Speculatio,
Bongo Joe Rds / L’Autre Distribution
Après leur premier album réussit de bout en bout (mélodieuses Pop songs sixties aux arrangements légers et beaux) revoici les lyonnais avec un 2ème LP, qui, comme le montre la pochette dans l’esprit de celle du précédent, poursuit le développement de leur univers musical.
Cependant il y a aussi un changement sur ce « Speculatio » et pas des moindre : le chant est désormais en français. Ce qui peut faire craindre le pire. Mais au contraire ça se marie parfaitement à la Pop baroque d’Odessey & Oracle.
Un vrai défi réussit, et un tour de force tant les voix sont importantes dans leur musique. Ce qui nécessite d’écrire d’excellentes paroles pour être à la hauteur de leurs mélodies…
Ce qu’ils font brillement !
Quand on est un peu branché Pop 60’s un nom comme le leur fait que les attentes sont fortes, très fortes, et ils ne déçoivent pas.
La voix de la chanteuse (parfois rejointe par celle de son co équipier), les arrangements (flutes, mélotron, cordes, claviers…) concourent à donner de la moelle à leurs 11 chansons. Et leur musique s’enrichie encore avec de discrets emprunts aux 70’s et même aux années 80 (et toute cette mini vague de bricoleurs de Pop de cuisine qui mettaient leur compositions sur les compils K7 des tape traders de la planète entière), le côté bricolé en moins tant le son est cristallin et la mise en place helvétique (comme leur label).
Par moment on se croirait en plein dans une œuvre de musique du 17ème siècle français. Avec un côté troubadour. Et Weird Folk. Et bande son des séries de prestige de la télé française des années soixante et soixante-dix (quand les compositions étaient confiées à de vrai compositeurs ayant les moyens de leurs ambitions).
Un must du genre !
L’album du mois de Voix de Garage !
[BT]
En concert : Samedi 5 Mai : ODESSEY & ORACLE (Pop baroque magnifique) + KROGSHOY (Post Pop), Café du Nord, place claveyson, Grenoble centre
https://www.youtube.com/watch?v=Y4jFCCtz96M
The
ELECTRIC MESS
The
beast in you, LP, CD, Digital
Soundflat
Rds
Dire
que j’attendais ce nouvel album du quintet new yorkais est en
dessous de la réalité tant j’avais adoré le précédent. Et je
ne suis pas déçu !
Avec
ce titre on comprend qu’il faut écouter ce disque fort ! Mais
comme à chaque fois avec les Electric Mess leur Garage 60’s Punk
Psyché est bien plus subtile qu’il y parait !
Les
duels de guitares sont toujours là, mais parfois c’est avec
l’orgue (sixties, mais sans clichetons) que la gratte rivalise. Les
chansons aussi !
En
équilibre entre Garage Punk furieux et titres plus mid tempo et
lysergique…
Et
bien sûr le truc en plus c’est cette voix androgyne, mais qui
apporte tellement aux chansons avec sa capacité à la variation /
adaptation aux besoins mélodiques !
Alors
évidement avec un album nommé ainsi Electric Mess sort plutôt les
guitares 60’s heavy barbelées et nous montre son versant Punk.
Mais pas seulement ! Ils/elle aiment jouer avec leur côté
vénéneux et insidieux… et
moi j’aime qu’ils/elle jouent avec moi !
Oh
oui que c’est bon !
Un
peu de ‘fais moi mal johnny johnny’ ça peut pas faire de mal…
cependant si sur cet album Electric Mess à un peu musclé son jeu ce
n’est pas pour autant que le groupe à perdu sa capacité a être
subtile !
[BT]
LA
DANSE DU CHIEN
Monsters
and mermaids, CD, Digital
Arts
& Spectacles
C’est
la très belle pochette qui m’a intriguée, et le titre de cet
album. Il est dommage que le nom de ce groupe vous orienté vers une
idée fausse de la musique que contient cet album. Manifestement
quand ils ont démarré le groupe il y a 20 ans ils n’avaient pas
pensé à ça.
Musicalement
on navigue ici dans une sorte de Blues Noisy / Swamp Rock / Art Rock
qui rappel le Sud profond, mais aussi une certaine scène
australienne (Scientists, Beasts of Bourbon…) et new yorkaise
(Pussy Galore, Chrome Cranks….) sans oublier une certaine vision de
la New Orleans. Le saxophone très présent donne une coloration Jazz
libre / Noise Rock 90 à la musique de La Danse Du Chien (qui avait
appelé un de ces albums précédents ‘Jazz Punk Circus’ ce qui
est je trouve très parlant).
Alternant
compositions et versions réelement personnelles de ‘classiques’
(au point de les rendre parfois méconnaissable) le quintet publie
une de ces œuvre qui vous colle au fond de votre siège !
Ça
n’est pas souvent qu’un disque aussi dense et profond, puissant
et mystérieux arrive jusqu’à mes oreilles. Mais c’est pour des
moments aussi merveilleusement intense que je continue à écouter
des nouveautés ! il s’en est fallu de peux pour que je passe
à côté de ce disque… suivez mon conseil mettez vos 2 oreilles
bien ouvertes sur La Danse Du Chien !!!
[BT]
QUEEN
KWONG
Love
me to death,
Autoproduction
Ça
partait pas bien pour moi ce disque : le nom, bof bof, la pochette
façon chanteuse Indie Folk geignarde…
Et
puis à la 1ère
écoute : la révélation !
Pas
du tout ce à quoi je m’attendais ! Ici il est question
d’Indie ROCK. Issus des traditions late 80 et 90’s. Mais sans les
senteurs naphtaline des revivalistes actuels. Queen Kwong possède
une forte personnalité et ne copie pas, certes elle pille des scènes
Uk & Us de ces temps-là mais c’est pour les amalgamer à
certains éléments Post Hc / Math Rock / Proto électronique /
Stoner... bien actuels. Le tout avec une touche Art Punk qui fait
toute la différence. D’autant que parfois on penche vers le Trip
Hop au détour d’une chanson.
Ça
gratte, parfois ça cogne, la ‘douceur’ féminine réapparait
aussi de loin en loin. C’est surtout les chansons qui marquent.
Avec parfois une instrumentation qui sort des sentiers rebattu
typiquement Rock, pour aller vers une B.O façon Road Trip.
La
mise en son de Joe Cardamone de Icarus Line touche à la perfection,
et cet album est un bonheur pour auditeurs exigeants.
[BT]
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