lundi 23 décembre 2013

TOP 15 de 2013

VOIX DE GARAGE
Le TOP 15 de 2013


1  : The FEELING OF LOVE          « Reward your grace » (Born Bad Rds)

2  : NASTY WEREWOLVES           « 8 PM Sessions »       (Pop The Balloon Rds)

3  : The RAINBONES                      “ S/T”                          (Autoproduction)

4  : PLUTONIUM BABY                 “ Welcome to the weird world ”           (Vida Loca Rds)

5  : The WOODEN WOLF               “ 14 ballads op. 1” (Press Eject And Give Me Tape Rds)

6  : CAMPO-LOGY              “ Of Stve & the Jerks and Anteenagers M.C.” (Area Pirata Rds)

7  : MIRACULOUS MULE “ Deep friend”              (Bronze Rat Rds)

8  : The SLOW SLUSHY BOYS      “ Live together”            (Larsen Rdz)

9  : TOWERBROWN                       “ Count me out”           (Screaming Apple Rds)

10 : FLIPSONG                     “ A touch of Magic, a drop of Pop”     (Revanches Music)

11 : MAMA ROSIN             “ Bye bye Bayou”        (Moi J’Connais Rds)

12 : HAIGHT ASBURY        «  Perhaps »                 (Lime Rds)

13 : The BARBARELLATONES    “ The sound of love”    (Autoproduction)

14 : GIÖBIA                          “Introducing night sound”         (Sulatron Rds)

15 : MUDHONEY                 “Vanishing point”         (Sub Pop Rds)



Chanson de l’année “Between the street and the stars” signée par The ELECTRIC STARS http://www.theelectricstars.com/

Single de l’année PETE ROSS & the SAPPHIRE « Mocking Bird » (Beast Rds)

Concert de l’année : KING SALAMI & the CUMBERLAND 3 / TOWERBROWN / CAVEMEN 5

mercredi 18 décembre 2013

Chroniques : The MAGIC THEATRE + INSECT SURFERS

The MAGIC THEATRE
The long way home, LP, CD
Elefant Rds
J’avais déjà été subjugués par les 4 titres sortis sur un maxi cet été, qui donnait un avant goût haléchant de ce 2ème album à venir pour le duo mixte. Leur 2ème album mais le 1er chez les madrilènes de Elefant Rds. Magic Theatre c’est une Pop sucrée, arrangée pour servir d’écrin à la voix céleste de sa chanteuse. Des mélodies riches comme du John Barry, ou dépouillées à la limite du Folk. Un groupe qui raviera tous les fans de Divine Comedy en manque de beauté, mais surtout The Magic Theatre à sa propre personnalité. Qui doit beaucoup à la voix de sa chanteuse, mais pas seulement. Il y a dans leur musique un vrai gros charme qui peut rappeler les Nits grands crus. Et, bien que leurs chansons soient ‘happy’ et up tempo on retrouve chez eux la même profondeur que chez Tindersticks. Des références qui pèsent leur poids et qu’on ne peut pas sortir pour n’importe qui.
Un album qui se développe avec ampleur tout au long de ses 10 chansons. Une sorte de rêve pour ceux qui, comme moi, pensent que la la Pop peut à la fois satisfaire le cerveau et le cœur (voir même, l’âme).
[BT]

INSECT SURFERS
Infra green, CD
Marlin Rds
Fondé en 1979 à Washington D.C. ce groupe de Surf Music instrumentale s’est instalé à Los Angeles en 1985, et n’avait pas publié de nouvel album depuis 10 ans (bien que plusieurs singles et titres sur des compils soient apparus dans l’interval). Etrange parcours, mais pas autant que cet album. Un disque gonflé. Pas seulement parce qu’il contient 15 titres (pour 62 mn), mais parce qu’il propose une Surf Music totalement hors des clichés !
Mélangeant des thèmes, idées, sonorités et inspirations venant des musiques de films, de la Pop, du classique, du Heavy Rock, du Kraut, de la Noise et du Psyché, le quatuor qui vous met une guitare dans chaque oreille, amène la « Surf » vers quelque chose de formidablement étonnant.
Un album. Un vrai. Palpitant et excitant de bout en bout ! Brillant et creusé. Avec plusieurs niveaux d’écoutes. Un plaisir immédiat, plus une multitude de couches de musicaliés qui se découvrent au fil des écoutes. Ce qui rend l’expérience toujours totalement intéressante.
Si comme moi vous êtes réfractaires aux clichés du genre cet album est pour vous !
Un des MUST de l’année tous styles confondus.
[BT]


lundi 9 décembre 2013

Pete Ross & the Sapphire + Too Much Class… Dogs + Dig It! n°59

Pete Ross & The Sapphire
Rollin on down the lane
LP, CD, Beast Rds
Le cowboy baladin australo-italien s’est accoquiné avec une bassiste néo zélandaise pour accoucher de ce 3ème album. Le tout produit par le frenchy (but chic !) Dimi Dero. La chanson d’ouverture sent son Nick Cave mélancolique ; on trouve sur cet album une reprise de Townes Van Zandt et une de Tom Waits ce qui situe l’univers musicale. Et aussi son niveau, car s’attaquer à de tels sommets n’est pas à la porté du premier rocker venu. D’autant plus que leurs compositions sont tout simplement au même niveau que celles de ces maîtres. Ce qui donne un album constant dans sa densité, sa qualité, son intensité émotionnelle ! Je suis capable d’écouter la chanson ’Corinne’ 10 fois par jour pendant des semaines tant c’est une gigantesque réussite !!! Et pourtant elle n’écrase pas les autres c’est vous dire la densité de cet album. Le travail de composition est remarquable, mais, le travail sur le son, la tessiture, l’est tout autant ! La richesse (dans la simplicité) des arrangements est tout simplement jubilatoire & sexy. J’ai été pas mal déstabilisé par sa première écoute (car il est assez différent des deux albums ’solo’ de Pete Ross, même si il y a indéniablement une continuité), mais dès la troisième je me suis fait engloutir par cet océan de beauté et d’émotions. Avec un album comme cela on est sûr de passer 2013 au chaud, et de se régaler encore et encore de son écoute. 
Et en plus on aura la chance de pouvoir les découvrir sur scène : mercredi 11 décembre au Brin de Zinc à Chambéry, jeudi 12 au Trokson à Lyon, vendredi 13 au Mistral Palace à Valence, et samedi 14 au Poulpe, à Régnier
[BT]

Catherine Laboubée
Too Much Class… Dogs, l’histoire
Editions La Belle Saison, 319 pages, 35 euros
J’ai mis un certain temps à sortir ce bel objet (le format italien c’est toujours… class) du cellophane, parce que je n’arrive toujours à m’habituer à l’idée de la mort de Dominique. Bien que je n’étais pas un énorme fan de Dogs (je dois quand même avoir tous les albums du groupe sous différent format), mais, sûrement comme beaucoup de kids provinciaux des 80’s la chanson ‘Too much class for the neighbourhood’ a jouée un rôle essentiel dans la construction de ma personnalité, me permettant de me sentir appartenir à un monde qui est hors de ce monde (voyez ?) où je ne suis pas seul, mais dans lequel vivent des tas d’inadaptés comme moi qui partagent la même passion et des sentiments commun. Essentiel.
Finalement après 3 mois à le regardé je l’ouvre et première bonne surprise : Catherine Laboubée (la sœur) est une vraie écrivain qui a déjà publiée d’autres livres avant celui-ci. Ce qui me rassure au moment de commencer la lecture.
Il faut noter que Dogs a commencé en 1973, à Rouen. Premier papier dans Rock’n’Folk en décembre 74, signé Trashy Phil dans la rubrique courrier des lecteurs (a.k.a Philippe Manœuvre, avant qu’il ne devienne Philippe Manœuvre, tiens au fait il l’écrit quand son autobiographie lui ?), à propos d’un concert de Dogs au Golf Drouot durant lequel l’organisateur leur coupa l’électricité tant le groupe ne correspond pas a son temps, ni au lieu… Too Much Class for…, déjà. Le groupe se sépare en 76. Mais juste pour 6 mois, la flamme du Rock ne s’étant pas éteinte… Et elle brûlera encore très longtemps. Assez vite après cette résurrection Dogs « auto produira » avec le support du disquaire de Rouen son premier 45 tours 3 titres enregistrés comme il se doit dans une cave. Puis un maxi 5 titres (cette époque leur apportera aussi 2 papiers signés Philippe Garnier, rien que ça !), avant de signer sur une major et d’allé dans un vrai studio… Une histoire du Rock en France au tournant des 80’s, des années qu’on à un peu oubliées. Ce qui donnera par exemple un concert de Dogs à la Villeneuve à Grenoble et le lendemain un compte rendu sur une page dans le Dauphiné Libéré (ici reproduit) quelque chose de totalement impossible de nos jours.
Toute une époque oubliée ou presque vu qu’elle a laissé une trace indélébile sur ses protagonistes, des deux côtés de la scène. Pourtant le Rock en France dans les années 80 a aussi produit un paquet d’excellents disques… Dont beaucoup mériteraient de vraies belles rééditions. Par exemple maintenant que cette biographie est publiée, il serait temps que les albums de Dogs ressortent dans un écrin digne d’eux ! Je verrai bien Closer Rds s’en occuper… En tout cas je suis sûr de n’être pas le seul à attendre ça.
Ce qui ne sera pas aisé Dogs ayant été sur deux majors différentes, puis sur des indé qui ont fait faillite, les questions de droits, de bandes master, doivent être un vrai casse tête.
Malgré tout ce qu’on peut en dire, en ce temps là, être sur une major était quand même l’occasion d’accéder à un public plus large. Sans ça il est presque sûr que je ne les aurais pas découverts dans les années 80. Car j’ai entendu ‘Too much class for the neighbourhood’ parce que j’avais acheté une compil cassette de CBS/Epic au supermarché du bled d’à côté car je voulais écouter la chanson de Judas Priest qui est dessus. Une chanson que j’ai beaucoup aimé, mais cette compil a été décisive dans ma vie car (et surtout) elle contenait cette chanson de Dogs (et dans une moindre mesure ‘Drug train’ des Cramps). En ce temps là, l’accès à la culture n’était pas ce qu’il est devenu depuis.
Pour en revenir au livre, le format italien permet une jolie disposition texte / iconographie (photos, souvent superbes, dessins, repro…), sobre et élégante, comme il sied à Dogs. Le tout est complété par des commentaires des protagonistes de l’époque. Une très judicieuse idée étant de publier in extenso les textes, chroniques, articles de journaux originaux. Et pas des extrais comme c’est souvent le cas dans ce genre d’ouvrage. Judicieux surtout parce que des bonnes fées se sont penchées sur le cas de Dogs, comme Philippe Garnier ou Jean Bernard Pouy, des écrivains, et des hommes de goût, qui se sont fendus d’une jolie prose pour faire partager leur passion pour ce groupe unique. A propos de textes originaux ça serait sûrement une bonne idée un re-print du Ninteen spécial Dogs, non ?
Voilà une belle œuvre, celle que méritait ce groupe subjuguant et totalement intemporel. Un beau livre, un beau texte : fin et tout en retenu. Elégant. Comme il le fallait !
[BT]

Dig It! Fanzine, n°59,
52 pages A4 photocopiées.4.50 euros
Ça commence à faire un gros paquet d’années que je suis abonné à Dig It! Et à chaque fois que je trouve l’enveloppe dans ma boite à lettre je suis excité comme un gosse au matin du 25 décembre !
Vu leurs pédigrées et leurs antériorités les membres du Dig It crew reçoivent (et achètent) un gros gros paquet de disques et donc je sais qu’à la lecture des nombreuses chroniques (regroupées sur 17 pages) je vais découvrir une belle quantité de nouveautés excitante.
Et puis il y a aussi à les interviews / Owen Temple Quartet, Yannick Bourg (un gars qui à un long parcours a été romancier, et maintenant sévit dans un One Man Band, c’était le gars qui a lancé le mythique ‘Combo’ avec David Dufresne), Misty White (une batteuse de Memphis qui vie maintenant en France), James Williamon (des Stooges baby), et un super entretient mené par Patrick Foulhoux pour son livre « Une Histoire du Rock à Clermont » (http://undeuxquatre.jimdo.com/ que je viens de recevoir, j’en parlerai bientôt), en compagnie de Lionel Herrmani qui tenait le disquaire de Rouen Mélodies Massacre dans les années 70 / 80 (c’est lui avec son magasin qui ont produit le premiers 45 tours et premier mini LP des Dogs, entre autres, cette lecture fait un bon complément au livre de Catherine Laboubée évoqué plus haut).
Un mini dossier spécial Suède, avec : Kenny Hakansson (ex Hellacopters), Mary’s Kids, The Sewergrooves (oh yeah !!!!), Tyred Eyes.
Et comme chaque mois J.J. Rassler (entre autre le guitariste de DMZ) livre son excellent papier, cette fois-ci ‘Comment je me suis retrouvé accidentellement roadie pour Leon Russel & The Shelter People (succulent !).
Bref, une lecture toujours indispensable !!!
On achète, on s’abonne et on écoute leur excitante émission ici : http://digitfanzine.chez.com/

[BT]

mercredi 4 décembre 2013

"Mockingbird " par Pete Ross & the Sapphire un de mes 2 singles préférés de cette année !

Pete Ross  & the Sapphire
Mockingbird / Down to the woods
7'', Beast Records
Après leur premier et formidablement intense album de l'année dernière le trio international (Australie, Nouvelle Zélande, Italie) revient avec un single lumineux ! Dès l'écoute inaugurale je suis tombé en amour avec la face B "Down to the woods" (la forêt est un thème récurant dans l'inspiration du groupe). Cette fois mis en musique façon western, mais version Down under. A la deuxième écoute de la face A je me suis dis : ‘merde mais ça c'est forcément une reprise !’. Et j'avais plus ou moins raison puisque cette chanson est une version 'Rock' adaptée à leur univers, d'une comptine traditionnelle américaine. En tout cas leur version s'est imprimée en moi en une seule écoute de façon très impressionnante. Autant vous dire que ce single il use bien mon diamant ! Un peu plus souple et smooth dans l'inspiration (avec pas mal d'orgue en enrobement), mais avec toujours une pointe de menace sous jacente. Du Rock  certes mais avec des inspirations qui viennent de loin... Townes Van Zandt ? Alan Toussaint ? The Scientists ? Ou bien seulement Pete Ross &the Sapphire, sans aucun doute.
En concert : le mercredi 11 décembre au Brin de Zinc à Chambéry, le jeudi 12 au Trokson à Lyon, le  vendredi 13 au Mistral Palace à Valence, et le samedi 14 au Poulpe, à Régnier

[BT]