jeudi 23 janvier 2020

Chronique : MOTIHARI BRIGADE + MORE KICKS + PATRICK EUDELINE


MOTIHARI BRIGADE
Power from below, CD, Digital
Creative Destruction Rds
Très très bon album bien varié : Rock éternel, Power Pop, 70's Ska flavor, Glam, Pub Rock, High Energy...
Superbe songwriting, et interprétation au cordeau : précise, précieuse, tendue… juste quoi. Equilibrée entre force, rage contenue et adéquation avec ces mid tempos ouvragées, avec une instrumentation vaste, qui rappel ces grands disques de Rock fait avec un peu de moyens et beaucoup d’ambition dans les orgueilleuses années 70 !
Avec une petite touche de ce qui fut brièvement appelé New Wave (Joe Jackson, les Blockheads et certains trucs de chez Stiff Rds).
Ce groupe de l’Indiana (dont le guitariste chanteur est anglais) puise son inspiration chez George Orwell et les Brigades Internationales… ce qu’on imagine assez aisément dès la pochette ! Et ce que confirme les titres des chansons (11 pour 55 mn) : ‘Revolutionary Sweetheart’, ‘The Invisible Hand’ (un des crédo les plus stupide inventé par l’homme et pourtant on est jamais à court de concepts débiles, mais celui-là va plus loin que les autres), ‘Power To The People’, ‘By this Product’, ‘Which Side Are You On’, et ‘Waiting For The Revolution’ en fin de disque !
Dans l’esprit on pourrait penser aux américains de The Strike (https://www.facebook.com/TheStrikeOi) avec un peu des références musicales en commun, même si Motihari Brigade semble aussi passionné par certaines musiques Black !
Vraiment quelle superbe découverte !
[BT]
MORE KICKS
Debut Album, LP, Digital
Wanda Rds, Dirt Cult Rds, Beluga Rds, Adrenalin Fix Music, Snap Rds
c’est un bel aéropage de labels aux catalogues succulents qui s’est penché sur le berceau de ce jeune trio londonien qui débarque avec un 1er album après 2 singles… Jusqu’ici je n’avais pas entendu parler d’eux, mais ces bonnes fées qui se sont penchées sur ce berceau m’ont poussé à être attentif à leur musique, ce qui n’est pas bien dur vu sa très grande qualité !
Voici un album qui est une continuation de ce que la Pop (power) anglaise à produit de meilleur depuis des décennies. Avec une petite touche Garage Pop et une jolie innocence (ainsi que la délicatesse mélodique) qui m’évoque les grandissimes Squire d’Anthony Meneyll, et peu de groupe peuvent prétendre s’approcher de ces hauts standards de qualité et de finesse !
D’ailleurs on sent chez More Kicks que l’énergie et l’enthousiasme sont prépondérant, sans jamais prendre le pas sur les mélodies !
Voilà pourquoi ce disque qui sonne éternel regorge de ces mini hits qui rendent chaque années agréables à vivre !
More Kicks sans appartenir à une quelconque école/scène ou revivalisme présente simplement des chansons Pop assez rythmées et nerveuses mais pas rapides pour autant !
12 chansons sous tension, qui jamais n’ennuie ou ne lasse. Un vrai album enthousiasmant de bout en bout et bien plus ‘complexe’ que l’évidence des chansons ne le laisse présager !
Ce qui est plus que plaisant ! Adorable !
[BT]
PATRICK EUDELINE
Bowie, l’Autre Histoire, 142 pages, 14,90 euros
Editions De La Martinière
Je dois bien dire que l’annonce de la mort de Bowie fut un choc pour moi, bien que sa maladie ait été un secret de polichinelle, et en dépis du fait que je ne sois intéressé par sa musique que jusqu’à Herouville… Mais bon quand même…
Par contre j’aime bien Patrick Eudeline, son style vestimentaire et sa plume… (bien que je n’ai jamais écouté sa musique)… Et pendant longtemps j’étais ravie de le croiser à chaque fois que je me trouvais à Paris (où finalement je suis allé moins souvent qu’à Londres), une silhouette à une terrasse de café, dans un magasin de guitare ou de disques… en même temps à Paris des quartiers qui peuvent prétendre avoir conservé un peu de mystique Rock il n’y en a pas tant, depuis Chirac…
Après le décès de Bowie je m’étais tenu loin des hommage au Monsieur (vu qu’on est en France je craignais que ça ne sombre plus dans le versant Artistico machin chose plus que sur le côté enfant du Rock).
Dans cette courte et fan-atique évocation de la carrière de Bowie, Patrick Eudeline égrène une partie de ses obsessions qu’il a eut en commun avec Mister Jones… Et comme pour partie se sont également certaines des miennes, j’ai dévorés ces 142 pages en 1h30 (et pourtant je lis lentement, beaucoup, mais lentement).
L’auteur met en avant la primauté de l’attitude et du look sur la pose arty et les prétentions artistique…
L’importance des chansons, des mélodies et des guitares (qui doivent être autant séduisantes pour l’oreille que pour les yeux).
Bref le style avant tout !
Et les références (plus que le name droping de la fin de sa carrière, si vous saisissez la différence).
Et la beauté des mots par delà les maux.
Bref un véritable livre, plus qu’une énième biographie !
[BT]

1 commentaire:

  1. De bien belles sélections encore une fois ! Dommage que ce soit écrit trop petit pour que je lise le texte...

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