mardi 3 mai 2016

Chroniques : ARCHIE & The BUNKERS + DIVIDERS + The LIMINANAS + GASPARD ROYANT



ARCHIE And The BUNKERS
S/t, LP, Digital
Dirty Water Rds
Merde, la vache, il claque ce disque !
Super nom, pochette iconique, dès le début ce duo de frangins capte l’attention. Après 2 EPs auto produit pour leur 1er album ils s’offrent le Ghetto Recorders studio et Jim Diamond pour mettre en valeur leur musique. Très bonne pioche (of course).
L’orgue type Farfisa prend une place incroyable et la batterie s’entrelace dedans.
Comme si un Keith Moon qui aurait abandonné les amphètes pour un groove plus apaisé se tapait une jam session avec un James Taylor ou un Booker T qui aurait eu une adolescence Garage Punk. Merveilleux mélange.
Parfois sur cet album on peut entendre la morgue de The Fall et un petit côté Post Punk mais vu ‘l’orchestration’ qui est disponible au sein de leur duo les frangins de Archie And The Bunkers sont loin de sombrer dans le revival ou la parodie ! Au contraire ils affirment une personnalité dès ce 1er album ! http://www.dirtywaterrecords.co.uk
[BT]
En concert : Jeudi 5 Mais : ARCHIE & ThE BUNKERS (Garage Punk, Usa) + DIVIDERS (Country Blues Garage), à l’écurie, à Genève http://www.lecurie.ch/program.html


DIVIDERS
Fourwalls Farewell, Lp, Digital
Beast Rds / Casbah Rds
Je dois dire que je ne suis pas loin de l’overdose de cette vague néo psyché actuelle, donc quand ce 1er album est arrivé entre mes mais je me suis dit : encore ?
Heureusement ce disque est bien plus et bien meilleur que la production de cet épiphénomène musical à la durée de vie (trop) longue.
A cela beaucoup de raisons :
D’abord Dividers injecte un gros paquet de nerfs (ou de couilles, c’est comme vous préférés) dans sa musique, bien assez pour se démarquer et, la rendre passionnante / palpitante !
D’autre part leurs sources d’inspirations ne se situent pas du côté du San Francisco actuel, mais bien ailleurs. Dans plusieurs ailleurs dirai-je même.
Indie Rock 90, Brit Pop, Freakbeat 66, Noise, Trash Blues, C86. Et bien entendu psychédélisme mais pas envisagé comme une recette, au contraire : comme une liberté possible.
On peut entendre dans leur musique à la fois du proto Shoegaze et un petit côté Dogs extrêmement réjouissant !
Enfin en agglomérant tous ces éléments ils composent des CHANSONS formidablement accrocheuses ce qui donne un album qui s’écoute de bout en bout, car il est à la fois une œuvre homogène et, un assemblage de titres percutants & excitants.
Totale réussite !
[BT]
En concert : Vendredi 6 Mai : DIVIDERS (Folk Garage Punk) + DIXMILLE (Post New Post Wave) + CASBAH TRIBE DJ SET, au Mistral Palace, à Valence.


The LIMINANAS
Malamorte, LP, Cd, Digital
Because Music
Après avoir réussi leur album ‘intermède’ avec Pascal Comelade Les Liminanas reviennent déjà au affaires avec un nouvel album. Et ça n’est pas moi qui vais m’en plaindre. Car une fois encore l’exploit de réussir le parfait dosage entre titres en anglais, chansons en français et instrumentaux palpitant est réalisé. Haut la main et avec toujours ce style et ce son identifiable entre mille.
Paf les Liminanas balancent encore un album captivant et palpitant de bout en bout, ou chaque seconde vous réchauffe l’intérieur !
Le tout en réussissant cette fois à me captiver avec un album où la moitier des chansons est en français (alors que je suis très réticent à cela). Les Liminanas balancent tous leurs morceaux avec aisance, class et évidence comme si ceux-ci étaient déjà des classiques.
UN MUST !
[BT]


GASPARD ROYANT
Have you met…, LP, CD, Digital
Jive
Après le torride premier album et le concert bouillant donné à La Source à Fontaine j’attendais ce 2ème album avec impatience. Il m’a fallu 3 écoute pour bien m’imprégner… normal j’avais tellement écouté, aimé, chroniqué, dansé, sué, chanté sur le premier que l’appropriation de sa suite se devait d’être un processus un peu plus long.
Maintenant que s’est fait : Miam Miam qu’est-ce qu’il est bon. Et j’y suis jusqu’au cou.
Encore plus immergé dans son obsession Girl Group Gaspard Royant joue et chante cette musique non pas comme un revivaliste studieux mais tout simplement comme si celle-ci n’avait jamais cessé d’être d’actualité.
Voilà un album beau, onctueux, élégant, diablement sexy, tendrement mélancolique parfois, bien secoué quand il faut et joyeusement catchy !
[BT]


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