lundi 28 juillet 2014

Kro:The NEW CHRISTS+MIRIAM+LIVIN'UNDERGROUND+PATRICK FOULHOUX+The BLACK ANGELS


The NEW CHRISTS
Incantations, LP, CD, Digital
Impedance Rds / Closer Rds
Quand j’ai appris il y a de cela quelques mois que les New Christs revenaient tourner en France je me suis souvenu de leur excellent concert donné à Grenoble au mi-temps des 90’s. Et je me suis aussi demandé : « est-ce bien raisonnable de remettre le couvert, maintenant ? ».
Je me suis refait progressivement toute leur discographie (Distemper, quel grand album !) cependant je ne suis pas allé les voir sur scène mais les compte rendus des différents concerts sont assez enthousiastes…
Puis j’ai appris qu’il y avait en plus un nouvel album ! Quand j’en ai vu le titre je me suis dit qu’il avait été parfaitement choisit : car j’en ai fait des incantations aux dieux du Rock’n’Roll pour que ce disque soit bon ! Hé bien pour une fois j’ai été entendu, car vraiment il a la class ce 8ème album ! Il balance bien ce que j’ai envie d’entendre de la part des New Christs : du Rock australien bien sûr, mais sans les clichés et le gras que ceux qui les ont allégrement pompés nous ont imposés depuis 30 ans.
Car toujours, et cette fois encore, les New Christs prouvent qu’eux sont profonds, puissants et savent torcher une putain de bonne chanson de Rock (compo & interprétation au top).
On oublie les rides et les cheveux blancs et on célèbre le retour en forme et en force des grands New Christs !
[BT]
P.S : à noter que l’excellent label PITSHARK Rds (http://www.pitshark.com) vient juste de publier un LP live des New Christs, enregistré à Sydney en 2011.


MIRIAM
Nobody’s Baby, LP, CD
Norton Rds
Quand j’ai appris que Miriam Linna (première batteuse des Cramps, co-fondatrice de Norton Rds, Kicks Magazine et des A-Bones…) sortait son 1er album solo, j’avoue que je ne m’attendais pas à ça musicalement.
Mais dès la première écoute tout m’a paru simple, évident : NATUREL ! De son nom d’artiste solo, à l’orientation musicale, des chansons, à la production. Une pépite pour tout fan de girl group !
12 chansons, 12 perles ! 11 reprises (entre autre signées par Gene Clarck, Neil Young, Tim Buckley, les Ramones) et une composition co-écrite avec Sam Elwitt qui produit cet album dont il est à l’origine.
Ballades tueuses ou Soul pour danser, hommage assumé et cependant pointilliste à Jack Nietzche… Violons ou clap hand… tout est JUSTE !
Sans parler de la voix de Miriam : une révélation sans laquelle cet album n’existerait pas.
[BT]


V/A LIVIN’ UNDERGROUND
The French Rock Scene (1983 – 89), Double LP (CD inclus)
Pop The Balloon Rds
La nostalgie ça pue. Mais la mémoire, parfois c’est pas mal. Voilà ce que pense l’étudiant en histoire qui sommeille en moi. Et c’est bien ce que prouve ce double album ! Qui est en plus un magnifique objet : gatefold, pochettes intérieurs, notes & insert signés Alain Feydri, CD inclus… du bel ouvrage.
Qui rend hommage à ces groupes frenchies qui ont pratiqués durant les années 80 un Rock avec la touch of class (celle qu’il devrait toujours arborer). Durant cette décennie bien laide (fringues, voitures, architecture, tout était moche en ce temps-là) nous avons eu la chance de voir fleurir quelques bien belles pousses.
Aujourd’hui comme hier il faut séparer le bon grain de l’ivraie et c’est ce à quoi s’est attelé Pop The Balloon Rds (un label qui ne s’est jamais trompé dans ses choix, et le confirme encore). Les 22 groupes ici sélectionnés sont une sorte de Who’s Who de ce qui nous a fait vibrer (ou fantasmer) dans ces années-là ! Parmi cette sélection se trouve une grosse poigné de bands dont j’avais acheté les disques à leur sortie : City Kids, Shredded Ermine’s, Roadrunners, Real Cool Killers, Scuba Driver, Les Thugs, The Shifters, King Size. D’autres que j’ai cherché et trouvé depuis : The Froggies, The Batmen, Dum Dum Boys, The Chameleon's Day, Marc Minelli, Fixed Up, Mister Moonlight, Surrenders. Et certains, soit que je ne connaissais pas : Mik Beethoven & The Magic Band, The Flying Badgers, soit que je cherche encore : Bad Brains, The Boy Scouts, The Chasmbrats, Les Privés…
Alors en fonction de ces goûts et affections personnels, chacun verra bien quelques noms de son panthéon personnel se rajouter à cette longue et impeccable playlist qui en dépit de son éclectisme de sélection ne compte pas une fausse note.
https://ssl.gstatic.com/ui/v1/icons/mail/images/cleardot.gifMaintenant j’espère au moins la sortie d’un Volume 2 (et même d’un n°3, 4…).
Mon conseil : vu la qualité de l’objet, des groupes et de l’accueil qu’il a reçu je me magnerais de me jeter dessus. Car si un retirage est possible, rien n’est certain, alors ne vous laissez pas déborder, ce disque est fait pour vous !
[BT]


PATRICK FOULHOUX
La fuite des tuyaux
Editions Bibliocratie, 13 euros port compris
Après son ‘Histoire du Rock à Clermont-Ferrand’ et avant la publication courant 2015 de sa somme de chroniques & anecdotes à propos de son entière discothèque, un projet qui a l’air gigantesque, le gars Tad (je suis sûr qu’il y a encore du monde qui utilise son pseudo du temps de Violence) se lance dans la fiction avec ce premier roman.
Court, et percutant ! 140 pages dans un format réellement de poche, pour un roman rock (rythme, écriture, le STYLE quoi) et sur le rock, qui doit autant au polar qu’au roman d’anticipation.
L’histoire est une sorte de quête qui emmène les protagonistes dans quelques lieux emblématique (ou fantasmés) du rock à Clermont et à Ipswich (plus une incursion en Italie), ce qui permet à Monsieur Patrick Foulhoux de faire, judicieusement, du name dropping sur ses groupes favoris, et permet aux lecteurs que nous sommes de bien savoir que nous avons choisi LE BON LIVRE. Une régalade totale !
Bonne nouvelle il a déjà en tête un 2ème roman. Bref bosse vite et bien Pat, car je suis impatient,   impressionné : et je veux en lire encore plus, bientôt !
https://ssl.gstatic.com/ui/v1/icons/mail/images/cleardot.gif
Pour vous le procurer, c’est directement là : pfoulhoux@free.fr
[BT]


The BLACK ANGELS
Clear Lake Forest EP,
Blue Horizon / The Orchad - Modulor
Normalement je suis assez réfractaire à cette vague Indie Psyché Garage Pop américaine apparue depuis une dizaine d’année, mais je reconnais aux Black Angels leur antériorité et d’avoir fait ça quand ça ne passionnait pas grand monde. En plus je trouve que leurs albums sont plus complets et intéressants que la majorité de leur concurrents ayant eu accès aux grands médias (suivez mon regard)… bien que je ne possède aucun de leur disques (mais heureusement le réseau des médiathèques de Grenoble est formidablement achalandé).
Mais cet EP qui n’aurait dû être disponible que pour le Record Store Day est bien bien réussit ! Un peu mieux que ça même !
7 chansons, des vraies bonnes !
Alors OK rien de nouveau sous le soleil des Black Angels mais celui-ci brille fort (Austin for ever !) et réchauffe encore bien mon âme de Rocker blasé.
Je ne m’attendais pas à être si emballé par ce mini album mais comme il n’y a rien à jeter là-dedans, qu’en plus les chansons sont toutes réussies et que eux au moins ne sonnent pas aseptisé je me suis laisser enamouré !
[BT]



mardi 22 juillet 2014

Chroniques:The DUSTAPHONICS+HYMN FOR HER+TheYEARNING+DIG IT Fanzine n°61



The DUSTAPHONICS
Big Smoke London Twon, LP, CD, Digital
Dirty Water Rds / Cargo
Leur 1er album avait été une formidable surprise, on les attendait au tournant pour ce 2ème et ils transforment l’essai ! Mieux que ça même !!!
Le quintet londonien, mixe toujours son gombo comme personne. Certes il bénéficie de cette vague néo soul sixties, mais eux sont bien plus qu’un simple groupe revivaliste appliquant une recette. Leur palette musicale est beaucoup plus large : 50’s beat, lounge/sleazy 70’s, surf, girl group, doo-woop, folk, garage rock.
Evidemment ce qui marque en premier chez les Dustaphonics, c’est leur chanteuse (sa voix, son physique) mais elle a un registre très varié qui s’adapte parfaitement à la complexe musique du groupe. Un ensemble qui tire plus vers la fin des années 50 et bien plus rock’n’roll que ce que pratique ‘la concurrence’ (ou en tout cas les autres groupes à côté desquels on a essayé de ranger artificiellement les Dustaphonics).
Plus que de la soul, mais toujours avec une âme et des organes reproducteurs afin d’avoir des péchés à se faire pardonner ! Chaud, rock et intense !!!
[BT]


HYMN FOR HER
Hits from Route 66, CD
Wam + Wam / L’Autre Distribution
Duo mixte qui passe son temps à arpenter les Usa avec leur caravane, qui leur sert occasionnellement de studio d’enregistrement. Ce CD 17 titres en 60 mn est une compilation de leurs trois premiers albums parus seulement aux Usa (dont 2 ont été produit par Jim Diamond) + des inédits.
Sorte de Death Country Punk bricolo (un de leur instrument fétiche est un genre de banjo fabriqué à partir d’une boite de cigares), d’Americana qui aimerait aussi le Crazy Horse, de Blues rude et primaire, d’un peu de l’héritage du Velvet et des Cramps… Une musique de culterreux (ou de cou rouge) à la ‘Delivrance’.
Du passé que tout ça certes, mais ça ne sent pas trop la poussière de l’antiquaire, mais bien celle de LA ROUTE. Ce grand fantasme américain éternel qui fait encore espérer une vie meilleure derrière l’horizon aux hobos, déracinés et autres oubliés de l’American Dreams.
Diablement entrainant.
C’est rugueux, mais aussi mélodique, c’est profond dans les racines & l’âme, c’est intéressant et surtout c’est très réussit, sans sombrer dans la nostalgie. Voir même en faisant preuve d’une certaine Post Modernité !
[BT]


The YEARNING
Dreamboats & Lemonade, LP, CD, Digital
Elefant Rds
Premier vrai album pour Joe Moore l’homme derrière ce projet musical (il s’est fait la main sur pas mal de singles, EPs, 10’’) et quel résultat ! Un MUST HAVE pour tous les amoureux de la pop ‘orchestrale’ !
Comme une réincarnation d’Ann-Margret & Lee Hazlewood. Oui, cet album est de cette taille-là !
Impressionnant ! Clin d’œil à Ennio Morricone pour deux mélodies westernisantes, à Burt Barcharach pour la délicatesse des arrangements, voir aux Shangri-Las pour la merveille des harmonies vocales.
Cependant, inspiration n’est pas copie, et The Yearning fait tout passer grâce à la fraicheur et l’innocence de leurs mélodies. Des voix féminines qui semblent descendre du paradis, des arrangements légers comme un vol au vent et une orchestration luxuriante, mais juste et élégante !
De VRAIES CHANSONS  touchées par la grâce ! Une merveille, idéal pour tomber amoureux.
[BT]


DIG IT!
N°61, 52 pages A4, 5 euros + port. Abonnement = 20 euros pour 4 numéros

Bon je le redis à chaque fois, mais quand je trouve dans ma boite aux lettres l’enveloppe avec le cachet de la poste de Toulouse qui je le sais contient mon exemplaire du nouveau Dig It Fanzine : je suis comme un enfant le matin de noël !
Cette fois-ci cependant en regardant la couverture ça m’a pas paru très inspirant (et comme j’avais d’autres zines sous la main, je l’ai un peu posé sous la pile…).
Sauf dès que j’ai mis le nez dedans j’ai retrouvé le plaisir de le lire !!!
Comme à chaque fois ça commence et ça fini par les chroniques disques (ceux qu’on peut entendre dans leur excellente émission la bien nommée Mighty Dig It ! Radio Show, je ne peux que vous recommander de vous abonner (gratuitement) à la mailing list qui vous permet de la recevoir gratuitement chez vous : c’est un régal renouvelé chaque semaine !). Un gros paquet de chroniques… avec énormément de découvertes.
Puis on envois tout de suite dans le lourd avec une interview de HEAD ON dont j’attends le 2ème album avec impatience !
Ensuite l’inénarrable Olivier Gasoil nous compte par le menu la tournée en Amérique du Sud de son groupe actuel : La Flingue… moralité les amphèt’ ça peut faire tourner mystique !
Une page en compagnie de Hope dont l’album paru chez Closer Rds rappellera de biens bons souvenirs aux fans des Shredded Hermines puisque c’est le nouveau projet de leur chanteur.
Puis on s’intéresse au cas du multi actifs labels italien Rave Up Rds. Que je ne ‘connaissais pas vraiment’ depuis je suis allé farfouiller sur ses différents catalogues, il y a de la matière !
Ah ouai ! Super idée cette interview des LIMINANAS dont je ne dirais jamais assez tout le bien que je pense de leur « Costa Blanca ».
S’en suit un entretient avec l’écrivain de ‘polar’ Diniz Galhos.
Plus un des excellents Les RIVALS dont le 1er album est une révélation. Après on s’attaque aux ALLAH-LAS qui pourraient bien être les next big things de la scène trendy Garage Indie Psyché Us.
Arrive un long (et passionnant) papier sur Kenne Highland, une sorte de maboule du Rock qui sévit dans divers groupes et fanzines de Boston et ses environs depuis les 70’s jusqu’à nos jours ! Une légende souterraine du Rock comme on les aime : la passion pour la vie !
Une courte interview des Barracudas de maintenant. Suivie par les chroniques de Monsieur Patrick Foulhoux, ça tombe bien : je suis fan !
On nous raconte la ‘saga’ de Smoke ces anglais qui étaient peut-être mieux qu’un one hit wonder des sixties…
Autre rubrique récurrente et toujours savoureuse du Dig It fanzine : JJ Says, papier signé de (rien de moins que) Mister JJ Rassler (fondateur de DMZ pour n’en citer qu’un), cette fois-ci il nous parle du concert des FLAMIN’ GROOVIES à Boston il y a quelques moi. En plus il écrit bien le salop !
Un petit entretient avec The ROYAL PREMIERS ne peut pas faire de mal !
Et vient le papier qui m’a le plus accrocher, celui sur la biographie en bande dessinée de Brian EPSTEIN. Ce qui est une totale surprise pour moi, car je n’aime ni la BD, ni les Beatles !
Et d’un coup je me dis : merde c’est déjà fini !
Alors les gars profitez bien de l’été pour nous en sortir encore un autre comme celui-là afin de  rendre la rentrée plus douce !
[BT]




mercredi 16 juillet 2014

Chroniques : The REVEILLONS + LAS FURIAS + TOMMY LORENTE + MODSTOCK 2014



The REVEILLONS
Give it time, LP
Dirty Water Rds
Ce quintet irlandais avait sorti un 1er album de Garage Sixties hyper enthousiasmant il y a environ 5 ans au moment où il semblait que la scène de Dublin était une de plus excitante du continent. Mais le soufflé était retombé rapidement tous les groupes ayant semblé s’être séparé rapidement. Et à force de ne plus avoir de nouvelles je pensais que les Reveillons faisaient partie de cette longue cohorte de groupe qui ne pond qu’un album.
Et puis d’un coup il y a 5 / 6 mois Dirty Water Rds annonce leur 2ème album une perspective qui me ravie !
Cependant quel changement !
En tout cas son titre n’est pas usurpé : il faut lui donner du temps.
Car ici foin de Garage Punk Sixties, le groupe a bien changé musicalement. Encore que… Il reste indéniablement un côté 60’s, seulement maintenant il se mélange avec une sorte de Soul blanche atypique à la Dexy’s Midnight Runners de la meilleure période et aussi avec des influences qui semblent venir des rêves de Nick cave, de Muscle Shoals et parfois des années 70.
Donc un disque qui change de son prédécesseur avec une grosse dose d’ambiances ‘bluesy’ mais pas caricaturale, plutôt dans un certain esprit Tom Waits. Aussi par la présence de beaucoup de cuivres : trompettes et sax qui ici ne servent pas seulement comme une bête section de cuivres mais aussi comme éléments constitutifs de certaines chansons. Quant à l’orgue ça n’est plus un Farfisa on est plus dans le genre Hammond ou église... Tout comme le chant qui a également changé, tout en étant assuré par le même que sur le 1er ; parfois les chœurs qui parfois font penser à une chorale de hobos…
Deux faces bien distinctes l’une de l’autre, rythmes sur la première, profondeur sombre sur la seconde.
Le son et la production aussi contribuent à éloigner ce disque du tout-venant, le rendant très particulier, avec des choix qui sortent des habitudes (tics) actuelles.
Bref voilà 9 nouvelles chansons qui sont éloignées de leur premiers temps et aussi éloigné de ce que fait la concurrence. En tout cas ça forme un album FORT en émotions et, en intensité !
A l’écoute du résultat il est a espéré que le prochain viendra bien vite, tellement celui-ci est un régal ! Et c’est un régal qui se renouvelle car au vu de la complexité des compositions et de leurs ‘orchestrations’ chaque écoute amène à découvrir des choses nouvelles.
Bien autre chose qu’un album jetable !!!
[BT]


LAS FURIAS
Sudor de hembra, 10’’, CD, Digital
Dirty Witch Rds
Le trio de filles espagnol n’usurpe pas son nom avec ces 4 titres. C’est une découverte pour moi qui était précédée par une flatteuse réputation live.
Garage Punk où la basse se taille la part du lion, portant sur ses épaules une rythmique ultra solide mais également le jeu de guitare qui doit pas mal au Rock’n’Roll 50’s. Le chant féminin et en espagnol est un gros signe distinctif surtout parce que la chanteuse est capable de moduler sa voix : talk over ou cris quand il faut, mais chantant la plupart du temps de la meilleure des façons pour se coller sur ces titres rugueux mais pas bourrins.
Un disque court (4 morceaux dont un instrumental en 13 mn) qui certes botte bien le  cul mais prouve surtout que les Las Furias sont bien autre chose qu’un phénomène de mode dû à leur féminité. Les 3 filles bossent  actuellement sur leur 2ème album que je vais guetter avec intérêt, je vais me mettre également à la recherche de leur précédents enregistrements, car ce 25 cm  est beaucoup plus qu’une carte de visite : c’est une porte d’entrée dans leur univers !
[BT]


TOMMY LORENTE
Un cruel manque de tendresse, CD
Yaourt Productions
Ça n’est pas souvent que je vous parle d’un disque intégralement chanté en français, parce que je n’en écoute jamais. Mais ce jeune homme à une grosse poignée d’arguments à faire valoir !
Tout d’abord c’est un ami de goût qui me l’a fait découvrir (mister Pop Fab de POP THE BALLOON Rds). Ensuite Tommy Lorente a obtenu l’autorisation de Dom Mariani de faire une adaptation d’une de ses chansons en français et ça, ça force le respect ! Et vous donne une idée du truc, tout comme cette pochette très réussie.
D’ailleurs tout est réussi sur ce 1er album : le son, les chansons, les textes, les arrangements, l’interprétation…
Imaginez les Dogs chantant en français, le Jérôme Pijon de la période des mini tubes et le Christophe de « Séniorita » : vous n’êtes pas loin de ce que fait Tommy Lorente : entre un Rock très marqué 60’s (Ronnie Bird ?) et une variété grand teint. Celle qu’on faisait avant que cela ne devienne une insulte. Tommy Lorente propose une musique qualificative qui devrait vous parler si comme moi vous pensez que le Jean Patrick Capdevielle des débuts c’était bien class.
Ne soyez pas réfractaire et écoutez cet album c’est une vraie bonne surprise !!!
[BT]


MODSTOCK 2014
v/a The New Untouchables presents – 21st Century Club Classics, LP, CD
Detour Rds
Compilé par Rob Bailey (le fameux DJ et boss de The New Untouchables qui organise pas mal de soirées dédiées à l’esprit Mod à Londres, le festival Modstock… c’est aussi un excellent site internet dont je vous recommande la visite : www.newuntouchables.com) : nous voici avec une compil de killer tunes pour les dance floor des mods… 16 titres des Sixties (21 sur le CD, avec les 5 groupes ayant participés au Modstock 2014 en bonus).
Des titres rares, vraiment rares Rob ayant déniché des chansons venant de minuscules labels, voire de démos.
De plus cette compil bénéficie d’un son de tueur grâce à un remastering intégral qui est vraiment d’une incroyable qualité (un des trucs les plus impressionnants entendus pour ma part).
Présentation et livret très soigneusement réalisés, comme tout ce qu’ils font (on est un MOD for life ou on ne le sera jamais).
Et tout ça est agencé idéalement pour passer cette compil à la maison et faire danser toutes les filles…
Elle est pas belle la vie ?
[BT]






mercredi 9 juillet 2014

Chroniques:BRAND NEW HATE+GREENLEAF+EX-PET+HEADCHARGER



BRAND NEW HATE
Hangover and over, LP avec CD inclus
Vitamin Bomb Rds / Pop The Balloon Rds / Dangerhouse Skylab
Celui-là il a fallu l’attendre parce que leur 1er et savoureux album il date de 2009. Heureusement entre temps Pop The Balloon Rds (déjà) avait édit un single dont j’ai usé les deux faces dans l’émission bien souvent. Et surtout ils nous avaient secoués et retournés sur scène au Mistral Palace il y a 2 ans et demi en 1ère partie des anglais The Adjusters (ils sont devenus quoi ces excellents gamins ?).
Avant que ce 2ème album arrive jusqu’à moi j’avais obtenu par hasard des indiscrétions par Monsieur Phil Shark (de Shark Tattoo à Saint Etienne, également organisateur, entre autre, du Tattoo & Motor Show chaque mois de mai) qui était passé une paire de fois les voir en cours d’enregistrement et avait annoncé que ce disque allait faire mal. Il ne s’est pas trompé le bougre !
Donc le voilà enfin. Ok je n’aime pas la pochette (en revanche celle qui est à l’intérieure est bien meilleure et beaucoup plus signifiante du contenu, à mon avis). Mais le disque lui : putain qu’est-ce qu’il me plait !
A leur Rock’n’Roll scintillant façon New York Dolls grande cuvée les Brand New Hate ont rajouté sur la plupart des chansons (mais pas toutes) un piano  / orgue, une trompette et un saxophone et whaoo qu’est-ce que ça le fait !
10 compositions qui secouent les genoux ou le cœur. Ça fout une pêche pas possible et ça donne envie de courir les routes pour les voir sur scène et aussi de continuer à écumer les bacs des disquaires car tant que des disques comme celui-ci sortiront mon âme appartiendra au Rock’n’Roll !!!!
[BT]
En concert :
Samedi 12 Juillet : RochFest’, avec : IN THE CANOPY (Art Rock / Pop) + RAYMONE HOWARD + BRAND NEW HATE (Rock’n’Roll couillu et éternel) + The LOOKERS (Garage Punk bruyant) + The NORMA JEAN BAKER’S UNDERWEARS (Garage Blues Noisy), à Rochetaillée (42) https://www.facebook.com/events/649809575072887/


GREENLEAF
Trails & passes, LP, CD, Digital
Small Stone Rds
5ème album pour ces scandinaves, ce groupe a démarré comme un side project, mais maintenant c’est devenu du sérieux !
Et à l’écoute de leur musique ça se comprends !
Alors que tant de groupes cherchent à sonner 70’s, ou au moins à en recréer l’esprit, Greenleaf eux n’essayent pas de faire comme si leur disque était un incunable déterré par un explorateur de bandes inédites : Greenleaf sort un disque solide de Rock, qui a écouté Free certes mais n’est pas resté bloqué là-dessus.
Le quatuor a aussi aimé plein de choses depuis dans le Rock, et pas seulement ! Résultat un album qui parait simple, à l’impact évident et immédiat, notamment grâce à la voix mélodieuse et bien Rock mais aussi au fait qu’elle se mêle agréablement aux riffs.
Parfois le guitariste nous sort l’une ou l’autre de ses pédales d’effets, mais ça ne vire jamais à la démonstration complaisante. Tout reste toujours au service du morceau.
9 titres pour une quarantaine de minutes avec pas mal de mini hits du genre, qu’on écoute maintenant et qu’on réécoutera dans 5 et 10 ans avec autant de plaisir ! Intemporel, donc  indémodable !
[BT]


EX-PET
Green accent, Digital
Mama Coco’s Funky Kitchen
Encore un groupe passé entre les mains du productif, éclectique et de super bon goût collectif Mama Coco’s Funky Kitchen qui se définit lui-même comme «a DIY recording studio, record label, musician's collective and brain hive located in Brooklyn, NY » leur excellent travail est à suivre assidument ici : http://mamacocosfunkykitchen.com. D’ailleurs ils lancent une collecte pour pouvoir s’installer dans un nouveau local et continuer toutes leurs activités, plus d’infos ici : https://www.indiegogo.com/projects/help-mama-coco-s-funky-kitchen-build-a-new-studio
Mais là il est question de EX-PET jeune groupe de Providence, qui sort son 1er album, et plus je l’écoute (comme il est vraiment enthousiasmant je l’écoute beaucoup beaucoup beaucoup) et moins j’arrive à croire à une telle maturité musicale pour un groupe aussi jeune.
Ce qui marque en premier c’est l’utilisation / combinaison des deux voix garçon / fille, et puis leurs chœurs, et puis les mélodies…
Car ici on est en présence de CHANSONS voir même de mini tubes (j’en vois bien 3 de ce disques devenir ceux de mon été).
Gros song writing, parfois simple et dépouillée parfois complexe, ambitieux et limite emphatique (mais dans le meilleur sens du terme celui du Arcade Fire de la bonne période). Quelque part entre les Posies de l’époque la plus flamboyante, un Brendan Benson en pleine poussée mégalo, et les Beachwood Sparks actuels jamant avec les Buzzcocks du début.
Ces 9 chansons alternent calme et excitation, brillance et fulgurance. C’est un régal.
En plus la présence de la trompette est un apport incroyable (imaginé des arrangements signés Burt Bacharach) du pur bonheur !
A écouter et acheter ici : http://expet.bandcamp.com
Vous ne le regretterez pas !
[BT]


HEADCHARGER
Black diamond snake, CD
Verycords
Voilà un bien solide album de Heavy Rock (consubstantiellement un album de Heavy Rock se doit d’être solide, mais si peu y arrivent)
Un peu de Rock 70’s, pas mal de Metal, pas mal de Heavy, pas mal de Rock… Donc on pourrait hâtivement qualifier cet album de Stoner. Et pourquoi pas ! Mais c’est aussi, et même surtout autre chose. Voir d’autres choses.
Sans être du Heavy Metal parfois le jeu des 2 guitares doit pas mal à la NWOBHM, mais pas que. Je suis sûr qu’ils sont allé écouter plus loin dans le temps, dans les 70’s, mais aussi probablement dans le Grunge 90’s.
Ce qui frappe d’entrée, (et frappé c’est bien le terme) c’est la puissance et la précision du son ! On n’est d’accord dans ce style ce devrait être le minimum syndicale mais on en a écouté des albums avec un son cheap même pas fait exprès, avec Headcharger le son d’explose à la gueule, comme on le voudrait toujours.
Ensuite : quel travail sur les voix un chant qui se module d’un titre à l’autre. Et puis les guitares font ce qu’il faut : riffs bien pointus quand c’est nécessaire, un peu d’effets ici ou là mais jamais de démonstrations, des phrases mélodiques bien senties, des thèmes musicaux obsessionnels… bref toujours un truc pour rendre chaque morceaux passionnant !
10 chansons en 41 mn, on ne se perd pas en route, direct des baffles jusqu’à ta face ! A mon humble avis bien plus passionnant et indispensable que l’intégrale de la discographie de Down (qui sans la présence de gros noms en son sein n’aurait jamais autant de presse).
Un album intelligemment construit, qui démarre fort, calme un peu le jeu en son milieu avec quelques ‘mid tempo’ (mais musclés quand même) qui montrent le talent de compositeurs des Headcharger, qui se manifeste dans le travail combiné de la voix et des guitares qui bâtissent un bon ensemble mélodique ;  et cet album finit FORT !
UN ALBUM QUI BALANCE UNE BONNE DROITE à la concurrence pour bien marquer son territoire !
[BT]



mardi 1 juillet 2014

Chroniques:RAD PARTY n°43+CRIPPLED OLD FARTS+The ANGRY CATS+NO STRANGE



RAD PARTY n°43
140 pages A6
Ça faisait un moment que je n’avais pas eus de nouveau numéro de ce fanzine que j’adore entre les mains alors j’ai profité de l’occasion de rencontrer enfin Stéphane Delevacque son unique rédacteur pour lui acheter directement les 2 derniers en date. Et quel pied, comme à chaque fois !
Ce n°43 se découpe en plusieurs parties :
Un long dossier sur les Lemonheads, avec surtout un historique de la carrière des deux australiens qui accompagnèrent Evan Dando au moment où les Lemonheads devinrent un groupe énorme (« It’s A Shame About Ray » / « Come On Feel The… ») soit : Nic Dalton (Sneeze / Godstar / Half A Cow Rds) et e Tom Morgan (Smudge / Sneeze). La lecture de cet excellent papier qui mélange historique & longs extraits d’interviews à fait ressurgir plein de noms oublier de la scène Indie Aussie des 90’s que je me suis remis à mettre sur ma platine !
Du super boulot ! Un régal de lecture.
La 2ème partie de ce n°43 c’est un Photo Zine avec des clichés que Stéphane à fait lors des très nombreux concerts Hard Core et affiliés où il s’est rendu. Des photos en noir & blanc et / ou en couleurs agrémentées de courts commentaires / compte rendus / sensations concernant les concerts dont elles sont tirés. Très beau & réussit.
Puis vient une longue (28 pages) section consacrée aux chroniques disques, démos, k7, fanzines… alors là je me suis régalé : j’ai foutu du surligneur dans tous les sens et cette lecture m’a permis de découvrir des groupes & zines que je ne connaissais pas. Parfait !
Rad Party ne serait pas Rad Party (et les fans comme moi seraient déçus) si il n’y avait pas quelque pages d’égo zine. Stéphane étant un de ceux dont la prose est la plus intéressante quand il parle de sa vie, expériences, déceptions, projets, voyages. Dans ce n°43 c’est assez court mais intense.
On finit par un entretient bien torché avec Monsieur Aaron Cometbus qui depuis 30 ans porte seul un des plus gros & réguliers zines américains. Comme finalement je ne savais que peu de choses sur lui cette lecture s’est révélée passionnante !
Comme l’ensemble du zine.
Mais avec RAD PARTY c’est comme ça à chaque numéro !


CRIPPLED OLD FARTS
Free drinks in hell, LP
Rejuvenation Rds / Slow Death / Gestalt / Wee Wee Rds / Falling Done Rds / Small Budget Productions
Profitant de la présence de Stéphane (leur chanteur) à la bourse aux disques de Varces j’ai acheté les deux 12’’ de son groupe (l’autre étant un split avec Unlogestic).
La présentation est méchamment chiadée : vise la pochette, (le verso est à l’avenant) et il y a un insert sous la forme d’un livret 24 pages A6 bien dans la tradition Rad Party avec photos, textes des chansons et de ‘présentation’ du disque. En plus c’est pressé en 45 tours (pour la dynamique) sur un 12 pouces en vinyle gris clair.
Ça faisait une chiée de temps que je n’ai pas réécouté de Hard Core, la période où j’ai été fan de ce(s) genre(s) / école(s) ayant été intense mais finalement limité à 7 / 8 ans car je reste toujours un fan de mélodies…
1ère écoute de la face A : ouai ! Bon ! Bien ! Bien bon tout ça !
Face B : le titre d’ouverture m’a fait rentrer dedans de plein pied. Résultat une fois le disque terminé je l’ai rejoué immédiatement de son début ce qui ne m’arrive quasi jamais !
Mais là ça a été comme un envoutement, je me suis sentis immergé dans cet univers connu mais pas revisité depuis longtemps.
Ce qui me plais beaucoup dans cet album c’est qu’il renoue un peu avec la ‘tradition’ de la 1ère vague HC, genre Germs / Circle Jerks dans l’esprit et en même temps on sent bien qu’il y a dans ce groupe quelques gros fans de la scène Pop Core anglaise du tournant des 80’s / early 90. Cette collision donne toute sa saveur à la musique de Crippled Old Farts.
Ça joue vite mais c’est pas la course contre la montre, ça avoine, ça pose un contre temps de bon aloi ici ou là et il y a assez de ‘musicalité’ pour rendre les 14 titres mémorables, avec un bon goût de : « patron : la même ! »
[BT]


The ANGRY CATS
Rock’n’Riot in town, CD, Digital
Nidstang Rds / Believe Digital
Gros pédigrée pour ce trio parisien qui aura pris son temps pour sortir ce deuxième CD 5 titres, le premier datant de 2012.
5 chansons de Rock’n’Roll 50’s + Rock Punk qui collent bien au titre du disque ! Mais sans tomber dans les travers du Psychobilly qui bastonne à tout va. Là, on n’est en présence de chansons, surtout des mid-tempos assez vénéneux, qui s’infiltrent en vous comme des vieux Blues des années 20…
Imaginez Mojo Nixon rencontrant les Washington Dead Cats se mettant d’accord sur ‘Viva las Vegas’ (ou I’m going to Las Vegas & I’m gonna be a star) avec une voix qui peut rappeler le regretté Buck des Real Cool Killers ou le retiré des voitures ( ?) Éric Pouille des regrettés Holy Curse.
En tout cas ce 2ème mini album des Angry Cats (excellent nom, n’est-il pas ?) montre un groupe qui a du talent, de la surface, un gros potentiel et un univers. Donc :
On attend maintenant un vrai album
Et des concerts !
[BT]
En concert :
Mercredi 9 Juillet : The ANGRY CATS (Rockabilly / Punk), à La Makhno, 4 Place des Volontaires, à Genève


NO STRANGE
Armonia Vivente tra Analogie e Contrasti,
Psychout Rds (2LP) / Area Pirata (2CD)
Ce groupe italien est partit dans son trip il y a bien longtemps et n’en est jamais revenu. Leur précédent album ‘Cristalli sognanti’ explorait plutôt leur versant « raisonnable », ce nouveau et double concept album les montre sous leur jour le plus planant / spatial. Mais il existe une forte similarité de sonorités entre ces 2 albums qui symbolisent la résurrection de No Strange. Car ce qui caractérise la musique du groupe c’est se son à la fois unique et immédiatement affiliable à un genre. Des sonorités aquatiques, spatiales, acides mais avec la pâte de No Strange. Comme si le groupe kidnappait l’auditeur pour lui faire entendre ses mélopées & harmonies vocales uniques et transcendantales. Une sorte de musique issue des folklores du passé de différents pays du pourtour méditerranéen revisités par des extraterrestres planants…
Une musique complexe, évanescente et sombre, foisonnante et qui fonctionne comme un piège : une fois dedans pas moyen d’en sortir !
Ce long et complexe concept album utilise des gammes et thèmes musicaux qui viennent aussi bien des musiques traditionnelles anciennes des différentes régions d’Italie, qu’à la Pop 60’s planante, qu’aux musiques du Maghreb, de la Turquie, de la Grèce, mais aussi de l’Inde… De même l’utilisation des voix, chants, chœurs, polyphonies puisent autant aux traditions primitives qu’à la musique classique, de recherche, savante, ou d’avant-garde.
Le tout donne un ensemble pointu et exigeant qui nécessite d’être écouté bien plus que d’être seulement entendu. Bref on n’est loin du psychédélisme pasteurisé débité actuellement par les minets de San Francisco. No Strange a commencé sa carrière alors que les parents de ceux-ci découvraient leurs premiers joints, et garde une longueur d’avance que jamais les baby rockers ne rattraperont.
Bref voici une œuvre conçue en tant que telle, de la pochette à la production en passant par la musique ! Qui dépasse en ambition et musicalité le petit monde du Rock. Une véritable expérience !
[BT]