lundi 13 janvier 2020

Chronique : EERIE FAMILY + MEMES + ELIZABETH BANKS + The NEEDS + PAMPLEMOUSSE


EERIE FAMILY
S/t,
Alien Snatch Rds
Bon évidement comme pour chaque nouveauté de ce label je me jette dessus… et je suis un peu décontenancé par ce que j’entends, mais très vite conquis !
Eerie Family propose une sorte de Pop Lo-Fi (mais pas trop) matinée de Rock narcotique (sans excès) avec un rien de Noisy Pop C86 revisité 2020, ça lorgne vers l’Indie Garage bricolo et l’Art Rock… sans oublier une touche de la froidure du Nord de l’Angleterre des early 80’s… disons que le plus important pour ce duo du Texas se sont les chansons et rien à branler des étiquettes !!!
Ces enfants putatifs du Velvet mélangent voix féminine et masculine sur des tempo languides, comme si les Cowboys Junkies du début venaient de la scène Psych Garage…
Ce premier album réalisé en double mixte fait la part belle aux architectures sonores réalisées grâce aux possibilités des studios sans jamais sombrer dans les travers de la musique pour musiciens.
Gloomy Pop c’est ainsi qu’on les qualifie, pourquoi pas ! Tant il est vrai que leur musique se refuse à rentrer dans des cases prédéfinies !
Sombre et rampante leurs mélodies s’insinuent insidieusement en vous, et c’est un régal pour les oreilles et l’âme !
[BT]
MEMES
Blah blah blah, 7’’, Digital
Six Tonnes De Chair Rds
Deux frangins de Glasgow qui balancent 3 excellentes chansons, que certains on décrit comme Post-Slacker (et c'est très bien vu !) super excitant...
Un EP court et qui claque très fortement à mes oreilles !
Indie Garage bricolé à la maison / Post Punk chaud… Slacker Rock mélodieux et bien tendu !
Oui on va suivre ces Memes de près, un autre single et sortit et ils ont l’air très pressés et productif… Si ils maintiennent le niveau de ce 1er EP ça promet très fort !
[BT]
ELIZABETH L. BANKS
Dans la peau d'une domestique anglaise, 254 pages, 20 euros
Payot
Le titre et la 4ème de couverture m’ont fait acheter ce livre (les joies indispensables de passer chez le libraire). Et j’ai bien fait !
Elizabeth Banks est une jeune femme américaine débarquant à Londres à la fin du XIXème siècle et qui va écrire des enquêtes journalistiques où elle raconte ses expériences en immersion dans certains milieux professionnels réservés aux femmes de son temps (domestique, balayeuse de rue, blanchisseuse…).
Souvent elle démarre son ‘enquête’ avec plein d’a priori et puis à force de fréquentation de ses ‘semblables’ elle finie par ressentir de l’empathie pour elles… Même si elle ne se départie pas de son complexe de supériorité de femme éduquée par rapport aux filles du petit peuple… Une sorte de mépris de classe qui a la vie dure (et n’a pas réduit de nos jours, ce ne sont pas les ‘belles âmes’ des dames patronnesses de la bien-pensance de gauche qui en sont le plus dépourvue, quel qu’en soit le sexe).
Pas plus qu’elle arrive a refréner sont sentiment de supériorité d’américaine par rapport aux gens du vieux continent… Ce qui est surtout perceptible dans ses enquêtes sur l’achat de blason et sur l’emploi de chaperon de la ‘haute société’ anglaise pour être amenée dans le grand monde quelque soit sa condition du moment qu’on a des dollars à profusion...
Cependant le livre est très intéressant par les tableaux qu’il dresse de cette époque et de ces temps & emplois disparus.
[BT]
The NEEDS
The Most Elegant Hanged Men, CD,
Nova Express
Depuis leur 2ème album je suis accro aux Needs ! Et j’ai tous leurs disques (et j’ai même eux la chance et le privilège de les voir sur scène) ! Cependant bien que je sois accro à leur musique j’avais fini par faire une croix sur ce nouveau disque : enregistré en mars 2012, et mixé en avril 2014 par Lucas Trouble leur producteur fétiche qui comme à chaque fois joue de l’orgue(s) sur cet album. Évidement les vicissitudes de la vie et les décès ont ralentis énormément la sortie. En tout cas bien que le temps fut long la patience des fans est récompensée !
Si pas une fois dans leur carrière les Needs n’ont fait preuve de faiblesse ou de facilité dans leur discographie, je dois reconnaître qu’à titre personnel je suis accro à ‘Songs From The Grave’ et ‘Santa Rita’. Donc après plus de 8 ans d’attente débarquer par surprise et balancer un album aussi emballant que ce The Most Elegant Hanged Men n’est pas un petit exploit !
Si les Needs pratiquent toujours une musique qui les distinguent de la masse (Garage Rock / Power Pop 90 / Indie Rock / Paisley Underground… sans nostalgie ni passéisme) créer une œuvre aussi sur le fil du rasoir entre mélancolie et euphorie est une belle chose !
[BT]
En concert Vendredi 17 Janvier : The NEEDS (Power Pop Indie top niveau) + LONESOME DOG ARKESTRA (Rock), au Farmer, à Lyon

P.S. :
Les deux groupes vont participer à WE WALKED WITH ROKY ERICKSON un Tribute album consacré à l’œuvre de Rocky Erickson qui sortira sous la forme d’un LP collector DE LUXE (tirage limité, ne tardez pas trop...) avec au menu 14 groupes et artistes solo qui y participent !
Un APPEL PARTICIPATIF (crowdfunding) vient d'être lancé afin de pouvoir tenir un jour ce magnifique objet entre nos mains (le disque sera pressé et expédié directement aux acheteurs si le montant global pour sa réalisation est atteint). Chaque acheteur doit posséder ou créer un compte Paypal au préalable…
Tous les détails sont sur http://iwalkedwithroky.byethost31.com/
Les réfractaires aux manipulations informatiques ont  la possibilité de faire parvenir un chèque directement au promoteur de ce projet : rokyproject@gmail.com
PAMPLEMOUSSE
High strung, LP, CD, Digital
A Tant Rêver Du Roi
J’avais écris ici tous le bien que je pense du 1er album de ce trio nous venant de la Réunion. Les voici donc sur A Tant Rêver Du Roi pour la sortie de leur 2ème, et force est de constater qu’ils ont énormément musclé leur jeu, avec un son abrasif et colérique qui doit beaucoup au Hardcore Noise nord américain, ou aux 1ers enregistrements des Monsters…
Un registre plus puissant que sur leur 1er album mais toujours une grosse claque ! Comme si vous étiez allé faire des propositions indécentes au jeune Mike Tyson… Pamplemousse pratique donc une sorte de post Post Hardcore qui fait crisser les dents !
La batterie tape fort, comme il se doit, avec un son sec, et joue sur les contre temps, les breaks et les stop & go…
Le bassiste n’est pas là pour faire de la figuration est son apport mélodique est important, tout autant que pour la puissance !
La guitare se taille la part du loin, bien évidement avec un son abrasif mais qui reste clair et tranchant.
Enfin la voix souvent arraché sait se moduler en fonction des besoins du titre !!!
Paf! dans la gueule !
[BT]
En concert Samedi 18 Janvier : PAMPLEMOUSSE (Noise Rock, La Réunion), au Poulpe, à Reignier (74)

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