THOMAS SCHOEFFLER JR.
The Hunter,
Avec ce nom, ce titre et cette pochette,
le 3ème album de ce Monsieur intrigue et met dans une ambiance
spéciale.
La 1ère chanson sonne comme une
sorte de Folk Celtic Punk et me fait voyager aux confins des landes désertes et
fantomatiques d’une Irlande fantasmée. Pour la suivante arrive la guitare
électrique + la ‘batterie’ et on se tourne vers le versant cru des duos Blues
Trash mais qui auraient intégrés les leçons du Rock froid proto industriel de
la fin des 70’. La chanson étant irradié / réchauffée par un harmonica qui
n’est pas là pour être inutilement bavard.
Musicalement ce “Hunter” est constitué
d’éléments de Blues du Delta renforcés par la tradition de Chicago, revitalises
par ce que toutes les scènes One Man Band / duo batterie – guitare ont
apportées comme résurgences.
L’autre versant de la musique de Thomas
Schoeffler Jr. c’est un héritage Country des pionniers (et des meilleurs)
carambolé par le Folk des Appalaches et une tradition européenne.
La Musique présente sur cet album est
aussi lumineuse que le soleil qui perce les frondaisons, profonde comme la
forêt et intense comme la passion.
Les 2 pôles de cet album sont générés par
la guitare : électrique ou acoustique. Le son : sa densité, sa
noirceur en électrique est parfaitement travaillé et confère au disque une
unicité passionnante. La voix se pose délicatement sur ces chansons où le song
writing est à la hauteur de l’interprétation sans faille.
En fait cet album d’homme seul joue sur la
rareté / le minimalisme dans le seul but de transmettre le maximum de
sensations. Ce qu’il réussit totalement.
Ce n’est pas tous les jours qu’on découvre
un album pareil. Alors il faut le chérir précieusement !
[BT]
DOWNTOWN BOYS
Cost of living, LP, CD,
Digital, Cassette
Sub
Pop
Avec un titre d’album comme celui-là on
imagine que ce groupe à de la colère à transmettre ! Le quintet mixte (à plus d’un
titre) est très engagé contre l’homophobie, le racisme, le capitalisme, le
fascisme… Ils/elles avaient d’ailleurs nommé leur album de 2015 « Full
communism » avec le président actuel il va y avoir encore plus de raisons
d’être en colère !
De colère il est question tout au long de
cet album, mais pas seulement !
Downtown Boys jouent vite, mais pas tout
le temps, ils aiment le Punk, mais pas uniquement. Et en plus ont une vision
très élargie du Punk, puisque parfois ça m’a fait penser aux Slits, et pas
uniquement à cause de la voix de la chanteuse. Il y a chez ce groupe de
Providence un petit côté Pere Ubu sur vitaminé. Voir une touche de Devo.
Un peu de Post Punk mixé avec de l’Indie
Noise 90. Musicalement on ne le sent pas perdu parmi les ‘nouvelles’ pousses de
chez Sub Pop : So Pitted / Metz
/ No Age / Pissed Jeans…
Comme l’album est produit par Monsieur Guy
Picciotto (de Fugazi) on est ici loin du groupe de Punk de bas étage. La rage
transparait parce qu’on entend les choses distinctement !!!!
Certain titres sont chantés en espagnols,
par moment on entend des riffs, solo, ou déchirades de saxo, les chœurs viennent
par moment soutenir la voix…
Ça rend peut-être sourd à force de l’écouter,
mais pour le moment je ne m’en lasse pas !!!
[BT]
LOURDES REBELS
Lolita,
LP, CD, Digital
Aagoo
Rds
Duo italien Indie Noisy Bricolo Electro
Punk Kraut Pop bien dans l'air du temps mais assez sauvage pour être très
intéressant. Et suffisamment talentueux pour tenir la distance sur tout un
album !
Je ne sais pas ce que signifie
véritablement leur nom mais je trouve qu’il sonne bien et qu’il est très
évocateur ! Tout comme leur musique. C’est leur 2ème album, le précédent
avait déjà été remarqué, mais celui-ci le surpasse largement !
Ils jouent avec les chapelles mais font ça
de façon très actuelle / post moderne en mélangeant le tout et en régurgitant
leur musique avec talent sans sombrer de l’attitude Arty totalement
vaine !
[BT]
The POISON ARROWS
No
known note,
File
13 Rds
Superbe album qui nous ramène aux
meilleures heures de l'Indie 90. Entre Pop et Noise Rock, un très bon
équilibres entre brisures de rythmes et mélodies avec un chanteur qui rappel
beaucoup de ceux qu'on a aimé.
Vu le pédigrée de ce trio de Chicago on
n'est pas étonné qu'ils produisent ce genre de musique. Ni qu'ils le fassent si
bien ! Avec en son sein l’ancien bassiste de Don Caballero, le guitariste
chanteur est un ex Atombombpocketknife et Thumbnail. L’enregistrement s’est
fait à l’Electrical Audio par Greg Norman qui avait déjà enregistré leurs deux premiers
albums. Bob Weston en a assuré le mastering. Scott McCloud de Girls Against
Boys est venu pousser la chansonnette sur un de titre et Tony Lazzara
(Bloodiest, Sterling…) ainsi que Brian Case (Disappears…) sont venu ajouter des
guitares sur un morceau chacun. Bref une histoire d’amitié et de famille
musicale… Et ça s’entend !
[BT]
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