rejouer !
[BT]
En concert : Vendredi 25 Septembre : JOHAN ASHERTON’S DIAMONDS (Rock éternel et élégant) + JOSE & The WASTEMEN (Rock Folk Blues), à La Source, à Fontaine


mercredi 16 septembre 2015

Chroniques : MONTE NERO + MIXTAPE zine + PHYLUMS + The BITERS



MONTE NERO
Chrome EP, CD, Digital
Audioglobe
Voilà un disque fait pour les fans de musiqueS !
Si vous avez l’esprit ouvert (free your mind and…) alors partez en escapade avec Monte Nero. 6 titres en 22 mn qui bousculent les règles du Heavy à coup de Post Rock, du Stoner à coup de Math Rock, du Post Metal à coup de Psyché etc etc.
Le dernier Faith No More étant très faible si vous cherchez un vrai groupe aventureux alors jetez-vous sur Monte Nero au moins ce 1er mini album est frais, couillu, et formidablement maîtrisé avec de vraies bonne compos, un énorme travail sur le son / la prod’ : puissant et respirant. La mise en place des complexes structures des titres est impec’ ; que ce sur les instrumentaux ou les titres chantés ils nous régalent parfaitement (le travail au niveau des voix est très impressionnant d’efficacité).
Avec son 1er enregistrement le quatuor italien à deux guitares (mais parfois aussi du piano) met la barre très haute et se démarque des suiveurs de recettes qui pullulent.
Grosse découverte !
[BT]


MIXTAPE
Fanzine, 64 pages A5 imprimées en noir & blanc. 3 euros.
Chouette idée de départ : demander à des activistes de la scène Indie-Punk (pour définir faute de mieux) sévissants depuis les années 90 de ressortir leur magnéto pour enregistrer une mix-tape et l’envoyer à un autre gars désigné pour que celui-ci fasse part de ses commentaires sur les titres compilés. Z’avez compris ? C’est simple pourtant : on revient au bon vieux temps de l’échange de K7…
Les heureux sélectionnés pour ce projet inédit sont : Nasty Samy (du méga-zine Everyday Is Like Sunday, et membres de plein plein de groupes excellents tels que Demon Vendetta / Black Zombie Procession… et ex Second Rate), Stéphane Delevacque (du formidable fanzine Rad Party, chanteur dans Crippled Old Farts entre autre), Eric Vitré (des fanzines Grobader, Pan!, le gars qui a eu l’idée de ce Mixtape zine), Jean-Sé (tatoueur, musicien…  Steroids Shoot To Kill), Mickson (illustrateur et fanzineu Shot Down, Mac & Cheese), Olivier Portnoi (journaliste à Punkrawk et Rage magazine, membre de Maladroit, Dead Pop Club), Frank Frejnik (Slow Death, ex Violence fanzine… et maintenant co boss de Ninteen Something Rds).
Je ne vais pas vous mentir : je me suis particulièrement délecté de la lecture de ce fanzine. Et j’espère bien que, même si ça n’était pas l’idée de départ il y aura un n°2 à ce Mixtape fanzine. Et si je peux me permettre de faire une suggestion se serait vraiment bien de demander également à celui qui fait la sélection des chansons pourquoi il a mis tel ou tel titre sur sa cassette…
Ces gars-là se sont plus ou moins fréquentés au fil de leurs pérégrinations Rock et donc on sent une belle complicité et un vrai plaisir de participer à ce projet qui en rend la lecture particulièrement savoureuse !!!
Donc je vous encourage vivement à vous procurer ici : grobaderic@gmail.com ce Mixtape fanzine. Ainsi que les autres publications drivées par Eric, soit : Pan! (le n°1 et le 2 étant gratuits profitez-en, et surtout le Grobader fanzine qui régalera les fans de Punk et de Metal à l’esprit ouvert !).
[BT]


PHYLUMS
Phylum phyloid, LP, Digital
Dirtnap Rds
Ça fait du bien de tomber sur le 1er album d’un groupe pour lequel je ne peux pas immédiatement citer un nom groupe comme point de comparaison évidente. Ce qui ne facilite pas ma tâche pour définir leur musique… mais c’est tant mieux. Je dirai : Indie Garage Power Pop sautillante.
12 chansons très catchy qui donnent fortement envie de se bouger le popotin. Pas de la musique de danse mais carrément de quoi faire bouger son corps comme un crétin extatique.
Les petits gars de Milwaukee drivent ce 1er LP avec maestria et brillance, ce qui n’est pas étonnant puisqu’ils ont déjà un lourd passif dans la scène du coin (entre autre Goodbye Loving & Sugar Steems qu’on retrouve également sur Dirtnap Rds). Et ils réussissent à produire une œuvre avec une grosse personnalité.
Les chansons ont des bases assez simples et directes mais l’apport de quelques sonorités de claviers qui nous sortent du tout-venant les rend hyper attirantes et attachantes.
Un bien bon petit album super frais et addictif !
[BT]


The BITERS
Electric blood, LP, CD, Digital
Earache Rds
Finalement je dirais que ça n’est pas une si grosse surprise de voir ce quatuor américain signé sur ce label très étiqueté ‘Metal’. Car les Biters ont toujours additionné leur Power Pop d’une bonne dose de riffs à la AC/DC. Mais avec une grande finesse mélodique et un son pas trop gras qui les a immédiatement distingués. Et ça continue sur ce nouvel album bien savoureux. Si parmi leurs influences les 4 d’Atlanta citent régulièrement Cheap Trick ils parlent aussi des Boys, ce qui les situe pas mal musicalement.
Au finale c’est du bon vieux Rock’n’Roll mélodique et énergique qui doit autant au Heavy Rock qu’à une certaine idée de l’efficacité du Punk 77 et de la Pop avec des burnes.
Aussi étonnant que cela puisse paraitre pour un groupe existant depuis si longtemps et dont le nom circule autant ce ‘Electric Blood’ est leur 1er véritable album (ah les problèmes de management et de line-up…) après une poignée de mini Lp très savoureux !
10 chansons qui régalent bien par un groupe de gars plus fins et malins qui y parait, gouailleurs comme le Rock devrait toujours être, et qui pondent des morceaux immédiatement évidents.
[BT]


mercredi 9 septembre 2015

Chroniques : The BOYS + UNCLE ACID & + ECSTATIC VISION + ABUS DANGEREUX n°136



The BOYS
Undercover – Live in China, CD
Action Rdz
Punk un jour, Punk toujours : alors qu’ils débarquent en Chine les gars de The Boys découvrent que leur tournée dans ce pays est annulé par décision du ministère de la culture. Un concert secret est cependant organisé et c’est celui-ci qui se retrouve sur ce disque enregistré en janvier 2015.
Comme j’adore les albums live et que j’adore The Boys évidement ce disque est fait pour moi. Mais pas seulement, il est fait pour tous les fans de Rock torride !
13 titres des BOYS venant de toute leur discographie, avec les classiques attendus mais aussi pas mal de chansons extraites du récent et formidable « Punk Rock Menopause » qui s’intègrent parfaitement à une set list qui fait figure de Hit List !
Le quintet capturé sur scène est au mieux de sa forme musicale : précis et incisif, puissant et toujours mélodieux. Bref la quintessence de la musique si particulière des BOYS : Punk 77 + Power Pop + Rock éternel qui aboutit à tout un tas de chansons résolument catchy, mémorables et jubilatoires.
Encore un disque indispensables dans la discographie sans faute des BOYS !!!
[BT]


UNCLE ACID & The DEADBEATS
The night creeper, LP, CD, Digital
Rise Above Rds
Bon évidement leur nom n’est pas neutre et il donne déjà pas mal d’indications concernant leur style musical… Bien qu’ils refusent de rentrer dans une petite case. En fait Uncle Acid est à la périphérie (ou mélange) de plusieurs courants : Heavy 70’s / Garage / Occult Rock / Psyché bien sûr, mais plutôt par son versant noir.
Avec aussi des choses venues de la tradition du Shock Rock d’aussi loin que Screaming Lord Sutch ou du Alice Cooper Band
Un de leur précédent album était un hommage aux films de la Hammer ce qui donne une assez pertinente idée de leur univers. Ce « the night creeper », leur quatrième, a été développé à partir de l’idée d’un roman de gare (imaginaire) qui serait devenu un Film Noir puis réadapté en Giallo… Intriguant. Intéressant aussi !
Très convaincant, surtout !
Cet album est assez cru grâce à une prod’ simple et naturelle signée Liam Watson dans son antre du Toe Rag Studios. Ce qui ne contribue pas peu à le distinguer parmi les nombreuses sorties actuelle. Ses autres atouts étant son syncrétisme et l’intérêt des compos !
[BT]
En concert : Mardi 20 Octobre : UNCLE ACID & The DEADBEATS (Doom Psychedelic, Uk) + SPIDERS (Hard Rock 70’s, Suède), à l’épicerie Moderne, à Feyzin, (69)


ECSTATIC VISION
Sonic praise, LP, CD, Digital
Relapse
Free Rock bien nervuré ! Avec aussi des passages Psyché / Planant mais pas mou / chiant & mièvre comme la concurrence, au contraire ! Nerveux, Noisy, vivant quoi !
A l’écoute de cet album on comprend pourquoi il sort sur Relapse Rds.
Mélopées indous, bandes à l’envers, incantations, percussions…
Dans leur brouet Ecstatic Vision convoque tous les grands allumés cosmiques : Sun Ra, Syd Barrettt, George Clinton, Zappa, Hawkwind et autres types avec un gros pète au casque… Le tout est fait pas un trio ce qui donne à la fois un truc assez ramassé et beaucoup d’espaces musicaux… Très étonnant et aboutit !
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ABUS DANGEREUX n°136
44 pages couleurs imprimées + CD sampler
Il y a pas à dire le passage de ce méga-fanzine au tout couleur à fait faire un bond en avant à la présentation et à la beauté de l’objet !
Pour le reste le sommaire est comme à chaque fois depuis plus de 25 ans un bon équilibre entre découvertes et pointures Indie dont on suit la carrière.
Au sommaire de ce n°136 : une longue interview de 3 pages avec les russes de MOTORAMA, une du disquaire SOUFFLE CONTINU qui devient également un label de réédition, des doomsters finlandais de BOAR, une des basques de POLYGORN (Kraut), une des excellent Noisy Garagistes (et tellement plus) de QUETSAL SNAKES, CANTHARIDE à propos de son 1er album chez Closer Rds, GOMINA nous parle de sa Pop minimal, les indispensables COWBOYS FROM OUTERSPACE de leur nouvel album, MENDELSON de ses nouvelles aventures, les anglais de KINGS OF THE SOUTH SEAS aime la mer et le Rock à la Nick Cave, du Garage Rock grec avec The DARK RAGS, SOFIA TALVIK s’est convertit au Flower Power, Madame SARAH McCOY parle comme elle chante : avec l’âme, les trop rares OISEAUX-TEMPETE, les suisse de DUCK DUCK GREY DUCK n’ont pas qu’une nom bizarre ils ont aussi une musique mixte et sexy, PAT KEBRA se raconte et il a une carrière qui plaide pour lui, les 2 gars d’ARTUS FILM comblent les fans de réédition de films de cinéma Bis et racontent leur aventure, COUNT INDIGO est de retour : comment / pourquoi il le dévoile ici.
Egalement dans ce n°136 un article sur le coffret consacré aux PRETTY THINGS, la suite de l’exploration du Rock underground en Chine, un point de vue sur le Rock au féminin, des news, des chroniques concerts, fanzines et livres Rock. Sans oublié bien sûr 11 pages de chroniques de disques !
Voilà qui j’espère vous a convaincu de dépenser les 5 euros que coute ce numéro, ou encore mieux de vous abonner à Abus Dangereux (20 euros pour un an et 5 numéros).
Argument supplémentaire comme à chaque fois il y a accompagnant ce n°136 un CD sampler sur lequel vous retrouverez les groupes indiqués en gras dans cette chronique, soit 12 titres par 12 groupes qui forment un beau panorama de la scène Indie actuelle !
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