The CITY VIEWS
Debut Ep, CD, Digital
Egomaniac Music
La réactivation de
Egomaniac Music le label de Monsieur
Joe Algeri aura produit en quelques mois une jolie collection de succulent EP
qui possèdent tout pour charmer les amateurs de mélodies Pop. Et surtout à
chaque fois on se retrouve avec des disques onctueux, euphorisants, courts mais
riches. Comme ce "Debut EP" de The City Views qui nous ramène en
plein rêve 90's Noisy Pop, un pied du côté des MC4 un autre chez le REM de la
période IRS. 5 chansons qui viennent
frapper gentiment à porte de votre cervelet pour s'y installer douillettement
et pour longtemps.
The City Views
devrait forer profond chez tous ceux qui comme moi se sentent orphelin des
Lemonheads, ne sont pas insensible à l'espièglerie des Muffs, craquent sur la
Jangle Pop, Guadalcanal Diary, ont encore quelques bons souvenirs de la période
Pop des Cure et révèrent toujours le Paisley Underground !
Le Pouvoir de la
Pop : sans aucun doute !
[BT]
HOLLY GOLIGHTLY
Slowtown now, LP, CD, Digital
Damaged Goods Rds
Je dois dire que
je n'ai suivi la carrière solo de la dame qu'avec parcimonie, ce que l'écoute
de son nouvel album me fait regretter amèrement. Mais je me console avec
l'écoute intensive de ce "Slowtown now".
J'ai dû prendre
beaucoup de temps pour l'appréhender dans son ensemble tant il est fort riche
et diversifié derrière son apparente simplicité.
J'ai dû prendre
beaucoup de temps pour être capable de bien écrire dessus. Car il n'est pas aisé
de qualifier ce qu'on entend sur cet album de façon un peu plus précise que :
MERVEILLEUX !
Tout d'abord le
titre du disque donne de bonnes indications sur son contenu. On navigue ici
dans une œuvre conçue comme un ensemble très cohérent, un peu mélancolique, et
indolent. Entre Pop musique façon very
early 60's, Folk, comédie musicale, Death Country, Post Mariachi... Des univers diversifiés mais qui se font tous écho et s'interpénètrent pour
rendre le disque aussi foisonnant qu'une bande originale de film. Ou qu'un
album de Noël, avec cette tension entre excitation, mélancolie et ravissement.
Un disque juke box
où chaque chanson a le charme d'un mini hit sans que cela nuise le moins du monde,
bien au contraire, à l'unité / la cohérence de l'album.
Du bonheur en
sillon !
[BT]
WINDHAND
Grief’s Infernal Flower,
2LP, CD, Cassette, Digital
Relapse Rds
J’ai en permanence mes 2 oreilles
ouvertes sur les sorties de chez Relapse
Rds. Ça n’est pas toujours à ma convenance mais quand j’aime un de leur
groupe ça n’est pas pour rien. C’est ainsi que je suis tombé sous l’emprise de
« Soma » leur album de 2013 que j’ai longtemps cru être leur 1er
pour finalement découvrir (grâce à New Noise Mag) que c’était plutôt leur 2ème
voir même plus si on ne considère pas leur premier effort éponyme comme un
mini-album…
Quoiqu’il en soit je l’ai attendu
avec impatience et un peu d’anxiété se nouvel album de Windhand.
Et voilà que débarque un double
en plus, moi qui suis normalement très retissant à ce format (bien que le
dernier Maiden prouve qu’on peut réussir totalement un double).
Et bonne nouvelle : le
disque est vraiment, une fois encore, une très grosse claque !
Toujours avec cette personnalité
reconnaissable Windhand est à cheval sur plusieurs chapelles : Doom
planant, Stoner bien gras, Noise Rock, Death Country, Space Rock, Heavy 70’s…
sans produire une musique qui soit un salmigondis d’influences, mais plutôt en
développant SON univers (et son son) !
Formidable unissons entre les
guitares (qui jouent bien sur les pédales) Noisy Fuzz parfois quasi Drone, et,
la voix plaintive mais extrêmement belle et mélodieuse. Ce travail réussit
l’exploit de ne pas faire baisser le niveau d’intensité et de beauté vénéneuse
de leur album avec 2 chansons acoustiques qui tirent à hue et à dia entre Weird
Folk dépressive et Death Country. Ça s’intègre parfaitement au Doom si sombre
et sonique de leur album tout en créant une salutaire respiration au milieu et
à la fin.
Donc ce dialogue guitares / voix,
mélodies / épaisseur des textures est très fécond, il donne aussi à croire que
peut-être il y aurait un vague espoir de lumière au fond du tunnel.
Et nous voilà embarqué dans un
voyage musical de 71 mn (pour 9 titres) où les cordes vocales et des guitares
vibrent intensément pour vous enfermer dans leurs raies et vous faire sombrer
dans un marécage sonique délectable.
[BT]
The LAST MORNING SOUNDTRACK
Promises of pale night, CD,
Digital
Rival Colonia
Ce merveilleux album de Pop
mélancolique tombe opportunément pour accompagner l’automne ! Comme un
chaud et moelleux pull en shetland qu’on enfile pour se rouler dans les
fourrures devant l’âtre rougeoyante dans les bras de l’être aimé, tout en
gardant dans un coin de sa tête que rien n’est éternel.
Voici le 2ème album de
The Last Morning Soundtrack, un nom parfaitement désigné pour qualifier la
musique de Sylvain Texier l’homme dernier ce projet.
Musicalement voici le croisement
entre une Pop mélancolique et une Folk luxuriante. Belle et fraiche, riche et
dépouillée.
Beaucoup d’éléments acoustiques
(guitares, piano, cordes…), beaucoup d’arrangements aussi.
Imaginez Divine Comedy en pleine
descente ou les Girls In Hawaii en acoustique.
C’est très beau, c’est un peu
triste mais la force de ces 11 chansons sans temps faible c’est de générer de
l’envie de vie !
[BT]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire