mercredi 15 octobre 2014

Chroniques : SLOW JOE & the...+BLACK ZOMBIE PROCESSION + The ELECMATICSS + BLIZZARD MOUNTAIN FESTIVAL day one



SLOW JOE & The GINGER ACCIDENT
Lost For Love
Néance / Tôt Ou Tard /Wagram            
Rassurez-vous je ne vais pas vous faire le coup du ‘remplissage journalistique de bas étage’ en vous racontant encore une fois l’histoire de Slow Joe. Laissons de côté le complexe tiers mondiste (« un tiers mondiste, deux tiers mondain ») et parlons musique.
J’avais beaucoup aimé le disque précédent et je garde le souvenir d’un concert miraculeux et gracieux qui m’avait conquis. Surtout la performance en tant que GROUPE !
Et c’est ce qui m’apparait de nouveau sur ce nouvel album, l’impression d’écouter un vrai groupe où l’amalgame entre le chanteur et les musiciens est parfaitement réussie ! Là où le précédent laissait parfois l’impression de 2 univers collés l’un à l’autre.
Sinon comment décrire le contenu de ce ‘Lost For Love’ ? Chansons françaises années 50 meets B.O Bollywood 60’s, meets Indie 2010…  Avec toujours ce côté crooner façon Sinatra Post moderne ou Tow Waits moins imbibé. Un amalgame excellemment réussit !
[BT]
En concert : Samedi 18 Octobre : SLOW JOE & The GINGER ACCIDENT (Crooner Psychédélico-world, Inde/France), à la Maison de la Musique, à Meylan (38) http://www.maison-musique.fr


The BLACK ZOMBIE PROCESSION
Vol III, LP, CD…
Kicking Rds
Ça, ça devait arriver !
Après 5 ans le groupe de Nasty Samy revient, et il n’est pas content. Les deux premiers albums étaient plutôt Punk / Hard Core, ce volume 3 est carrément allé du côté obscur de la force : avec un putain de Crossover solide et puissant. Au son tranchant et bien agressif, une pochette superbe signée Justin Osbourne (Municipal Waste / Demented Are Go…) qui correspond parfaitement à l’orientation horrorifique de l’ensemble (textes, extraits de films, emballage dans un boitier DVD pour la version CD qui ravira tous les fans de ciné Gore… elle contient en plus des bonus vidéos).
13 titres en 45 mn, donc on n’amuse pas le terrain ! Ça cavalcade sur les riffs, le chanteurs s’arrache bien les cordes vocales & la rythmique métronomise le tout sur des tempos plus que soutenus !
Prenez du Speed Metal, du bon vieux Hard Core Old School, du néo Thrash, du Punk Rock, un peu de Death parfois, et pas mal d’Horror’O’Billy et vous voici avec un album qui écrase tout.
[BT]
En concert : Dimanche 19 Octobre : KICKING FESTIVAL n°12, avec : HATEFUL MONDAY (Punk – Hard Core, CH) + The BLACK ZOMBIE PROCESSION (Crossover Hard Core / Metal) + SONS OF BUDDHA (Pop Punk) + François Tong / TOUS EN TONG DJ CREW, au Ninkasi Kafé, à Lyon, Entrée Gratuite !


The ELECMATICS
Hypnos, LP
Alps Cretin, Urgence Disk, tail Crush, Crapoulet Rds
J’avais adoré le 1er EP de ce duo guitare/chant, batterie d’Annecy. Un premier essai où tout était réussi du son aux compos jusqu’au nom de leur propre label : Alps Cretin Rds. J’espérai donc beaucoup de la suite !
Qui s’avère être un album. Et là aussi : UNE REUSSITE !
Un son plus précis et puissant pour ces 11 titres, plus marqués Psychobilly et un poil moins Trash’O’Billy. En revanche ça charcle toujours autant !
C’est brut. Voir brutal parfois. On sent les influences Punk remonter (limite early GBH pour le côté abrasif des guitares), ou des trucs de Garage Punk très musclés à la Teengenerate / Gories / Supercharger.
Si vous avez aimé vous faire bousculer par les Demon Claw alors ce 1er album des Elecmatics va vous enchanter.
Surtout si vous n’êtes pas réfractaire au Psychobilly. Attention cependant les Elecmatics ne sont pas un groupe revivaliste qui reproduit à la lettre une formule inventée ils y a 50 ans. C’est un groupe contemporain qui puise à plusieurs univers pour créer sa propre musique (cf. certains passages bruitistes qui n’auraient pas dépareillés chez les Chrome Cranks des débuts).
Bref : du solide, du super bon, de l’ultra efficace, et parfois de l’étonnant ! Vive les ELECMATICS !
[BT]
En concert : Mardi 21 Octobre : de 12h à 18h : projections organisées par ‘Les Cinéphiles Anonymes’ http://lescinephilesanonymes.blogspot.fr/
18h : plateau Radio
Apéro concert, avec :
LE CHEMIN DE LA HONTE (Post Pop Punk Wave, avec des membres des Cowbones / Delacave / Feeling Of Love / The Rippers, from Gigors) + The ELECMATICS (Garage / Psychobilly trash), à EVE sur le campus de Grenoble / Saint Martin d’Heres.
GRATUIT !


Jeudi 2 Octobre : Blizzard Mountain Festival, au Brin de Zinc, à Chambéry – Barberaz

Premier jour de la 2ème édition du Blizzard Mountain Festival à Chambéry, qui a été précédé la veille par un Warm-Up à Lyon (pas facile de communiquer sur des concerts dans 2 villes), et qui sera suivit par une deuxième soirée le lendemain qui verra le Brin De Zinc plein comme un œuf, comme un appel pour l’édition n°3 l’année prochaine ! https://www.facebook.com/BlizzardMountainsFestival

Donc en ce jeudi soir la salle est copieusement remplie, mais malheureusement pas complète et au vu des groupes qui vont jouer c’est bien dommage !
Ce qui prouve bien que le Stoner n’a pas une énorme audience en France. Par contre un gros paquet des gens présent ce soir ont fait des bornes pour venir car se sont de vrais Die Hard Fans. Ce qui me donne le plaisir de revoir plein de têtes connues et de rencontrer de nouvelles personnes qui sont aussi à fond.
On démarre par BUDDY & CHIEF un duo basse / batterie qui est une partie du groupe de Rock dézingué Os Drongos. Musicalement on dirait Belly Button ayant virés 70’s. Ça masse ! Chant avec beaucoup d’effets et 2 instrumentistes qui s’en donnent à chœurs joie. Plus des intertitres dans le genre ‘comédie’. Un démarrage qui change du Stoner stricto sensu mais qui a le mérite de faire rentrer tout le monde dans le vif du sujet. Comme Os Drongos les Buddy & Chief fourmillent de projets : https://soundcloud.com/buddy-chief

LOADING DATA : j’avoue je suis très fan de leur album « Rodeo GhettoBlaster » (et à l’issue de ce terrassant concert je me suis procurer le dernier en date « Disco Animal Style ») et ne connaissant pas Naam à part de réputation, j’étais venu ce soir-là pour les frenchies.
Hé bin dis donc ma bonne dame ils ne m’ont pas déçu !!!
Au contraire : une bonne claque aux petites mauvaises odeurs de la scène ‘so called Rock’ que ce concert de Loading Data.
Si vous ne connaissez pas encore ils pratiquent un Stoner ultra efficace (comme il devrait toujours être joué, quoi) et très impactant, avec un batteur intérimaire (c’était seulement son 2ème concert avec eux) au jeu puissant & précis, des riffs et mélodies idéales, une voix profonde et prenante, et pas mal de chœurs. Sur disque déjà ça l’fait énorme. Sur scène ça tarte !
Et pas qu’un peu car leur musique est très caractérisée : une sorte de Desert Rock très Rock, je dirais même très Swamp Rock, comme s’il puisait sa source en plein bayou (ou au fin fond du bush australien). Une forte coloration Rock dont le chant n’est pas qu’un peu responsable, qui donne tout son sel à la musique de Loading Data ! http://www.loadingdata-band.com/

Je me suis dit qu’après ça les américains de NAAM allaient avoir du mal à enchaîner. Que nenni !
Putain la vache ils arrachent les new yorkais !!!!!
Imaginez Deep Purple Mk III carambolé par le Space Rock italien des 70’s, un Desert Rock halluciné revu par des années 80 bien malade, et joué par un groupe de Brooklyn de 2014.
Leur batteur est une brute avec un jeu intense, complexe & puissant. Il force tout le groupe à être à son niveau qui plane bien haut. Le bassiste martyrise son instrument comme aux plus belles heures de la Noise 90. Le claviériste avec son look à jouer dans les Beastie Boys à un son qui est un apport considérable à la musique de Naam, sans être envahissant, avec tour à tour une coloration 70’ ou early 80’s. Quant au guitariste / chanteur il est impressionnant et charismatique.
Spéciale et spatiale la musique de Naam et sa présence scénique unique ont chaviré la très exigeante audience du Blizzar Mountain Festival ! http://naammusic.tumblr.com/
Depuis Naam a annoncé qu’il allait faire un break pour une durée indéterminée, voir définitif. Heureusement il reste les disques.

Putain, quelle soirée !
VIVEMENT LES PROCHAINES

[Bertrand Tappaz]

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