dimanche 5 février 2017

Chronique : The SWAMPS + EMPTIFISH + ROCK HARDI 50 + TAMAN SHUD



The SWAMPS
Rockin’ Mess, LP,
Groovie Rds
Ce trio japonais (sans bassiste : 2 grattes qui grattent grattent grattent, batterie & chant, qui gratte pas mal aussi) sort son 2ème album de 2016 chez les portugais de Groovie Rds une maison qui s’y connait !
Donc j’écoute avec intérêt et je me fais immédiatement absorbé par certains titres très Noisy Thrah Blues du milieu de l’album, qui sont totalement harassant, comme peuvent l’être dans des styles totalement différents ceux de La Muerte / Godflesh / Pissed Jeans. Et juste derrière ils balancent une merveille de R&Beat Sixties à l’anglaise qu’ils enchainent avec un (swamp) Rockabilly menaçant.
Sont fort ces japonais !
En tout cas cet album est excellemment construit pour donner un grand plaisir d’écoute et très équilibré pour ne pas lasser…
Du fait de son côté maladif on se serait attendu à entendre ce disque chez Voodoo Rhythm, Slovenly Rds ou le Crypt Rds de la grande époque. Alors merci à Groovie Rds pour la découverte.
Si vous aimez les Cramps le Billy Childish quand il se la joue Trash Chrome Crank ou les Oblivians alors jetez-vous la dessus tout en sachant que les Swamps saupoudre leur guitares déglingués de pas mal de mélodies qu’ils vont puiser assez loin de ces contrées soniques…
Bien plus que des suiveurs !
[BT]


EMPTIFISH
Sonic’s got a ray gun, 10’’
Detour Rds
Mince alors je ne m’attendais pas du tout à entendre ce genre de musique sous l’étiquette Detour Rds. Encore moins après avoir appris que Emptifish avait ouvert pour les Damned sur leur dernière tournée.
Musicalement on est ici en plein mélange Garage crampsien / Surf / Medway style / Psych Garage Punk…
4 titres sur ce EP pressé en 25 cm, avec une bien belle pochette. Du top boulot ! Et des titres qui accrochent les oreilles dont celui qui donne son nom à l’ensemble qui est un pur hit. Qui aura sa place sur la Back From de Grave de 2017 c’est sûr et certain !
Le clin d’œil du titre de la chanson vers un des groupes référence du genre n’est surement pas fortuite. En tout cas j’ai commencé l’écoute de ce disque en me disant : Ouai pas mal fait tout mais rien de nouveau sous le soleil d’Albion ! Cependant avec son charme vénéneux ce EP revient hyper souvent sur ma platine.
[BT]
  

ROCK HARDI n°50
68 pages A5 noir & blanc + CD sampler
Quand même numéro 50 ça claque !
Alors ? Hé bien comme toujours un excellent paquet de lectures dans ce nouveau Rock Hardi qui finalement n’a rien fait de plus que ça (mais c’est déjà tellement important pour tous les accros au Rock’n’Roll spirit !!!).
Ça attaque fort avec la double (recto verso) couverture couleurs signée Poup qui vous met immédiatement dans l’esprit de la chose !
Rock Hardi s’est toujours des interviews de groupes de talent et ça attaque fort avec les Royal Premiers, ça poursuit avec le boss de Smap Rds (30 ans au service du Rock de Rouen), on change de registre avec l’excellent auteur de romans noirs Pascal Dessaint, une totale découverte pour moi ce sont les Jim Younger’s Spirit, ainsi que les branleurs étincelants de Proto Idiot, et arrive les Vagina Town, puis une autre découverte avec les Summer Brackets, suis un groupe que j’adore Joyliner (toujours bons), et le dessinateur Alex Horn, le gros morceau pour moi c’est l’interview de Kathy Freeman (ex The Accelerators, Birdhouse – un putail d’excellent groupe – The A10, Joyride et qui désormais sévit en solo) soit 40 ans de Punk / Rock dans une grande dame qui manie le verbe comme ses guitares, je découvre ensuite les bretons de Spernot.
L’autre truc toujours passionnant dans Rock Hardi se sont les chroniques : 45 tours, BDs / comics, romans noirs, albums.
Mais bien sûr le gros truc c’est le CD sampler qui accompagne avec : 2 titres de The ROYAL PREMIERS, un de SUMMER BRACKETS, un de LES RYTHMEURS, deux des PROTO IDIOT, un de VAGINA TOWN, deux de SPERNOT, deux de KATHY FREEMAN, un du JIM YOUNGER’S SPIRIT, et pour clôturer deux de ELLI DE MON.
Le top de la lecture ROCK pour 8 euros !!!
[BT]


TAMAN SHUD
Dogs & gods, CD, Digital
M&O Music
J’ai pris ce disque sur sa pochette bizarre et son nom illisible sans savoir à quoi m’attendre, mais qu’est-ce que j’ai eu la main heureuse !
Etonnement il y a 2 groupes avec ce nom, mais là je vous parle des français.
Qui sortent un premier album ambitieux qui est comme une sorte de grande pièce musicale avec une majorité des titres qui s’enchainent tout en ayant une vraie spécificité. 9 morceaux qui forment un tout.
Musicalement on est entre un Stoner Sludge agressif mais sachant jouer avec les structures mélodiques, et une sorte de Post Metal (lignée Mastodom / Baroness du début) avec un poil de Heavy 70’s dedans, un ou 2 clin d’œil Heavy Metal 80 et quelques petites choses venant du Kraut et une pointe de progressif.
Ce qui est très bon sur cet album c’est que Tama Shud réussissent à être tout à la fois bien marécageux comme il sied et également ultra précis.
Comme ça à la 1ère écoute ça accroche bien et les passages suivants révèlent la complexité de leur musique. Miam !
[BT]



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