STÖMB
The Grey, CD, Digital
Autoproduction
Ah ben merde alors en voilà un sacré bon
album ! Ce jeune quatuor sort son 1er album (après seulement un EP)
et se pose comme un grand nom du Prog Metal instrumental avec une musique
extrêmement bien construite, ciselée, interprétée et produite. Tout de suite le
très haut niveau.
Un disque immédiatement impressionnant et
également convainquant sur la longue des réécoute. Les titres (10 en 69 mn) de
Stömb ont des développements qui vous emmènent dans un voyage mental et musical
vaste et emballant.
Imaginez un Meshuggah qui ne vous
bassinerait pas avec une surenchère de polyrythmie rencontrant un Mogwai qui
n’aurait pas peur de jouer musclé sous l’égide d’un Klone prêt à planer. Car
c’est bien la force de la musique de Stömb : ne pas se cantonner à
reproduire un genre ou un son (comme c’est bien trop souvent le cas dans les
différentes scènes Metal), mais, au contraire : se montrer inspirer et
aventureux pour laisser la musique se développer et s’envoler sans jamais
tomber dans les vains délires de musico.
Un Metal puissant et cérébral au lourd
pouvoir d’évocation et de voyages intimes.
L’exercice de la musique uniquement
instrumentale (quelques voix apparaissent ici ou là mais sont utilisées pour
leurs sonorités bien plus que comme chant) est assez casse gueule mais grâce à
son univers quasi cinématique Stömb s’en tire haut la main avec cet album qui
s’explore écoute après écoute !
[BT]
A PLACE TO BURY STRANGERS
Transfixiation,
LP, CD, Digital
Dead
Oceans – Pias
Putain il fait pas rire le nouveau A Place
To Bury Strangers !
J’avais découvert ce groupe par hasard au
Nouveau Casino en 2007 et je m’étais manger une énorme tarte. Au point de faire
de ce concert un de mes 3 plus marquants de cette décennie ! Rien de moi.
Le problème étant que jusqu’ici leurs
albums manquaient de quelque chose pour les rendre vraiment palpitants à mes
oreilles… un poil plat (en comparaison de la tornade live, mais également de
façon relative). Cependant celui-ci montre leur façon palpitante, urgente,
puissante, intense ! Limite violente.
Brut et bruitiste. Noisy au meilleur sens
du terme. Acéré et puissant. Avec des titres réellement marquants. Doté d’un
son énorme. Consistant et roboratif. Parfois robotique et froide souvent
organique et incandescente leur musique vous emplafonne comme il
convient !
Oh oui ! Et même bien mieux que
ça !!!
[BT]
En
concert : Mardi 14 Avril : A PLACE TO BURY STRANGERS (Noise, New
York), au Marché Gare, à Lyon
KILLER BOOGIE
Detroit,
LP, CD, Digital
Heavy
Psych Sound
Entre le nom du groupe le titre de cet
album et le patronyme de leur label on se retrouve d’emblée avec pas mal
d’indications de ce à quoi on doit s’attendre. Et la pochette ne vous trompe
pas plus sur la marchandise.
Heavy 70’s tirant un peu sur le psyché
mais pas trop, et d’autres fois allant vers une certaine idée du Stoner
primitif avec pas mal de plans Heavy Blues mais sans excès, les titres n’ayant
pas tendances à s’éterniser et à devenir trop bavards.
Le premier album de ce trio italien
possède au final tout ce qui manquait au dernier Radio Moscow : de la
sève, de la niaque, des titres accrocheurs et pas trop indolents. Killer Boogie
a déjà pas mal d’atouts dans sa manche : un son assez particulier pour
qu’on le remarque, ce qui est également le cas pour le chant, les morceaux qui rentrent
vite dans l’oreille et y restent agréablement. Alors certes ça ne s’éloigne pas
trop des canons du genre mais tout est ici fait avec intelligence, malice et
talent. Suffisamment pour rassasier les fans du genre !
[BT]
PASCALE COMELADE +
Les LIMINANAS
Traité
de guitarres triolectiques (à l’usage des portugaises ensablées),
Because
Music
Normalement je me montre toujours
circonspect face à ce genre d’album collaboratif ou de rencontre entre divers
artistes, parce que le plus souvent ce qui apparait comme une bonne idée sur le papier accouche d’une
sourie.
Mais pas là !
Cela vient assurément du fait que ce n’est
pas la 1ère rencontre entre ces 2 entités qui se sont déjà fréquentées
et ont déjà jouées ensemble.
Je ne connais pas vraiment la carrière de
Comelade, mais par rapport à ce que j’en sais, je dirai que bien que leur nom
apparaisse en second sur ce disque, celui-ci est très proche de l’univers
musical des Liminanas, et ça n’est pas moi qui vais m’en plaindre tant je suis
fan de leur disques. Donc celui-ci peut s’ajouter à la liste. Avec ravissement.
Psyché Pop bordélico bricolo toujours à
marcher au bord du précipice mais sans jamais y tomber, en équilibre parfait,
avec toujours ce style unique et inimitable !
16 titres instrumentaux ou presque
uniquement, avec une orchestration remplie d’ajouts de ‘petits’ instruments qui
nous sortent du moule guitare/batterie… Beaucoup de piano et d’orgue sur cet
album (la patte Comelade entre autre)… pour des relectures véritablement
réinterprétées de classiques du Garage Rock : Green Fuzz, Primitive, To
Find Out, I’m A Living Sickness, et même Ramblin’ Rose et du Soft Machine. Le
reste étant signé par chacune des 2 entités, ensemble ou séparément et
interprétée conjointement.
Cet album est un ovni, et c’est tellement
rare que je le rejoue encore une fois, une fois, une fois…
[BT]
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