mardi 31 janvier 2012

Kronik:BIRDS ARE ALIVE+JUMPIN’ QUAILS+MANILLA ROAD+POWERSOLO+++

BIRDS ARE ALIVE
Blues cooked for cannibals
CD, KIZMIAZ Rds
One man band, mais plutôt versant Blues, Tendance rural/primal la plupart du temps. Ce qui n'exclue pas une certaine modernité et donc de la simplicité. Manifestement l'héritage des grands anciens exhumés par Fat Possum Rds et autres est entre de bonnes mains. Parfois on pense à certains travaux dépouillés de Tom Waits. M'étonnerait pas qu'il ait aussi écouté les enregistrements effectués par la famille Lomax.
10 chansons, et à mon avis c'est bien suffisant pour la plupart des albums. Un disque cohérent, intéressant, efficace. Un VRAI album quoi. Qui n'est jamais redondant ni lassant avec la diversité des rythmes et univers qu'il aborde.
Une belle pochette qui l'est même presque trop, belle, tant elle ne donne aucune indication sur le contenu. Un son dépouillé et respirant. Une instrumentation très simple, forcément et surtout la très intéressante voix du bonhomme, font un ensemble qui se déguste plusieurs fois de bout en bout pour se révéler totalement, et qui a un bon goût de reviens-y !
[BT]

FROZEN YELLOW SPOT
Off the screen
CD, Bleu-tomate
Derrière cette pochette très réussie (qui m'a fait craindre de tomber sur l'album solo d'un 'artiste' neurasthénique) se trouve un bon disque de musique Indie le cul entre deux chaises. Entre Rock et Pop. Un disque 'à la française' avec beaucoup de mots dans les textes, et il faut les faire tenir sur les jolies mélodies, ce qui donne à l'ensemble un style particulier, mais intéressant. Oui se trio a une petite personnalité sympathique qui mélange à son Rock Pop Indie (mais sans être dans l'air du temps) un peu de Folk et quelques aspirations planantes... La production dépouillée et le son simple contribuent également à sortir agréablement ce disque des tics du temps.
[BT]

The JUMPIN’ QUAILS
Bishops in a tea shop
CD, LP, SOUNDAY Rds
Leur 1er album était le convainquant effort d’un jeune groupe jouant un Garage Rock sixties assez générique.
Avec ce 2ème LP les Jumpin’ Quails passent à plusieurs niveaux au dessus, en changeant pas mal d’orientation. Si on retrouve encore quelques touches 60’s, ils vont plutôt vers des choses plus aventureuses que le Garage Punk stricto sensus. Le groupe devient par ailleurs plus de son temps en se rapprochant des meilleurs de la scène Indie Garage actuelle. Surtout les Jumpin’ Quails ont fait de gros progrès dans l’utilisation des voix. Et ils ont trouvé un son d’orgue moins lambda qui donne à leur musique une vraie personnalité. Par moment on peut même penser au early 80’s (l’orgue tirant doucement vers les débuts de la new wave et la production un peu étriquée, et parfaitement maîtrisée elle aussi nous ramène vers le tournant 79/80). Au final : plein de chansons et d’idées (les Jumpin’ Quails s’arrêtent juste avant de faire le pas de trop) pour un vrai album très au dessus de ce à quoi je m’attendais. Un album qui va bien plus loin qu’un disque de plus.
[BT]
 
MANILLA ROAD
 Playground of the damned
LP, CD, Shadow Kingdom Rds
Comme préambule je dirais que ce groupe fait partie des 3 plus importants de mon histoire personnelle. Comme My Bloody Valentine, et Adam & the Ants, la musique de Manilla Road a décodé et reconstruit mon ADN. Voilà pour l'objectivité.
Pour le reste : Manilla Road est UNIQUE !
Fondé en 1975 Manilla Road à sorti 12 (?) albums sans véritablement s'arrêter. Comme toute la scène Métal ils ont eu un gros creux au début des 90's avec le grunge, mais eux ne se sont pas compromis en tentant d'attraper le train en marche.
Le chanteur guitariste compositeur et seul survivant à une voix qui n'appartient qu'à lui. Comme son son de guitare. Et que dire de son jeu...
Ils ont  creusé leur chemin dans le Heavy Metal et si vous êtes capable d'un peu d'ouverture d'esprit je vous conseille de faire abstraction de vos à priori et de tenter l'expérience pour savoir si vous avez envie de faire un bout de route avec eux. C'est un voyage épique et onirique qui peut déboucher sur quelque chose à laquelle vous ne vous attendiez pas. Ou sur rien, allez savoir comment se fait l'alchimie entre une musique et celui qui l'écoute ?
[BT]

POWERSOLO
Buzz human 02/11
CD, Cornflakes Zoo / Platinium Rds
Je les ai découverts grâce aux comptes rendus enthousiastes de leur concert à Grenoble il y a déjà pas mal d'années. Tous mes amis y ayant assisté en disant monts et merveilles. Donc je me suis jeté sur leur premier et je n'ai pas été retourné ! Alors pendant une paire d'années pour moi Powersolo était un de ces groupes incapables de traduire sur disque ses impressionnantes prestations live. Puis j'ai écouté "Bloodskinbones" et j'ai fait partie de ceux qui l'ont beaucoup,  beaucoup aimé. Ce nouvel album enfonce le clou. Déjà à la première écoute on retient pas mal des mélodies de ces 15 chansons. Qui démarre très fort par un petit laïus hilarant en français... normal il semble qu'ils ont trouvé un certain 'asile' chez nous (tout doux Mr Guéant : ils sont blancs). Mais ils font assez de raffut à 3 pour se mettre à dos les tenants de la bien ‘pensance’. Powersolo creuse toujours son sillon Indie Garage et sert là encore un paquet de malines petites ritournelles hyper bien torchées et jamais pasteurisées. Alors que tout devient de + en + clinique, eux restent des sales mioches. Même si la production est très claire, le son est puissant, et on sent encore les couilles dedans. Surtout chaque chanson est ouvragée comme un album entier. Pas mal d'arrangements, l'utilisation de 'petits' instruments’ ou de progressions d'accords font finir la chanson bien loin de là où elle à commencée (et tout avec une durée tournant autour des 3mn). Et puis il y a un très gros travail sur le chant qui est presque différent sur chacun des titres.
Bref un album long de 15 chansons qu'on ne voit pas passer tout en étant rempli de moments brillants et intenses qui voyagent dans votre cerveau jusqu'à la prochaine écoute qui survient vite & souvent.
[BT]

SUDDEN DEATH OF A STAR   
Getting Up, going down
LP, CLOSE UP Rds
Un super nom, une très belle pochette ça met immédiatement dans de bonnes dispositions au moment de poser le 33 tours sur la platine.
Et je ne suis pas déçu avec la musique.
Je sais bien que la mode est au psychédélisme, mais Sudden Death Of A Star ne font pas dans le genre Indie Garage Psyché rebattu. Mais plutôt dans la Pop aérée/aérienne et Psychédélique. Imaginez les early Byrds de Roger McGuinn qui en plus des harmonies vocales & des 12 cordes auraient fait main basse sur un gros stock d’orgues, de cithares & tablas (et les produits qui vont avec). Cependant ici foin de revivalisme, car ça sonne comme un disque de maintenant, bien qu’étant fait comme autrefois.
Neuf chansons plus ou moins longues pour exploiter/explorer plusieurs rythmes, ambiances et climats ça donne un album complet qui s’envoie d’une traite et parait même trop court tant il est bon !
Une œuvre succulente, rythmée pour faire s’agiter le corps, et densément musicale pour faire travailler les oreilles et le cerveau qu’il y a entre.
[BT]



mardi 24 janvier 2012

Kro concerts : Vibromania​cs/The Monsters+M​ovie Star Junkies+ album JC Satan +

VIBROMANIACS, le 20/01/2012, au Poulpe, à Reignier (74)
Le truc avec les concerts dans les bars c’est : ça passe ou ça casse ! Soit t’es bon soit on te lynche (surtout dans les coins de bouseux comme ici, à 10 bornes de chez moi).
Les Vibromaniacs c’est du Garage Punk cryptique : Farfisa, Fuzz et basse Vox… comme on n’en fait plus depuis longtemps, mais que j’adore toujours depuis que je suis tombé dedans il y a plus de 20 ans. Leur album chez Nova Express Rds est une de ces pépites méconnues du genre, que je me balance régulièrement et que je vous recommande fortement !
Les Vibromaniacs ont de la bouteille (normal, ils sont de Dijon) et ils attaquent le set avec un son qui bave comme il sied à cette musique. En gros 45 mn très réussies dans le genre (reprise de ‘Ain’t no friend of mine’ et compos largement à cette hauteur). Ça fait dodeliner de la tête et bouger le genou… peut-être un peu sur le frein quand même, vu les conditions du lieu minuscule le batteur se retient de taper pour ne pas couvrir tout le monde.
Mais une touche du Farfisa se coince et ils doivent faire une pause d’une grosse quinzaine de minutes pour réparer.
Ça reprend, plus fort, plus compact et avec plus de rage. Et là ça me transporte, je danse comme un possédé. Le pied terrible !
Ils font même une reprise du ‘California über ales’ qui est gigantesque (et faut pas me la faire, j’ai passé la semaine sur le mini album de la Guantanamo School of Medicine).
Nouvelle pause pour réparer le Farfisa, et ça réattaque une 3ème fois. Moins dedans bien sûr. Mais eux ne veulent pas arrêter et ceux qui sont devant ne veulent pas qu’ils partent…
Pas le concert du siècle c’est sûr, mais, au milieu, 20 minutes de magie ! De celles après lesquelles on court tous d’un gig à l’autre.
[BT]

The MONSTERS + MOVIE STAR JUNKIE, le 21/01/2012 à l’Usine, à Genève
Dans une interview un écrivain américain déclarait que son rêve c’était d’être un marin italien. Drôle d’idée, mais pourquoi pas, surtout si ce sont les Movie Star Junkies qui font la bande son ! Tant ce quintet transalpin évoque pour moi la meilleure musique au monde pour marins bourrés. A la fois surexcité et en équilibre précaire sur un seul pied. Et c’est pour ça qu’ils sont GRANDS !
Comme à chaque fois qu’ils sont sur scène mon corps ne peut s’empêcher de gigoter et mon esprit de naviguer bien loin de lui.
Par rapport au concert de l’année dernière à Grenoble c’est plus ou moins la même chose, le son est un poil plus fort, mais un peu moins clair (ils ont fait quoi des aigus pendant cette soirée ?). La set list un peu différente et certains titres ‘réarrangés’, et ça tarte toujours terriblement. Un des rares groupes que je connaisse et qui ne joue jamais assez longtemps à mon goût. Quand c’est bon comme ça je suis toujours partant pour en reprendre.

The MONSTERS évidement c’est le gros morceau de la soirée pour la plupart des gens venues en très grand nombre, et très très apprêtées… le Rock c’est de + en + visuel. Les Monsters l’ont d’ailleurs toujours su : costumes de scène avec veste rouge pour tout le monde, drapeaux floqués Trash au dessus des amplis, disposition de scène particulière avec les 2 batteurs qui se font face, etc.
Bon les Monsters sont une sorte de légende que tout le monde rêve de voir (comme Billy Childish avec n’importe lequel de ses groupes, sauf que les suisses jouent moins souvent), et autant les albums sont bien sans être des tueries complètes, autant sur scène le côté best off + la puissance (ben 2 batteries ça sert), le look, l’attitude, et l’excitation de la rareté… ça fait prendre la sauce.
Beat Man est très en forme, il parle entre les chansons en 4 langues : anglais, italien parfois, swiss deutch (ils sont de Bern) et français avec le gros accent caricatural du bernois moyen. Quelques références helvético-suisses qui ne doivent pas être faciles à décrypter pour ceux qui ne sont pas du coin.
Les Monsters jouent peu et ne répètent pas souvent donc leur répertoire de scène n’est pas très vaste et parfois il y a des ‘trous’ dans les morceaux… Mais ils compensent avec l’enthousiasme et l’énergie !
Le concert dans un 1er temps est vraiment bon, puis faiblit un peu, avant d’assommer tout le public sur les titres de rappel.
Bref, j’ai vu les Monsters !
Et ça l’fait !
[BT]

J.C. SATAN
Hell Death Samba
LP, CD, Slovenly Rds
Quand ce groupe hétéroclite (3 français, 2 italiennes) était venu nous visiter cet automne pour un des tout meilleurs concerts de 2011, cet album n’était pas encore sortit des presses. Mais comme leurs chansons sont très marquantes dès la 1ère écoute, j’avais déjà de bons points de repères quand je l’ai mis dans le lecteur. Et après un gros gros paquet d’écoutes j’en arrive à la conclusion que voici un VRAI album pleinement réussit ! Sans aucun moment faible. Une musique ambitieuse mais simple, sorte de Néo Psyché Garage Indie Bricolo qui à une gueule terrible, et une personnalité vraie !
L’alternance et/ou le mélange des voix masculine et féminine facilite le boulot et rompt la monotonie que l’écoute d’un album sur CD produit parfois. Mais rien de ça chez J.C. Satan, ce groupe prolifique (ils préparent déjà et on même commencés à enregistrer leur 3ème album) à une grande capacité à produire des chansons inoubliables, où la guitare se mélange / se répond / se confronte avec l’orgue.
Et puis se son ! A la fois abrasif et policé, puissant et clair, évident mais jamais lisse. Notamment parce que putain là on entend les aigus !!! Se son unique donne  l’impression que ces 12 chansons sont une pile de diamants.
[BT]


3ème album de la série de disques qui ont changés ma vie :

ADAM & the ANTS
« Prince Charming »
(Epic)
J’ai eu un choc, dont je ne suis toujours pas remis, en 1981 quand j’ai vu le clip de ‘Stand and Deliver’ à la télé (surement dans Décibelles sur FR3). Traumatisé par le look néo pirate (à l’époque je ne savais pas que je serai toujours à fond dans les groupes de gars qui se maquillent, pourtant au collège je couvrait déjà mes intercalaires de photos de Mötley Crüe période ‘Shout at the devil’ découpées dans l’édition française de Metal Attack qui venait d’apparaitre en kiosque, enfin ça c’était avant d’écouter leur album qui vaut vraiment rien, contrairement à ‘Theatre of Pain’ qui est meilleur, et là ils ont des déguisement à base de dentelles de couleurs, un ravissement).
Mais foin de longue s sur mes obsessions, revenons à Adam & the Ants qui m’à obsédé de ce moment là jusqu’à maintenant. Sur la seule vision du clip je me suis mis en quête de l’album sans connaitre le nom du groupe puisqu’évidement on ne parlait jamais d’eux dans la presse Rock française qui était déjà pompeuse (c’est vrai dit donc des gars qui porte du rimmel, c’est pas sérieux, c’est même louche). Alors que sur leur île il n’en allait pas de même, Adam & the Ants y étant un phénomène énorme (genre Bolan mania) grâce à leur capacité à envoyer leurs singles directement dans le Top 10 (presque aussi régulièrement que les Beatles, T Rex, et les Jam… une belle lignée).
Puis un jour miracle : je tombe nez à nez avec la pochette dans un magasin de Hi-fi du centre de Bonneville (la sous préfecture de la Haute Savoie, c’est pas un miracle rock’n’rollien ça ?).
Une pochette qui si on la regarde attentivement est partiellement ratée, notamment à l’intérieur du gate fold la sur impression des personnages découpés au milieu d’un décor de château est un mauvais montage (on dirait Jason & les Argonautes). Mais au final on s’en branle, car ce qui compte, et c’est ce qui n’a jamais été compris de ce côté de la Manche, c’est la musique.
Et Adam Ant épaulé du fidèle Marco Pironi sont de très fins compositeurs qui torchent riffs et mélodies imparables comme Bowie/Ronson au mieux de leur forme. Avec des arrangements imposants mais pas envahissants. Et en réussissant se tour de force qui consiste à intégrer à la Pop la plus efficace le rythme des tambours du Burundi (une idée qu’Adam à peut-être piqué à Malcolm McLaren, un exploit ça, ça doit bien être le seul type au monde qui ait tiré quoique se soit de ce vieux requin. Qui pour se venger et récupérer une partie du succès colossal des Ants à fabriqué de toute pièce un groupe concurrent mené par une nymphette pré pubère : Bow Wow Wow et écrit un tube pour eux ‘C30, C60, C90’).
De nos jours tous les albums d’Adam & the Ants bénéficient d’une superbe réédition, remasterisation, avec bonus et livret abondants… Il serait sans doute temps pour vous d’écouter ça avec vos oreilles et non pas avec vos à priori.
Ils sont très recommandables, chacun ayant son propre charme, du 1er qui fait penser au meilleur de Siouxsie Sioux (Marco Pironi étant monté sur scène avec eux pour leur 1er concert), et le ‘dernier’ de 1995  où il capitalise sur le succès de la Brit Pop qui lui doit pas mal.
Bien qu’en fait Adam & the Ants se soit UN STYLE UNIQUE qui me remplit de bonheur à chaque fois ! Et ça, ça va être dur de vous le décrire avec des mots.
Maintenant faites confiance à vos oreilles !
[BT]


mercredi 18 janvier 2012

Chroniques:The COWBONES+MY BLOODY VALENTINE

Voix de Garage, mercredi 18 janvier de 20h30 à 21h30
En direct sur RADIO CAMPUS GRENOBLE 90.8
 émission spéciale, avec comme invités les excellents

COWBONES
To speed shock spoken irregular new verb by
CD, Ossatur Rds
Groupe à cagoules façon The Rip Offs pratiquant un Garage Noisy avec orgue qui les situe entre les Magnetix et un Suicide trashy. Le côté instruments bricolo, le titre de cet album et le parcours ‘culturel’ de certains des membres pourraient faire craindre un disque prétentieux de petits blancs qui ont fait des études. Heureusement chez les Cowbones il y a le truc VRAI comme seuls les cultéreux savent en produire ! Une musique qui plonge le Garage Punk dans le nouveau millénaire à coup de grattes noisy, d’orgues bricolés, d’effets sur la voix, de crescendo succulents, d’empilage de couches de bruits bizarres sur 9 titres jubilatoires. Un album qui bénéficie d’un travail impressionnant au niveau de la composition, l’enregistrement, la production, le mastering et de la présentation avec une pochette qui s’ouvre et un insert recto verso qui déplié fait deux ‘posters’ étranges. Une vraie réussite, sauvage comme la gnole distillée au village.
[BT]
L’émission est dispo EN POSTCAST  ici : http://www.campusgrenoble.org/podcasts    


Les disques qui ont changés ma vie, semaine 2 :
MY BLOODY VALENTINE
« Isn’t anything »
(Creation)

C’est vrai que c’est un exercice à la con de se raconter à travers les albums qui comptent le plus.
« Isn’t anything » est un de ces disques que j’ai écouté jusqu’à m’en faire pêter le caisson et dont les guitares m’ont baisées à mort. Quand cet album est sorti je n’avais jamais entendu des guitares qui sonnaient comme ça (j’ai découvert Jesus & Mary Chain après). Et personne n’a réussi à copier Ce son UNIQUE. Pourtant ils sont nombreux à avoir essayé depuis, My Bloody Valentine n’y arrivant plus eux même.
J’ai acheté ce LP à la fnac d’Annecy quelques semaines après sa sortie à cause de la beauté mystérieuse de la photo evanescento-sépia de la pochette et en me rappelant un entre-filet lu dans Best (j’étais très Best moi) disant que My Bloody Valentine avait été éjecté de la première partie de la tournée anglaise des Cure parce que les fans les détestaient. Et ça, ça valait un passeport pour mes oreilles.
Et vlan je mets l’album sur ma platine, et vlan je me le ramasse dans la tronche !
Et c’est ainsi qu’il est devenu l’album que j’ai le plus écouté dans ma vie (avec le ‘Blackout’ de Scorpion).

Bon alors si ça a été un tel choc ce « Isn’t anything », pourquoi en fait j’en recommande 2 autres de My Bloody Valentine ? Ben parce que je ne ME suis pas encore remis de la collision !

Et puis les deux mini albums « Ecstasy » et « Wine » sont moins connu donc il y a + de chance que vous ne les ayez jamais écoutés… ça vous fera une découverte.
Ainsi je peux jouer les têtes de cons qui se distingue et n’aime pas le même disque que tout le monde. Parce que je sais bien qu’on vous rabat les oreilles (et on me casse les couilles) sans cesse avec ‘Loveless’ qui est tellement ceci ou cela. Mais cet album là moi je ne l’aime qu’à moitié, et il me parait plutôt suspect (comme l’engouement pour la série ‘Mad Men’… je me demande si ce ne sont pas les mêmeS qui aiment les 2). Comme il semble que les Ayatollahs du bon goût Indie, autoproclamés, soient intarissables sur ‘Loveless’, moi je déclare ici que le meilleur album de My Bloody Valentine c’est ‘Ecstasy & wine’ (la réunion des 2 mini albums). Sorti avant « Isn’t anything ».

Bon, mais pourquoi celui-là ?
Honnêtement je n’en sais rien !
Mon Coeur et mes souvenirs me portent naturellement vers son successeur, mais au final il se trouve que c’est cette ‘ébauche’ que je préfère, maintenant.

Mais peu importe, sauf si tu veux mourir con, et que je cesse de te parler, tu DOIS avoir un album de My Bloody Valentine chez toi ! En 33 tours. Et ça doit être un de ces deux là. Et aussi les maxi de la période  « Isn’t anything ».
Voilà.
[BT]





mercredi 11 janvier 2012

kroniks:CHERIBIBI n°7+KID BOMBARDOS+SIMON LIBERATI+MC5

CHERIBIBI n°7
(92 pages A4 imprimées couleurs + N&B)

C’est toujours un plaisir de recevoir un nouveau numéro de ce méga fanzine consacré aux cultures populaires. Ce n°7 ne déroge pas. Son thème central est réservé aux Adults Only. Et on commence par une interview des vétérans Punk anglais The Members, enchaîné avec celle du vétéran jamaïcain Winston Francis qui ‘introduit’ un dossier sur la chanson paillarde en Jamaïque (6 pages qui vous feront chercher plein de galettes qui semblent bien savoureuses). Un article sur les oubliés du skabilly The Forest Hillbillies, un autre sur ‘Le sexe qui parle’ un porno des 70’s (mais qui a aussi du sens). Une (trop) courte interview de la réalisatrice italienne Lina Wertmüller, un article sur 2 séries de romans lestes des late 70’s en France. Une interview des reggaemen The Congos. Un hommage à la chanson Sex, Drug & R’n’R. 4 pages de rétrospective sur la carrière d’une de la 1ère vamp de l’histoire du cinéma : Musidora. 5 pages (avec de belles reproductions de ses tableaux) sur le travail du peintre Clovis Trouille. Des chroniques de disques. Un long dossier de 16 pages sur les films de vengeance féminine sous titré ‘Dead Men Don’t Rape’ (qui devrait plaire à tous les fans des Maudits Films). Un papier sur le roman Fuckwoman qui reste assez dans le thème des films abordés juste avant. Des chroniques BDs, et de B-Movies.
Pour mon plaisir un très long (et très intéressant) entretient avec l’écrivain anglais Steward Home, qui revient sur ses années de jeunesse à Londres à la fin des 70’s quand il était une sorte de Skinhead Situationniste. C’est vraiment une expérience de vie étonnante. Comme est un tour de force son roman Slow Death (qui pourrait enfin être réédité en français), sûrement un des 5 livres que j’ai le plus aimé dans la décennie écoulée. Et la régalade continue avec Class War une nouvelle de Stewart Home traduite, avec un bon cocktail : du sexe, de l’anticipation et de la politique. On fini presque avec la genèse de Cheribibi, une aventure commencée il y a 20 ans. Et on boucle sur ma rubrique récurrente préférée : les chroniques de fanzines.
[BT]

KID BOMBARDOS           
Turnin’ wrong
CD, SOBER & GENTLE
Jeune groupe bordelais qui présente ici son premier album après 2 EP sortit depuis leur formation en 2009. Ils pratiquent une Pop Indie enjouée, le plus souvent up tempo qui nous ramène d’une certaine façon à la fin des années 80. Contrairement à certains groupes d’ici on ne subit pas un accent anglais rédhibitoire, ce qui permet de se délecter complètement de ces 12 vraies chansons. Qui explorent plusieurs territoires de la mélancolie à l’ensoleillement, toutes sont servit par un fin sens de la mélodie. Et dans chaque titre il y a un truc (comme ces percus carraïbéennes qui viennent se fondre dans une des mélodies de pure Pop) voir plusieurs qui accrochent. Même si certains nécessitent pas mal d’écoutes pour révéler leur profondeur. Mais dès la 3ème on découvre qu’il n’y a rien à jeter sur cet album un peu hors des modes & tendances actuelles, ce qui le rend encore plus savoureux.
[BT]

SIMON LIBERATI
“Jayne Mansfield 1967”
196 pages, 16 euros, éditions Grasset
Pour la 1ère fois de ma vie j’achète un roman (français) de la rentrée littéraire, et la même année on m’en offre un 2ème. Le problème étant qu’entre le moment où j’ai eu envie de le lire et celui où je m’y suis attaqué celui-ci c’est retrouvé avec le prix fémina et donc on en à beaucoup beaucoup entendu parlé, ce qui à conséquemment fait baisser mon désir initiale. D’autant que, comme j’en avais été prévenu par tous les commentateurs de la vie littéraire (en France dans ce domaine on n’est pas en manque), ce roman commence par une longue et virtuose description de l’accident qui coûta la vie à Jayne Mansfield en 1967. Bien. Simon Liberati semble avoir ce type d’obsession, comme les personnages du ‘Crash’ de J.G. Ballard, pourquoi pas. Mon point de vu concernant la virtuosité trop exposée que ce soit dans le Math Rock, les solo de Heavy Metal, le cinéma ou la littérature c’est que ça n’est pas ma tasse de thé. Mais finalement ici c’est moins dans l’épate que je ne le craignais. Même si dans le genre on à pu déjà lire ça chez certains auteurs de polar américain bien branché médecine légale (typiquement Patricia Cornwell avant qu’elle vire gay républicaine donneuse de leçons et que je cesse de la lire).
Moi ce qui m’intéresse chez Jayne Mansfield c’est le personnage iconique, bigger than life et finalement très Rock’n’Roll dans sa vie (ça me rappel des concerts organisés à Lyon par l’association Jayne Mansfield Bares Everything).
Ce roman est comme un concert commençant par un solo de batterie ! Ensuite, il y a de bons moments, des sortes de vignettes décousues, c’est la volonté de l’auteur qui se focalise sur quelques ‘historiettes’ des derniers mois de la vie de son personnage.
Un roman à thèse : Jayne Mansfield serait l’apogée, le déclin, et, la chute de la star de cinéma inventé & promotionnée par le système des majors compagnies hollywoodiennes. Le truc en vrai avec Jayne Mansfield c’est qu’elle se rêvait gigantesque, qu’elle s’est donnée beaucoup de mal pour que sa légende soit ainsi ! Même avec ses réelles qualités d’écrivain Simon Liberati, l’auteur, est débordé par Jayne Mansfield l’auteur de sa propre vie et de sa propre postérité et légende. Quand brutalement pages 196 le texte s’arrête (comme la vie de Jayne Mansfield, ainsi comme il avait commencé) je me suis retrouvé encore très sur ma faim. Un peu comme avec la Nouvelle Cuisine, c’est bon, mais ça ne remplit pas complètement son office.
[BT]
P.S : C’est dommage que ce livre ait obtenu un prix car maintenant il est vendu avec un bandeau rouge, alors que je l’ai avec une jaquette sur laquelle on admire une photo de Jayne Mansfield dans sa voiture qui fait comprendre pourquoi elle à été un tel fantasme masculin, et plus…

Voilà, cette semaine je commence une série à la con (j’ai piqué l’idée sur un post de facebook, c’est te dire si c’est con) :

Un disque important pour moi chaque semaine de l’année 2012… j’ai fait la liste, et il y aura du lourd (et j’ai déjà la liste pour 2013, si on ne fait pas péter la planète avant).

Cette série doit beaucoup au succulent ouvrage de Patrick Foulhoux «Le fond de l’air effraie – abécédaire Rock dérangé » (Pyromane Records) www.pyromanerecords.com/le-fond-de-lair-effraie-4/
Et il n’y à pas moyen de commencer autrement que par :

MC5
« Kick Out The Jams »
LP, Electra
1984, j’ai 15 ans et ma vie va irrémédiablement changer (et il faudrait que je vous explique ça avec des mots) : mon cousin part vivre à Mexico et me confie la garde de sa discothèque. D’un coup me voilà avec plus de 150 nouveaux albums (alors que ma jeune collection n’en compte qu’une quarantaine, et que le meilleur du lot c’est ‘Killer’ d’Iron Maiden, pour donner une idée du niveau d’intérêt de mes goûts de l’époque, eh oui je suis un Heavy Metal Kid, forever). Mais dans tout ce gros lot il n’y a rien qui retient mon attention, beaucoup (trop, toujours trop) de Rock planant allemand des années 70 & autres trucs chiants, inécoutables et vomitifs (Magma, Peter Hammill, Van Der Graaf…).
Sauf que…

Dans la pile il y a 2 albums qui vont TRANSFORMER ma vie et ma vision du monde, ‘Never Mind The Bollocks’ (dont il faudra bien que je vous parle un de ces jours), et surtout

« Kick Out The Jams » !

De là est venu ma mystique de bruit.
Tout est là ! Dans cet album.
Du plus évident : le High Energy R’n’R, jusqu’au Free Jazz, de la Noise au Punk, tout ce que je vais écouter ensuite m’a été révélé ici !

Quasiment rien ne viendra jamais au dessus de cet album en plus de 25 ans de quête (sauf « A love supreme », un album qui n’appartient pas à cette galaxie, et, peut-être aussi le disque qui sera l’objet de cette rubrique la semaine prochaine).
Comme tous les (rares) albums aussi intenses je ne l’écoute que très rarement tant il semble me bruler les terminaisons nerveuses.
Mais il est là !
Et c’est bien le plus important !

Tout est génial sur cet album : la pochette quais spatiale ! En plus c’est un gatefold.
Le son, l’intensité (et puis c’est un live et j’ADORE les live, comme cette liste le montrera).
Et le beau gros et épais vinyle… juste le sortir de la pochette la première fois c’était déjà énorme. Et ça me reprends les tripes à chaque fois.

Enfin bref c’est difficile (voir impossible) de mettre des mots pour expliquer la tempête qu’à été ma rencontre avec ce maelstrom sonore, qui à totalement bouleversé ma destiné.
Sans « Kick Out The Jams » je serais probablement resté un bon gars de la cambrousse fan de Metal.
[BT]

mercredi 4 janvier 2012

Chroniques:STEEL PANTHER+POW WOWS+MANILLA ROAD

STEEL PANTHER
Balls out
CD, LP, Universal Republic Rds

Si vous pensez que le Math Rock, le jansénisme, la constipation, le réalisme socialiste et Terrence Malick c’est bien alors, passez votre chemin !
Il fut un temps où le Hair Rock dominait le monde, où Def Leppard, Cinderella, Bon Jovi, Guns’n’Roses… étaient des Dieux. Dont la seule philosophie était : Fun, Fun, Fun, ce qui valait bien toutes les conneries de Deleuze & son orchestre. Bref un temps où on se prenait moins la tête. Steel Panther rêve de ce temps là.
Steel Panther c’est du Rock de MECS. Con à bouffer de la bite par paquet de 12. Et c’est bien comme ça. 4 gars maquillés comme des camions volés et peroxydés façon Amy Winehouse. Avec un humour lourd comme une enclume (comme le montre la subtile pochette), mais qui déclenche vraiment des éclats de rires même si on ne pratique pas le meilleur anglais de la planète. Par exemple le titre « 17 girls in a raw » arrive immédiatement après la chanson « Just like Tiger Woods » et ça c’est pas un hasard.
Voici une sorte de concept album sur le S.E.X ! Pas une chanson qui n’aborde le sujet, toujours de façon très drôle. Un disque cochon. Mais tout est bon dans le cochon ! Et il y a intérêt au vu de leurs références. Très marqués par Van Halen du début, Steel Panther saupoudrent leurs chansons de références ou de clin d’œil à Poison, Guns’n’Roses, Alice Cooper, Europe (bon là c’est limite), David Lee Roth… Le tout dans un fragile équilibre entre révérence et humour, mais sans la moquerie cynique inhérente à l’époque.
Steel Panther ne se prend pas au sérieux, mais fait sa musique très sérieusement. En tournée européenne ce printemps, mais rassurez-vous ils ne passent pas dans le coin, on va pouvoir se couvrir d’ennui avec les groupes prétentieux habituels.
Pour vous régaler matez vous les clips c’est un bonheur, dans le genre. Ce disque est un vrai BON album (même si 14 chansons, c’est une de trop, mais on ne va pas mégotter) et je vous prie de croire qu’en matière de groupes qui se maquillent faut pas ma la faire parce que j’en connais un rayon. Steel Panther réussit le parfait mélange d’hommage et de création de sa propre personnalité. Un disque qui donne de la joie à chaque écoute.
[BT]

POW WOWS
Nightmare soda
LP, Get Hip Recordings
L’avantage d’avoir perdu mes notes prises pour la chronique de cet album c’est que je me retrouve à l’écouter à nouveau 5 mois après sa réception, et je constate qu’il se bonifie comme un grand cru.
Dès leur premier album ces canadiens ont trouvé le juste mélange pour mettre en avant leur personnalité : Garage + Pop arrangée mais pas trop. Une fois encore Get Hip a eu le nez creux en dégottant ce jeune groupe, mais ça, ça n’est pas une surprise, et ils cadrent très bien avec leur catalogue.
Plein de mélodies faussement simples avec ‘arrangements’ posés par petites touches impressionnistes pour ne pas sembler surcharger la chanson. Attention, au milieu de cet ensemble bien ouvragé POW WOWS (il n’y a qu’en France que ce nom est ridicule) sont capables de saloper le son d’un titre et de muscler leur jeu pour ne pas sombrer dans la monotonie.
[BT]

MANILLA ROAD
Playground of the damned
CD, Shadow Kingdom Rds

C’est compliqué pour moi de parler du nouvel album de Manilla Road car j’ai conscience de ne pas être objectif puisqu’ils font parti des très (très très) rares groupes dont j’ai TOUTE la discographie, et en plusieurs formats qui plus est, vu le jeu des rééditions…
Comme à chaque fois que j’écoute un nouvel album depuis leur réactivation de 1999 je suis un peu déçu. Comment pourrait-il en être autrement avec un groupe qui à démarré en 76, qui à sorti ses 3 albums majeurs (des chefs d’œuvre pour moi) au cœur des années 80, et, que depuis ce temps là leur musique s’est inscrite dans mon ADN. Bien que je ne sois plus un Heavy Metal kid depuis longtemps j’écoute encore leurs albums très régulièrement. Même les plus récents, qui à chaque fois se révèlent avec le temps avoir chacun beaucoup d’intérêt et une certaine capacité à développer (et même tenter de bousculer) le style très particulier de la musique de Manilla Road.
Car ce groupe pratique un ‘truc’ qui n’appartient qu’à lui, une sorte de Heavy Metal épique (non, ne partez pas, il n’y a pas ici tous les clichés du genre) marqué par des longs passages instrumentaux ce qui est plutôt rare pour un trio. Ce qui frappe en premier dans cette musique c’est la voix ultra caractéristique de Mark Shelton, grave et placée, qui ne crie quasiment jamais et ne growl pas non plus. Ensuite, le son de sa guitare est UNIQUE, non je n’exagère pas du tout, croyez moi ils sont pas mal à avoir essayé de le reproduire sans pouvoir s’en approcher. Il tisse des solos particuliers qui sont plutôt de longues digressions qui amènent à un certain voyage mental (comme sur le 2ème CD du dernier Cathedral pour ceux à qui ça parle, mais dans un style très différent). En tant qu’anthropologue de formation Mark Shelton utilise les mythes, civilisations et religions anciennes et disparues comme thèmes de ses albums, mais sans les clowneries néo paganistes ou satanistes qui fleurissent chez les esprits faibles des différentes scènes Métal, mais plutôt envisagés du côté historique ou en tant que ‘saga’. Ce qui est un idéal support pour la musique de Manilla Road.
A propos de cet album j’ai lu que le son était brouillon, et là, je dis : non. Il est différent ! Dans un temps où tout le monde sonne de la même façon (des branleurs Indie de Brooklyn, aux groupes Death Metal, de la scène Garage Punk aux big stars du R’n’B) : lisse et aseptisé, avec le même type de mastering surgonflé, clinique et policé, c’est un rafraîchissement appréciable d’écouter une production qui sort un tant soit peu de ce consensus mou.
Manilla Road se fout des crétins qui écoutent des mauvais mp3 mal compressés/piratés sur un baladeur bas de gamme. Ils enregistrent toujours dans le même studio, prennent le temps qu’il faut et sortent le son qu’ils pensent devoir convenir à chaque nouvel album (et il est souvent différent de celui de ses devanciers). N’oubliez pas que ceci est malgré tout un album de Heavy Metal et qu’il a besoin d’être écouté FORT pour révéler sa substance !
Si Manilla Road traite de mondes et de périodes révolues, sa musique s’adresse sans doute à des amateurs de musique qui ont aussi, semble-t-il, disparu. Des gens capables de se laisser submerger par une œuvre, d’arrêter le temps pour se laisser envahir par une vibration. Dans une époque frénétique de surconsommation de la musique, où elle est jugée par des bloggeurs sur la foi des 20 premières secondes des 3 premiers morceaux, un album long rempli de titres qui s’allongent selon la nécessité et ayant une production qui sort de l’ordinaire a peu de chance de trouver un nouveau public. Mais nous les die hard fans on se repassera cet album, une fois encore.
Avez-vous envie de laisser vos oreilles s’ouvrir, jusqu’à ce que ces uniques mélopées kidnappent votre âme ?
[BT]