DIG IT N°60
En tant qu’abonné de longue date
à cette institution fanzinesque es Garage Punk je dois dire qu’à chaque fois
que je vois l’enveloppe qui le contient dans ma boite aux lettres je
jubile !
Et cette soixantième (putain 60
quand même) livraison ne déroge pas à cette belle tradition !
16 pages de chroniques de disques
et concerts signées par des gars avisés (et que, comme à chaque fois, j’ai
couvert de surligneur pour me lancer en quête de nouveautés dont je n’aurais
sans ça, jamais entendu parlé).
Un article de 2 pages me fait
découvrir Eddie Hinton un poissard
qui a commis depuis les années soixante une poignée de disque gorgés de Soul.
Ensuite sur 3 pages un entretient avec Monsieur Patrick Foulhoux à propos de son livre-somme consacré au Rock à
Clermont Ferrand. Un compte rendu du concert parisien de The Excitements. Trois pages consacrées à Simon Stokes un gars qui a sévit dans le Rock à L.A. depuis le
début des années 60 et a bien testé ce milieu… Une courte mais éclairant
interview de Jean-Luc Jousse non pas à propos de son activité de tourneur avec
Josstone Traffic, mais à propos de son ‘super’band : The New York Kleps. On se fait après ça 2 pages avec Barrence Whitfield et ses Savages. Et
encore deux avec Ben Vaughn dont
malheureusement les nouvelles sont rares de ce côté de l’Atlantique. Puis
parole à Greg ‘Curly’ Keranen le
contrebassiste des Modern Lovers de
la grande époque, trois pages qui régaleront les fans !
Puis on s’intéresse à la résurrection de Closer Rds, et au nouvel album des Fleshtones (qui cela dit en passant déconcerte au début du fait des
changements que le temps a porté sur la voix de Zaremba, mais qui au finale
passe très bien la rampe). S’en suit un entretient de 2 pages avec l’auteur Anonyme de la trilogie démarrée avec ‘Le
livre sans nom’ qui vient de publier son nouveau qui est le premier hors de
cette trilogie : ‘Psycho Killer’.
Plus un gros morceau consacré à recueillir
la parole de Monsieur Bratch
principalement pour parler de son nouveau groupe The Zemblas (60’s Soul) mais aussi des Bratchmen, Warmbabies, de
son œuvre solo, et, bien sûr, des DUM DUM
BOYS.
Chaque livraison de Dig It ne
serait pas ce quelle est sans le long et jubilatoire papier signé JJ Rassler (DMZ / Lyres…) cette fois-ci
il se remémore le concert des TROGGS
qu’il a vu en 1983 dans une Roadhouse du fin fond de la cambrousse dans la
région de Boston. Un souvenir impérissable apparemment…
Retour au Garage Punk actuel avec
les formidable Future Primitives. Puis
un entretient avec Mister Jean-Luc Manet
à propos du livre compilant ses papiers de la rubrique Ici & Indépendant
des grandes années de Best que viennent de publier accompagné de dessins de son
frère (Ludwig Von 88) les éditions Camion
Blanc. Et encore : un papier sur la soirée Punk Legends, la bio
consacrée à Jeffrey Lee Pierce, et,
un hommage à Lou Reed.
52 pages A4 présentées avec
sobriété (efficacité !) pour un maximum de bonne lecture et de plaisirs
musicaux.
INDISPENSABLE !
5 euros le numéro. Abonnement : 20 euros les quatre.
[BT]
The SICK ROSE
Le Brin de
Zinc, Chambéry, samedi 29 mars 2014
De retour dans ce super club de
Rock un an et demi après leur premier passage pour donner un concert tout aussi
succulent et excitant, mais sommes toute assez différent.
Car depuis Area Pirata Rds a réédité le “Blastin Out... Plus” soit l’album de
2006 des Sick Rose (produit par Dom Mariani) additionné d’un deuxième CD qui
compil des chansons de la première partie de la longue carrière du quintet
italien.
Car The Sick Rose existent depuis
30 ans, et force est de constater que les 5 gars gardent la forme, la pèche,
l’envie et la capacité de faire suer le public, de plaisir.
Lors de leur premier passage à
Chambéry leur set tournait principalement autour de « No need for
speed » leur dernier album en date (un fantastique monument de Power Pop
canal historique avec QUE des tubes du genre dessus). Ce soir les italiens vont
faire l’amalgame entre leurs différentes périodes : Néo Garage des early
80, Rock éternel dans la ligné du MC5 des albums studio, et, Power Pop.
Pas mal de reprises plus ou moins
obscures (The Apple, The Echoes deux groupes de Liverpool, comme… vous savez
qui), ainsi que celle de « Shaking Street » qui donnait son nom à
leur deuxième album (réédité avec des bonus par les fidèles Area Pirata) ainsi qu’une version
tellurique du « Good times » des Easybeats. Et s’attaquer à ces 2
monuments sans passer pour des petits zizis n’est pas un exploit à la portée de
n’importe qui !
Amalgamant toute la musique
qu’ils aiment pour la ressortir à leur sauce, les SICK ROSE donnent un GRAND
CONCERT !
Le batteur cogne fort, avec
puissant et précision, le bassiste ne donne pas sa part au chien, et grâce à
son son très présent il dynamise les chansons et permet aux 2 guitaristes de
poser délicatement mais avec vigueur leurs riffs et mélodies. Devant tout ça un
chanteur avec une bonne voix ET du charisme.
De la musique pour donner du
plaisir ! Que les Sick Rose partagent entre eux et avec le public.
Souhaitons que la prochaine fois celui-ci soir plus nombreux. Et que cette
prochaine fois ils passent par Grenoble.
Pour poursuivre leur route les
Sick Rose ne manquent pas de projets : un nouveau EP quatre titres spécial
covers à sortir chez Area Pirata Rds
en juin. Qui sera encore une fois produit par Dom Mariani ! On en salive
d’avance !
Et ils travaillent dors et déjà à
leur prochain album, ils ont déjà dans leur besace 6 nouvelles chansons. A
l’écoute de celle qu’ils ont joué ce soir sur scène ça rend très impatient.
Enfin ils prévoient de revenir
pour une plus longue tournée en France en 2015.
Bref, les SICK ROSE c’est toujours à suivre !
De près ! Très très près !!!
[BT]
BUBBLEGUM SCREW
Filthy! Rich! Lolitas!
Autoproduction
Titre d’album quasi programmatique
pour ce quatuor anglais.
Imaginés des New York Dolls
perverties, sales et vivants dans les poubelles de 2014 : vous voilà avec
le 2ème album des Bubblegum Screw un groupe qui suit son chemin en
s’inspirant mais sans copier.
Ils proposent un plat fortement
épicé : Glam Rock + Punk 77, une pointe de Garage R’n’R, une rasade de
Hard Rock 70, une bonne grosse pincé de Proto Punk, et, un max de guitares
barbelées !
12 hymnes de pur Sweat
Rock’n’Roll fait pour être dégustés au bar une pinte à la main ou devant la
scène en agitant son cul le poing levé et en beuglant.
Simples mais loin d’être simplistes
ces chansons sont hyper accrocheuses, efficaces, bien branlées, addictives et
excitantes.
Une musique pour la libération
des instincts.
Sexy, jubilatoire et entraînante.
Une régalade !
[BT]
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