lundi 8 octobre 2018

Chronique : 2 SISTERS + KRISTIN HERSH + PRETTY LIGHTNING + BEECHWOOD


2SISTERS
Run, baby! Run!, LP+CD, Digital
Closer Rds
On s’y fait bien à ce 1er album !
Ça gratte beaucoup l’oreille avec un gros son bien gras façon Grunge & avec une grosse touche Rock’n’Roll bien fifties je trouve, et aussi quand même de façon sous-jacente pas mal de lignes mélodiques très Pop. Bon je vous le concède faut vraiment écouter ! Et passé la barrière du son ! Qui tranche dans le vif !!! Avec son côté Garage Punk 90 un peu velu mais qui ne dédaigne pas l’efficacité (école New Bomb Turks voyez).
Sans copier, ni se situer dans une revival ou un sous genre précis. Les 2 Sisters ont l’air de bien s’éclater, et j’avoue que c’est très communicatif. Le son est franc et direct !!
Et les gars ils aiment cogner et jouer avec les pédales mais en fait il faut aussi ce dire que tout ceci n’aurait pas d’intérêt si les titres n’était pas de bonnes compos !!! ça fera toujours la différence ! Enfin pour moi !
C’est pour ça que cet album est revenu souvent sur ma platine !
14 titres c’est gonflé, mais franchement ça passe tout seul ! Bon et fort comme un shot de rhum, comme on aime quoi !
[BT]

KRISTIN HERSH
Possible dust clouds, LP, CD, Digital
Fire Rds
Est-il possible d’être et d’avoir été ? Avec ce nouvel album Kristin Hersh prouve que oui ! Oh combien oui !
Ultra créative voici 10 chansons où la dame se réinvente. A l’heure du revival 90 elle aurait pû se contenter de refaire ce qui avait été la bonne forme pour Throwing Muses, mais elle est loin de tout ça et semble s’éclater avec se bidouillages sonores qui nous replonge dans plusieurs courants du Rock Indie, de la Pop Noisy et ce sur plusieurs décennies différentes… Dans une ambiance très urbaine, presque oppressante et sombre (New York for ever?) nous voici bien en 2018 dans un album où chaque chanson met sa petite claque. Loin d’être monotone, atonale, linéaire… ce ‘Possible dust clouds’ est de ces œuvres qui se déguste longtemps, se retrouve avec de nouveau de la vigueur et des découvertes et un maximum de curiosité pour comprendre comment tout ça tient ensemble avec cette déconcertante évidence ?
[BT]

PRETTY LIGHTNING
The rhythm of Ooze, LP, CD, Digital
Fuzz Club Rds
Il sent la chaleur cet album avec des moments façon western spaghetti et d’autres avec l’indolence du Tuareg Blues. Le tout matinée d’un Rock Indie bricolo. Le duo allemand pratique une sorte de Blues Psyché languide. Qui semble se trainer mais en fait comme une tempête de sable s’insinue en vous insidieusement. Et comme dans toute tempête il y a aussi des moments qui soufflent fort dans vos oreilles.
Sur ce 3ème album (le 1er pour Fuzz Club qui continue sa production dans l’excellence) les Pretty Lightning jouent avec toutes leurs influences et bien sûr avec un nombre élevé de sonorité et de pédales d’effets. Ils aiment bien aussi utiliser des gammes ou des mélopées qui nous éloignent de l’occident. Et donc du monde de plus en plus standardisé du Psychédélisme actuel.
Heavy, Blues, Kraut, Indie, Noise, Garage, Pop… in de shaker… secoué avec classe et allégresse… laissez les plages instrumentales se développer sans les surcharger… et laissez le charme agir !
[BT]
En concert : Vendredi 12 Octobre : DESERT MOUNTAIN TRIBE (Indie Psyché Rock, Uk) + PRETTY LIGHTNING (60’s Psyché Blues Rock, Allemagne), à la Bobine, à Grenoble

BEECHWOOD
Inside the flesh hotel, LP, CD, Digital
Alive Rds
Il y a un joli petit buzz autour de ce trio new yorkais qui publie là son 2ème album qui lui permet de faire un pas de géant. J’avais bien aimé le 1er mais c’est sans commune mesure avec celui-ci ! Ce petit buzz est assez étonnant, non pas, à cause de la qualité de cet album (qui est impeccable de bout en bout), mais parce qu’il tombe sur un groupe de Rock Indie que rien ne semblerait dévoir extraire de la masse… Quoi que !
Sans singer on sent qu’ils ont intégré l’héritage de Marc Bolan (à la fois concernant le song writing, et, le côté sexy de la musique et de leur personne.
La diférence entre les pochettes de leurs 2 albums montre à quel point Beechwood à maturé en quelques petits mois !
Beechwood délivre 12 chansons qui sont joliment troussées (comme des groupies en bord de routes) qui accrochent l’oreille et ne sombre jamais dans le putassier tout en étant parfaitement évidentes ! Un peu de Folk Rock vient parfois matiné leur élégante Indie Garage Pop Glitter bricolo College Rock !
Leur 1er album contenait déjà une grosse poignée de pépites, mais il est moins complet et constant que ce Inside the flesh hotel, qui lui est, effectivement, très incarné.
Dans un monde parfait certains titres passeraient sur les ondes radio et on les verrait dans des émissions de télé ! Dans le monde réel ils font de super albums. Et on aura la chance de les déguster sur scène !
[BT]
En concert : Mercredi 28 Novembre : BEECHWOOD (Indie Garage Glam, Usa), à L’Ampérage, à Grenoble

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