KEITH RICHARDS OVERDOSE
Kryptonite is alright, LP + CD inclus, Digital
Closer Rds
Vu le pédigrée des
loustiques qui composent ce groupe je m'attendais à entendre un disque de
Punk'n'Roll à la Marseillaise. Mais pas du tout !
Il s'agit de bien
autre chose et de tellement mieux !
Du ROCK avec
l'esprit, l'âme, l'attitude et la class !
Musicalement il
faut imaginer un Chuck Berry de 2015 en pleine collision avec le Status Quo de
la période héroïque (au mi-temps des années 70 quand c'était la plus grosse
machine à produire de la pure sueur Rock'n'Roll) sous l'égide de David
Johansen.
Soit plutôt des
références auxquelles on ne fait pas souvent appel, donc c'est tellement frais.
Et surtout inattendu dans ce contexte de revival Psyché outrancier. Mais plus
encore incroyablement excitant. Ça secoue les genoux et les hanches. 10
chansons parfaites, iconiques, substantielles, perperspicaces et performantes, et
j'ose le mot ; JOUISSIVES !
[BT]
En
concert : Mercredi 2 Décembre : KEITH RICHARDS OVERDOSE (Heavy
Garage PunkAbilly), au Trokson, à Lyon. Entrée libre. http://www.trokson.com
VIBROMANIACS
Lost in the time tunnel, LP (+ download code)
Nova Express
A l'heure où toute
la scène Garage semble virer mode et se réorienter Indie Psyché Garage Pop
Bricolo pour coller au standard du temps et espérer un peu de succès, il est
salutaire qu'un album comme celui-là sorte !!!
Les Vibromaniacs
restent fidèles à leur nom, à leur style et à leurs convictions.
Toujours dans une
veine Sixties Garage Punk avec orgue type Farfisa, sans nous servir un ramassis
de clichés les Vibromaniacs développent leur personnalité qui par moment me
fait penser au Reverend Beat Man si il avait derrière lui ses Monsters qui
auraient adoptés l'organiste des Staggers.
Ce qui donne bien
l'idée du spectre musical étendu sur lequel naviguent les Vibromaniacs, sans se
renier et en se coltinant de bien belles vagues sur lesquelles ils surfent avec
assurance pour ramener leur barque à bon port et délivrer ce 3ème album
pour le plus grand plaisir des afficionados.
Oscillant entre
des chansons qui sont des mini hits de pur 60's Garage Punk et des titres plus
rampants qui s'insinuent aux limites de l'inquiétant !
Balaise !!!
[BT]
The BRATCHMAN
Until the very end, LP + CD inclus, Digital
Closer Rds
El Bratch des
inégalables Dum Dum Boys continue à dévider le fil de son obsession pour les
mélodies et une certaine idée du Rock, et, de la Pop de la fin des 50's et des
early 60's. Une sorte de croisement entre Girl Group, Beach Boys et le Velvet
mais dans un versant qui reste ensoleillé.
Sur cet album le
gars Bratch à réunit autour de lui une équipe assez pléthorique au background
varié et au talent indéniable qui servent toutes et tous à mettre en valeur ses
chansons donnant au disque un accent Lee Hazlewood goes Noisy Pop absolument
convainquant !
Jolies
instrumentations (du thérémine aux cuivres), mélodieuses toujours, lancinantes
et / ou poisseuses parfois. Grâce et retenue, mais jamais de mièvreries !
Des arrangements
simples et cependant très riches, perpétuellement au service des CHANSONS !
Une de ces œuvres
consolatrices dont il ne faut assurément pas se priver !
[BT]
NICK HORNBY
Funny girl
Stock
Ce que j'aime
(entre autre) dans les romans d'Hornby c'est leur élan vitaliste ! En tout
cas dans ceux que j'ai lu et tellement adoré / dévoré : « Haute-Fidélité,
Carton Jaune, A propos d'un gamin, la bonté mode d'emploi ».
Dévoré comme les
400 pages de celui-ci. Le titre annonce la couleur et ne trompe pas sur la
marchandise. Funny girl = funny book. Dans la forme de vrai faux documentaire,
la présentation et le contenu. Un livre plein de plaisirs. Souvent drôle dans
un esprit assez similaire à celui de David Lodge, cependant les gens drôle sont
aussi de temps en temps profonds et spirituels, Hornby lui, l'est souvent.
Le rythme de sa
phrase rend parfaitement la tonalité de l'époque qu'il raconte, celle du mi-temps
des années 60 au moment où le monde bascule du N&B à la couleur. Pourtant
nous ne sommes pas là avec un énième galimatias de poncifs sur le Swinging
London (loin s'en faut), ce roman éclaire parfaitement cette période d'entre deux :
le frémissement de ce qui allait devenir ses Sixties si souvent fantasmées.
Nick Hornby
raconte ici la vie d'une 'troupe' concoctant une série télévisuelle
humoristique qui va contribuer au commencement du changement de paradigme de la
société anglaise. Sa création, son apogée, et son dépassement par d'autres
programmes encore plus aventureux. L'un des intérêts de cette narration s'est
de montrer le work in progress et à quel point quand on est sur l'impulsion
l'extérieur est peu présent dans le processus de création, ainsi que le retour
du réel.
Un monde en plein
bouleversement, mais où chacun à des aspirations et des angoisses simples et
réalistes. Comme toujours chez Hornby ce qui compte ce sont les personnages qui
sont vu et raconté avec bienveillance dans leurs bons côtés et leurs travers.
Certains disent
qu'on ne peut faire de la bonne littérature avec de bons sentiments, Nick
Hornby prouve que si, il faut simplement en avoir le talent ! Celui de transmettre
de nombreuses choses avec générosités, et peut-être même faire passer une
certaine forme de message, sans s'appesantir, sans pathos, sans donner de
leçon, ni emmerder son lecteur.
Une certaine façon
de créer et de concevoir le roman qui une fois encore m'a ravie !
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