vendredi 1 septembre 2017

Chronique: THOMAS SCHOEFFLER JR + DOWNTOWN BOYS + LOURDES REBELS + POISON ARROWS



THOMAS SCHOEFFLER JR.
The Hunter,
Avec ce nom, ce titre et cette pochette, le 3ème album de ce Monsieur intrigue et met dans une ambiance spéciale.
La 1ère chanson sonne comme une sorte de Folk Celtic Punk et me fait voyager aux confins des landes désertes et fantomatiques d’une Irlande fantasmée. Pour la suivante arrive la guitare électrique + la ‘batterie’ et on se tourne vers le versant cru des duos Blues Trash mais qui auraient intégrés les leçons du Rock froid proto industriel de la fin des 70’. La chanson étant irradié / réchauffée par un harmonica qui n’est pas là pour être inutilement bavard.
Musicalement ce “Hunter” est constitué d’éléments de Blues du Delta renforcés par la tradition de Chicago, revitalises par ce que toutes les scènes One Man Band / duo batterie – guitare ont apportées comme résurgences.
L’autre versant de la musique de Thomas Schoeffler Jr. c’est un héritage Country des pionniers (et des meilleurs) carambolé par le Folk des Appalaches et une tradition européenne.
La Musique présente sur cet album est aussi lumineuse que le soleil qui perce les frondaisons, profonde comme la forêt et intense comme la passion.
Les 2 pôles de cet album sont générés par la guitare : électrique ou acoustique. Le son : sa densité, sa noirceur en électrique est parfaitement travaillé et confère au disque une unicité passionnante. La voix se pose délicatement sur ces chansons où le song writing est à la hauteur de l’interprétation sans faille.
En fait cet album d’homme seul joue sur la rareté / le minimalisme dans le seul but de transmettre le maximum de sensations. Ce qu’il réussit totalement.
Ce n’est pas tous les jours qu’on découvre un album pareil. Alors il faut le chérir précieusement !
[BT]


DOWNTOWN BOYS
Cost of living, LP, CD, Digital, Cassette
Sub Pop
Avec un titre d’album comme celui-là on imagine que ce groupe à de la colère à transmettre ! Le quintet mixte (à plus d’un titre) est très engagé contre l’homophobie, le racisme, le capitalisme, le fascisme… Ils/elles avaient d’ailleurs nommé leur album de 2015 « Full communism » avec le président actuel il va y avoir encore plus de raisons d’être en colère !
De colère il est question tout au long de cet album, mais pas seulement !
Downtown Boys jouent vite, mais pas tout le temps, ils aiment le Punk, mais pas uniquement. Et en plus ont une vision très élargie du Punk, puisque parfois ça m’a fait penser aux Slits, et pas uniquement à cause de la voix de la chanteuse. Il y a chez ce groupe de Providence un petit côté Pere Ubu sur vitaminé. Voir une touche de Devo.
Un peu de Post Punk mixé avec de l’Indie Noise 90. Musicalement on ne le sent pas perdu parmi les ‘nouvelles’ pousses de chez Sub Pop : So Pitted / Metz / No Age / Pissed Jeans…
Comme l’album est produit par Monsieur Guy Picciotto (de Fugazi) on est ici loin du groupe de Punk de bas étage. La rage transparait parce qu’on entend les choses distinctement !!!!
Certain titres sont chantés en espagnols, par moment on entend des riffs, solo, ou déchirades de saxo, les chœurs viennent par moment soutenir la voix…
Ça rend peut-être sourd à force de l’écouter, mais pour le moment je ne m’en lasse pas !!!
[BT]


LOURDES REBELS
Lolita, LP, CD, Digital
Aagoo Rds
Duo italien Indie Noisy Bricolo Electro Punk Kraut Pop bien dans l'air du temps mais assez sauvage pour être très intéressant. Et suffisamment talentueux pour tenir la distance sur tout un album !
Je ne sais pas ce que signifie véritablement leur nom mais je trouve qu’il sonne bien et qu’il est très évocateur ! Tout comme leur musique. C’est leur 2ème album, le précédent avait déjà été remarqué, mais celui-ci le surpasse largement !
Ils jouent avec les chapelles mais font ça de façon très actuelle / post moderne en mélangeant le tout et en régurgitant leur musique avec talent sans sombrer de l’attitude Arty totalement vaine !
[BT]


The POISON ARROWS
No known note,
File 13 Rds
Superbe album qui nous ramène aux meilleures heures de l'Indie 90. Entre Pop et Noise Rock, un très bon équilibres entre brisures de rythmes et mélodies avec un chanteur qui rappel beaucoup de ceux qu'on a aimé.
Vu le pédigrée de ce trio de Chicago on n'est pas étonné qu'ils produisent ce genre de musique. Ni qu'ils le fassent si bien ! Avec en son sein l’ancien bassiste de Don Caballero, le guitariste chanteur est un ex Atombombpocketknife et Thumbnail. L’enregistrement s’est fait à l’Electrical Audio par Greg Norman qui avait déjà enregistré leurs deux premiers albums. Bob Weston en a assuré le mastering. Scott McCloud de Girls Against Boys est venu pousser la chansonnette sur un de titre et Tony Lazzara (Bloodiest, Sterling…) ainsi que Brian Case (Disappears…) sont venu ajouter des guitares sur un morceau chacun. Bref une histoire d’amitié et de famille musicale… Et ça s’entend !

[BT]

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